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3,78

sur 2325 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Sofi Oksanen raconte les violences faites aux femmes d'une manière crue et sans fard, à travers deux personnages de générations différentes. En cet été de 1992, en Estonie, dans les mois qui suivent l'effondrement de l'Union Soviétique, le destin d'Aliide Truu, une vieille veuve qui a vécu l'invasion allemande puis celle de l'Armée Rouge au milieu du XXème siècle, croise celui de Zara, une jeune russe qui tente d'échapper aux proxénètes qui la retiennent. Je ne dévoile pas davantage l'intrigue pour laisser aux lecteurs le loisir de le faire par eux-mêmes. Je dirais juste que l'autrice ne semble pas avoir cherché à rendre ces deux femmes particulièrement sympathiques, comme pour insister sur le fait que, du fait des violences qu'elles ont subies, elles se sont construit une carapace qui amoindrit leur capacité à être en empathie avec celles et ceux qui les entoure.

La langue utilisée par l'autrice est simple et efficace. Parfois trop simple avec certains paragraphes qu'on aimerait réécrire. Mais peut-être s'agit-il d'un problème de traduction.
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Purge/Sofi Oksanen /Prix Fémina étranger 2010
L'histoire commence quand Zara demande asile à Aliide.
L'action se passe en Estonie. On est 1992 et l'Union Soviétique vient de s'effondrer et la population estonienne fête le départ des Russes.
La vieille Aliide vit dans la campagne et craint les pillards : aussi est-elle méfiante à l'égard de Zara. Qui est donc Zara ?
Aliide a vécu toutes les guerres et les invasions : 1941 les nazis, 1944 les soviétiques. D'où sa méfiance perpétuelle.
Aliide ne le sait pas encore : Zara a appartenu à un réseau de prostitution à Berlin dont elle vient de s'échapper de façon rocambolesque.
Peu à peu les deux femmes vont faire connaissance et le secret familial qui les lie va peu à peu se révéler.
L'auteur, Sofi Oksanen est née de père Finlandais et de mère Estonienne, ce qui explique sa totale connaissance des mentalités. Elle nous décrit parfaitement les dégâts du communisme et les ravages de la prostitution, ainsi que les trahisons, les tortures, la collaboration avec l'occupant, les déportations en Sibérie. À chaque époque sont lot de terreurs et de violences.
Le style est dur, bref, souvent violent, haché. Avec il faut bien le dire quelques passages maladroits voire inutiles et redondants : « Sur la route qui menait à cette ferme, il y avait beaucoup de saules pleureurs. Les saules pleureurs y étaient particulièrement nombreux. » On avait compris !
La chronologie de cette chronique d'une famille déchirée par les guerres est construite de façon un peu lourde et difficile à suivre. Et cela nuit à la fluidité du récit et gêne le lecteur quant à l'intensité et la puissance du récit. D'autre part, les personnages manquent de charisme : Zara et Aliide manquent de profondeur et de relief.
Il est vrai comme l'ont dit certains commentateurs que les 100 premières pages sont un peu dures à avaler. L'exposé est certes instructif mais un peu soporifique.
En résumé donc, je mettrai 3 étoiles pour le côté « connaissances historiques ».
Quant à juger le côté littéraire, je m'abstiendrai.

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1992. Les russes, qui occupaient l'Estonie, quittent le pays petit à petit suite à la chute de l'union soviétique. Aliide est une vieille femme qui vit seule dans la maison de famille au fin fond de la campagne. Elle trouve un jour dans son jardin une jeune femme à l'air perdu, les cheveux en pagaille et les vêtements déchirés. La jeune femme se prénomme Zara et semble en grande détresse, comme si elle cherchait à échapper à quelque chose ou à quelqu'un. Aliide décide de la secourir et de l'accueillir chez elle.
Les deux femmes vont alors faire connaissance et découvrir qu'elle sont liées toutes les deux par un secret bien gardé depuis des années et lié au passé d'Aliide.

Je dois avouer que je ne connaissais que très peu l'Estonie et son histoire avant ce livre. D'ailleurs, j'aurais eu beaucoup de mal à situer le pays sur une carte :) Mon ignorance est à présent réparée !

J'ai beaucoup aimé l'histoire racontée dans ce livre car elle aborde plusieurs thèmes que j'affectionne beaucoup : les secrets de famille, l'amour, la résilience, L Histoire etc... Malheureusement, j'ai eu un peu plus de mal avec le style de l'auteure. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de descriptions et beaucoup de détails, qui ont rendu ma lecture plus confuse. de plus, les sauts dans le temps entre le passé et le présent ont parfois éparpillé mon esprit. L'histoire nous est racontée un peu comme un puzzle dont le lecteur doit assembler les pièces ; et comme je me perdais parfois dans les détails, j'ai eu du mal à rassembler les pièces.

"Purge" reste tout de même une bonne lecture et je reste persuadée que d'autres lecteurs avec une sensibilité différente de la mienne sauront beaucoup mieux apprécier la plume de l'auteure.

Ce sera donc une lecture en demi-teinte pour moi
Lien : https://mademoisellechristel..
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Ce roman explore les expériences de guerre et d'après-guerre de deux soeurs en Estonie avec l'occupation allemande et les débuts du rétablissement de l'indépendance de ce pays.
L'histoire se construit sur deux périodes, les années 40 et le début des années 90.
Histoire de femmes dans la tourmente de la guerre. Attention certaines scènes sont très dures.
J'aurais aimé un peu plus de contenu historique pour mieux me situer. J'ai eu un peu de mal à passer sans arrêt d'une période à une autre.
J'ai bien aimé le personnage d'Aliide avec ses contradictions mais aussi celui de Zara, sa fragilité sous la carapace et son envie de vivre, malgré tout.
Une lecture en demi-teinte. Attention il y a des passages violents.
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Je termine ce livre avec un sentiment mitigé non pas tant par sa teneur mais par la façon dont les événements ont été narrés !

Il démarre en avec l'effondrement du bloc de l'Est et mène à la restauration de la République d'Estonie. C'est un roman très sombre qui raconte une famille sous l'occupation allemande puis sous le joug soviétique et la résistance estonienne, les héros d'un jour devenant les traitres le lendemain !

Exactions, magouilles, corruption, déportations, dénonciations, trahisons et mensonges... Les femmes sont plus souvent que les autres les victimes désignées des atrocités !

Tout ça je m'y attendais car je connais un peu l'Histoire des ex-pays de l'URSS et ce ne sont pas les retours en arrière qui m'ont gênée mais la rédaction proprement dite, du moins l'absence de rédaction qui a fini par me donner l'impression de lire un catalogue d'atrocités avec une grande difficulté à avoir de l'empathie pour les personnages !

J'ai failli abandonner mais j'ai tenu bon afin de voir où pouvaient mener ces mots et ces courtes phrases ! Au final : nulle part !

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On a vendu la peau de l'URSS

L'Estonie fait partie des pays ballottés par L Histoire, soumis aux invasions successives entrecoupées de brèves périodes d'indépendance.

Ce roman se déroule au moment où la République d'Estonie se libère de la férule soviétique. Aliide, une vieille dame, recueille une jeune femme en piteux état qui fuit son souteneur.
D'abord méfiantes l'une envers l'autre, pour des motifs qui vont apparaître au fil du récit, les deux femmes liées par leurs secrets, vont finir par s'apprécier et faire front aux évènements.

Ce livre évoque le destin de ces ex-républiques soviétiques, les exactions commises, les douleurs et les privations, les périodes d'espoir souvent déçues.
Mais il évoque aussi le sort des femmes qui hier comme aujourd'hui, sont comme le chantait Lennon, "les nègres du Monde".

Sur cette trame particulièrement intéressante, il y avait là de quoi rédiger un roman hors normes.
De fait, le traitement choisi ne peut laisser indifférent. le style proposé est assez original pour susciter des avis tranchés : phrases sèches ou descriptions appuyées, arythmie, retours en arrière incessants, brefs passages très crus, fragments de journaux intimes, de comptes rendus...

Après un départ languissant, j'ai trouvé que le livre prenait son allure de croisière et j'ai tourné avidement les pages.

Et pourtant au final, je suis un peu déçu : tout ça pour ça ?

J'avoue que ce flot impétueux de phrases et de situations a fini par me lasser en laissant l'impression d'une prédominance de la forme qui tournait au procédé gênant et nuisait à la force de l'histoire. Ce récit n'aurait-il pas gagné à une écriture plus sobre ?

Quelquefois, pourtant, le choix m'a semblé judicieux. Je pense notamment à une formidable scène d'interrogatoire quasi onirique, qui possède une force assez rare.

Pour des moments comme ceux là et pour sa description de l'ex bloc de l'Est, je recommande quand même ce livre, mais avec réserves.
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Deux femmes estoniennes, Aliide et Zara, se rencontrent en 1992. La première a la soixantaine et raconte sa vie depuis les années 50 ; la seconde a une vingtaine d'années et est née en Russie ; elle est arrivée en Estonie par chance si l'on peut dire pour échapper à des mafieux russes. Leur rencontre n'est pas tout à fait fortuite, même si on peut y croire au début. Leur destin tragique permet de découvrir l'histoire de l'Estonie trop méconnue, les souffrances de ses habitants, le communisme, l'oppression, le mensonge et la peur au coeur de tout. Pas de discussion possible pour les dissidents, aussitôt maltraités ou envoyés en Sibérie.
Un ouvrage intéressant pour se rendre compte de cette époque sombre et violente vécue par les peuples baltes. Attention, âmes sensibles, les discours sont assez crus.
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Plusieurs histoires en une, qui sont reliées entre elles par un (ou plusieurs) secrets de famille et où nous avons un aperçu de la vie de deux femmes, de leur vie, de leurs décisions et engagements, mais aussi de ce qu'elles ont aussi eu à subir.
Constitué de 5 parties qui se déroulent alternativement dans les années 40 et 50 en Estonie et dans les années 91-92, le sujet m'attirait.
Pourtant, je n'ai pas accroché avec la narration, ni l'écriture, et mon esprit s'est souvent évadé. Je n'ai pas réussi à m'engager pleinement dans cette lecture, ne trouvant pas toujours de sens et de liens entre les multiples chapitres.
J'aurai apprécié plus d'analyse psychologique des personnages, un récit plus fluide et une véritable fin, car je suis restée sur ma faim. Certains éléments m'ont semblé peu utiles dans le récit, d'autres pas assez poussé. Bref une impression brouillonne et qui ne m'incitera sans doute pas à poursuivre la découverte de l'oeuvre de Sofi Oksanen. Dommage pour moi.
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J'ai eu quelques difficultés à porter une appréciation sur cette lecture, alors je laisse décanter quelques jours en réfléchissant à ce qui me pose problème mais le temps passe, déjà embarqué dans le livre suivant, et les souvenirs s'estompent. Il est temps de rédiger ma critique pour valider ma lecture sur deux challenges.
J'ai appris, à travers ce roman l'histoire mouvementée de l'Estonie, prise en étau entre l'Allemagne nazie et l'Union Soviétique et la lutte des estoniens pour leur indépendance, la lutte de deux femmes dans cette période trouble. J'ai apprécié les personnages et leurs relations souvent complexes, la progression du récit, façon puzzle que l'on tente de reconstituer, j'ai eu envie d'aller plus loin pour savoir par qui, quand et comment les différents secrets allaient être révélés.
Mais à la réflexion, deux choses m'ont dérangé. D'abord ces aller-retours incessants entre différents lieux et périodes de l'histoire qui nécessitent une grande attention que je n'ai pas toujours su maintenir. Ensuite et surtout le manque d'émotion, d'empathie, une ambiance pesante qui reflète certainement cette époque de complots, de trahison, de violence où l'on ne peut faire confiance à personne.
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Première incursion mitigée dans la littérature finlandaise, avec Sofi Oksanen. Entre les critiques et les prix que ce livre avaient reçu, je me suis lancée dans ce récit sans attente particulière.

En apprendre plus sur l'Estonie fut intéressant.
Je n'ai pas ressenti, eu d'attaches avec les personnages, surtout Aliide... Son parcours et ses pensées étaient même plutôt dérangeantes. C'était un des buts recherchés, sans doute. Celui de montrer toute la noirceur humaine lorsque des sentiments comme la jalousie et la possessivité prennent le pas sur tout. J'ai eu du mal à adhérer.
Le livre est dur et cru. Je ne pensais pas retrouver autant de choses liées au sexe, notamment. Personnellement, la manière dont cela a été écrit m'a un peu dérangée. Et c'était difficile de lire ce qui était arrivé aux femmes de ce livre, cela révolte.
Sofi Oksanen fait beaucoup d'aller-retour, donnant un récit inégal à mon sens. J'ai trouvé bien intéressante la période allant des années 30 à 50 que celle du "présent".
Mais surtout, il y a des longueurs tout au long du livre qui m'ont presque fait abandonner. J'ai continué car je voulais connaître la fin. Et cette dernière nous laisse sur notre faim.
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