Voilà un ouvrage qui ne n'était pas voué à me tomber dans les mains, et seul le hasard de la vie m'a fait poser les yeux sur lui. Bien m'en a pris, ce fut au final une lecture fort instructive ! Un essai, certes, donc riche en citations diverses et variées, références, phrases empesées de vocabulaire précis, abstrait, rare... Mais, pour un essai, genre dans lequel le style académique règne en maître, je fus ô combien surprise de déceler des jeux de mots, de l'ironie parfais, bref, une vraie plume d'auteur et pas seulement de "penseur".
Par ailleurs, si l'on en revient au fond de l'ouvrage, bien que certains propos s'avèrent quelque peu redondants, donnant parfois l'impression d'avoir déjà lu la même phrase ou la même citation, le sujet, à savoir l'hygiène, la vêture, le maquillage,... en France (à Paris, en particulier) pendant les XVIII et XIX èmes siècles, se révèle plus qu'intéressant ! J'y ai découvert les réponses à de nombreuses questions que je ne m'étais jamais posées (depuis quand... le bain? la salle de bain? les sous-vêtements ? le shampoing? Les fausses dents? etc. Mais surtout il est passionnant de prendre conscience de l'évolution de notre rapport à la propreté, à l'hygiène du corps au cours des siècles, selon les régimes politiques en place, l'importance de la religion, la place des femmes,... Des évolutions pas toujours linéaires, loin s'en faut, un rapport au corps fluctuent, représentation du rapport homme-femme à une époque, du rôle dévolu à la femme.
Bref, merci
Philippe PERROT d'avoir su m'intéresser à une telle problématique, tout en me réjouissant l'esprit avec votre plume affûtée !