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Cécile Hermellin (Traducteur)
EAN : 9782290390672
352 pages
J'ai lu (25/10/2023)
4.08/5   13 notes
Résumé :
Enfant de l'Alabama, Margaret Renkl est une exploratrice des lits de rivière et des chemins de terre rouge.
Dans un portrait tendre et honnête de sa famille, elle fait revivre ses sagaces arrière-grands-mères et ses grands-mères courageuses, sa mère exubérante et fragile, son père attentionné. Au fil de ce récit familial, elle tresse une histoire naturaliste de son jardin de Nashville. Les héros en sont des merlebleus et des écureuils, des serpents voraces et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Margaret RENKL. Une histoire naturelle de l'amour et de la mort.

Ce récit se déroule dans l'état de l'Alabama, aux États-Unis. Cette autrice débute sa narration avec la naissance de sa mère en 1931, et l'achève en 2018. Un témoignage de la vie de ses ancêtres, ses père, mère, ses enfants, oncles et tantes. La chronologie d'une famille unie, entremêlée de ses observations ornithologiques, écologiques, une leçon d'observation de la nature, faune et flore. Les oiseaux, d'espèces variés l'attirent et elle les a bien étudiés. Elle connaît de nombreuses espèces d'oiseaux et nous les décrit minutieusement. Elle évoque la migration des monarques, ces superbes papillons qui migrent jusqu'au Canada et qui, malheureusement sont en voie de disparition. Elle observe attentivement la nidation, la couvaison, la naissance de ces oisillons, le tissage de la toile de l'épeire, cette araignée commune ; elle sème, cultive des plantes, fleurs, adaptées aux espèces qu'elle a observé dans son environnement, dans leur milieu naturel.

C'est avec une plume alerte, vive, émaillée d'exemples qu'elle nous décrit ces vies animales et l'explosion de la nature au fil des saisons. Elle nous expose sa vie d'enfant, d'adolescente, de jeune étudiante, de femme, de mère. Elle assiste ses ascendants, qui, au fil des ans subissent les aléas des personnes âgées à laquelle, nous n'échapperons pas. Nous avons une belle leçon de sciences naturelles. Les sentiments ressentis par cette grande famille sont tout à fait naturels. Elle témoigne d'un immense amour pour la nature et ses habitants. Il faut les protéger. Ils sont en danger, en raison de l'usage des pesticides, des cultures intensives forcées par les engrais afin d'améliorer le rendement des céréales en particulier. Une belle leçon de vie, narré avec beaucoup de poésie. C'est toute l'expression d'un cycle de vie tant humaine que végétale et animale. Margaret RENKL est journaliste au New York Times. Bonne lecture et bonne journée.
(21/07/2023).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Une très belle lecture de cette histoire, dans la mouvance de l'ecolittérature. L'on suit l'histoire personnelle de Margaret Renkl, sa vie, son enfance, sa famille, sa vie actuelle mais aussi la vie de son jardin, de la nature environnante et c'est cette alternance entre ces Vies qui fait de ce texte un moment de lecture délicieux. L'on ne s'ennuie pas un instant ! Les chapitres sont très courts, avec à chaque fois des titres percutants, et parfois le récit de scènes ou de pensées très marquantes. Une belle ambiance générale qui nous embarque facilement dans cette vie, celle de cette nature, de cette famille, de ces insectes, de cette maison, de ce jardin, de ces oiseaux... Et aussi, surtout, nous fait prendre du recul sur le cycle naturel de la vie, qui comprend la mort, mais aussi l'amour, la joie, la tristesse, des hauts et des bas... C'est beau, c'est triste, c'est vivant ! Une bouffée de Vie tout au long de ces pages que je vous recommande vivement !
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Margaret Renkl, en de courts chapitres alternant souvent passé et présent, évoque tout à la fois les habitants sauvages de son jardin, mais aussi les membres de sa famille. La mort, l'amour sont au coeur de ses observations minutieuses- deux faces d'une même pièce de monnaie -et elle ne s'épargne pas, soulignant ses failles et ses erreurs, étant parfois trop interventionniste dans sa volonté d'aider les oiseaux de passage dans son jardin.margaret renkl
J'ai souvent pensé à Colette (et parfois à Sue Hubbell) en dévorant ces textes évoquant la nature de l'Alabama , le même amour de la nature, la même précision et le même attachement à sa famille. Une lecture attachante et prenante.
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L'auteur, Margaret Renkl, se raconte dans ce livre. Elle mélange des souvenirs de sa vie, de sa famille, grand-mère, mère et père, et des observations de la faune et de la flore qui l'entoure. Les parallèles se dressent entre la vie des oiseaux, des chenilles, et la nôtre, pauvres humains. Margaret va revenir sur les naissances de sa famille, sur celle de sa mère, sur la sienne, celle de ses enfants, mais aussi sur les deuils qui vont frapper une famille. Pas de mort brutale, juste une histoire de la vie et de la mort.
Ce livre n'est pas un roman. C'est davantage une parenthèse poétique, confortable dans laquelle on a envie de se glisser. L'auteur installe une grand proximité avec le lecteur, lui confiant des sentiments que l'on sent sincères. J'ai été ravie de cette lecture qui change effectivement des page turner mais que l'on n'a toutefois pas envie de quitter.
Merci à Netgalley et à Julliard pour cette lecture.
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j'ai été attiré par le résumé et la couverture du roman que j'ai trouvé douce. le résumé m'a promis un voyage dans le temps au sein d'une même famille et c'est en grande partie ce qui m'a convaincue de le demander sur Netgalley lorsque j'ai préparé ma liste de livres à vous présenter ce mois-ci. le titre m'a également intrigué et je ne savais pas vraiment dans quoi je m'embarquais... Finalement ce fut une lecture en demi-teinte, un brin décevante.
Malgré une écriture fluide j'ai eu du mal avec le ton très factuel et dénué d'émotion qu'utilise la narratrice alors qu'elle nous dépeint ses souvenirs d'enfances, d'adolescences et d'adultes. Pour autant j'ai beaucoup aimé tous l'aspect nature, ornithologie et observation de la vie et de la mort qui nous entoure tous les jours. On oscille alors entre des descriptions qui sont parfois magnifiques, parfois extrêmement dure et d'autre fois beaucoup factuelles pour nous faire observer tout ce qu'on ne voit plus par la force de l'habitude. J'ai aimé que l'autrice nous montre la beauté du monde tout comme sa cruauté. Tel un équilibre, celui de la vie et de la mort.

En terme de scénario et de chemin de narration, j'ai eu beaucoup de mal à suivre l'autrice et à comprendre là où elle voulait nous amener. Si j'ai trouvé les souvenirs touchants et les passages sur la vie du jardin réalistes et très instructifs. Pour autant j'ai aimé suivre l'histoire d'une famille américaine d'Alabama et du Tennessee.

En parallèle de cet ode au cycle de la vie de son début à sa fin, l'autrice aborde de nombreux thèmes sociétaux actuels. La famille est au centre du roman tout comme l'écologie et notamment les conséquences du réchauffement climatique sur la faune et la flore de notre planète. Grâce à l'étude des migrations des oiseaux et des insectes au fils des années, elle nous dresse en douceur un portrait infligent qui donne envie de s'investir pour sauver toutes ces espèces en fleurissant notre jardin ou en l'aménageant pour favoriser la migration, la ponte et la survit d'espèce en voies de disparition.

Je n'ai pas grand chose à vous dire en plus sur ce livre qui ne m'a pas forcément emballé mais qui m'a permis de tester la lecture à voix haute sur Netgalley. Il faut dire que c'est une sacrée sortie de ma zone de confort!
Lien : https://wordpress.com/posts/..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le printemps est ma saison préférée, jusqu'à l'arrivée de l'automne, qui devient alors ma favorite : ce sont les saisons du changement, celles qui me disent de me réveiller, de me rappeler chaque jour, chaque minute qui passe est toujours le dernier moment, la dernière fois, le dernier instant où je prendrai cette inspiration précise, où je verrai ce nuage-là filer à travers le bleu singulier de ce ciel-là.
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Écoutez les merlebleus appeler depuis les arbres, et vous arriverez peut-être juste à temps pour voir un oisillon jeter un coup d'œil hors du trou obscur du nichoir, découvrir le vaste monde lumineux pour la première fois, en rester bouche bée et livrer son destin au ciel.
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J'ai raté sa dernière respiration. Je n'ai pas vu mon père cesser d'être ma chance, mon roc, mon pilier. Je ne l'ai pas vu me rendre orpheline, car je l'ai quitté des yeux un seul instant, pour regarder la fenêtre de l'autre côté de la chambre, en me demandant quand paraîtrait le jour.
page 312;
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[...] mais nous, les humains, sommes extrêmement sensibles à la différence et, plus une variation s'écarte de la norme, plus elle nous fascine. Nous croyons qu'un trèfle à quatre feuilles porte chance. Un corbeau sauvage adopte un chaton abandonné, et la vidéo devient virale. Une pâquerette à la forme insolite nous surprend, nous intrigue et nous ravit.
Nous sommes loin d'être aussi charitables quand il s'agit de nos congénères. Les enfants qui présentent la moindre différence physique, émotionnelle ou cognitive sont systématiquement harcelés. La maladie mentale est tellement stigmatisée que ma mère n'a jamais voulu parler de ses épisodes dépressifs, même quand je me battais moi-même contre la dépression.
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Les êtres humains sont férus de narration. Ils allongent le cou pour apercevoir les carcasses de métal sur la voie d'autoroute fermée et construisent mentalement, dès les premiers ralentissements, un récit brodé autour de ce qui reste encore visible. Nos contes, même les plus tragiques, s'appuient sur la personnalisation du récit. L'histoire d'un enfant syrien noyé échoué sur le rivage nous accable à en perdre le sommeil ; l'histoire de quatre millions de réfugies fuyant la Syrie, en revanche, nous apparaît plutôt comme une équation à résoudre.
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