Angélus Silésius (1624-1677), médecin et prêtre franciscain, est passionné de poésie mystique. Il est influencé par les oeuvres de
Maître Eckhart,
Jean Tauler et de
Jacob Boehme.
Dans
le Pèlerin chérubinique (1675), il renouvelle le regard chrétien sur le monde en valorisant l'intériorité, l'expérience de Dieu au delà de toute formulation.
"
La rose est sans pourquoi ; elle fleurit parce qu'elle fleurit,
N'a souci d'elle-même, ne cherche pas si on la voit."
"Ton cachot, c'est toi-même. le monde ne te tient pas :
c'est toi-même qui est le monde qui te tient prisonnier en toi si durement."
"L'avare est un fou, il entasse ce qui périt ;
l'homme généreux un sage, il cherche ce qui demeure."
"Où est ton trésor, là est ton coeur. le sage a son trésor en Dieu et dans le ciel. L'avare en l'argent et dans le tourbillon du monde."
"Qui ne désire rien possède tout. Qui désire tout , n'a, en vérité, encore rien reçu."