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EAN : 9788432243226
68 pages
Seix Barral (01/01/2009)
4.5/5   9 notes
Résumé :
La noche del 30 de junio de 1520, último día de los conquistadores en Tenochtitlán, es conocida como «la noche triste». Los aztecas saborean su próxima venganza mientras los españoles se aprestan a huir entre la lluvia, dejando atrás la promesa del oro por el que cruzaron el océano. Todos, menos uno. Un soldado de ojos azules que no está dispuesto a soltar un saco lleno del preciado metal. Ni aunque tenga que arrastrarse entre el barro, las vísceras y la sangre de s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'ai dormi? Il faut croire. Longtemps. le grand sommeil (ca c'est un Chandler que je relirai a mon prochain assoupissement). Et je me reveille dans une autre annee. Et qui n'est plus nouvelle, enfin, oui, nouvelle elle l'est et le reste, mais elle a deja fait pas mal de chemin. Je ne l'avais pas sentie venir. J'espere qu'elle sera bonne. J'aurais voulu la commencer par un classique, Boulgakov, Faulkner ou consorts. Ou encore mieux par un pave classique, l'Outremonde de DeLillo ou le Marelle de Cortazar. Mais l'homme fait des projets et Dieu ou Satan ou Destin ou Hasard les defont. Et je me retrouve a mon reveil avec une petite nouvelle de rien du tout, quelques pages, de Perez Reverte.


1520. Les soldats d'Hernan Cortes ont perpetre un massacre dans un temple azteque a Tenochtitlan (l'actuelle Mexico). Des indiens accourent de partout pour venger cet acte et les espagnols essaient de fuir au couvert de la nuit. Sous une pluie battante, au bruit assourdissant de tambours, boum boum boum, l'avant garde de Cortes arrive a se sauver et atteindre Veracruz et pour tous les autres c'est l'hecatombe. Pour un soldat particulier, qui ne veut a aucun prix se separer d'un sac plein d'or dans sa fuite, aussi. Il divague tout en tuant pour se frayer un passage, entre les fleches et les boum, se rememorant ses espoirs de revenir riche et pouvoir acheter un lopin de terre dans sa vieille et seche Castille, boumcadaboum, et aussi cette indienne qu'il violait et qui avait l'air de l'aimer. Il l'avait engrossee et chassee. Ou est elle en ces instants de pluie de peur et de boum? Est-ce qu'elle le poursuit, elle aussi? Boum boum. Bouboum. Attrape, blesse, il est immole presque immediatement, et sa derniere pensee sera pour elle et sa progeniture: “Ojala mi hijo tenga los ojos azules, Pourvu que mon fils ait les yeux bleus”.


C'est un tres court recit, relatant une nuit d'horreur, qui finit par une note d'espoir. La conquete de ce qu'est aujourd'hui le Mexique a ete feroce, mais les atrocites commises ont fait naitre un certain metissage, et ce metissage, meme dans le viol, est porteur d'espoir. C'est ce que veut suggerer Perez Reverte? C'est ce que je veux, moi son lecteur. Par la derniere phrase du texte, “ojala mi hijo tenga los ojos azules”, mais deja, aussi, par la premiere: “Llovia a cantaros. Llovia, penso el soldado, como si el dios Tlaloc o la puta que lo pario hubieran roto las compuertas del cielo”, “Il pleuvait a verses. Il pleuvait, pensait le soldat, comme si le dieu Tlaloc ou la putain de sa mere avaient rompu les vannes du ciel". Un soldat espagnol qui invoque Tlaloc, meme si c'est pour l'injurier? le grand espoir du metissage est deja enonce dans cette toute premiere phrase.


Une nouvelle ou Perez Reverte s'adresse a nous, tous, partout, qui vivons une epoque de grandes migrations, de rencontres et d'affrontements, de metissage de populations, et peut-etre de metissage de civilisations. C'est dur, souvent cruel, mais… ojala mi hijo tenga los ojos azules?… ou les cheveux crepus? …Bonne annee, les amis.

P.S. Une heure est passee et j'ai un doute... quelque chose me travaille... je me relis. Panique! C'est l'omission fatidique! Mais je repare, je repare... Bonne annee a vous aussi, qui trainez partout derriere vous votre arrogant e muet.

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En trente pages, Arturo Pérez-Reverte parvient à nous plonger au coeur de la « Nuit triste », la « Noche triste », lorsque le 30 Juin 1520, les troupes de Hernán Cortés quittent la ville de Tenochtitlán (Mexico) poursuivis par les Aztèques. Parmi les soldats espagnols, il y a un homme aux yeux bleus qui a quitté sa terre de misère pour chercher fortune aux Amériques. Un sac d'or sur l'épaule, il s'apprête à s'enfuir de la capitale assiégée. Il sait que cette nuit, sous une pluie battante, chacun tentera de rejoindre Tacuba, puis Veracruz. Alvarado, le lieutenant de Cortés a fait récemment massacrer une partie de l'aristocratie et du clergé. Les Indiens ne leur laisseront aucun répit. Dans la nuit, une vieille indienne donne l'alerte. Les Espagnols s'enfuient, tellement chargés d'or que certains coulent à pic et que d'autres peuvent à peine marcher.

Ce récit historique, court mais d'une force rare, narre l'un des évènements les plus connus de la conquête espagnole du point de vue d'un soldat anonyme. Les pensées d'un conquistador sans scrupule, qui a mis tous ses espoirs et ses rêves de fortune dans l'or du Nouveau monde, s'envolent vers une femme, une Indienne, une « chienne païenne » qu'il a méprisée. "Ojalá, pensó, mi hijo tenga los ojos azules ». Ojos azules est la parabole du métissage violent, cruel, et inévitable, qui a redessiné le visage de l'Amérique. Arturo Pérez-Reverte se serait inspiré d'un élément situé dans une fresque du peintre muraliste Diego Rivera, une indienne tenant dans ses bras un bébé aux yeux bleus pour donner au métissage une histoire, deux visages et un destin, qui ne seraient ni celui de Malinche, ni celui de Cortés. En trente-trois pages percutantes.
On trouve également cette nouvelle dans le recueil La pasajera de San Carlos. Jodía Pavía. El doblón del capitán Ahab. Ojos azules (Alfaguara, 2006).


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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Pensaba en aquella india con un hocco raro en el corazon, igual que el sentia esta noche. Un hucco cuya intensidad superaba incluso la del miedo.
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El soldado de los ojos azules peleo con bravura, a la desesperada, chapoteando en el barro, abriéndose paso a estocadas.
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Habia toneladas de oro, pero ahora Moctezuma estaba muerto y se acaban las provisiones y todo se habia ido al carajo.
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Bum, bum, bum. Eso decian aquella noche, penso estremeciéndose, los jodidos tambores de Tenochtitlan.
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Siguio adelante, y ya ningun otro espanol iba a su lado. Soy el ultimo, penso.
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Vidéo de Arturo Pérez-Reverte
Il n'avait ni patrie ni roi, mais une poignée d'hommes fidèles. Ils ne cherchaient pas la gloire, seulement à apaiser leur faim. Ainsi naquit le mythe. Ainsi se raconte une légende.
Après avoir été banni du royaume de Castille par le roi Alphonse VI, Ruy Díaz vend, au mieux offrant, les services de sa troupe de soldats dévoués. Dans cette lutte pour la survie en territoire hostile, sa force de caractère et ses faits d'armes lui vaudront rapidement le surnom de Sidi Qambitur, maître triomphateur.
Avec son talent habituel, Arturo Pérez-Reverte nous plonge dans l'Espagne du XIe siècle, celle des rois rivaux, des batailles sanglantes et des jeux d'alliances entre chrétiens et Maures. Loin du mythe manichéen du Cid patriote, Sidi est le portrait d'un chef de guerre hors pair, d'un formidable meneur d'hommes et d'un stratège au sens de l'honneur inébranlable. Un roman haletant, épique et magistral, une immersion au coeur de l'Histoire.
Traduit de l'espagnol par Gabriel Iaculli
« Un récit magnifique, du pur Pérez-Reverte. » El Mundo
Arturo Pérez-Reverte, né à Carthagène, Espagne, en 1951, a été grand reporter et correspondant de guerre pendant vingt et un ans. Avec plus de vingt millions de lecteurs, il est l'auteur espagnol le plus lu au monde, et plusieurs de ses romans ont été portés à l'écran. Il partage aujourd'hui sa vie entre l'écriture et sa passion pour la navigation. Il est membre de l'Académie royale d'Espagne.
En savoir plus : https://bit.ly/3ViUsSE
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