C'est plutôt par hasard que j'ai porté mon choix de nouvelle lecture sur cette vieille acquisition en bouquinerie, laquelle avait alors été motivée simplement parce que l'auteur est
Tim Powers, que j'affectionne.
J'ai donc découvert qu'il s'agit d'une de ses oeuvres de jeunesse, un de ses premiers romans édités.
Et j'y retrouve bien les germes de ce que j'ai tant aimé dans "
Les Voies d'Anubis" : du dynamique, de l'insolite et décalé, à la fois dans l'univers et le quotidien que les protagonistes trouvent normaux et dans les aventures qu'ils traversent.
Ici, l'univers tend vers l'urban fantasy, mais la présence d'une force de police entièrement constituée d'androïdes y mêle un soupçon de SF ^^
Les hommes-oiseaux, dont le titre français est tiré, sont somme toute très anecdotiques, quoique détenant un intéressant potentiel qui pourrait être plaisant de voir développé - tout comme le titre original, "An Epitaph In Rust", ne m'apparaît pas particulièrement significatif non plus, en tous cas pas de manière évidente et certaine ; mais qu'importe !
L'essentiel c'est le contenu, et celui de ce livre est absolument savoureux.
On suit les péripéties d'un jeune moine qui s'enfuit de son monastère ennuyeux pour découvrir le monde... Et pour ça, il va être servi !
Dans ce Los Angeles "urban-science-fantasy-'punk", il va de rencontre en rencontre, de personnages et de modes de vie étonnants et hauts en couleur, d'un modèle politique laissant à désirer, et d'une petite communauté attachante au sein d'un théâtre.
La psychologie des personnages est remarquable, les rebondissements font mouche, l'action est trépidante et le tout se dévore d'une seule traite.
Une lecture coup-de-coeur comme je les adore !