Le tableau du Maître flamand

Il y a longtemps, j'avais lu ce livre, par lequel j'avais découvert Arturo Perez-Reverte.

Cela fait plusieurs mois que je veux le relire, mais mon livre est loin de moi, à près de 5000 km. J'ai finalement craqué et l'ai donc racheté.

C'est donc un rendez-vous avec un vieil ami que cette lecture. Il n'y a pas vraiment de surprise sur le dénouement mais c'est avec plaisir que je retrouve les personnages et les vois évoluer.

J'aime bien Munoz, et la description des échecs et ses différents aspects, ses significations multiples. La première partie du livre est plutôt centrée sur le tableau, avant de se focaliser dans la deuxième sur la partie d'échecs... pour revenir au tableau.
C'est beau, c'est net, c'est la classe.

Bref, j'aime toujours le tableau du maître flamand et l'écriture fluide d'Arturo Perez-Reverte.

Roman policier assez enthousiasmant, un bon rythme, et une intrigue qui mêle l'art du quattrocento et le jeu des échecs. Bref un bon petit roman pour se changer les idées ( même si parfois j'ai dû me concentrer sur la partie d'échecs)
Et puis patatras... j'ai détesté la fin. Déjà j'avais deviné mais ce que j'aime ce n'est pas la surprise de l'assassin mais ses motivations et ses procédures. Là vraiment le dénouement m'a ennuyée voire agacée.

Bilan mitigé.

Ce roman risque d'ennuyer celles et ceux qui n'ont jamais joué aux échecs, mais pour les bons joueurs c'est encore pire : ce roman, en la matière, constitue en effet une véritable supercherie  (la partie d'échecs centrale du roman est censée se jouer entre deux excellents joueurs. Or, manifestement aucun des deux ne jouent les meilleurs coups, pourtant évidents même pour un joueur médiocre. Si l'on comprend à la fin (et même assez tôt dans le roman) que l'un des deux ne cherche pas à gagner, cette attitude est incompréhensible et de fait incohérente pour l'autre.
Par ailleurs, la quasi totalité des personnages sont très caricaturaux et les descriptions, très ennuyeuses et redondantes, n'apportent généralement rien.

Un vrai coup de coeur pour ce roman biscornu, qui nous entraîne dans une aventure haletante, à mi-chemin entre la Renaissance et notre époque.
Julia est restauratrice de tableaux. En vue d'une vente, on lui confie une oeuvre ancienne qui représente une partie d'échecs. Une scène somme toute banale: deux hommes face à face autour de l'échiquier, tandis qu'une dame lit un livre précieux au fond de la pièce.
Avant de commencer son travail, Julia effectue des radiographies de l'oeuvre. Et découvre une inscription, recouverte par le peintre : "Qui a tué le cavalier ?"
C'est le début d'une enquête passionnante pour résoudre un crime vieux de cinq siècles... Et d'autres crimes qui se multiplient autour de Julia, dès lors qu'elle atteint la vérité.
Je ne connais absolument rien au jeu d'échecs, mais j'ai été emportée dans cette histoire racontée avec talent, qui nous parle d'anciennes passions, de folies éternelles et qui nous égare à la suite de l'héroïne. J'imagine que les joueurs seront encore plus captivés, et vraiment je me permets de vous recommander la lecture de ce petit "thriller" mené de main de maître.

Excellent roman à suspense sur fond historique et avec des personnages hauts en couleur. La narration est très bien construite et l’histoire nous captive de bout en bout.
C’était un réel bonheur de suivre l’intrigue accompagné d’un échiquier pour essayer soi-même d𠆞n démêler les tenants et aboutissants.

Je n'ai pas les mots pour dire à quel point ce livre est génial. Je remercie ce monsieur sorti de nulle part dans la rue, qui m'a arrêtée et m'a dit: « tu devrais lire, le tableau du maître flamant ». Aussitôt arrivé, aussitôt parti. La minute d'après j'avais acheté le livre (Je n'avais rien compris au synopsis en plus)

Tout commence quand Julia, restauratrice d'art, reçoit "La partie d'échecs", peint par Pieter van Huys au 15e siècle et qu'elle découvre, cachée sous la peinture à l'huile, cette phrase: "Quis Necavit Equitem", qui a tué le chevalier?
En tentant de percer le secret de la toile, elle perturbera sans le savoir une partie d'échecs qui a commencé en 1471 et qui se terminera au 20e siècle...

Ce roman policier, thriller selon la couverture mais loin de la définition que je donne personnellement à ce genre littéraire, est bourré d'érudition. Sans conteste, Arturo Pérez-Reverte est instruit, très instruit. Et visiblement, il apprécie partager ses connaissances sur l'art, les antiquités, la poésie, les mathématiques et bien entendu les échecs avec ses lecteurs.
Intellectuellement parlant, pour ceux qui aiment parfois s'adonner à des jeux de logiques, le roman est intéressant. Je n'y connais rien aux échecs, donc j'ai sans doute plus ramé que d'autres, mais ça ne pas empêchée de trouver du plaisir à tenter de percer la logique des coups successifs avec les protagonistes. Pour cet aspect là, j'ai trouvé la trame de l'intrigue assez rusée.
Par contre, grosse déception pour moi pour la partie suspens que j'attends quand je lis un polar. Si les moments autour du plateau d'échecs provoquaient une certaine tension dans la recherche d'indices, la tension ne montait jamais haut et peinait à revenir. Et donc, j'ai déposé le livre un nombre incalculable de fois, ne lisant que dix pages par dix pages alors qu'avec un polar de cette taille, c'est généralement avalé en deux jours. Et le fait d'avoir tiré en longueur ma lecture m'a laissée totalement indifférente à la chute finale.

Comment débuter un livre et ne plus le lâcher jusqu'à la fin.
Jusqu'au dernier moment je n'ai pu déchiffrer l'intrigue.
1ère fois que je ne trouve pas ! 👏
Excellent roman.
Je recommande.

Une impression ? Une intrigue atypique et bien menée, inattendue et un peu incongrue par moment

La lecture ? Fluide, un beau texte et vocabulaire, sans être trop pesant.

Un conseil ? Pour les amateurs ou les récalcitrants des échecs, mais qui aiment le suspens.

Pas le meilleur des policiers ou des thriller car ce n'en est pas un mais un roman bien écrit et suffisamment atypique pour prendre du plaisir.

Pour être atypique, c'est bel et bien un polar atypique !
En préparant à la vente un tableau flamand du XVième siècle, une jeune restauratrice d'art découvre un message caché sous des couches de peinture : "qui a pris le cavalier ?" Message d'autant plus étrange que le tableau représente une partie d'échecs, dont l'un des joueurs est un chevalier qui a été assassiné deux ans avant que cette scène ne soit peinte... La clef du mystère est-elle donc dans cette partie d'échecs ? Les personnages peints seraient-ils des pièces du jeu ? Et quand l'entourage de la restauratrice commence à disparaître, et que des messages apparaissent, l'enjoignant à poursuivre la partie commencée il y a cinq siècles, devient-elle, elle aussi, une pièce du jeu ?
Quelle mise en abyme génialissime ! J'ai adoré ces histoires qui s'enchâssent les unes dans les autres au fil des siècles, et la résolution de ces énigmes qui ne peut se faire qu'à coups d'échecs. (Je précise que, bien que n'étant que novice à ce jeu, j'ai réussi à suivre l'évolution de la partie grâce à la grande pédagogie de l'auteur). Cette façon d'appréhender l'enquête sous un angle déviant m'a fait penser à "La fille du temps" de Josephine Tey, et je salue pleinement cette extravagance.
En outre, c'est toujours un régal pour moi d'entrer dans les coulisses des tableaux, et j'ai été servie sur ce point : j'ai beaucoup apprécié la description des techniques de peinture du XVième siècle et de restauration du XXième siècle. A noter, une fois encore, le talent de l'auteur qui a réussi à me faire croire, par ses détails précis, que le peintre comme l'oeuvre ont vraiment existé (eh non !).
Toutefois, j'ai été moins emportée par les personnages (à l'exception d'un seul, mais le plus passionnant de tous), et surtout, ce roman m'a paru bizarrement daté (il a été publié en 1990) -mais ce n'est que mon impression bizarre. J'ai néanmoins apprécié de replonger dans ce monde sans téléphone portable ni internet, où la réflexion l'emportait sur la réactivité (nostalgie !).
C'est donc un très bon livre policier, vraiment original, et qui maintient le suspense jusqu'au bout, tout en faisant appel à notre intelligence ; que demander de plus ?