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3,72

sur 305 notes
Je pensais, sans doute à cause de la couverture et des premières pages, que j'allais lire un livre léger mais ce livre est bien plus qu'un moment léger et d'humour.
L'histoire de cette famille est émouvante, les différents personnages sont touchants, l'auteur, Alejandro Palomas, nous dresse leur portrait avec beaucoup de finesse psychologique et beaucoup d'amour.
Durant ce diner de fin d'année , leur faille va être mise à nu. La tendresse, l'amour qui unit chaque membre de cette famille est particulière mais c'est simplement beau.
Les étreintes de la mère m'ont à chaque fois émues aux larmes. Sous un aspect original, loufoque comme le souligne la 4ème de couverture, cette mère est d'une tendresse infinie envers ses enfants, ses gestes sont beaux, forts, englobants.
Oui, il y a de l'humour aussi, à plusieurs reprises j'ai souris , toutefois, ce n'est pas ce que je retiendrai de ce ce livre mais bien la poésie qui s'en dégage, l'amour et la force du lien qui unit cette famille.
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Le roman se passe en Espagne, la veille de l'An Neuf.
Amalia , la maman de plus de soixante ans, prépare les fameux grains de raisins de minuit.
Elle espère que cette fois, la soirée sera réussie car il n'y a pas que chez elle que les réveillons de famille comportent des couacs, des sous-entendus ou des non-dits et c'est bien là la richesse du récit. Je pense que chacun peut se reconnaître dans un ou l'autre personnage.
Amalia va se retrouver entourée de ses trois enfants, de son frère Eduardo.
Au cours de la soirée, le narrateur, Fer ( Fernando )va nous faire découvrir les joies et les souffrances des différents personnages avec beaucoup d'humour.
Un livre très riche, amusant, craquant, triste parfois.
J'ai un faible pour Amalia, la maman qui tente des diversions aux moments les plus difficiles mais n'ignore rien des situations de chacun de ses enfants. Elle souffre physiquement et ses enfants l'entourent d'une belle affection. Il faut dire qu'elle les aime ses enfants.
Ah! J'oubliais, son mari, un petit escroc qui s'est fait la belle.
Elle arrive encore à en parler gentiment, à lui trouver des excuses. Ouh là !
A certains moments, le style et l'écriture du livre ont eu un peu de mal à me couler dans l'oreille. C'est pour cette raison que j'ai attribué un 4 étoiles et non 5.
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Une mère qui a longtemps vécu dans l'ombre d'un 'mauvais' mari, récemment divorcée, un peu à côté de la plaque, bigleuse, volubile, maladroite, gaffeuse, naïve, sans doute un chouia menteuse (il faut dire que sa fille aînée est tellement rigide), agaçante, horripilante même.
Mais une maman formidablement aimante, généreuse, douée pour remettre les gens debout grâce à une douceur et une énergie inattendues chez une personne a priori si frivole.

On découvre les multiples facettes de la personnalité d'Amalia en cette soirée de St-Sylvestre. Cette 'madre' a rassemblé pour l'occasion son frère, ses trois enfants adultes et la compagne de la cadette, et tous craignent le pire, notamment le narrateur Fernando, petit dernier de la fratrie. Les réunions de famille, c'est souvent explosif, en particulier chez eux.

L'ambiance rappelle celle des romans de Jonathan Tropper.
Moins de rebondissements ici, cependant, moins de situations burlesques.
Malgré les appréhensions de chacun, il ne va finalement pas se passer grand-chose ce soir-là, à part quelques scoops lâchés par les uns et les autres, qui vont éveiller des souvenirs et susciter des émotions diverses.

Les dialogues et monologues sont pleins d'humour, tristes à pleurer aussi, parfois. L'auteur est très doué pour décrire les attitudes, réactions et postures des protagonistes, et nous renvoyer à des situations vécues, des sentiments qui font écho - dans le pire comme dans le meilleur.
J'aimerais voir ce texte adapté en pièce, à la manière du tandem Bacri-Jaoui 'd'avant', celui des années 90.

Un joli roman qui nous parle de solitude, de deuil, d'amour (maternel/filial/conjugal), de vie à oser vivre ou revivre en dépit des échecs et des drames.
A partager, avec nos enfants, parents. Pour tous les sexes.

Aussi beau, triste et optimiste que cette chanson de Luz Casal, 'Piensa en mi' (BO du film 'Talons aiguilles', Pedro Almodovar, 1991) ♪♫
https://www.youtube.com/watch?v=IUHlDNmkads

• Merci, Iris, pour l'idée ! 😘
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Un soir de réveillon.
Amalia, 65 ans et son fils Fernando font les derniers préparatifs avant l'arrivée des deux filles, Emma et sa compagne, et Silvia, et de l'oncle Eduardo.
Amalia est un peu tendue, espère que tout se passera bien.
Tout le livre se passe durant ce réveillon, avec quelques flash-back sur l'un ou l'autre.
Elle est spéciale Amalia.
Depuis qu'elle a enfin divorcé de son odieux mari, il y a quatre ans, elle se révèle enfin à elle-même.
Un peu loufoque, hyper crédule, accumulant les imprudences, parlant à tort et à travers.......
Elle pourrait presque paraître agaçante.
Mais sous ses apparences loufoques, il y a une mère incroyable.
Tellement pleine d'amour pour ses trois enfants dont elle connaît les failles les plus profondes et qui réussira à sortir chacun des impasses imposées par la vie.
Non, elle n'est pas agaçante, elle est admirable Amalia.
Plus de 300 pages sur un réveillon, il faut le faire.
Et c'est plus que réussi.
Pas un moment d'ennui.
Malgré la tension par moments, l'amour qui règne entre les membres de cette famille est un réel bonheur.
Ils sont tous écorchés, mais tellement soudés que c'est une merveilleuse parenthèse que nous offre Alejandro Palomas.
J'ai presque l'impression d'avoir passé le réveillon avec eux.


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L'été pointe son nez mais l'auteur vous invite à passer le réveillon du 31 décembre auprès d'une famille haute en couleurs.
Ce repas familiale à lieu chez Amalia, la mère, non dépourvue d'humour, loufoque, décalée, attachante et exceptionnelle - je ne vous cacherais pas que je l'ai beaucoup aimé Amalia - vous y rencontrerez Fer, le fils et aussi le narrateur, Sylvia et Emma les filles, sans oublier l'extravagant Eduardo l'oncle et Olga la copine d'Emma.
Au fil du récit nous découvrons les personnages et leur histoire, les révélations se succèdent, les blessures commencent à poindre, les coeurs s'ouvrent et nous lecteurs nous assistons à cette intimité.
C'est un roman décalé, vivant, prenant, attachant, plein d'amour, je suis passée du rire aux larmes, l'auteur aborde des sujets difficiles avec une plume non dépourvue d'humour et d'émotion.
Un auteur à découvrir et à suivre
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Amalia attend avec fébrilité et angoisse ses enfants pour le repas de nouvel an,en espérant que cette fois, tout va bien se passer . Chacun arrive à son rythme,Fernando déjà présent avant les autres, Silvia, Emma et sa pièce rapportée Olga,puis l'oncle Eduardo. Si la personnalité caricaturale de tous ces convives et tout particulièrement de la Mère donne à ce roman une allure de comédie musicale, la parole qui se libère progressivement y apporte une réelle profondeur. Se construit le portrait d'une famille unie autour de la Mère qu'on protège depuis " l'abandon" du père, mais qui excède aussi par sa naïveté et son don pour se fourrer dans des histoires impossibles. Puis,on découvre progressivement que la réalité est plus complexe que cela. Les codes familiaux implicites fonctionnent comme un ciment pour maintenir l'équilibre et la fragilité n'est pas toujours où on l'attendait. S'il y a certaines longueurs et un côté feel good auquel je n'adhère pas toujours, j'ai tout de même passé un beau repas de famille avec ce petit monde. Amelia est tout particulièrement craquante.
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Le repas de réveillon est l'occasion pour un Fer fraîchement quitté par son compagnon Andrés de raconter sa famille, sa mère larguée par son crétin de mari, l'imbuvable oncle Eduardo, les lesbiennes Emma et Olga et la soeur ainée et bien coincée Silvia.

Ecrit d'une manière qui se veut rigolote, avec presqu'aussi peu d'âme qu'un téléfilm américain du dimanche après midi , on est loin de la sensibilité et de la profondeur qu'Almodovar a su donner à une brillante Victoria Abril.
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Merci aux éditions Le Cherche Midi et à Babelio pour cette opération Masse Critique privilégiée qui m'a permis d'être sélectionnée pour recevoir ce livre. La couverture avec la référence à Almodóvar met immédiatement l'eau à la bouche et ouvre l'appétit… Je suis d'avance dans les meilleures dispositions quand je pose ce livre sur le dessus de ma pile à lire principale.
Dans Une Mère, Alejandro Palomas revisite le thème du repas de famille, ici le repas de la Saint-Sylvestre, avec le voeu pieu de tous les convives « que tout se passe bien » et « le radar personnel » du narrateur qui sent bien, qu'encore une fois, les choses risquent de déraper. Ce roman aborde avec humour les difficultés de communication des familles quand « on ne se dit jamais les choses vraiment importantes », quand on n'arrive pas à s'exprimer, à confier ses doutes ou ses échecs. L'écriture à la première personne vient cependant mettre en lumière une véritable chorégraphie interne au cercle familial, faite de rituels, d'enchainements naturels de gestes et de paroles, garants et révélateurs d'une histoire et d'une réalité communes.

Dans toutes les familles, il y a « quelques lueurs et beaucoup de zones d'ombre » et certaines familles, comme celle dont il est question dans ce roman sont « excessives, imprévisibles et explosives ». La première partie plante un décor où malgré les précisions sur les personnages, apparemment largement divulguées pour ce qui touche au divorce des parents, à la séparation du narrateur d'avec son compagnon, à la rencontre de la fille cadette avec sa nouvelle compagne, aux problèmes de couple de la fille aînée, à la personnalité de l'oncle et même aux raisons de l'arrivée des deux chiens chez la mère et son fils, le lecteur se rend vite compte que le pire et le meilleur sont encore à venir.
La deuxième partie voit le déroulement du repas, avec les convives qui font la conversation en fond sonore et ceux qui restent silencieux, ceux qui « lâche[nt] des vérités ruminées pendant des mois » qui prennent les autres à contre-pied, la mère qui a un peu trop bu, les plats plus ou moins réussis, les maladresses au sens propre, causes de renversement et de bris de vaisselle, et au sens figuré quand, par exemple, la nouvelle compagne d'Emma « [pose] le pied [en] territoire comanche, une de ces nombreuses pages de l'album familial que, comme souvent, la famille ne partage qu'avec les siens ». Bien entendu, comme dans toutes les familles, il y a ceux qui ont tout vécu, qui ont des idées sur tout, qui surenchérissent quel que soit le sujet, se croyant toujours plus forts que les autres. Il y a aussi les complices de toujours qui échangent regards entendus, coups de pied sous la table et même SMS discrets.
Le narrateur approfondit ses analepses et analyse les évènements passés pour éclairer notre lecture, le présent du récit et les avenirs possibles des protagonistes : « comme le disait grand-mère, nous sommes tous ce que nous sommes par ce que nous avons vécu. […] Chacun d'entre nous est arrivé ici lourd de ses secrets et de son fardeau personnel ». de plus, certains convives sont venus dans l'intention d'annoncer de grandes nouvelles au reste de la famille et cela va susciter un florilège de réactions typiques, caricaturales ou complètement décalées. Je n'entrerai naturellement pas dans les détails… mais sachez que cette famille détient un beau record de casseroles à traîner et de projets d'avenir farfelus.
La troisième partie monte en puissance et en émotion et ce n'est pas seulement à cause de l'approche de minuit et du rituel espagnol de « l'heure du raisin ». La famille devient « un bateau dans lequel [les personnages sont] tous embarqués » et sans doute les lecteurs aussi. La « chaise des absences » et les tableaux en liège qui résument la vie des trois enfants prennent tout leur sens tandis que les révélations continuent. Les personnages gagnent en profondeur dans le ressenti du narrateur : Amalia, la mère, même si elle multiplie les gaffes, apparaît nimbée d'une aura d'amour plus forte que les deuils et les ruptures ; Silvia, la fille aînée, révèle le vide de sa vie, tandis qu'Emma, la cadette, apprend à vivre avec ses blessures ; l'oncle Eduardo avoue, lui aussi, ses fêlures ; même la grand-mère Ester, morte depuis longtemps, mais toujours présente dans les coeurs donne une belle leçon de vie.
La quatrième partie en forme d'épilogue suit « l'aube violette » de la nouvelle année et renforce la proximité entre le personnage éponyme et le narrateur. La meilleure preuve d'amour d'une mère est de laisser partir son enfant et, dans le cas d'un adulte revenu dans le giron maternel, de lui donner l'impulsion de rebondir pour s'envoler à nouveau loin d'elle, quel qu'en soit le prix.

Ce roman est bien plus qu'une simple comédie familiale. Les personnages sont certes déjantés, mais l'approche des caractères en « face A et B » révèle une analyse en profondeur des rapports humains et familiaux qui rappelle l'utilisation de la doublure chère à Almodóvar. Je connais mieux l'univers déjanté et touchant du cinéaste que celui d'Alejandro Palomas dont je ne sais pas grand chose, hormis peut-être son amour des chiens, mais je retrouve dans la médiation de la fiction un affect profond vis-à-vis de la mère, un regard fétichiste sur les objets du quotidien, une forme de recadrage intempestif sur les choses concrètes. Quelques recherches rapides sur le Net m'apprennent que les personnages d'Une Mère reviennent, notamment dans Un Perro : comme Almodóvar, Palomas revisite donc les situations déjà exploitées. La parenté entre les deux hommes est intéressante, mais il me semble toutefois qu'il faille démarquer l'oeuvre littéraire dans ce qu'elle donne à voir dans le ressenti de chaque lecteur.
Personnellement, je viens de faire une belle rencontre littéraire avec Alejandro Palomas et je compte bien essayer de me procurer ses autres livres en VO (Las dos orillas, un Hijo, Un Perro, et El Alma del Mundo) afin mieux connaître cet auteur, que naturellement, je recommande.
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Honte à moi de ne pas avoir accroché à ce roman plébiscité par mes amis babeliots (aie aie !). J'aurai tellement voulu mais j'ai pas pu... Je me suis pourtant bien concentrée pour comprendre cette famille qui gravite autour de la Mama et qui plonge et replonge dans les profondeurs du passé. Et le repas c'est pour quand ? Désolée belle Iris, le chapitre 21 est tellement long lorsqu'on plane dans un vide au-dessus du livre depuis 3h.
A ceux qui doutent, retournez sur les magnifiques critiques qui couronnent ce roman. Ce n'était pas mon jour pour que je t'aime Alejandro, un jour qui sait, je te retrouverai et saurai t'entendre.
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Je n'ai eu aucun mal à me plonger dans ce récit d'un repas de famille le 31 décembre. Même si au début j'ai imaginé que les personnages seraient plus déjantés les uns que les autres.
Finalement, c'est plutôt une tranche de vie de gens tout à fait normaux qui font fassent aux difficultés comme ils peuvent. Et ils en sont tous très attendrissants.
Et c'est peut-être un peu nous même que l'on observe au travers de ce récit.
Et les blessures de chacun, ne sont données au lecteur que petit à petit au cours du roman. C'est distillé, tout doucement le temps de digérer chaque info importante et de comprendre toutes les répercutions que cela peut avoir.
Un bon moment de lecture, à ne pas avaler en une seule fois... il faut laisser le temps.
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