Le mari invisible de Frick Island

Je n'ai pas accroché à cette histoire qui pourtant avait tout pour me plaire...

Une île américaine qui est restée comme supendue dans le temps, puisque ses habitants refusent toute modernité, tout complexe hôtelier de luxe, tout ce qui pourrait amener davantage de touristes, tout ce qui pourrait défigurer leur île. On ne capte rien, ses habitants n'ont pas de téléphone portable. Ils n'ont qu'un bar, aussi, et on n'y sert pas d'alcool.
Anders y était venu pour couvrir une célébration estivale , mais quelques jours plus tard, il tombera sur un sujet bien plus fascinant : Piper Parrish ! C'est une jeune femme en plein veuvage de son mari pêcheur, sa particularité : faire comme si son mari était encore vivant. Une folle, me direz-vous ? Oui et non, car toute l'île fait semblant aussi pour lui éviter le chagrin...

Le pitch laisse penser que le roman est hyper émouvant, il n'en est rien. J'ai peiné pour éprouver quoi que ce soit pour cette femme. L'autrice n'ayant pas réussi à me la rendre attachante, alors que c'était du tout cuit... Peut-être ne lui accorde-t-elle pas assez de moments juste après la nouvelle, peut-être ne la rend-t-elle pas assez palpable ? Ce roman est passé à côté de l'aspect psychologique qu'il aurait dû dégager.
Il aurait pu être plein de suspens. Après tout , la lectrice est comme le journaliste Anders qui découvre l'îile , les habitants, leurs caractères, Pipper.
Colleen Oakley aurait pu semer le doute , le "disparu en mer" aurait pu être sain et sauf sur la terre ferme, amnésique.
Le roman aurait pu prendre une direction fantastique, Tom le mari décédé étant un "réél" fantôme.
Le roman aurait pu prendre une direction romantique, mais la rencontre, et leur fréquentation n'est pas "magique". Lui est assez spécial, pleins de maladies, allergies. Il est habillé comme un témoin de Jéhovah en pleine canicule. Les deux donnent l'impression d'évoluer en dehors de leur époque mais pas de façon charmante, plutôt bizarre. Elle est décrite comme très jolie mais l'autrice parle de ses yeux de vache ! Il y a donc mieux comme héros d'une comédie romantique, plus "vendeur"..
Rien de tout ça n'est venu semer une étincelle d'intérêt dans ces pages qui sont restées un peu fades, un peu insipides, et ce d'autant plus que j'attendais beaucoup de cette histoire.

Grosse déception...

Il y a quelques années, je découvrais la plume de l'autrice, Colleen Oakley, avec La première fois qu'on m'a embrassé, je suis morte. Une lecture qui ne m'avais pas vraiment plu. J'avais donc fait l'impasse sur les autres sorties de l'autrice parce que, j'étais assez réticente à l'idée de retenter l'expérience. Mais je l'avoue, le résumé du Mari invisible de Frick Island m'a franchement intrigué. Je me suis donc dis que c'était l'occasion pour moi de voir si c'était le style de l'autrice qui ne m'avait pas plu à l'époque, ou l'histoire en elle-même. Car après tout, on peut être surprise, comme ça avait été le cas pour certains auteurs que j'ai lu.

Le mari invisible de Frick Island, c'est l'histoire d'Anders, un journaliste envoyé sur l'île de Frick Island qui se retrouve un peu malgré lui bloqué et qui va découvrir quelque chose de bien plus intriguant que ce pourquoi il est venu. Et Piper, une jeune femme dont le mari est porté disparu mais qui agit comme si il était à ses côtés. D'ailleurs, elle n'est pas la seule à agir comme s'il était là... Toute la ville semble faire de même.

Clairement, le mari invisible de Frick Island n'est pas une histoire commune. On est clairement sur une femme dans le déni de la perte de son mari qui agit comme s'il était là. Aller au restaurant avec lui, discuter avec lui etc. Et le plus étrange réside dans le fait que toute la ville agisse de même. Les sujets abordés sont donc assez durs et ce n'est pas un roman hyper joyeux. Mais en étant prévenu, on sait dans quoi on met les pieds. Pour autant, je ressors de cette lecture extrêmement déçue.

Le rythme du roman est assez lent. Je pense que c'est voulu pour laisser planer le doute sur le pourquoi du comment toute une ville fait semblant. Alors certes, on a envie de savoir pourquoi, mais l'histoire n'a clairement pas réussi à me tenir en haleine. Je continuais ma lecture en mode pilote automatique, j'attendais, en vain, de ressentir quelque chose, du chagrin ? de la colère ? Bref, une émotion à laquelle je me serais attendue avec des sujets aussi forts que ceux là. Et non. Rien. Je suis restée de marbre jusqu'au bout de ma lecture et je ressors avec la sensation d'avoir perdu mon temps au vu de la conclusion... D'autant que les personnages n'ont pas réussi à me convaincre.

En fait, les personnages m'ont paru assez...fades. Anders est un journaliste assez classique qui débarque dans cette petite ile campagnarde. Il est l'étranger venu embêter les habitants dans leur petit train-train. En toute honnêteté, il ne se démarque pas. Curieux de découvrir pourquoi les habitants agissent de la sorte, il mène l'enquête tout en alimentant son podcast. Franchement, cette partie m'a dérangé. le fait qu'il divulgue des choses personnelles sur Piper comme ça, m'a posé un sérieux problème mais passons. On notera également les comparaisons totalement étranges sur le physique de Pipier (Des yeux de vaches ? Quel genre de compliment c'est ?). Et puis, son coup de foudre pour elle... mouais.

De son côté, Piper est... étrange. Elle vit dans le déni, on le sait, puisque le point de vue d'Anders nous le confirme dès le départ. Je n'ai pas réussi à avoir d'empathie pour elle. Je trouve que son comportement n'amène pas le lecteur à s'attacher à elle (sans doute cela vient-il du style de l'autrice). Et plus j'avançais et plus j'avais du mal avec son personnage. Jusqu'à la goutte d'eau qui fait déborder le vase. le moment tant attendu sur les grandes révélations du roman m'a totalement laissé sur le... et pas dans le bon sens du terme. Je me suis arrêtée dans ma lecture en me disant : tout ça pour ça ?

Je ne pourrais vous dire de quoi il retourne ici, pour ne pas spoiler mais... Non vraiment, je ne comprends pas les choix de l'autrice pour son personnage. Je trouve que cette conclusion n'est pas à la hauteur et pire encore, cela m'amène à encore moins apprécier les personnages principaux. Il y a même un petit côté malsain dans cette histoire et je trouve ça vraiment décevant. La romance, quant à elle est en arrière plan mais ce n'est pas plus mal car elle n'apporte pas grand chose.

En conclusion, je pense que cette autrice n'est définitivement pas pour moi. Certes les sujets abordés sont originaux et avec du potentiel mais je n'accroche ni à la plume, ni aux personnages et encore moins à ses conclusions. En allant relire ma chronique de son premier roman, je me rends compte que les reproches que je faisais alors sont similaires à ceux ici. C'est donc décidé, je ne me laisserais plus tenter par un résumé accrocheur et laisse ses romans aux autres. C'est dommage, car avec des sujets aussi forts, j'aurais voulu être émue, bouleversée mais ai finalement trouvé le temps long et... c'est tout.
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J'apprécie beaucoup la plume de Colleen Oakley, je la trouve à la fois surprenante car on démarre toujours la lecture de ses romans en nous demandant où elle va pouvoir nous mener, mais elle est originale ! Car ses idées sont toujours un peu folles, mais elle arrive avec cela à nous transporter. Quand j'ai lu ce résumé, sachant que j'appréciais cette auteure, je n'ai pas hésité à vouloir la lire de nouveau.

Les lieux où se déroulent cette histoire sont un peu à part, c'est sur une île où l'action va se dérouler. Une île assez peu commune, où vit une communauté un peu coupée du monde : pas de réseaux mobile ou internet, pas d'alcool donc assez peu de connexions avec le continent. On peut s'y rendre, par le biais d'un petit bateau ou à bord de l'embarcation de celui qui souhaiterait bien vous prendre à son bord, mais rien n'est fait pour établir un réseau de passage du continent à l'île. Quand Anders se voit confier la mission de couvrir un festival sur l'île, il ne s'imagine pas alors qu'il serait amené à y passer tant de temps par la suite.

Anders est journaliste et depuis toujours il rêve d'être le Clark Kent, pas le super héros mais le journaliste qui trouve toujours de quoi aider les autres et réussir. Réussir, c'est son ambition, pour de multiples raisons, c'est pourquoi il bosse pour ce petit journal, à défaut d'être journaliste dans un grand quotidien. Il tient à côté de cela un podcast, auquel il tient énormément bien qu'il n'ait que peu de lecteurs. Il s'accroche, c'est un jeune homme persévérant et il a cette envie de réussir qui le caractérise bien. Quand il pense avoir découvert qu'il se passe plus encore sur l'île que ce que l'on croit, il se lance dans une enquête, se rendant tous les week-ends sur l'île pour découvrir de quoi alimenter son podcast qui tourne autour de Frick Island.

C'est le personnage de Piper qui va attirer son attention. Piper est une jeune femme qui vit sur l'île depuis qu'elle a dix ans, elle a grandit auprès de tous les habitants et n'a plus voulu quitter l'île depuis, d'autant plus qu'elle s'est mariée à l'un de leurs pêcheurs. Mais son mari, Tom a péri en mer, alors que tous deux étaient jeunes et plein d'envies pour l'avenir. Depuis Piper n'est plus la même, et elle est persuadée que son mari est là auprès d'elle, elle lui parle donc et toute l'île la suit en s'adressant à ce vide qu'est Tom aujourd'hui. Piper nous permettra de connaitre leur histoire en nous proposant aussi quelques chapitres sur ce qu'ils étaient tous deux avant qu'il ne disparaisse. Elle garde toutefois comme une aura mystérieuse autour de la façon dont elle vit la chose, et c'est à travers le regard d'Anders que nous finirons par tout découvrir.

C'est une idée originale et un fait assez intéressant, car il pourrait bien être le reflet d'un trouble psychologique lié au deuil, ou cela pourrait être tout autre chose. En tout cas, c'est sur ce point qu'Anders va se focaliser, prétextant s'intéresser au réchauffement climatique qui menace l'île de disparaitre. C'est ainsi qu'il va faire la connaissance de tous ses habitants, assez peu enclin à se confier, ni sur Piper, Tom ou encore ce réchauffement qui les menace. Ils sont assez peu expressifs, bien qu'ils se permettent de dire honnêtement par moments ce qu'ils pensent, mais on sent bien qu'ils n'ont pas l'intention de parler de ce qui intéresse Anders. Ses visites chaque week-end lui permettront aussi de connaitre Piper, qui va devenir alors plus encore qu'une enquête, elle va alors réellement l'intéresser. Mais elle est mariée, et l'ombre de son mari plane puisqu'elle se matérialise par le fait que tous suivent l'attitude de la jeune femme qui fait comme si il était encore en vie.

Il va alors se passer bien des choses, de l'évolution de ses recherches, des doutes orchestrées autour de la mort de Tom, d'une intervention mystérieuse non identifiée… et puis, il y a ce podcast qui d'un coup fait exploser les followers d'Anders ! Il ne s'y attendait pas, il a enfin un retour sur son travail, mais cela arrive au moment où cela pourrait mettre en péril son histoire avec Piper. Une histoire d'amitié, d'attirance et plus encore par la suite pour Anders. Quelle serait la solution alors ? Continuer au péril de leur relation naissante, tout arrêter et perdre le fruit de son travail ? Anders n'est pas un opportuniste, ni un mauvais gars et il se posera bien des questions sur ce qu'il doit faire, car dans un sens comme dans l'autre, tout cela pourrait bien être utile pour l'île.

Si l'histoire est intéressante, elle manque toutefois de dynamisme, c'est assez plat, surtout les débuts. On a réellement l'impression de ne pas réussir à entrer dedans, l'intérêt pour l'histoire met tant de temps à s'installer qu'il faut vraiment s'accrocher. Je crois que ce qui m'a aussi gêné dans ma lecture, c'est de ne pas mettre sentie proche des personnages. Il y a une distance avec eux que je n'ai pas réussi à combler, ce qui a créé un manque. Pas un manque d'intérêt, car celui-ci m'a permis de poursuivre ma lecture car je voulais savoir ce qu'il en était de toute cette histoire, mais je suis restée spectatrice très éloignée d'eux quand j'ai découvert cette histoire, et cela est souvent assez gênant pour se sentir totalement bien dans l'histoire.

Bien que j'aime beaucoup lire Colleen Oakley, j'ai eu plus de mal avec ce roman. Je crois que les débuts qui ont duré par la lenteur du récit m'ont un peu refroidi, et il m'aura fallu un temps fou pour que l'histoire n'éveille un intérêt en moi. Cela a finit par le faire, mais le rythme donné au récit aura eu raison de moi, et même une fois dedans, je n'ai pas retrouvé l'intensité de ses autres romans dans celui-ci. La fin m'a même laissé un peu peinée, comme avec un goût d'inachevé. Ce n'est pas mon roman préféré de l'auteure et je pense que son rythme et le fait qu'il est du mal à décoller risque de refroidir plus d'un lecteur.
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Chère Colleen,

J'avais besoin d'évasion, de changer d'air…J'ai pensé que partir sur une île, loin du monde (enfin celui qui rythme actuellement mon quotidien) était certainement la meilleure chose à entreprendre, un peu d'espoir à aller chercher ailleurs.

Ainsi, j'ai rencontré une communauté où tous vivent ensemble, un espace où l'on prend soin les uns des autres, où on est prêt à tout faire pour aider son voisin. Un environnement quasi paisible, bien sûr quelques éclats de voix de temps en temps, mais rien de plus…Presque une utopie, un voyage au coeur des pages de ton roman pour imaginer un lieu accueillant, une bulle qui se referme sur soi comme un cocon protecteur.

Cette découverte ne s'est pas faite dans la simplicité. Il m'a fallu un peu de temps pour m'immerger pleinement dans cette ambiance, pour poser quelques repères et trouver mon chemin au milieu de tous. J'ai l'empathie facile mais là il m'a fallu creuser un peu. Quand ce personnage masculin extérieur est arrivé, quand il a pris sa place, c'est à partir de là, en le suivant que tout est devenu plus facile. Lui comme moi, cherchions à nous intégrer, à faire partie de ces habitants qui se connaissaient déjà depuis longtemps.

Une fois que toutes les connexions ont été faites, c'est devenu bien plus intéressant, intrigant parce qu'il faut le reconnaître il y a ce mystère qui plane au-dessus de ton récit et qui transforme toute cette histoire en un puzzle passionnant, étonnant dans ses révélations. Un dépaysement total, et parfois il suffit juste de cela pour continuer à rêver….
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C'était vraiment une lecture assez étrange.
J'ai découvert la plume de l'autrice avec "La première fois qu'on m'a embrassée je suis morte" et ça avait été un coup de coeur !! J'avais adoré l'histoire, les personnages, l'émotion dans l'écriture... c'est donc tout naturellement que son dernier n'a pas patienté longtemps dans ma PAL.

Malheureusement j'en ressors assez mitigée. J'ai trouvé l'intrigue très longue à se mettre en place. Pourtant le résumé m'intriguait beaucoup. Cette île un peu paumée où tout le monde se connait, Piper qui a perdu son mari en mer et qui fait comme sil était toujours vivant, ce journaliste qui a flairé le bon sujet et va le partager à travers son podcast... j'avais vraiment hâte de voir comment tout cela allait être traité. Mais le rythme est un peu trop lent pour moi. Je ne peux pas dire que je me suis ennuyée car j'étais tout de même intéressée par le thème et par l'évolution de nos personnages mais ça mettait trop de temps à se mettre en place pour vraiment m'emporter.


Tout se passe sur Frick Island. Petite île isolée du monde, où il n'y a pas interne,t où les habitants se connaissent tous, où tout le monde se protège et où tout le monde est prêt à faire semblant que le mari de Piper n'est pas disparu en mer pour ne pas la blesser. C'était à la fois très touchant et assez fou.

On a envie de percer le mystère, tout comme le personnage d'Ander j'ai été intriguée par ce village et par la psychologie de Piper qui vit son deuil d'une manière assez particulière.
Malheureusement je n'ai pas été convaincue par le final ni par la relation assez tumultueuse de nos deux personnages, j'avais l'impression qu'il ne se passait pas grand chose, je ne me suis pas vraiment attachée à eux ni ressenti de vraies émotions. Dommage !


J'en ressors déçue mais je continuerais pour sur à découvrir les livres de l'autrice car j'aime sa plume et les thèmes qu'elle choisit d'aborder !

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