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EAN : 9782262030810
512 pages
Perrin (17/09/2009)
4.09/5   35 notes
Résumé :
Il est peu de dire que la figure de Madame de Montespan a été déformée dans l'Histoire, suscitant fascination chez les uns, répulsion chez les autres. Étincelante d'esprit, Françoise de Rochechouart, épouse du marquis de Montespan, fut la vraie reine de Versailles et de ses fêtes, la royale déesse des arts et des lettres, encourageant Molière, Racine, Boileau, soutenant La Fontaine, Mansart, Lulli, Lambert.

Ombres et lumières dessinent sur sa personna... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Athénaïs de Montespan est incontestablement la plus belle, la plus altière et la plus astucieuse femme de la Cour.
Bien qu'elle n'ait pas pu garder le coeur du roi jusqu'au bout, mais quand même, pendant de nombreuses années et après avoir donné sept enfants à Louis XIV, Athénaïs de Montespan fait le bonheur du roi soleil et le fait briller encore plus. Elle a transformé le roi timide en un viril et glorieux souverain suprême.
Même si en vieillissant, Madame de Montespan perd les faveurs de Louis XIV, j'admire cette femme qui n'est jamais désespérée: « Athénaïs ne se souciait plus de sa beauté. Son âme seule lui importait. » Elle avait longtemps conservé un plan de reconquête du roi: « se trouvant veuve et le roi aussi, rien ne s'opposerait à rallumer un feu autrefois si actif… ». Oh quel esprit espiègle et touchant!Au fond elle est profondément pieuse et élégante.
Excellente biographe. Encore une fois, Jean-Christian Petitfils m'impressionne par son talent d'Historien et sa finesse d'écriture.
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Jean-Christian PETITFILS : LA référence. Ca se lit comme une histoire du soir. Un régal pour ceux qui aiment L Histoire.
Pas mal : à lire en parallèle avec "Montespan" de Jean Teulé qui lui raconte - de façon bien plus fantaisiste - les affres du mari cocu que fut Montespan.
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Très bon livre. Se lit très facilement.
Je suis passionnée par L Histoire mais j'avais peur que le livre soit difficile à lire. Ça n'a pas du tout été le cas.
Je le recommande vivement
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Pour ou contre Madame de Montespan ?
Difficile choix ! A dire vrai, c'est un personnage plaisant à rencontrer littérairement. Son caractère et sa réussite peuvent nous guider vers des décisions professionnelles comme personnelles. Après tout, la Cour de Versailles n'était-elle pas une entreprise où chacun se disputait tel ou tel titre ? Je vous conseille ainsi de la lire.
Lien : http://auria.fr/madame-de-mo..
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Citations et extraits (69) Voir plus Ajouter une citation
Marie-Elisabeth (dite Isabelle) de Ludres était une jeune femme élancée, aux traits réguliers, aux longs cheveux à reflets fauves et aux yeux bleus ensorceleurs. Cette éclatante beauté joignait à tant de perfections les nobles manières d'une éducation soignée et les grâces d'un esprit qui, sans-égaler celui des Mortemart, lui avait déjà valu de beaux succès. Elle descendait d'une branche des premiers ducs de Bourgogne, fixée en Lorraine au XIIe siècle. En raison de sa haute naissance, elle avait été admise très jeune parmi les chanoinesses du chapitre des dames nobles de Poussay, dans les Vosges. C'est la qu'en 1662 le vieux et quinteux duc de Lorraine, Charles IV, la vit pour la première fois. Il fut tout de suite subjugué par ses charmes d'adolescente – elle avait quinze ans –, en oublia son âge certain, sa maîtresse, Béatrix de Cusance, princesse de Cantecroix (qu'il avait épousée en secondes noces malgré l'opposition du pape), et deux ou trois autres de ses « fiancées », telle Marianne Pajot, fille de l'apothicaire de la Grande Mademoiselle, ou la jeune Mlle de SaintRémy, ancienne compagne de La Vallière. Marie-Isabelle – qu'on appelait « Madame » de Ludres en raison de sa qualité de chanoinesse laïque – fut donc à son tour solennellement promise à cet original souverain, retors et inconstant. Béatrix, répudiée, en mourut de douleur. Tandis que la jeune fille attendait sagement dans son couvent la date du mariage, Charles IV continuait à courir le guilledou. Après deux ou trois demi-mondaines au règne éphémère, il tomba en 1665 éperdument amoureux d'un ravissant tendron de treize ans, Marie-Louise d'Aspremont, qu'il décida d'épouser : sa marotte ! Marie-Isabelle, blessée au plus haut point, forma alors opposition auprès des curés de Nancy, invoquant la parole engagée. Menacée de se faire poursuivre comme « faussaire et criminelle de lèse-majesté », elle ne céda qu'aux supplications de sa mère et retira sa plainte. Après pareil affront elle ne pouvait évidemment plus rester en Lorraine. Elle vint donc à la cour de France, où elle fut admise parmi les demoiselles d'honneur d'Henriette d'Angleterre.

Chapitre VII
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Les lettres, récits et mémoires du temps ne tarissent pas d'éloges sur Marie-Madeleine-Gabrielle, abbesse de Fontevrault, – la « perle des abbesses » – , dernière fille de Diane et Gabriel et peut-être la plus belle de toutes. Un portrait en habit de cour, conservé autrefois au château de Montpipeau, un autre plus tardif peint par Ganderel et la représentant en religieuse, avec la robe noire et la guimpe blanche, nous montrent des traits purs et calmes, un visage ovale joliment modelé, un regard empreint de douceur et d'intelligence, une beauté céleste. (...)
A un sens inné de l'organisation Gabrielle de Rochechouart joignait la vaste culture d'une « femme savante ». Elle écrivait des vers, des maximes, de petits traités moraux comme celui consacré à la politesse, imprimé au XVIIIe siècle par Saint-Hyacinthe. On lui doit aussi une traduction du Banquet de Platon et des « lettres de direction », sortes d'instructions pastorales dans lesquelles elle faisait valoir la nécessité d'un ferme mais souple gouvernement des religieuses, s'élevant contre toutes formes de laxisme, « la mondanité dans les habits et les chaussures », le bavardage excessif au parloir, le manque d'isolement ou de recueillement des moniales... Ses sermons de vêture, ses lettres circulaires à l'occasion de la disparition d'une religieuse étaient de petits chefs-d'œuvre de piété, de finesse et de profondeur dont la renommée dépassait la clôture conventuelle (on citera en particulier son discours sur la « dignité du sacerdoce », largement diffusé et apprécié des clercs de son temps). Bossuet lui-même demandait copie de ses écrits afin « d'y apprendre à gouverner les religieuses de son diocèse ».

Chapitre premier. Athenais
Les enfants Montemart
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Louis XIV croyait en avoir fini avec sa vieille maîtresse. Il se trompait! Lorsqu'il mourut en septembre 1715, on chercha en hâte un lit d'apparat sur lequel exposer sa dépouille mortelle. On en trouva un dans un comble du château, qu'on installa dans la chambre contiguë à la salle du trône. Mais personne, ni Mme de Maintenon, ni la famille royale, ni le capitaine des gardes, ni les premiers gentilshommes de la chambre, ni les moines, ni les prêtres psalmodiant la prière des morts, ne remarqua que dans le ciel de ce lit, regardant fixement le roi défunt, il y avait un portrait : celui de la flamboyante marquise, fraîche et rayonnante comme aux plus belles années de sa gloire. On avait tout simplement oublié de l'enlever.

Chapitre XIV
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Plus encore que le sort des enfants de Mlle de La Vallière, élevés en grand secret par Mme Colbert, celui des bâtards de Mme de Montespan avait créé une situation délicate. Jusqu'à la séparation de corps prononcée en 1674, son mari – et quel mari ! – pouvait légalement et à tout moment les lui arracher. On avait suffisamment mesuré les folies de ce drôle pour le croire capable de jouer pareil tour à Louis XIV. De là risquait de jaillir un épouvantable scandale que même le plus puissant monarque de la terre aurait du mal à étouffer. Un mystère total devait donc entourer non seulement la naissance de ces rejetons, mais leur éducation, leur existence même.
Lorsqu'en mars 1669 Mme de Montespan mit au monde le fils premier-né de ses amours avec le roi, il fallut à cet enfant une sorte de gouvernante apte à surveiller les nourrices et les domestiques, à s'occuper des questions matérielles, de la nourriture, des vêtements, des gages, bref à pourvoir à tout.
Mais qui choisir? Assurément une personne de confiance, compétente et discrète, moralement irréprochable, sachant garder comme une tombe cet inviolable secret. Athénaïs songea tout de suite à la veuve du poète Scarron, cette Françoise d'Aubigné qu'elle avait connue à l'hôtel d'Albret et revue à Versailles, lors de la fête du 18 juillet 1668, à la table de Mme de Montausier. Cette sage personne de trente-cinq ans semblait convenir à merveille. Ne présentait-elle pas toutes les qualités requises ? Distinguée, dévote, instruite, de bonne réputation, elle avait en outre l'expérience des enfants puisque, par dévouement, elle s'occupait de ceux de Mme de Montchevreuil dont elle était la répétitrice.

Chapitre VI
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Mais Athénaïs gardait la tête froide. Tous les soirs, au coucher de la reine, elle plaisantait sur la nuée des freluquets pâmés qui lui jetaient le mouchoir, répétant sans discrétion ce que chacun lui avait murmuré l'oreille, Cherchait-elle, par coquetterie, à attiser la flamme royale ? Peut-être. En tout cas, Louis XIV la considéra d'abord avec un certain agacement. (...) Le monarque de vingt-huit ans était alors tellement amoureux de Mlle de La Vallière que les charmes pourtant plus éclatants de Mme de Montespan le laissaient. insensible. Frêle blonde aux tendres yeux bleus, de quatre ans plus jeune que la fille des Mortemart, Louise de La Baume Le Blanc, demoiselle de La Vallière, était la candeur, la douceur même. Le roi s'affichait avec elle sans presque aucune retenue, surtout depuis là mort de sa mère, Anne d'Autriche, tenant pour quantité négligeable la reine, malheureuse et résignée, qui cherchait à sublimer sa souffrance dans la dévotion. La modeste et timide Louise éprouvait, pour sa part, une gêne à vivre ainsi. Elle ne se sentait pas prête pour ce rôle de représentation que le roi voulait lui faire jouer. Elle aurait tant préfèrer cacher son bonheur au cœur d'une retraite secrète ! Car elle aimait son amant pour lui-même, non parce qu'il était roi, et cet amour vrai étouffait en elle le remords chrétien qui devait plus tard la conduire au Carmel.

Chapitre II
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Vidéo de Jean-Christian Petitfils
https://www.laprocure.com/product/1412535/petitfils-jean-christian-jesus
Jésus Jean-Christian Petitfils, Vincent Ravalec (illustrateur) Éditions Fayard
« J'en ai profité pour actualiser le livre [Jésus, 2011] avec les derniers travaux, notamment dans tout ce qui a été fait à Nazareth par l'archéologue Ken Dark – on a retrouvé, on en est à peu près certains, la maison de Marie et Joseph, là où Jésus a vécu, donc à Nazareth – et puis, donc, de l'ouvrir à un public différent, peut-être plus vaste, par ces illustrations. Alors ces illustrations, en effet, elles sont nombreuses. Elles accompagnent le texte et elles ont pour but d'immerger le lecteur dans le texte, et ça a été conçu de cette façon-là par Vincent Ravalec [Illustrateur] et son équipe, qui travaille avec une équipe et qui a utilisé les mécanismes de l'intelligence artificielle. Mais je dirais que c'est une intelligence artificielle contrôlée, très contrôlée… »
©Jean-Christian Petitfils, pour la librairie La Procure Animation, Guillaume Vanier, libraire à La Procure
+ Lire la suite
>Histoire, géographie, sciences auxiliaires de l'histoire>Biographie générale et généalogie>Politiciens, économistes, juristes, enseignants (844)
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