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sur 1854 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un petit bijou d'écriture tout simplement, oui, mais surtout une lame de fond qui continuera à vous secouer bien après avoir terminé la lecture de ce splendide roman. Un hymne à la femme afghane qui a vécu la guerre, le fanatisme, l'ignorance, la haine, la discrimination.
Tout simplement incontournable.
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En 2008, Atiq Rahimi obtenait le prix Goncourt pour son livre "Syngué Sabour, Pierre de patience". Ayant toujours adopter une certaine défiance vis à vis de ses prix donnés dans des circonstances et pour des raisons assez troubles à certains écrivain(e)s alors que d'autres, en véritables pestiférés, restent désespérément ignorés de ce petit microcosme, c'est avec curiosité que j'ai souhaité me confronter à ce texte. L'histoire est la suivante : une femme veille son mari très grièvement blessé lors d'affrontements qui ont lieu en Afghanistan. Mais, ce récit pourrait tout aussi bien se dérouler en Palestine ou dans tout États musulmans souffrant de la guerre. L'homme ne se réveille pas, il est immobile, seule sa respiration indique qu'il est encore vivant. Atiq Rahimi souhaite ici aborder de front la condition de la femme dans les pays musulmans. La guerre n'est ainsi que le prétexte, la toile de fond d'un autre combat, se livrant cette fois-ci, au coeur de chaque famille, entre hommes et femmes. C'est parce que son mari ne se réveille pas que cette femme commence peu à peu à parler, à livrer ce qu'elle avait enfoui pendant trop longtemps. Elle se confesse à l'oreille de cet homme, de ce mari qui pour elle n'est qu'un étranger. Les mots sont parfois crus mais ils sonnent toujours justes. On découvre par la bouche de cette femme, le quotidien de toutes celles qui sont écrasées par le carcan de la foi musulmane, la violence et l'absurdité des mollahs, des hommes, leur hypocrisie aussi. Une société baignant dans la violence et l'aveuglement d'une foi les poussant chaque jour un peu plus dans l'abîme. Il existe assez peu de livres qui à ma connaissance, abordent aussi bien cette question de la condition de la femme dans des pays musulmans enferrés dans des conflits et des traditions d'un autre âge. le fait qu'il soit écrit par un écrivain afghan ne donne qu'encore plus de véracité et de poids à ce roman en forme de témoignage qui porte en lui le message de ces femmes opprimées au nom de la foi musulmane et de son livre sacré, le coran.
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Un livre écrit en français par le poète persan Atiq Rahimi. Pas de séparation en chapitres, juste un saut de ligne ici ou là, un récit qui se lit d'un long souffle, au rythme de la respiration du blessé, de la litanie de sa femme qui peu à peu se transforme, passe de la femme soumise qui, mariée enfant à côté d'une photographie, a attendu trois ans le retour de l'homme, à la femme qui s'assume, finit par se prostituer avec un homme armé entré dans la pièce, alors qu'elle a caché dans un placard son mari pour le protéger, continuant à s'occuper de lui. Petit à petit, elle (s')avoue qu'elle a déjà tenté de vivre pour elle-même, en se rebellant contre son père qui préférait ses cailles de combat à ses sept filles, en trouvant une solution à la stérilité de son mari, en survivant dans cette pièce au milieu des tirs… Un livre à découvrir!
Lien : http://vdujardin.com/blog/ra..
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• J'ai eu envie de lire ce livre avant d'aller voir son adaptation au cinéma.
• J'ai beaucoup aimé suivre l'évolution de cette femme qui s'autorise à parler librement à son mari uniquement parce qu'il git inconscient sur son lit.
• J'ai aussi bien aimé le film très fidèle au livre. Belle prouesse de l'actrice.
• Belles vues de la ville, de la manière dont les femmes s'habillent.
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Syngué sabour est le prix Goncourt 2008. Pour une fois, ce n'est pas un roman interminable comme les Bienveillantes de Littell. Atiq Rahimi, poète Afghan, signe ici son quatrième ouvrage et nous raconte l'histoire d'une femme qui veille son mari blessé. Son mari est un soldat d'Allah, tous comme les autres hommes du village. Il a été blessé lors de combats contre ses propres frères, d'autres soldats d'Allah...

Cela fait 16 jours qu'elle le veille attendant un signe de vie de sa part. Chaque jour, comme le lui a dit le Mollah, elle prie pour son mari, récitant l'un des noms de Dieu. Elle le veille, elle respire à son rythme, comptant ses respirations même quand elle n'est plus à côté de lui. Mais elle n'en peut plus, elle souhaite désespérément que quelque chose se passe. Peu à peu, elle se met à raconter à son mari immobile qui elle est vraiment et ce qu'elle a du faire pour lui...

Vous lirez sûrement ce roman d'une traite ou presque, envoûté par la force des propos de cette femme. Sur fond de guerre Afghane, elle crie sa liberté et son désir d'être. Atiq Rahimi vous ouvre ici une porte inhabituelle sur la condition de la femme en Afghanistan. Aucun jugement, ni précepte ici, juste une histoire contée avec brio.

J'ai été agréablement surprise par ce roman très facile à lire et prenant. Il déroge en cela à l'idée reçue que les Goncourts sont souvent des romans abscons ou d'une lecture difficile. Un très bon roman donc, en espérant vous avoir donné envie de le lire !
Lien : http://nekobus.wasabout.net/..
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Ce petit livre, 137 pages, est un vrai petit bijou. Une découverte faite au hasard d'un rayon de librairie qui donne envie d'en lire plus de cet auteur franco-afghan. le premier livre écrit en français par Atiq Rahimi. Ce livre se lit d'une traite, dans un souffle, le souffle d'une femme qui ouvre son âme à cet homme, son homme, qui absorbe ses confessions, ses tabous, ... le souffle lent et régulier de cet homme qui entend les secrets de la femme, sa femme. Un très belle écriture, simple. Une histoire que l'on pourrait croire écrite pour le théâtre.
Un regret pourtant : la fin. Une issue dont La Tribune de Genève dit qu'elle tient du Grand-Guignol et dont j'avoue ne pas avoir bien saisit le sens. Je suis restée sur ma faim, un peu déçue. Je la relirai pour être sûre de ne pas être passée à côté de quelque chose.
Lien : http://itzamna.over-blog.fr/..
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Je suis rentré lentement dans ce roman. Je lui trouvais une écriture trop précieuse en dépit de sa simplicité, et je crois que le thème n'était pas au centre de mes intérêts. L'histoire de cette femme, dans sa solitude absolue, dans ses tergiversations, dans la prison de sa culture, de son mariage et de sa maison, puis finalement de son émancipation symbolique devient imperceptiblement envoutante. Atiq Rahimi, dans une étonnante économie de mots, par la force d'une intrigue à l'intelligence redoutable, donne à voir et surtout à ressentir une extraordinaire complexité de sentiments. Magiquement autant que tragiquement, on entre dans l'intimité de cette femme à la culture pourtant si différente de la nôtre.

Une oeuvre vraiment singulière et fascinante.
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Le silence meurtri férocement dévoilé, plus rien, la vie entre les bombes. Croyances et délivrances. Religions équivalentes aux mythes. Une femme c'est un drame doucereux, une chaire juste mère. Un roman, nécessaire, poignant. Pour ne jamais oublier, connaître, même si l'on sait. Lecture marquante. Écriture profondément ancrée. Poésie de la grâce naturelle. Des mots aux maux criants de vérité. Quelle intensité de l'écouter se livrer ! Suffocante existence qui ne cesse de siffler. L'ivresse de la souffrance. Des passages de valeur qui vous arrachent le coeur. L'espoir, le dévouement, la peur, l'envie, simplement le désir d'être. Autant de sentiments, de sensations, d'actions définies qui nous animent, sur lesquelles on s'interroge en la lisant, elle. La détresse du présent, fatale passivité. C'est une parmi tant d'autres, un à l'infini. Un livre qu'il faut découvrir, un auteur à lire ! Une adaptation cinématographique que je vais m'empresser de regarder !
Lien : https://www.instagram.com/so..
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Syngué Sabour... l'histoire d'une femme, peut-être en Afghanistan, peut-être ailleurs... elle veille son mari, djihadiste qui se meurt... elle s'épanche et se confie au bruit des bombardements et du silence des trêves... Elle lui raconte ses plus profonds secrets, ses hontes, sa perception de leur vie...
Un roman court mais percutant, vibrant !
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Je ne peux que mettre 5 étoiles au livre qui m'a réconcilié avec la lecture. J'ai subi, durant mon adolescence, la plus grande partie de mes lectures sans pouvoir me projeter dans l'histoire, sans pouvoir m'imaginer les personnages...

Ce livre m'a permis d'entrer en littérature. Il s'agit d'un huis clos et on écoute le monologue de cette femme. J'ai enfin réussi à me projeter dans cette ambiance (malgré le fait que les événements relatés soient très éloignés de mon monde) et j'ai pu oser ensuite lire autre chose.

Pour tout cela, je recommande cette lecture aux débutants lecteurs (et aux autres bien sûr !).
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