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EAN : 9782702917930
160 pages
Le Courrier du Livre (06/01/2022)
3.7/5   10 notes
Résumé :

Les 50 chapitres de ce livre vous feront connaître les développements remarquables du 9e art depuis près de deux siècles. Sont ainsi présents les principaux styles de la bande dessinée : le genre comique avec Rodolphe Töpffer ou René Goscinny, poétique avec Winsor McCay et Catherine Meurisse, intimiste avec Alison Bechdel et Fabrice Neaud, ou encore historique grâce à des albums comme Maus ou Gen d'Hiroshima.

À la croisée des arts narratifs et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Promesse tenue
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Comme le titre l'indique, il ne s'agit pas d'une bande dessinée mais d'un ouvrage sur la bande dessinée. Sa première édition date de 2022 et il a été écrit par Benoît Peeters, écrivain et essayiste, scénariste de bande dessinée, en particulier le cycle des Cités Obscures, dessiné par François Schuiten. En particulier il est le co-auteur d'un ouvrage sur Chris Ware, avec Jaques Samson Chris Ware : La bande dessinée réinventée (2010, révisé pour une nouvelle édition en 2022).

L'ouvrage commence par une reproduction d'une planche de Little Nemo in Slumberland, devenu géant et descendant le long d'une façade de gratte-ciel. le sommaire annonce sept chapitres : Les précurseurs, L'âge d'or américain, La BD belge, Vers l'âge adulte, le mondes mangas, L'ascension du roman graphique, La bande dessinée aujourd'hui. Puis vient une introduction de trois pages dans laquelle l'auteur se présente, ainsi que ses deux liens avec la bande dessinée : l'un comme lecteur passionné s'interrogeant sur les oeuvres qui l'avaient le plus marqué, l'autre comme complice et ami d'un merveilleux dessinateur avec qui il a réalisé des bandes dessinées. Il évoque ensuite son ouverture à des traditions de BD différentes : les classiques américains, les auteurs côtoyés lors du festival international de bandes dessinées, et les mangakas rencontrés lors de ses voyages au Japon. Il passe ensuite à l'histoire de cet art, moins courte qu'on ne le croit, et au fait que de nombreux médias se soient développés après elle, de la photographie à internet en passant par le cinéma et la télévision. Il conclut en indiquant que ce livre cherche à faire découvrir la richesse du neuvième art et quelques grands moments de son histoire. Cette introduction s'achève sur une magnifique illustration en pleine page de François Schuiten.

Les précurseurs. Chaque chapitre s'ouvre avec un glossaire. le premier explique les termes : Album, autographie, bande dessinée, estampe feuilleton, gravure, histoire en images, illustrés, images d'Épinal, légende, littérature en estampes, neuvième art, phylactère, reproductibilité technique, séquence. Puis vient un article sur deux pages, la première évoquant la biographie du créateur concerné (Rodolphe Töpffer pour le premier chapitre), et l'autre sous la forme d'un article présentant et analysant l'importance de cet auteur pour la bande dessinée, avec une illustration sur chaque page. Viennent ensuite les articles du chapitre. Ils se présentent tous de la même façon : la page de droite contient la reproduction d'une planche. La page de gauche commence par le titre, le plus souvent le nom d'un bédéaste, sous le titre se trouve la colonne centrale qui contient le développement lisible en trois minutes, dans la colonne de gauche le condensé en trois secondes, et la réflexion en trente secondes, et dans la colonne de droite deux ou trois autres biographies en trois secondes, et une citation en trente secondes. L'ouvrage se termine avec une page de sources bibliographiques, un index de cinq pages, et une page avec les remerciements et les crédits iconographiques.

Le lecteur jette un coup d'oeil au sommaire qui s'avère clair et structuré. Il découvre l'introduction qui le rassure sur la légitimité de l'auteur, si tant est qu'il ne dispose pas déjà d'une idée de son parcours professionnel. Puis il entame le premier chapitre consacré aux précurseurs. Il découvre le glossaire, ayant conscience que l'auteur souhaite s'adresser au public le plus large possible, du novice curieux, au lecteur chevronné. le premier peut apprécier la concision et la clarté des définitions, par exemple celle du mot Phylactère. le second se fait une idée positive de l'approche en voyant la distinction entre les estampes, les gravures, les histoires en images, les imagées d'Épinal, et voyant prise en compte la dimension de la reproductibilité technique. Il parcourt ensuite les deux pages consacrées à Rodolphe Töpffer, l'inventeur de la bande dessinée : une courte biographie en seize années marquantes, chacune présentée en une ou deux phrases, un exemple de bande dessinée de ce créateur en bas de page, et sur la page de droite un texte développant et contextualisant l'importance de ce bédéaste. le novice apprécie la densité d'informations et leur concision ; le chevronné prend la mesure du degré de précision desdites informations et de l'esprit de synthèse de l'auteur. Il passe ensuite aux cinq articles en double page de ce chapitre : Cham, Nadar, Doré, les premiers continuateurs - de Punch à L'Assiette au Beurre - D'Albert Robida à Benjamin Rabier - La Famille Fenouillard, de Christophe - de Bécassine à Zig et Puce.

Pour chacune de ces entrées, le lecteur retrouve la même structure. Il ne se demande pas dans quel ordre lire la page de gauche : il se rend vite compte qu'il peut y naviguer au gré de sa fantaisie. D'abord le texte principal en colonne au milieu : il y retrouve le même esprit de synthèse, à la fois très factuel, à la fois porteur du ressenti de l'auteur sur l'oeuvre ou le thème qu'il développe. Il peut ensuite passer à la colonne de droite pour y déguster de petites bouchées : présentation de deux ou trois autres auteurs de la même époque, ou du même genre, et une citation soit du créateur présenté sur cette page, soit d'une autorité ou d'une célébrité apportant un éclairage différent et complémentaire en une remarque concise d'une ou deux phrases. Puis il passe à la colonne de gauche, avec ces deux parties : Condensé en 3 secondes, suivi de Réflexion en 30 secondes. Il est à nouveau frappé par l'intelligence des remarques, leur remarquable esprit de synthèse et d'à-propos. S'il est novice, il y découvre des observations éclairantes, d'une évidence étonnante. S'il est un amateur de bande dessinée s'étant déjà intéressé au sujet développé, il hoche la tête en se disant que ça reprend ce qu'il savait déjà, en l'exprimant d'une manière limpide. Il pense alors à la maxime de Nicolas Boileau, dit Boileau-Despréaux (1636-1711) : Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement. Et les mots pour le dire arrivent aisément. S'il possède quelques connaissances sur le sujet, il peut ainsi voir comment l'auteur a procédé pour synthétiser son propos, le structurer, et mettre en valeur les éléments qu'il a retenus et choisi d'exposer. Il ne peut ne pas être entièrement d'accord avec ses choix, tout en faisant le constat de la logique retenue et ce qu'ils apportent à l'exposé.

Le lecteur passe alors à la découverte de la page de bande dessinée reproduite sur la page de droite. Il peut bien sûr être un peu déçu par les dimensions de la reprographie, plus petite et par le fait qu'il n'y ait qu'une seule page. S'il est vraiment difficile, il ira jusqu'à se dire qu'il aurait choisi une autre page que celle retenue, parce que ce n'est pas sa page préférée de Spirou, d'Alix, ou de la Rubrique-à-brac. Même en se montrant ainsi pinailleur, il se dit que ça n'a pas dû être une partie de plaisir de pouvoir ainsi obtenir les autorisations pour pouvoir montrer ces planches. En effet, il n'éprouve jamais la sensation que les entrées ont été choisies en fonction d'un éditeur ou d'une autorisation, mais que la démarche s'est effectuée dans l'autre sens, et que l'auteur et les éditeurs ont obtenu les droits pour chacun des articles que Peeters avait au préalable conçus et rédigés.

Le lecteur est donc vite convaincu à la fois par la forme qui peut paraître un peu éclatée de prime abord, et par les choix effectués pour que l'ouvrage conserve un format qui ne fasse pas fuir le lecteur de passage. En effet, au gré de son envie du moment ou du sens du vent, le lecteur commence par la colonne ou le morceau d'article qu'il veut, les lit dans l'ordre que lui souffle son inspiration, et revient même lire les parties les plus courtes après le texte de développement pour relever un lien qu'il n'avait pas perçu de prime abord. En jetant un nouveau coup d'oeil au sommaire, il perçoit comment l'auteur a composé son ouvrage, parvenant à trouver un ordre logique, à la fois d'un point de vue chronologique, à la fois d'un point de vue géographique. À l'évidence, un ouvrage de 160 pages ne peut pas passer en revue tous les bédéastes, ni toutes les déclinaisons de ce média. L'auteur a retenu sept axes de développement, chacun constituant un chapitre : Les précurseurs, L'âge d'or américain, La BD belge, Vers l'âge adulte, le monde des mangas, L'ascension du roman graphique, La bande dessinée aujourd'hui. Là encore, le lecteur peut estimer que certains choix sont sujet à discussion, et qu'il y a des oublis manifestes, et donc forcément scandaleux. Pour chaque chapitre, Peeters a sélectionné un créateur qu'il a estimé être le plus emblématique, dans l'ordre : Rodolphe Töpffer (1799-1846), Windsor McCay (1871-1934), Hergé (1907-1983), René Goscinny (1926-1977), Osama Tezuka (1928-1989), Alan Moore (1953-), Chris Ware (1967-). Mais bon, avec un peu d'honnêteté intellectuelle, le lecteur se rend compte que les auteurs qu'il tient comme essentiels, non pas pour lui sur le plan affectif, mais pour leur apport à la bande dessinée figurent dans les pages suivantes, soit bénéficiant d'une entrée en leur nom, soit d'un bref encart dans la colonne de droite.

De même, en fonction de son parcours de BD, le lecteur peut percevoir vers quoi les goûts de Benoît Peeters le portent plus, et par différence, le portent un peu moins. Par exemple, la page consacrée aux Shonen peut paraitre un peu légère. Il peut paraître surprenant que les fumetti n'aient pas droit à une entrée, ni les manhwas, même s'il reste entendu qu'un tel ouvrage n'est pas de nature encyclopédique. Pour autant chapitre après chapitre, il voit se dessiner une image historique et de grande envergure sur ce média, qui ne se contente pas de lieux communs ou de superlatifs, qui contient une densité d'informations extraordinaires, et qui se nourrit d'une lecture assidue de BD en tout genre, et de réflexions poussées. le lecteur novice s'en rend compte quand il se dit que l'auteur vient d'exprimer clairement ce que lui lecteur a déjà confusément ressenti. le lecteur expérimenté s'en rend compte quand il parcourt une entrée sur un auteur ou un sujet qu'il connaît bien et que dans une phrase simple, il identifie une réflexion pointue et pénétrante sur un élément technique ou historique qui n'a rien de trivial.

Le titre de l'ouvrage sonne comme une promesse creuse, comme un slogan marketing. En entamant ce tome, le lecteur découvre un ouvrage d'une grande rigueur, d'une grande richesse, rendant accessible des principes, des idées et des concepts qui n'ont rien d'évident avec une clarté peu commune. Il lui suffit de se livre à l'exercice de reformuler ce qu'il a lu, à un interlocuteur, pour se rendre compte de la précision du vocabulaire employé, et de l'intelligence des phrases, car y changer ne serait-ce qu'un mot revient à modifier le sens et devenir confus. Il prend un grand plaisir à lire chaque entrée, avec sa structure en apparence éclatée qui génère une lecture rapide et savoureuse, car le texte n'a rien de l'aridité d'un article encyclopédique, et il a tout de l'entrain d'un vrai amateur de BD partageant sa passion. Pour le novice, ce livre ouvre des horizons insoupçonnés, générant une soif de lecture devant tant de merveilles qui ne demandent qu'à être lues. Pour un lecteur expérimenté, il remet en place quelques notions dans une perspective historique, il en clarifie d'autres, et en approfondit même certaines, avec une iconographie d'une rare richesse, et d'une pertinence extraordinaire. Indispensable.
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Focus sur la parution du livre de Benoit Peeters 3 minutes pour comprendre 50 moments-clés de l'histoire de la bande dessinée à paraitre ce jeudi 10 février 2022 aux éditions le Courrier du livre

Le livre de Benoît Peeters, sans prétendre à l'exhaustivité, permet de découvrir la richesse du neuvième art et quelques grands moments de son histoire. Depuis près de deux siècles, la bande dessinée a connu des développements remarquables, dans les directions les plus diverses.

Elle était comique avec Töpffer, Christophe et Rudolf Dirks ; elle l'est restée avec Astérix, Dragon Ball et Titeuf.

Mais elle s'est faite poétique avec Winsor McCay et Frank King, épique avec Flash Gordon et Batman, feuilletonesque avec Hugo Pratt et Naoki Urasawa, intimiste avec Alison Bechdel et Fabrice Neaud, romanesque avec Posy Simmonds et Alan Moore, minimaliste avec Charles Schulz et Claire Bretécher, picturale avec Charlotte Salomon et Lorenzo Mattotti…Grâce à des albums comme Maus, C'était la guerre des tranchées ou Gen d'Hiroshima, la bande dessinée est parvenue à représenter les plus grandes tragédies de l'Histoire. Robert Crumb, Yoshiharu Tsuge et Marjane Satrapi ont montré à quel point elle se prêtait à l'autobiographie. Joe Sacco, Guy Delisle et Emmanuel Guibert lui ont permis de renouer avec le grand reportage, nous entraînant en Palestine, en Corée du Nord ou en Afghanistan.

Les nombreux médias qui se sont développés après la bande dessinée, de la photographie à internet en passant par le cinéma et la télévision, ne lui ont rien ôté de sa pertinence.

De réalisation légère, de fabrication peu coûteuse, elle a encore de beaux jours devant elle.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Terme générique, la bande dessinée désigne bien des réalités. L'ouvrage de Benoît Peeters, scénariste des Cités obscures, nous en propose un panorama en 50 moments choisis.

Ce titre de la collection "3 minutes pour comprendre" reprend sept grands chapitres, des précurseurs à la bande dessinée actuelle. Pour chacun, un glossaire reprend les termes essentiels et les moments-clés sont ensuite présentés dans un texte court et par une planche. On y retrouve également un auteur-phare mis en évidence; ainsi, Alan Moore pour "l'ascension du roman graphique".

Résolument pédagogique, l'ouvrage est plaisant à parcourir, soigneusement mis en page et organisé par des jeux de couleurs. Il peut être lu, sagement de manière chronologique, aléatoirement en passant d'une partie à l'autre ou juste pour trouver des idées de lecture à découvrir.
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C'est un ouvrage très intéressant sur l'histoire de la BD que nous propose la collection « 3 minutes pour comprendre… ». J'ai pu redécouvrir avec ce livre, mes lectures et les auteurs de mon enfance et de mon adolescence : Tintin, Gotlib, Franquin, Pif, les schtroumpfs, Titeuf… C'est aussi un voyage dans l'univers de la bande dessinée pour découvrir toute la spécificité et surtout toute la richesse d'un art loin d'être mineur.
Les paragraphes sont peut-être un peu frustrant car ils sont assez courts, mais l'ouvrage propose surtout un panorama du monde de la BD avec de nombreux sujets abordés comme : des biographies d'auteurs, la présentation du genre « manga », le festival d'Angoulême, des présentations d'oeuvres renommées, les magazines de bandes dessinées, le roman graphique… Bref, une présentation assez complète et surtout interessante des origines et du développement du neuvième art.
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Pour une première découverte de la série "3 minutes pour comprendre", la satisfaction a été au rendez-vous. Benoît Peeters n'est pas à son coup d'essai. L'homme est un expert de la bulle avec une accointance pour Hergé tout de même. Mais il n'en fait rien ressortir dans cette ouvrage. Il est même intervenu au collège de France. Sans surprise, construire une mise en bouche est à porter de main. Très judicieusement, l'auteur apporte une vraie logique pour montrer la richesse d'un art encore trop chargé d'apriori. Il va aborder l'histoire du comics, du manga, de la bande dessinée franco-belge sans omettre les grands noms comme Pénélope Bagieu ou Riad Sattouf, des glossaires, des points chronologiques... On sent qu'un vend de modernité à souffler sur le 9e art car dorénavant les femmes ont leur place autant comme scénariste, dessinatrice et lectrice. Ce n'est plus uniquement un royaume des hommes par les hommes et pour les hommes. Les limites elles aussi ont toujours été dépassée sur le fond, la forme, les couleurs, les genres... Les règles doivent sans cesse se renouveler pour ne jamais enfermer une pratique. Pour bien prendre conscience de tout ça, on aura une dose d'informations assez synthétique, simple et efficace. Des minis-biographies, des points détaillés sur un contexte, sur la loi, un créatif... La mise en page est très efficace avec une page de données avec les indications principales en police assez grande et la page en regard avec une image d'une planche. Donc ceux qui souhaitent sincèrement s'ouvrir à la bande dessinée pourront constater la magnificence et la diversité existante. Et pour s'en rendre vraiment compte, il faut se plonger dans les références citées. Est-ce qu'un néophyte sautera vraiment le pas? Qui est vraiment la cible de cet ouvrage? les lecteurs occasionnels? les parents inquiets de la lecture des mangas de leur progéniture? les adeptes convaincus qui porteront un regard plus admiratif? Combien d'individus lisent aussi bien Franck Miller, Naoki Urasawa que Liv Strömquist? Les sources en fin du livre concernent uniquement l'Histoire de la bande dessinée. On ne trouve pas les titres des bouquins qui ont marqués et qu'il faut impérativement découvrir comme "La Caste des Méta-barons", "Monster" ou "Sin City". Même s'ils sont évoqués, c'est bien de tout retrouver à un endroit et c'est aussi plus incitatifs. Tout le monde ne lira pas l'intégralité des pages. Toutefois cela reste un livre parfait pour les grands lecteurs de bd qui confirmera l'appétence qu'ils ont déjà et qu'ils cultivent.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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critiques presse (2)
Auracan
14 septembre 2022
Si cet l’ouvrage se veut didactique il n’en est pas moins agréable à compulser, et s’il ne peut être exhaustif - car il faut bien faire des choix surtout lorsqu’on est contraint par la pagination -, il a le mérite de donner une belle vision de ce monde de la bande dessinée et d’aller plus loin dans la découverte de son univers.
Lire la critique sur le site : Auracan
ActuaBD
05 mai 2022
Rassembler l’histoire de la BD en 160 pages, c’est le pari tenté et plutôt réussi par un auteur qui connaît bien son sujet : Benoît Peeters ! Derrière un titre aussi long, c’est toute l’histoire de la BD dans sa richesse et sa diversité qui est déclinée en sept grands chapitres.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Je me suis ouvert à des traditions de la bande dessinée, bien différentes de celle dans laquelle j'avais grandi. Je me suis passionné pour les pionniers. J'ai découvert les classiques américains, de George Herriman à Milton Caniff. Au gré des festivals et des salons – à Angoulême et ailleurs -, j'ai eu la chance de côtoyer Will Eisner, Alberto Breccia, Fred, Chantal Montellier, Chris Ware, Craig Thompson, et tant d'autres auteurs et autrices de plusieurs générations. Lors de mes premiers voyages au Japon, j'ignorais encore tout des mangas. Mais j'ai rencontré Katsuhiro ötomo, Jirô Taniguchi, Kan Takahama, et quelques autres mangakas, avec lesquels, malgré l'obstacle de la langue, je me suis trouvé bien des intérêts communs.
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Dans les albums de Töpffer, le texte te les dessins sont, à tous égards, indissociables. Comme il l'explique : Ce petit livre est d'une nature mixte. Il se compose d'une série de dessins autographiés au trait. Chacun de ces dessins est accompagné d'une ou deux lignes de texte. Les dessins, sans ce texte, n'auraient qu'une signification obscure ; le texte, sans les dessins, ne signifierait rien. Le tout ensemble forme une sorte de roman d'autant plus original qu'il ne ressemble pas mieux à un roman qu'à autre chose.
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Les nombreux médias qui se sont développés après la bande dessinée – de la photographie à internet, en passant par le cinéma et la télévision - ne lui ont rien ôté de sa pertinence. De réalisation légère, de fabrication peu coûteuse, elle a encore de beaux jours devant elle.
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L'art de McKay tient notamment de la déclinaison constamment inventive d'un même principe, fondateur de la bande dessinée : la métamorphose. Chacun des éléments de la série, il s'emploie à la faire varier, à commencer par le lit du petit Nemo. Véhicule du rêve, le lit s'enfonce dans le sol ou s'envole, devient bateau ou traîneau; à moins que, ses pieds grandissant démesurément, il enjambe immeuble et gratte-ciel.
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L'extraordinaire est qu'issu d'un milieu aux convictions étroites et ayant aussi peu voyagé, Hergé soit parvenu à donner naissance à une œuvre aussi ouverte et aussi universelle. L'extraordinaire, c'est aussi que des albums comme Le lotus bleu, Le sceptre d'Ottokar, L'affaire Tournesol, demeurent aussi lisible que s'ils avaient été dessinés hier, alors qu'ils s'appuient sur des événements historiques précis. Comme tous les classiques, Les aventures de Tintin entretiennent un rapport magique avec le temps. C'est sans doute là, le vrai secret de la Ligne Claire, cette forme d'épure graphique et narrative par laquelle on définit souvent l'œuvre d'Hergé.
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Depuis 40 ans, ce duo de choc, auteur et dessinateur, écume la science-fiction, nos librairies et nos bibliothèques. Expérimentateurs depuis toujours, ils passent d'un renouvellement à un autre dans une esthétique architecturale aussi post-moderne que citadine. Déambulation dans leurs villes aux futurs antérieurs.
Moderateur : Olivier Cotte
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