Vous vous souvenez de Georgia Nicolson ? (Impossible de ne pas s'en rappeler, c'est mon idole et j'en parle régulièrement dans mon blog !) Et bien figurez-vous que Tallulah est sa petite cousine. Hé oui ! Ce qui est une sacrée bonne nouvelle, puisque les aventures de Georgia sont terminées, à mon grand dam, ce qui m'a mis dans un véritable état de tristessitude. Comme sa cousine, Tallulah est un peu à l'ouest, et elle adopte aussi un langage plein d'excentricité, pour mon plus grand plaisir. Et forcément, la rigolade est au rendez-vous. L'auteure reprend à peu près le même schéma que pour son héroïne précédente, à savoir : une héroïne un peu givrée, une bande de copines pas très nettes non plus, une tripotée de garçons qui lui plaisent et à qui elle plaît (dur dur de choisir et d'y voir clair, hein ?), des enfants en bas-âge siphonnés (les jumeaux m'ont en effet beaucoup rappelé l'adorable petite peste Libby), et un goût immodéré de l'héroïne pour faire le pitre (souvenez-vous du "tout schuss sur le disco", la danse légendaire de Georgia...). Pourtant, c'est quand même un peu différent : Tallulah est un peu plus mélancolique que son aînée, étant donné qu'elle souffre de l'absence de ses parents (toujours en vadrouille à l'autre bout du monde), même si elle en plaisante souvent. Et puis, elle est aussi plus jeune, un peu plus naïve, et ses délires d'artiste lui donnent un caractère un peu différent de Georgia. En tout cas, on retrouve le goût de la parodie chez l'auteure, qui nous régale ici de pitreries autour de ces oeuvres incontournables de la littérature anglaise : Jane Eyre et Les hauts de Hurlevent. Il n'est pas nécessaire de les avoir lues pour comprendre l'histoire, mais à mon avis, les avoir lues est sans doute un plus pour apprécier à leur juste valeur les clins d'oeil et parodies évoquées dans le roman. L'auteure nous avait déjà amusés de la sorte autour de Roméo et Juliette dans un épisode de Georgia Nicolson. Cela étant dit, j'ai quand même eu un peu de mal à me mettre dans l'histoire, au début. En fait, ça m'a fait drôle de voir une autre personne utiliser le même type de vocabulaire que Georgia, je crois que j'ai eu du mal de "lâcher" Georgia pour Tallulah (je pense que j'ai eu peur de ne pas l'aimer autant que Georgia). J'avais aussi un peu peur que l'auteure ne sache écrire que "du Georgia", au bout du compte (même si c'est ce que j'adore), et que Tallulah n'apporte pas grand chose au schmilblick. Mais en fait, je me suis ensuite rapidement attachée à cette jeune fille pleine de fraîcheur, et j'ai vraiment adoré le décor que l'auteure a planté autour d'elle : cette contrée perdue peuplée d'hurluberlus farfelus et bourrus m'amuse énormément. J'ai aimé aussi que Tallulah ne soit pas une héroïne à qui tout réussit, et qu'elle ait des moments de doute. L'ambiance pensionnat et Fame n'est également pas pour me déplaire, au contraire, et finalement, j'ai hâte de lire la suite des aventures (ou plutôt des mésaventures) de Tallulah Casey !
Louise Rennison, c'est officiel, je vous adore ! :-)
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