Illyria

William Shakespeare rentre chez lui après une représentation au Globe Theatre et assiste à un spectacle de rue dans lequel se produisent deux clowns ambulants : Feste et Violetta  ( et là je pense tout de suite à Viola dans le film «  Shakespeare in Love » où Viola se déguise pour jouer du théâtre). Shakespeare les invite alors à partager «  une cruche de vin et un souper » ..

Violetta est en réalité l'héritière en fuite de l'Illyrie, petit pays riche de l'Adriatique, dont elle a été chassée par son oncle Sebastian qui a fait assassiner ses parents et l'a vendue comme esclave. Avec l'aide de Feste elle parvient à s'échapper et tous deux gagnent Londres et demande à Shakespeare de les aider à récupérer son trône. le célèbre dramaturge se retrouve alors bien malgré lui impliqué dans cette incroyable aventure parsemée d'embûches, d'espionnage...

Ce roman jeunesse est truffé de références historiques sur le monde du théâtre élisabéthain et je trouve l'idée excellente de faire de Shakespeare non seulement un des protagonistes principaux de cette aventure, mais aussi un des narrateurs avec Violetta et Feste. Celia Rees réussit à mélanger le réel et la fiction comme à la fin avec la représentation de « La nuit des Rois » où d'un regard Shakespeare( aussi acteur) remercie Violetta d' « avoir nourri son art de sa vie ». Comment non plus ne pas y voir là une autre référence au film «  Shakespeare in Love »  où à la fin Will écrit une pièce de théâtre où Viola se retrouve échouée sur une île déserte...

Un vrai chef d'oeuvre. Bravo Celia Rees.

Ps : Même les titres des chapitres font penser au théâtre : « Je suis la seule fille de mon père , et son fils aussi », « Mon cerveau n'est pas habillé en bouffon », « Ne pas être couché après minuit, c'est se lever de bonne heure », «Présente joie rit au présent ».
Bravo, bravo bravo !

Londres, 1601. le poète William Shakespeare, après avoir assisté à la représentation d'une de ses comédies au théâtre du Globe, rentre chez lui. En chemin, il s'arrête, et se joint aux badauds qui regardent, fascinés, un spectacle de rue donné par deux clowns, l'un vêtu de noir et l'autre de blanc. le numéro achevé, la foule se disperse, mais Shakespeare, lui, s'attarde pour féliciter les deux saltimbanques : c'est ainsi qu'il fait la connaissance de Feste le bouffon et de Violetta, la jeune fille qui se cache sous le maquillage du clown blanc. Et Violetta a une étrange histoire à lui raconter : fille du duc d'Illyrie, elle est l'héritière du trône de ce lointain pays, dont elle a été chassée, à la suite d'événements dramatiques… Violetta doit maintenant retrouver la relique fondatrice d'Illyrie. Shakespeare pourra-t-il l'aider ?

L'avis d'Anaïs, 12 ans : Je n'ai pas du tout aimé ce livre que j'ai trouvé trop compliqué. C'est très difficile de s'y retrouver parmi les personnages, de comprendre ce qui est du passé et ce qui est présent. Je n'ai pas compris ce qui était réel et ce qui était imaginaire, ni le rôle de Shakespeare dans cette histoire. La réalité historique se mélange à un monde irréel. J'ai abandonné ce livre en route : il est trop difficile pour moi.

L'avis de la rédaction : Dans ce roman, Shakespeare rencontre les personnages d'une de ses comédies, la Nuit des rois (dont l'action se situe en Illyrie). Et, au fil de l'intrigue, qui est riche en surprises et en rebondissements, on découvre les différents aspects de la vie d'une troupe de théâtre au temps de Shakespeare. Un roman tout à fait remarquable, mais complexe, et donc accessible aux bons lecteurs à partir de 14-15 ans.

Shakespeare rencontre une duchesse déchue et un bouffon. Il va les aider à reconquérir leur royaume, en jouant les espions au service de la Reine Élisabeth.
Une jolie trame pour imaginer où Shakespeare a trouvé l'inspiration pour "La nuit des rois". Celia Rees garde certains éléments de son succès : voyance et légendes autour des sorcières anglaises. Si moi j'ai beaucoup aimé, je ne suis pas sure que les adolescents accrocheront. Il y a beaucoup de références à des faits historiques qu'ils connaissent mal. le style est un peu trop descriptif par moments ce qui entraine des longueurs. A conseiller à de très bons lecteurs, à partir de 14-15 ans.

Une BD originale, et facile d'accès. Un univers intéressant, entre musique et grand-père castrateur. Un personnage androgyne et malin. Adaptée jeunesse.