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EAN : 9782707318985
250 pages
Editions de Minuit (04/03/2005)
3.16/5   28 notes
Résumé :
Nous roulions vers l'île où Philippe fêtait son cinquantième anniversaire quand Laure se mit à éternuer. C'était son premier rhume. C'était la première fois aussi qu'elle me priait, quand nous eûmes pris une chambre d'hôtel, de la laisser seule. Puis, le lendemain, de poursuivre le voyage sans elle. Sans voiture, également. Toutes choses que je n'avais pas envisagées mais qui m'amenèrent bientôt, le pouce levé, au bord de la nationale.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Pas très convaincue. En tous cas, ce titre me convient à merveille puisqu'il n'était pas du tout dans mes projets de le lire à la base mais étant donné que ma belle-mère l'avait réservé à la médiathèque, je me suis dit que je ne risquais rien de le lire à sa suite...si ce n'est d'être atrocement déçue.

L'histoire est celle d'un homme (qui n'est jamais nommé dans l'histoire) - même si à un moment, il se présente sous le prénom de Serge mais nous dit, clairement, à nous, lecteurs, mais non à son interlocuteur, que celui-ci n'est pas son véritable prénom mais celui "emprunté" à l'une de ses connaissances - et de sa compagne, Laure. Notre couple part en direction de l'île de Batz où l'un de leurs amis, Philippe, les a conviés pour son anniversaire. L'auteur joue beaucoup avec les mots car il se trouve que cet ami, le narrateur ne le connaît pas plus que cela et qu'en entreprenant ce voyage, ce dernier est loin de se douter toutes les aventures (dont certaines assez invraisemblables de mon point de vue) qu'il va vivre. Certes, il se rend effectivement à un anniversaire mais vous êtes très loin de vous imaginer de quel anniversaire il va s'agir au final...

Un roman avec des phrases interminables (je crois que c'est cela qui m'a le plus gêné dans ma lecture) et que pour une fois, je ne regrette pas d'avoir fini ! Peut-être est-ce tout simplement moi qui n'accroche pas avec l'écriture de Christian Oster car, ma belle-mère, elle, s'est régalée. Aussi, je vous invite à découvrir cet ouvrage afin que vous puissiez vous forger votre propre opinion et m'en faire le retour. Cependant, étant donné que je suis quelqu'un de très têtue, je ne vais pas m'arrêter là car ayant un autre livre de ce même auteur en attente, je vais également le découvrir et peut-être que cette fois-ci, cela s'arrêtera là...ou peut-être pas, qui sait ? Comme on dit, "il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis !"
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Très bon livre de Christian Oster, fidèle à lui-même dans cet opus ou les interrogations incessantes et disproportionnées du personnage principal ainsi que ses tribulations cocasses et absurdes en font un roman parfait, si vous aimez l'humour au second degrés.

Suite à un imprévu, notre héros va tenter de rejoindre seul une île bretonne pour aller à l'anniversaire d'un inconnu. Au fond ce qui compte ici c'est la forme, le verbe est haut et l'humour grinçant. le personnage principal, un perdant magnifique, est tout à fait imbuvable, la seule chose qu'il partage est son rhume, sinon il est excessivement maladroit physiquement et socialement. Il ne peut rien faire sans retourner préalablement l'idée dans tous les sens, nous profitons de ces ruminations et de ces raccourcis improbables et loufoques qui constituent l'âme de ce livre.
Un livre ou il ne se passe rien, ou presque, mais Oster est un maître dans la matière, c'est dans le moins qu'il excelle.
Le narrateur, en analysant les situations quotidiennes nous éclaire sur leur futilité et les absurdités des conventions sociales avec un humour que j'apprécie énormément.
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N°782 – Août 2014.

L'IMPREVU - Christian Oster – Les Éditions de Minuit.(2005)

D'après le dictionnaire, l'imprévu c'est ce qui arrive quand on ne s'y attend pas. Dans cette histoire, d'ailleurs un peu compliquée c'est bien le cas. le narrateur qui n'a pas de nom, mais qui se fait appelé Serge au cours du récit, doit aller à l'anniversaire de Philippe dans l' île de bretonne de Braz. Avec lui il emmène Laure dont il est follement amoureux. La particularité du narrateur c'est qu'il est perpétuellement enrhumé et que ses compagnes successives attrapent son rhume et quand elles guérissent, elles le quittent.

Au cours du voyage en voiture, ils s'arrêtent dans un hôtel en pleine campagne, Laure tombe malade, et finalement lui demande de se rendre chez Philippe, seul et par ses propres moyens puisqu'elle garde le véhicule. C'est le premier imprévu mais pas le seul et il obtempère. L'auto-stop l'amène dans une famille, les Traversière, où il est invité à l'anniversaire du mari. Lors de cette soirée, il rencontre des gens, des femmes en particulier à qui il est particulièrement attentif. Pourtant, depuis le début de ce récit, le narrateur ment et il continue quand il rencontre au cours de cette même soirée, Florence, une femme qui va elle-aussi dans l'île de Braz. On se rend bien compte que, de son côté Laure l'a quitté, guérie sans doute.

Contrairement à ce qu'on pouvait penser, il ne se passe rien entre lui et Florence, mais c'est aussi une manière d'imprévu mais en cette matière le lecteur n'est pas au bout de ses surprises.
Le récit fourmille de détails dont l'accumulation n'apporte rien à la compréhension et même à l'intérêt. C'est une sorte de tranche de la vie du narrateur où se dernier passe son temps à rechercher une femme à aimer et quand il l'a trouvée il la fuit soit parce qu'il ne se sent pas à la hauteur, soit parce qu'il a peur soit peut-être parce qu'il veut passer à autre chose, une sorte d'impossibilité de se fixer sans doute ? L'épilogue est étonnant et vraiment inattendu. Certes, cela analyse finement les états d'âme mais quand même, je me suis un peu ennuyé.

Je ne suis pas un spécialiste de l 'oeuvre de Christian Oster que je découvre petit à petit (La Feuille Volante n° 779, 780, 781), mais je crois avoir lu bien mieux.

©Hervé GAUTIER – Août 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com

Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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L'imprévu, c'est ce rhume attrapé par Laure et qui la cloue au lit quelque part en Mayenne. L'imprévu, ce sont tous les évènements et rencontrent qui vont en découler, sans rapport, inattendus. le narrateur, désemparé, suit un destin qui se joue de lui et qui l'envoie là où on ne l'attend pas. Et on se demande si l'imprévu, ce n'est pas le personnage lui-même, qu'Oster nous raconte avec sobriété.
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Dans cet autre épisode, Christian Oster nous raconte l'histoire de ses personnages inventés et farfelus. Il nous emmène cette fois ci vers la Bretagne où un couple se rend à l'anniversaire d'un ami sur l'île de Braz, mais la femme tombe malade et après une nuit d'hôtel de récupération et où elle demande à son mari de faire chambre à part (ça commence bien) elle décide de rentrer chez eux le laissant seul dans la campagne sans voiture (ça continue pas mal). Comme il fait du stop dans l'espoir de rejoindre un point civilisé de la région, il est pris par un mec sympa qui lui propose de l'emmener à Laval mais avant il doit passer chez lui pour déposer des surgelés car c'est son anniversaire ce soir et d'ailleurs : « Vous ne voulez pas vous joindre à nous, je vous trouve sympathique ? ». Comme il n'a pas raconté sa propre histoire il va accepter cette invitation et c'est la que les imprévus vont continuer car il dit s'appeler Serge.
2005 et c'est peut-être pour cela que le récit ne trouve pas encore la forme actuelle des romans d'Oster. Moins concis, se perdant parfois dans des digressions un peu longues et sans grand intérêt, L'imprévu cherche encore sa voie même s'il nous offre de grands moments de rigolage (l'anniversaire et les dialogues avec les gens rencontrés). On se surprend à passer des passages mais c'est pour mieux rebondir sur les plus importants et c'est ce qui compte à la fin.

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le Plessis-Saint-Georges, m’apparut-il, est un assez gros bourg, laidement ramassé sur la nationale qui l’éventre, tels ces blessés qu’on voit recroquevillés par la douleur, ramenant sur eux leurs mains pour comprimer quelque plaie ouverte, et dont on sait qu’ils n’en sortiront pas. Le Plessis-Saint-Georges, pourtant, résiste, alignant ses murs dioxydes, les perçant de portes et de fenêtres aux fins d’en faire saillir l’impression de la vie, lâchant même, parfois, sous l’approximative protection des ralentisseurs, des habitants d’un bord à l’autre de la route, ou encore le long des trottoirs, où leur reflet vient à se prendre dans les vitrines de magasins d’électroménager, de commerces de bouche, de salons de coiffure et peut-être d’une boutique de téléphonie mobile, me disais-je, mais pas de deux, en tout cas, je commençais à pouvoir affirmer, cependant que nous le traversions, que Le Plessis-Saint-Georges n’abritait certainement pas deux boutiques de téléphonie mobile, une, donc, ça restait possible, je préférerais que vous rouliez moins vite, dis-je à Florence, on risque de la louper, comme ça.
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"[...] c'est étrange ce que dans certaines situations le comportement des personnes présentes peut réclamer, comme énergie, alors que les absentes en vérité vous occupent le coeur et le ravagent tranquillement."
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"Je m'ennuyais. C'était inespéré. Je n'avais jamais envisagé l'ennui comme une distraction."
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Nous devons repartir demain, ajoutai-je, afin de ménager mon interlocuteur, qui portait une barbe accueillante, du reste, fournie, dont je me demandai un instant si elle ne lui avait pas poussé depuis le dernier client, comme une incarnation de l'attente. Et je jetai un coup d'oeil inquiet aux murs, y guettant quelque écaillement de la peinture ou toute trace qui eût trahi le passage d'un temps inemployé, un état d'abandon que mon hôte eût été le premier à subir, figé derrière son bureau dans la silencieuse et déprimante pousse de ses poils. Mais non, c'était propre, comme à l'extérieur, et les biches sur les murs se détachaient bien sur le fond crème, dans l'impeccable réitération de leur saut pour échapper aux chasseurs.
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Christian Oster - La vie automatique .Christian Oster vous présente son ouvrage "La vie automatique" aux éditions de l'Olivier. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/1934121/christian-oster-la-vie-automatique Notes de Musique : Free Music Archive: Gillicuddy - All Eventualities. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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