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Claude Blanc (Traducteur)
EAN : 9782869303362
224 pages
Payot et Rivages (01/04/1990)
3.28/5   25 notes
Résumé :

Ce livre est un classique, le grand roman moderne de La Nouvelle-Orléans. John Bickerson Bolling (dit familièrement Binx Bolling) part à la recherche de lui-même comme pour tuer l'ennui d'une vie banale mais compliquée. Tout lui semble étrange mais amusant : son travail de courtier, ses secrétaires, ses amis, sa famille. Quel sens donner à son existence ?

Chaque fois qu'il fait une observation, il la confronte avec l'opinion des autres et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Wandering... Wondering...Ou bien ou bien...
La liberté, nous l'expérimentons tous dans l'angoisse, véritable sentiment métaphysique qui nous révèle notre totale liberté, "saisie réflexive" où la conscience est prise de vertige devant elle-même et ses infinis pouvoirs.
L'angoisse désigne alors,ce saisissement de la conscience elle-même,ce sentiment vertigineux des possibles.Toutefois,on ne peut jamais prévoir les ultimes conséquences de notre saut dans l'existence.
"L'instant de la décision est une folie subjective de l'individu" selon Kierkegaard.
"Il n'y a pas d'amour de vivre sans désespoir" selon Camus. Seul l'enjeu ultime redonne réalité à l'existence." – le commerce temporaire de la mort, dans le combat, l'accident ou la maladie.
C'est à la guerre de Corée,que Binx Bolling a pour la première fois entrevu la possibilité d'une quête du réel, alors qu'il gisait blessé et c'est dans l'accident où son fiancé a perdu la vie que Kate a trouvé la sienne,La mort éveille à l'existence et lui confère une matérialité in extremis.
Le cinéma mis en exergue par le titre, participe pleinement de la quête dans le récit, parce que s'y dévoile le spectacle d'une réalité intrinsèquement imaginaire, purement iconique,presque mythique.
Paru en 1961,le Cinéphile est le premier roman de "la comédie humaine"à l'américaine,par lequel Walker Percy., s'est imposé comme l'une des grandes voix de la littérature du Sud, à côté de Faulkner, Eudora Welty, Flannery O'Connor... Il y développe tous les thèmes chers aux existentialistes.
Pourquoi ce roman? Percy dit que l'étincelle pourrait être venue de Roquentin de Sartre dans la Nausée."Pourquoi pas avoir un Roquentin plus jeune, moins pervers, un habitant typique du Sud et le transposer dans un cinéma de Gentilly, un quartier de classe moyenne de la Nouvelle-Orléans, ressemblant à Bouville de Sartre."
Dans " L'Être et le Néant", le personnage du garçon de café, suggère qu'il n'y aurait pas de réalité de l'être, "le garçon de café joue avec sa condition pour la réaliser,devenant alors un pur objet en représentation, existant seulement pour autrui". Alors, il y a une superposition entre l'homme et sa fonction, entre réalité et représentation.
Deux thèmes que l'auteur reprend à l'envi.
Pour le cinéphile,le miracle doit s'effectuer dans la validation d'une réalité proche, abordable. C'est l'Amérique au quotidien qui projette son image idéale et s'y reconnaît, qui se donne pour modèle iconique et qui consacre la victoire, capable de transcender la sournoise tragédie d'être étranger à son monde.
Binx préfère vivre à"l'écart",même -s'il aime à faire tout ce que lon attend de lui dit-il "mon porte-feuilles est bourré de cartes d'identité,de cartes de crédit, de biliothèque (...)Il y a plaisir à remplir ses devoirs de citoyen et recevoir une carte plastifiée,portant votre nom et vous accordant pour ainsi dire,le droit à l'existence(...) Il est vrai que je suis heureux au cinéma même quand le film est mauvais" .Les films dans lesquels se plonge le narrateur, suggèrent la superficialité et le manque de fond
dans sa vie.Il doute et ironise: "Beaucoup de gens passent leur vie à chérir des souvenirs(...)moi aussi j'ai rencontré une fille à central park,mais je n'en garde pas un souvenir inoubliable. Ce dont je me souviens par contre,c'est du moment où dans "la chevauchée fantastique" John Wayne tue trois hommes avec sa carabine,tout en se jetant sur le sol de la rue poussiéreuse, et de celui où dans "le troisième homme", le petit chat découvre Orson Wells dans l'embrasure d'une porte."
Les arrangements de Binx avec la vie réelle,sont autant de stratagèmes pour tenir le mal-être à distance,faute de quoi,tout le porte à flirter avec "le soleil noir de la mélancolie" à l'image de sa bien-aimée cousine, Kate Curter."Kate se prend souvent à ses propres pièges,quand elle trouve une porte de sortie,elle se la claque à la figure."
les protagonistes du roman s'identifient aux stars,qui accréditent leur réalité.L'image servie par une sémiotique de l'émerveillement ranime l'ordinaire en spectacle.
Ainsi Binx l'esthète, séduit à la manière détachée de Gregory Peck, "Gregory-Peckishly",une réflexion toute visuelle dont la formulation ironique,souligne la dimension de la mascarade.
Kate a de faux airs d'Eva Marie Saint….
L'avertissement au lecteur le déclare d'entrée: -Dans l'univers fictionnel du roman,seules les stars sont réelles -
Au début du récit Binx se souvient du jour où sa tente lui apprend le décès de son frère ainé, d'une pneumonie: "J'avais 8 ans" dit-il "elle m'enmena faire un tour derrière l'hôpital,l'endroit ne manquait pas d'intérêt.D'un côté,il y avait le groupe électrogène et les incinérateurs de l'hôpital qui crachaient leurs vapeurs à relents de cuisine,de l'autre,une rangée de maisons habitées par des noirs.Des enfants,des vieillards et des chiens,nous observaient."
La description est claire.Les noirs ne sont pas en odeur de sainteté...
L'association du crématorium à la "minorité noire" victime de l'oppression violente dans le Sud des années soixante,évoque un parallèle dérangeant, aux accents d'apocalypse moderne.
Précipitée dans le non lieu, l'Amérique perd de sa matérialité. Elle n'est plus celle dont Mr Sartalamaccia,exprime la nostalgie : "une telle époque,où de tels hommes ont existé" ...
L'ère des bâtisseurs est révolue, celle de ces soldats arpenteurs du nouveau monde, héritiers d'une longue tradition de valeurs forgée dans la fréquentation du vieux continent.Ces ancêtres les Bolling,ces héros du Sud,dont la tante Emily voudrait conserver la mémoire et assurer la descendance, afin d'éloigner le désordre.
Dans sa quête, Binx fait place à la force tranquille de sa tante et au mystère de la foi de sa mère.Deux dynamiques dialectiques incarnées dans deux remèdes::
- le premier est le stoïcisme et la dévotion aux valeurs traditionnelles du Sud, comme en témoigne la position de la tante Emily:
"Je ne sais vraiment pas ce que nous faisons sur ce bout de cendre tournoyant dans un coin obscur de l'univers.C'est là un secret que les dieux ne m'ont pas confié.Il y a pourtant une chose que je sais: un homme doit vivre selon ses lumières,faire le peu en son pouvoir et le faire de son mieux (...) un homme doit tomber les armes à la main,faire moins c'est faire moins qu'un homme."
Tante Em perpétue avec volonté et acharnement le mythe de la tradition aristocratique,,en ce qu'il porte le héros à l'égal du divin.
- le second est l'irrationalité du catholicisme, incarné par la mère - affranchie de toute considération émotionnelle ou spirituelle - et le service du mercredi des cendres."
Aux antipodes de l'héroïsme, c'est le choix du quotidien, où s'illustre la mère de Binx , choix qui n'est rien de plus cependant qu'une autre façon de poser le réel comme existant, d'en privilégier la matérialité physique, biologique.
En d'autres termes, une autre échappatoire à l'absence du réel dans la pantomime de l'ordinaire.Dans cette nouvelle configuration, Dieu fait office de figure tutélaire bienveillante, ordonnatrice d'un réel dont il répond pour autant que le croyant y prête très simplement foi.
Ainsi donc, la question de l'ordonnancement du réel paraît réglée.
- Soit, comme le clan paternel, on accepte l'idée d'un monde sans Dieu, tant qu'il peut faire sens, tant qu'on en assure le sens.
- Soit comme la mère,on fait le choix de Dieu posé comme garant de l'ordinaire.
Et c'est précisément de ces deux formes de conformismes de façade,dont il cherche à se détacher,en ce qu'elles laissent trop bien transparaitre, le vide,qu'elles voudraient masquer.
"Pour moi,si Dieu lui même m'était apparu,cela n'aurait rien changé" ...
Ce sentiment d'inadéquation absolue au monde habite le narrateur,mais le refus n'ouvre aucune perspective,seul perdure un malaise devant le désert qui s'offre à son appréhension.Partout Percy installe le vide et au bord du vide Binx Bolling s'abîme dans la lecture d'Arabia Deserta.
Binx s'engage dans une quête paradoxale de l'exil,il se fait le juif errant,aux marges d'une réalité élusive et le spectateur d'un univers occupé à sa propre mise en scène,un univers"bouffon" dont la fête du Mardi Gras est la digne apothéose.
Mais,c'est toujours en héros que la star conclut le film, en individu investi de valeurs idéales .
The end.
L'écriture en jeu d'écrans-miroirs,évolue dans un dialogue avec l'univers imaginaire déployé sur l'écran cinématographique.
Are you aware?




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Binx Bolling, retranché en banlieue de la Nouvelle-Orléans des années 50 cherche sa place dans un monde sudiste étouffant d'où il ne tire aucune perspective. Assis entre les deux chaises d'un double héritage familial, Bolling est un funambule en état de malaise, calmant ses angoisses en éternel spectateur de tout et d'un monde qui se met en scène : il est le cinéphile de sa propre existence, comme si sa présence et sa destinée étaient imaginaires.
L'Amérique qu'il côtoie n'est pas celle des films hollywoodiens, la trame de son discours est usée, son glamour n'est qu'une façade. Pour accéder au mythe américain, dans un pays défait, vide de sens, il faut en passer pas une salle obscure. Binx Bolling est ce mythe de studio, ce spectacle en soi qui impose de passer par l'image pour exister : il est l'Amérique.
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je me suis laissé aller à suivre un conseil de lecture des Inrocks.
J'ai lu "le cinéphile" de Walker Percy, grand romand d'un auteur majeur qui ressucite la frénésie de la Nouvelle Orléans.
Bon
Je résume, avec sans doute une certaine mauvaise foi.
C'est l'histoire d'un mec, grande famille, riche, aristo.
Lui, c'est le neveu, un peu en marge.
Entre la pièce rapportée et le membre du clan.
On fondait en lui de grands espoirs, mais il préfére rester en périphérie de la réussite.
On le rêvait médecin ou chercheur.
Il a choisi d'être agent de change, un peu terne mais efficace.
La famille ne désespère pas de le voir rentrer dans le rang. Il n'a pas 30 ans, il peut encore quitter son quartier pas très chic de Gentilly, arrêter ses histoires sans lendemain avec ses secrétaires et prendre sa vie en main. Devenir l'égal de ses pairs.
Mais, en vrai, il s'emmerde
et il se complaît dans l'ennui.
Il le cartographie en séquences, en répétitions, en révolutions.
il reste en marge, observe avec assez de détachement pour se persuader qu'il ne fait pas vraiment partie de ce monde tout en ne représentant pas une cause perdue pour sa famille.
Puis il y a Kate, sa cousine
Dépressive, tout le monde le sait, mais dépression est un mot qu'on ne nomme pas.
Lui est le seul qui semble avoir une bonne influence sur elle.
et ils s'emmerdent à deux
typiquement le genre de livre qui aime à montrer l'ennui comme une forme d'élégance intellectuelle. L'oisiveté n'est pas un vice mais une vertu.
Et toutes les qualités littéraires de ce livre ne peuvent rien contre l'agacement que je ressens à lire une fois de plus une petite chronique de l'ennui inhérent des classes privilégiées.
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le cinéphile est un roman de de l'auteur américain Walker Percy, National Book Award en 1962. Ca passe pour une oeuvre maîtresse. J'ai enfin décidé de le lire, espérant m'y retrouver au moins un peu. Foin de tout ça, le cinéphile est plutôt perçu comme un parent du Sud américain, la Louisiane en l'occurrence, vaguement proche selon certains du Roquentin de la nausée, voire de Meursaut L'étranger. Comme d'habitude on ajoute Faulkner qui plane toujours sur toute littérature sudiste, bien que relativement peu lu en France.

Ceci dit j'ai moi-même découvert le cinéphile bien tard. En toute logique, et sans aller jusqu'à en être nauséeux, je suis resté totalement hermétique, comme étranger à l'histoire de Binx. Binx habite la Nouvelle Orléans, Binx a un emploi stable, Binx est un distant, tellement distant que je l'ai très vite perdu de vue. Binx s'ennuie, et m'a bien ennuyé. Binx est ou serait cinéphile mais bien peu de références véritables qui m'auraient réjoui. Bref c'est une chronique très court métrage que je vous délivre à propos de ce Cinéphile dont l'ironie m'a conduit à l'ire ennui très rapidement. Et apparemment à ma connaissance aucune adaptation du Cinéphile au cinéma. Restons-en là.

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C'est un classique, peut-être, mais c'est un classique bien décevant. On s'ennuie à sa lecture au moins autant que ce "Binx" dans sa vie. On comprend qu'il y a 70 années, la personnalité étrange de ce personnage blasé ait pu intéresser les lecteurs. Mais depuis, tant de livres ont été écrits, tant de films tournés, nous avons tellement voyagé, beaucoup vu et découvert, que c'est à notre tour d'être exigeants et insatisfaits. Replacé dans son contexte littéraire, d'accord, ce livre (qui, heureusement, n'est pas sans humour) peut être considéré comme intéressant. Mais sinon, et vu d'aujourd'hui, quel ennui!
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Au dessus de l'entrée de notre cinéma de quartier, on peut lire en permanence: "Ici, le bonheur ne coûte pas cher". Et il est vrai que je suis heureux au cinéma, même si le film est mauvais. Beaucoup de gens, je l'ai lu quelque part, passent leur vie à chérir les moments inoubliables de leur passé: la découverte du Parthénon à l'aube, la rencontre, une nuit d'été dans Central Park, d'une belle fille solitaire avec laquelle on saura établir des rapports tendres et naturels, pour parler comme les livres. Moi aussi un soir j'ai rencontré une fille dans Central Park, mais je n'en conserve pas un très grand souvenir. Ce dont je me souviens par contre, c'est du moment où, dans La Chevauchée fantastique, John Wayne tue trois hommes avec sa carabine, tout en se jetant sur le sol dans la rue poussiéreuse, et de celui où, dans Le Troisième Homme, le petit chat découvre Orson Welles dans l'embrasure d'une porte.
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Quelquefois, je suis frappé par le fait que, quand ma mère mentionne Dieu, elle se sert de lui, ni plus ni moins, comme de l'un des expédients dont on peut, dans le monde révoltant des hommes, se servir, avec tout le reste, pour accomplir la seule tâche qui lui semble utile : la maîtrise circonspecte des secousses de le vie. C'est un marché qu'elle a passé, au tout début, en acceptant un amoindrissement général des choses, des bonnes comme des mauvaises. De la même façon, elle se méfie de la bonne fortune et dresse des murs contre la mauvaise et il me semble parfois l'entrevoir dans ses yeux, cette radicale défiance : la vielle lueur du savoir, aussi vieille et rusée qu'Eve elle-même.
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Depuis mercredi j'ai conscience de la présence des juifs.Comment je m'en suis rendu compte?Parce que dès que je m'approche d'un juif,mon compteur Geiger se met à crépiter comme une mitrailleuse (...) A l'époque où j'avais des amis, ma tante Edna,,qui s'intéresse à la théosophie avait noté qu'il étaient tous juifs.Elle savait même pourquoi: Dans une vie antérieure j'avais moi-même été juif.En tout cas il est vrai que je suis juif par instinct,nous partageons le même exil.Le fait est pourtant que je suis plus juif que les juifs,Ils se sentent plus chez eux que moi. Autre preuve de ma judéité: l'autre jour un sociologue a révélé dans un rapport que,dans une proportion remaquablement élevée les gens qui vont au cinéma sont des juifs.
Les juifs sont mon premier indice sérieux.
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Mon oncle Jules est le seul homme que je connaisse dont la victoire sur le monde soit totale et sans réserve.Il a gagné énormément d'argent,il a beaucoup d'amis,il a été roi du mardi gras.Il est généreux de son temps et son argent.C'est un catholique exemplaire,mais on a du mal à comprendre pourquoi il se donne autant de peine:La cité des hommes est si agréable que la cité de Dieu n'a pas beaucoup à lui offrir.A regarder le monde avec ses yeux,je comprends pourquoi il l'aime et veut le garder tel qu'il est :Un lieu d'amitié (...)Où le charme du vieux monde s'allie aux nouvelles méthodes commerciales,où de braves blancs et de joyeux moricauds se traitent avec affabilitéJamais une ombre ne passe sur son visage à moins que l'on évoque le match Tulane-LSU de l'an dernier.
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Qu'est-ce qu'une répétition ? C'est la reconstitution d'une expérience passée dans le but d'isoler le segment de temps révolu afin qu'il - le segment révolu - puisse être savouré par lui-même, sans l'altération habituelle des événements qui encombrent le temps comme les amandes dans une barre de nougat. La semaine dernière, par exemple, j'ai fait l'expérience d'une répétition accidentelle. A la bibliothèque, j'ai remarqué dans une revue allemande une réclame pour la crème Nivea qui montrait une femme, son visage grenu levé vers le soleil. Je me suis souvenu d'avoir vu la même réclame, il y a vingt ans, dans une revue sur le bureau de mon père, la même femme, le même visage grenu, la même crème Nivea. Les événements des vingt dernières années étaient neutralisés, les trente millions de morts, les innombrables torturés et tous les déplacés. Rien d'important ne pouvait avoir eu lieu parce que la crème Nivea était exactement comme avant. Il ne restait que le temps lui-même, pareil à un long mètre de nougat parfaitement lisse.
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