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EAN : 9782824617947
352 pages
City Editions (18/11/2020)
4.22/5   218 notes
Résumé :
Dans le camp de concentration où elle officie comme sage-femme, aucune atrocité n'est épargnée à Anke. Dans des conditions impossibles, elle est obligée de mettre au monde des bébés immédiatement arrachés à leurs mères. Quand les S.S. viennent la chercher sur les ordres directs du « Bureau du Führer », Anke craint le pire. Mais elle est conduite dans une luxueuse maison, loin des horreurs de la guerre. Dans le plus grand secret, elle vient d'être recrutée pour mettr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (51) Voir plus Ajouter une critique
4,22

sur 218 notes
Très bon roman, très bien écrit pour un premier livre. On profite pleinement de l'expérience de l'auteur comme sage femme , ajoutant un aspect pédagogique a son récit. Elle jongle entre sa tâche auprès d'une Eva Braun enceinte et cachée et la période de son emprisonnement en camp. Un récit sensible , touchant. Une belle histoire avec une fin . On tissé un vrai j'en avec l'héroïne . A lire ! Moderne tout en restant sobre , une belle prouesse .
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Je ne comprends pas le titre français de cet ouvrage. Il a été publié en anglais sous "A woman of war". Comme nous l'apprend la quatrième de couverture, Anke Hoff, l'héroïne de L'infirmière d'Hitler, est sage-femme. Elle est recrutée dans un camp de concentration pour ses compétences reconnues. Elle devra mettre au monde l'enfant d'Eva Braun. A aucun moment elle n'a à faire avec le monstre. Comme a dû le faire Félix Kersten sur le corps d'un autre prodige de cruauté, Heinrich Himmler. Mais ça c'est une autre histoire, vraie celle-là, que nous relate Joseph Kessel dans Les mains du miracle. D'Hitler, il n'est quasiment question dans cet ouvrage que comme l'ombre terrifiante qu'il a répandu sur l'Europe dans la première moitié du 20ème siècle. Et accessoirement, dans cette fiction, le responsable de la grossesse de sa maîtresse.

Les amours d'Eva Braun et de celui qu'on n'envisage pas d'appeler par son prénom tant il incarne le mal absolu, ces amours-là, on n'ose les imaginer. Comment juxtaposer dans une même phrase ces deux mots antinomiques : Hitler et amour. Mandy Robotham a franchi le pas. En forme d'uchronie, elle prémédite un enfant à naître au sein de ce couple improbable : le bourreau de l'Europe et Eva Braun sa maîtresse, de 23 ans sa cadette. Comme preuve d'amour entre ces deux là, on ne voulait connaître que leur union civile quelques heures avant de se donner la mort ensemble. Si tant est qu'Eva Braun ait eu le choix.

Et si le Reich avait eu un héritier, nous suggère Mandy Robotham. le sort de la guerre en eut-il été tout autre ? Hitler qui posait bien parfois sa main sur une tête d'enfant devant les photographes, pourvu toutefois qu'elle soit blonde, ne montrait en public de témoignage d'affection que pour son chien Blondie, berger allemand cela va sans dire. Aurait-il pu avoir des réactions de père, autres que celle dont il se glorifiait d'être : le père de l'Allemagne, à grand à grand renfort de vociférations devant les foules subjuguées.

Sous la plume de Mandy Robotham, l'atmosphère glaciale du nid d'aigle d'Hitler est le cadre d'une aventure humaine que ne suggérait en rien le contexte. Eva Braun est enceinte. Elle est cloîtrée au Berghof et l'objet de toutes les attentions de la part de la meilleure sage-femme du pays. Sous l'étroite surveillance, il convient de préciser, du couple Goebbels lequel s'interroge et spécule sur les conséquences que pourrait avoir cette naissance pour l'avenir du Reich.

Cet huis clos montagnard dans l'antre du loup est rehaussé d'une autre aventure. Amoureuse celle-là, que l'auteure a fort astucieusement tissée entre la sage femme et l'officier nazi chargé d'organiser son séjour. Séjour dont on s'interroge quant à son issue tout au long de l'ouvrage tant le secret de la naissance d'un héritier d'Hitler est jalousement gardé.

Cette hypothèse d'une descendance du pire monstre qu'ait connue l'humanité est une idée saisissante mais fort bien conduite par Mandy Robotham. Elle glisse habilement cette pure oeuvre d'imagination dans une page noire de l'histoire de l'humanité trop bien connue mais à la fois bien mystérieuse quant à la véritable nature de la vie de couple d'Eva Braun avec Hitler. Mystérieuse au point que les plus folles rumeurs ont couru sur l'étonnant attachement de cette jeune femme pour le bourreau de l'Europe. Que savait Eva Braun du génocide organisé par son amant diabolique ?

Avec une écriture qui ne sombre ni dans le pathétique ni dans le factice, Mandy Borotham traite ce sujet délicat avec une grande lucidité et lui confère la seule épilogue envisageable à pareille hypothèse, même si elle a dû avoir recours à un artifice pour rattraper l'histoire. C'est un bien bel ouvrage, fort bien construit et écrit avec mille précautions pour que l'intrigue conserve sa crédibilité.

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Ne vous fiez pas à ce titre racoleur qui semble indiquer une histoire entre Hitler et une infirmière. En fait il n'en est rien, Hitler ne faisant qu'une fugace apparition dans ce roman. Ce n'est pas non plus véritablement un roman historique étant donné que l'intrigue met en scène la maîtresse d'Hitler, Eva Braun, enceinte de ses oeuvres. Anke, le personnage principal, est une sage femme qui a été arrêtée par la Gestapo car elle ne suivait pas les directives médicales en vigueur, en fait elle ne dénonçait pas les bébés nés malingres ou montrant un handicap. D'abord, envoyée dans un camp de concentration pour aider des prisonnières à mettre leur bébé au monde avant de les éliminer, Anke est brutalement sollicité pour se rendre à Berchtesgaden pour s'occuper d'Eva Braun enceinte. D'abord réticente à l'idée d'aider Eva Braun à mettre eu monde le fils ou la fille d'un tyran abject, Anke finit par nouer une relation faite d'empathie avec Eva qui semble bien isolée. Au fur et à mesure que le ventre d'Eva grossit, de plus en plus de gens se montrent intéressé par cette future naissance.
J'ai lu cette histoire après avoir vu sur Babelio des commentaires qui disaient qu'il ne fallait pas se fier au titre. Et effectivement, le roman s'intéresse d'abord au métier de sage-femme, aux soins, aux techniques utilisés par ces femmes pour aider les futures mères à accoucher. le contexte historique permet à l'auteure d'évoquer ce métier pendant les sombres heures du nazisme et de raconter un aspect très sombre des camps de concentration. Ces pages d'ailleurs sont éprouvantes et bien plus marquantes que celles autour de la personne d'Eva Braun.
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Anke est allemande et sage-femme. Durant la seconde guerre mondiale, en opposition avec le troisième Reich, elle continuera à exercer sa profession. Mais contrairement à ce qui lui est demandé, elle ne déclarera pas les bébés qui présentent des malformations et accompagnera des femmes enceintes juives. Ces écarts aux règles établies par les nazis conduiront à son arrestation et à son incarcération à Ravensbrück. En arrivant au camp, elle ne déclarera pas sa vraie profession et participera dans un premier temps à la confection des uniformes des soldats allemands en tant que couturière. Mais en novembre 1942, elle sera amenée de manière fortuite à utiliser ses connaissances de sage-femme pour aider une autre prisonnière à accoucher. A partir de ce moment, elle accompagnera les femmes enceintes du camp lorsqu'elles entreront en travail. Accouchements qui se dérouleront dans des conditions très difficiles puisque les mères ont mené leurs grossesses alors qu'elles ne mangeaient pas à leur faim, mais surtout parce que les bébés sont immédiatement retirés à leur mère pour être la plupart du temps jetés dans des bidons d'eau et ainsi noyés dès la naissance. Anke fait preuve d'empathie vis à vis de ces femmes et essaie de les soutenir dans cette épreuve autant qu'elle peut. Ces atrocités ont réellement existé et les passages du livre sur ces accouchements sont insoutenables.
Mais en 1944, la vie de Anke changera puisqu'elle sera appelée au chevet d'Eva Braun, la maitresse d'Hitler. L'auteur a en effet imaginé qu'Eva Braun était enceinte d'Hitler et que cette grossesse a été maintenue secrète, Eva étant retirée au Berghof, la résidence secondaire d'Hitler. Anke devra suivre cette grossesse et faire en sorte que l'accouchement se passe au mieux. Cette nouvelle mission va suciter bien des questionnements à Anke quant à ce qu'elle doit faire. En effet, comment en tant qu'opposante au régime d'Hitler peut-elle aider Eva Braun à mettre au monde le fils du dictateur ? Et comment peut-elle être attirée par Dieter, un SS ?
Une lecture intéressante, même si la grossesse d'Eva Braun est pure fiction.
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Ce livre est une grande déception pour moi !
Cette uchronie part du postulat que Eva Braun s'est fait engrossée par Hitler et que Anke, une sage-femme internée en camp de concentration, est détachée pour l'assister durant sa grossesse et son accouchement.

Légitimement, on s'attend donc à tourner les pages en frémissant d'effroi...
Mais pas du tout. Nous assistons à moult accouchements - seuls passages vraisemblables et pour lesquels on ressent que l'auteur, sage-femme elle-même, connait son affaire - et à une bluette. Une amourette aussi mièvre qu'improbable entre cette opposante politique internée à Ravensbrück pour faits de résistance (elle a aidé des femmes juives à accoucher)... et un capitaine SS, mais bien sûr un gentil SS qui est contre la politique de Hitler, et qui, naturellement est séduisant avec ses beaux yeux bleus... Les miens se révulsent d'agacement devant tant de niaiseries.

Quant à Hitler, il apparait brièvement une seule fois au cours du récit et de manière parfaitement anecdotique... Autant dire que le titre du livre n'a rien à voir avec son sujet.

Si vous aimez les romans sur la seconde guerre mondiale et plus particulièrement les uchronies, je vous recommande chaleureusement "La part de l'autre" de E. E. Schmitt.
Si le quotidien d'une sage-femme dans un contexte historique difficile vous fascine, je vous conseille de lire "La sage-femme des Appalaches" de Patricia Harman.

Mais ce livre... enfin, je vous laisse juge. Mais personnellement, il a été une corvée à terminer et on est pour moi dans l'exemple type du roman de gare. Soit, pourquoi pas, mais ce n'est pas ce que j'étais venu y chercher. C'est terriblement plat...
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Ce roman est une uchronie. L’auteur imagine que Eva Braun est enceinte de Hitler. Le cours de l’Histoire n’est pas changé mais cette fiction s’y insère de façon réaliste dans les lieux et avec quelques personnages réels.
Dans le camp de concentration où elle est prisonnière comme dissidente du régime, Anke est employée comme sage-femme, aucune atrocité ne lui est épargnée. Dans des conditions impossibles, elle met au monde des bébés immédiatement arrachés à leurs mères pour être adoptés par le régime s’ils ont le standard requis ou éliminés directement. Quand les S.S. viennent la chercher sur les ordres directs du « Bureau du Führer », Anke craint le pire. Mais elle est conduite dans une luxueuse maison, le « nid d’aigle de Hitler », loin des horreurs de la guerre. Dans le plus grand secret, elle vient d'être recrutée pour mettre au monde le futur bébé d'Eva Braun et d'Adolf Hitler. Écartelée entre son devoir médical et sa haine du régime, la jeune femme vit dans la peur. [masque]Le jeune officier SS qui est chargé de la surveiller lui fait comprendre que sa famille est préservée tant qu’elle mène à bien sa mission. Elle comprend progressivement que cet homme n’adhère pas au régime mais qu’il doit préserver une façade de loyauté. L’auteur décrit de façon réaliste la façon dont il fait tomber le masque et lui avoue petit à petit son aversion des Nazis et de Hitler. Ils finissent par tomber dans une liaison amoureuse sans issue.
Anke est par ailleurs devenu la confidente de Eva.
Le futur nouveau-né n’intéresse pas Hitler mais il est un enjeu pour le chef de la propagande l’horrible Goebbels et pour la résistance qui œuvre dans l’ombre et cherche à recruter la sage-femme.
Le bébé est malheureusement handicapé et sa mère sait parfaitement qu’il ne sera pas accepté. Les médecins ont pu être écartés de l’accouchement ce qui permet d’organiser l’évacuation du nourrisson chez un oncle de Anke qui vit à proximité. C’est le jeune officier qui effectue ce sauvetage qu’il paiera de sa vie. Anke parviendra avec le soutien de Eva Braun à duper Goebbels en le convaincant qu’elle s’est débarrassée elle-même du nourrisson anormal et embarrassant pour le régime.
Elle est finalement libérée et finira sa vie à Berlin.[/masque]

Ce premier roman est très agréable à lire car le style est simple et soigné et la psychologie des personnages suffisamment approfondie pour que l’ensemble de l’histoire soit très vraisemblable.
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J’ai toujours dit que la première tasse de thé après un accouchement est la meilleure du monde pour une mère, quelle que soit la qualité réelle de la boisson, mais c’est la même chose pour les sages-femmes. Nous étions assises à la table, cramponnées à nos tasses, et le sourire ne quittait pas un instant le visage de Christa.
— Vous êtes devenue mordue, je me trompe ? dis-je en riant.
— Comment pouvez-vous faire ça tout le temps ? répondit-elle. C’est tellement intense !
— Oh, ce n’est pas toujours aussi éprouvant. Mais on s’habitue à ce qu’il y ait des hauts et des bas. À vrai dire, on y devient même accro. Je connais des sages-femmes qui sont heureuses d’effectuer tout le suivi de routine, mais préfèrent éviter l’accouchement. Pour moi, c’est le summum. C’est ce qui me nourrit. L’accouchement, c’est comme une drogue.
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Quelque part en moi, j’eus envie de lui faire part de ces aspects moins gais, mais c’était une règle tacite parmi les sages-femmes : ne pas s’attarder sur les côtés négatifs. Après tout, à quoi bon ? Les femmes enceintes étaient embarquées dans un voyage qui passait par les heures éprouvantes du travail pour arriver à la maternité, sans possibilité de prendre un raccourci. Alors pourquoi révéler que ce parcours était plein de dangers, réaffirmant ainsi la vieille conception allemande de l’accouchement comme un moment de péril suprême ? En tant que sages-femmes, nous savions qu’une peur intense pouvait entraver la phase de travail et avoir de lourdes conséquences. Nous avions besoin de mères prêtes à accueillir le travail dans leur chair, si tant est que l’on puisse accueillir la douleur et l’inconfort. Après d’innombrables heures passées auprès des femmes en travail, je croyais fermement que l’angoisse était notre ennemi numéro un, contre lequel la bonne humeur constituait le meilleur remède.
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Les sages-femmes adorent discuter, analyser et décortiquer les choses. Les bavardages en salle de pause après un accouchement sont l’occasion d’évoquer la beauté d’une naissance ainsi que nos petits dilemmes : comment informer les femmes de l’intensité de ce qu’elles vont devoir traverser pendant la phase de travail ? Doit-on leur décrire en détail les souffrances et l’extase de l’accouchement avant le jour J ? Cela m’a poussée à m’interroger sur les grands problèmes moraux auxquels nous, sages-femmes, sommes parfois confrontées, avec pour questionnement ultime les cas où nous ne souhaiterions pas nous mettre physiquement et moralement en péril pour assurer la sécurité de la mère et de l’enfant. Qui cela pouvait-il concerner, et quand ?
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Je prie mon dernier repas dans cette maison avec Christa, qui avait été quasiment mon seul véritable contact depuis mon arrivée. En si peu de temps nous avions tissé un début d’amitié. Je crus comprendre qu’elle travaillait ici simplement pour vivre, pour sa famille,mais ses beaux yeux verts me disaient qu’elle n’était pas dans le camp de ses maîtres. Peut-être étions-nous plus nombreux dans ce cas que je l’imaginais, à faire juste de notre mieux.
Mais était-ce suffisant ? Était-ce acceptable ?
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