Voilà indiscutablement, un livre très drôle.
Patrick Rambaud réussit brillamment un pamphlet sur Nicolas 1er, alias
Nicolas Sarkozy.
Grâce à lui, on redécouvre l'histoire récente de notre pays et ce n'est guère reluisant. Bien au contraire, la cour ne s'est pas arrêtée quand elle a quitté Versailles, ses restes nauséeux ont envahi le palais de l'Elysée.
Et quand on pense qu'il a fallu trois révolutions et cinq républiques pour en arriver là, il y a de quoi regretter.
Surtout quand les mêmes qui pavanent à la cour, sont ceux qui revendiquent l'héritage des Lumières (génial fourre-tout pour stupides aveugles) et l'héritage sublime (forcément sublime, aurait lâché la
Duras) de la grande Révolution (dans lequel ils mélangent pour obtenir leur ragoût indigeste : droits de l'homme, liberté, égalité et fraternité, taisant les Chouans, les massacres de Lyon, la stupide Terreur,
Robespierre, etc...)
LaTroisième chronique du règne de Nicolas 1er montre bien que le pouvoir se concentre entre les mains d'un homme qui n'y peut mais, tout entier à sa déification.
Rambaud nous montre et remontre les écarts des courtisans.
Et là, c'est une volée de bois vert : l'incompétence, l'arrogance et la bêtise de cette cour est flagrante. Il faut lire le portrait de chaque conseiller, leurs propos, leurs actions.
N'est pas Richelieu ou Mazarin qui veut, il faut du poids, de la culture, une connaissance de l'histoire de France, un bon sens français.
D'ailleurs, même Nicolas 1er juge ses ministres avec une sévérité cinglante.
Rambaud reprend la chronique des jours et les brouets de Nicolas1er.
Puis les idées éclairées de sa femme : les nominations de
Frédéric Mitterrand et de Philippe Val sont d'un comique percutant. Ce n'est plus la République des copains mais celle de la flatterie, de la rouerie.
Les passages sur les différents sommets des pays sont très croustillants.
Le ton, l'ironie sont l'apanage de ce flamboyant récit.
Il faut dire que
Patrick Rambaud, et
c'est tout à son honneur, se contente de raconter la présidence de
Nicolas Sarkozy et il n'y a pas pénurie de matière.
Ce ne serait pas notre pays, la France, on rirait franchement. Là, le rire est amer, on se demande quand ces pitreries, ces moulinets et ces âneries cesseront.
Ouvrons la boîte de Pandore et brandissons l'espérance !
En attendant de se remuer, cette chronique se dévore en un rien de temps.
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