Synthétiser une critique sur un livre remarquablement écrit mais qui au final vous barbe n'est pas simple. Dans "
une guerre sans fin" les états d'âme de
Juan-Manuel, David et Alexandre aux univers distincts, pour ensuite se rejoindre catalysent dans la quasi-majorité des 300 pages ce que l'auteur a retenu de sa vie de grand reporter à Libération, très certainement comme témoin - privilégié ou non - du chaos Syrien et Irakien. Une tranche de vie déguisée et pourquoi pas une thérapie dont le roman sert de paravent. de ses trois héros, le premier un écrivain franco-espagnol ébranlé, meurtri, à l'âme et au corps après être sorti vivant des geôles de Daech est - sans le savoir ou le vouloir - atteint du stress post-traumatique. Il se réfugie dans les poêmes de
Federico Garcia Lorca dont il suit le parcours, dans les réflexions d'
Antonio Machado ou de Miguel de Umanumo. Et encore dans les écrits d'
Ernest Hemingway, dont le célèbre "
pour qui sonne le glas" réceptacle de la guerre d'Espagne à laquelle a participé le grand auteur américain et qui pour lui, rejoint probablement le conflit qu'il vient de quitter. le second diplomate retournera dans l'enfer moyen-oriental pour une mission de récupération de clés USB compromettantes. Il se réfugiera ensuite dans l'île presque déserte de Jura au nord de l'Ecosse sur les traces d'Eric Blair alias
George Orwell, l'auteur en 1949 du chef d'oeuvre "
1984." Quant au troisième, ancien mercenaire, son objectif est de tirer des griffes de Daech la fille d'un ami. Commandité par la CIA, les clés USB pourraient servir de monnaie d'échange. Il mourra sous les yeux du second, dès lors détenteur du fameux sésame.
J'attendais autre chose que cette loghorrée permanente, une intrigue plus élaborée, de l'action, des surprises, du suspense. Hélas, je n'ai eu que du romantisme, du pindarisme, du métaphorisme, masqués par une belle écriture certes mais qui touche plus au document, au témoignage qu'à la collection "Rivages noir." Je m'excuse mais je n'ai pas adhéré.