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Éric Boury (Autre)
EAN : 9782843049569
336 pages
Zulma (11/06/2020)
3.22/5   36 notes
Résumé :
Été 1978 : Haraldur et Jonni prennent la route. Ils sont jeunes, islandais, pétris d’idéaux, poètes en devenir, fêtards et amateurs de Bob Dylan. Leur voyage doit les mener jusqu’en Inde, en passant par Taormine, où Halldór Laxness a écrit son premier roman. Jonni a été clair : il faut s’arrêter en Norvège, le temps de rassembler un bon pécule. Embauchés dans les montagnes, les deux amis squattent chaque fin de semaine à Oslo, où la bière est en vente libre.
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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C'est un roman d'initiation un peu biaisé que propose Einar Mar Gudmundsson dans Un été norvégien. Parce que le temps a fait son oeuvre et que l'auteur n'est pas dupe des naïvetés de la jeunesse, ce qui ne l'empêche pas de célébrer cet enthousiasme à vouloir dévorer le monde, voire à le changer, si possible. Ce n'est donc pas le livre des désillusions mais plutôt celui de la nostalgie et de la mélancolie en cet été 1978, où le basculement entre la génération hippie et celle du no future punk devient palpable. Gudmundsson, dont un tiers des romans seulement a été traduit en français, revient sur une période, autobiographique sans doute, au moins en partie, où alcool, drogue, voyages, amitié, amour et poésie constituaient, à doses plus ou moins homéopathiques et diversement partagés selon les protagonistes du livre, le mode de vie de jeunes gens qui abordaient avec appétit et irresponsabilité le champ des possibles. Il faut s'attacher de près au texte de Gudmundsson dans ses digressions et ses anecdotes innombrables qui multiplient les personnages et ne pas se laisser happer par ce qui a parfois l'apparence d'un maelström. Mais c'est comme si l'on suivait les cahots des souvenirs de l'auteur, à mesure qu'ils viennent, avec ses flashbacks et ses sauts en avant incessants qui donnent à l'ouvrage un côté désordonné assez sympathique et charmeur.
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Traduit par Eric Boury

C'est une bien belle connaissance que j'ai faite au coeur de l'été : celle de l'écrivain islandais Einar Mar Gudmundsson (pardon, j'ai perdu mon clavier islandais, alors il manque les accents et les lettres de l'alphabet islandais - que j'aime bien !)

Comme la majorité des Français, je suis restée dans l'Hexagone pendant cet été si particulier. Je devais aller aux îles Lofoten, en Norvège. Alors, quand j'ai vu ce titre, "Un été norvégien", je me suis dit qu'il pouvait compenser mon acte manqué ! Suivre le trip de deux potes islandais qui rêvent d'aller en Norvège, à Oslo. Halli, le narrateur, est "depuis plusieurs jours, (...) hanté par la montagne, ou plus exactement par le souvenir de [son] été dans les montagnes. Un été norvégien, c'est ainsi qu'il [l'a] baptisé." Nous plongeons dans son souvenir, Nous sommes à la fin des années 70. Été 1978, Halli et son pote Jonni ont décidé de partir en Norvège après une discussion au bar du Théâtre national de Reykjavik, lieu incontournable de l'époque. "La jeunesse venait s'y mêler aux artistes reconnus et aux lettrés." Bien évidemment, cette décision de partir ne va pas se dérouler comme ils l'imaginaient. Un été norvégien est un trip, mais aussi un roman d'apprentissage, avec des idéaux et... la réalité !

Halli est un jeune homme passionné de littérature, de musique et de poésie. Il vit pour les grands génies littéraires, Knut Hamsun en particulier, mais aussi Laxness, ou Beckett, Joyce, Mann, qui ne sont jamais très loin quand il parle... D'ailleurs on croise des Irlandais sur son chemin. Ben oui quoi, les premiers habitants de l'Islande étaient Irlandais, et cela suffit pour sympathiser et parler littérature ! Même lorsque Jonni le lâche en cours de route parce qu'il a trouvé l'amour, Halli continue sa route (oui, mais Inga va se pointer dans sa vie,) quitte à en baver dans les montagnes norvégiennes pour gagner trois sous qui lui permettront de continuer son rêve.

Nous croisons une foule de personnages, le monde bohème, tendance anarchiste ou trotskiste, Peace and Love, à l'aube du No Future de la désillusion. Dans nos oreilles résonnent les chansons de Dylan, des Beatles, de Richie Havens, Bowie ou les Sex Pistols. Ça sent l'alcool, l'herbe, les grandes idéaux, la liberté , le "royaume" artistique de Christiana (ceux qui connaissent Copenhague savent que c'est le quartier "hippie" et autogéré de la ville et que Christina est aussi l'ancien nom d'Oslo). On croise des personnages un peu perché, voire totalement, des dandys bien habillés, des camés et l'amour...

Et c'est bien l'amour qui "est au centre de tout". "Nous ne pensons pas à l'avenir parce que No Future prévaut partout sur terre, parce que nous naviguons dans ce qui ressemble à une éternité. Seule la poésie a le pouvoir d'illuminer le monde de l'intérieur - et l'amour est notre drogue."

Einar Mar Gudmundsson offre un roman à la fois contemplatif et foisonnant, qui trace la route. Si j'en crois le bandeau du livre, c'est aussi un texte autobiographique. Un regard nostalgique mais aussi (surtout ?) amusé sur une époque. C'est beau, souvent drôle.

De la grande littérature islandaise comme je l'aime où j'ai emboîté le pas à Einar Mar Gudmundsson pour le suivre sur ses chemins de traverse. Mon coup de coeur de l'été.
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Voici un livre qui m'a fait plusieurs fois changer d'avis au cours de sa lecture! Pas évident donc d'en rendre compte.
J'ai d'abord bien accrochée, puis clairement les digressions m'ont non seulement perdue et pas intéressée. Même si l'auteur tourne cette manie à l'ironie et s'en amuse, cela m'a plutôt irritée et gênée.
Pourtant, je ne voulais pas abandonner ce livre, de façon générale, je n'aime pas cela. J'ai donc continué et à ma grande surprise, j'ai été de nouveau intéressée par cette histoire de jeunes hommes qui vont creuser des tranchées dans des montagnes norvégiennes. Ils gardent leurs idéaux gauchistes en tête mais cela ne convient pas vraiment à tous leurs compères. Et puis finalement leur projet initial ne va pas vraiment se dérouler comme prévu, car la vie met sur leur route des personnes qui les en détourne.
En conclusion, j'ai trouvé que le contenu du livre était assez éloigné de la quatrième de couverture. Il faut davantage s'attendre à un récit proche du journal de bord. Enfin, les nombreux noms en Islandais et Norvégiens ne m'ont pas facilité l'appropriation des lieux et des personnages. Tout comme les nombreuses références à des auteurs Islandais qui me sont inconnus.
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Un livre dans lequel il faut quelques chapitres pour rentrer dans l'histoire et dans un style d'écriture qui paraît dispersé au premier abord. L'histoire de la beat génération nordique qui se poursuit dans le sud de l'Europe. Un angle de vision très intéressant puisque nous connaissons peu l'Islande, les pays nordiques et surtout dans cette période. Encore du dépaysement avec des noms de personnages et de villes qui ne nous sont pas familiers.
Impatient de lie "les rois d'Islande" du même auteur
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Nous sommes transportés à l'été 1978. Haraldur (Halli) est islandais et, avec un ami à lui, il se fait embaucher e, Norvège, pour travailler sur un chantier, dans les montagnes. Chaque week-end, les deux compères vont faire la fête à Oslo, se saouler, faire des rencontres…
Haraldur écrit déjà des poèmes et songe sérieusement à faire de l'écriture son métier. Il est impliqué en politique, comme le sont beaucoup de jeunes gens à cette époque ( communisme, anarchistes, etc…). Il pense économiser son salaire gagné en Norvège et voyager. Il fait alors une rencontre impromptue : Inga dont il tombe amoureux.

Roman initiatique, un peu, L'été norvégien oscille entre le passé et le présent, les réflexions de l'auteur sur sa jeunesse, sur la littérature aussi. Parfois, ses interventions m'ont semblé un peu intrusives ; je veux dire par là que j'aurais préféré qu'il déroule le récit de son personnage (lui-même en Haraldur) plutôt que d'intervenir de façon un peu brusque et parfois, quelque peu artificielle (du genre : « attention, je reviens vers le passé, je vous en parle tout de suite mais …blablabla… »). Beaucoup de digressions, donc, qui donnent parfois un côté brouillon (peut-être pour accentuer la nostalgie, le regard du narrateur du présent sur celui du passé….) Bien sûr, il s'agit du choix narratif de l'auteur mais je l'ai trouvé un peu fastidieux. Pour le reste, tout est intéressant. On assiste à quelques anecdotes assez amusantes de la part de ces Islandais mi-hippies mi-punks (j'ai quand même trouvé qu'ils étaient quand même assez proches encore de l'esprit de 1968 plus que de celui des Sex Pistols).

Une lecture que j'ai appréciée, malgré le point délicat dont j'ai parlé et qui peut désorienter si on ne s'accroche pas. Peut-être pas le meilleur roman d‘Einar Már Guðmundsson, mais à découvrir.
Lien : https://imaladybutterfly.wor..
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critiques presse (1)
Bibliobs
03 juillet 2020
Dans son nouveau roman, Einar Mar Gudmundsson raconte le périple de Haraldur et Jonni, deux Islandais en goguette à Oslo dans les années 1970. Une ode à la liberté.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
«  quelque part derrière ces arbres
et ces autres arbres
derrière ces infinis rideaux d’arbres
autour desquels nous marchons
l’amour importe


c’est parce que l’amour importe
qu’il y a ces arbres et ces autres arbres
c’est parce qu’il y a
cette infinité d’arbres
autour desquels nous cheminons


Il y a l’image de ces arbres
autour desquels nous décrivons cercle après cercle
et c’est là que se trouve l’amour
invisible
caché par cette immense forêt » …

Output de Hans Jorgen Nielsen .
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L’amour est tragique s’il n’est pas réciproque. Vous attendez qu’il naisse chez l’autre et ça ne vient pas. Vous frappez à sa porte et il n’est pas là. Vous lui téléphonez et il ne répond pas.
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À ce moment-là, j’avais déjà quitté la montagne et cessé de creuser des tranchées à coups de pioche. J’étais redescendu à Oslo, cette ville « que personne ne quitte avant qu’elle lui ait imprimé sa marque » comme l’écrit Knut Hamsun dans un autre de ses livres, La Faim.
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"La poésie, c'est une pièce dans laquelle on pénètre et d'où on ne ressort jamais"
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Qu’est-ce que le temps ? dis-je en secouant la tête face à ma question.
Dans l’univers de Pan, la lumière est éternelle.
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Video de Einar Mar Gudmundsson (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Einar Mar Gudmundsson
Einar Mar Gudmundsson - Les rois d'Islande
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