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EAN : 9782918541202
400 pages
L'Homme sans nom (29/10/2015)
3.55/5   97 notes
Résumé :
Décembre 1888. Alors que le bon peuple de Paris s’interroge sur cette tour que l’impérieux Gustave Eiffel fait édifier à grands frais, d’étranges rumeurs circulent dans les faubourgs de la capitale : les morts parlent !
Interpellé par la presse à ce sujet, le préfet de police M. Henry Lozé tourne en ridicule « les plaisanteries de quelques coquins ». Ainsi parle-t-il devant le beau monde, sous les feux électriques du parvis de l’Opéra Garnier. Mais, depuis l’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
3,55

sur 97 notes
ENTRE ADÈLE ET SHERLOCK, MAIS UN PEU TROP...

Mars 1956, le 27 mars, quelque part dans la campagne du côté de Leysin en Suisse romande... Notre guide - dont le nom sera réduit à celui de "Biographe" - apporte avec lui le long labeur pour lequel il a été payé, auprès d'un certain "Monsieur Louis", vieil homme aussi étrange que charismatique. C'est son histoire que nous allons découvrir ; la sienne, ainsi que celle de ces faits troublants, emplis de mystères et de danger qui vont nous ramener presque soixante-dix années en arrière. En 1888, le mardi 4 décembre pour être précis. Dans la "ville-lumière", pour l'être encore plus.
Là, nous allons d'abord rencontrer le personnage principal de ce qui s'avère d'abord n'être qu'une étrange mais bien secondaire histoire de disparition de défunt, pour se transformer, peu à peu, en un véritable et méphitique complot. Ce personnage, c'est Eudes Anatole-Faust Lacassagne, surnommé par beaucoup, dont notre narrateur, et second personnage important de l'histoire, "Le Khan", mais aussi "l'homme au moineau" ou encore, par certains de ses détracteurs, "La Castagne", ci-devant inspecteur principal du service de la Sûreté de Paris, l'ancêtre de notre Police Nationale. Son alter ego - au grand dame de Lacassagne, d'ailleurs - sera donc le jeune Louis Bertillon - le "monsieur Louis de la mise en jambe introductive - sémillant mais un brin rondouillard et naïf apprenti policier qui voue un culte sans retenue pour l'homme qu'il peine pourtant à suivre dans les rues de Paris, surtout dans ces rues verglacées et dangereuses.

Enquêtant sur la disparition aussi inopinée que de fort mauvais goût de la dépouille mortuaire d' certain Lucien Gaulard, inventeur, laissant son épouse catastrophée ainsi que nos deux enquêteurs légèrement dans le flou (c'est le moins que l'on puisse en dire). Au fil des pages, le lecteur va comprendre que ce fait divers tragico-comique est loin de n'être que cela. Que les morts disparaissent, et pas qu'un peu. Qu'une étrange fleur, d'une rareté absolue - le Chrysanthème noir, dont il n'aura échappé à personne qu'elle est la fleur symbolique des morts et des cimetières, du moins en Europe - est déposée un peu partout sur les lieux de l'enquête de nos deux hommes. Que des doigts ont tendance à manquer à certains cadavres frais. Que le chef de la Police Municipale, concurrente notoire de la Sûreté, ne cesse de mettre des bâtons dans les roues de nos deux impénitents marcheurs (sic !). Que le gouvernement craint un complot des boulangistes. Qu'un mystérieux correspondant de presse signant de l'acronyme A.K sème le désordre dans les rangs des services de Police tout autant que les interrogations dans l'esprit des lecteurs avides de scandale et de sensations fortes. Qu'un étrange aérostat semble occuper le ciel de Paris, tandis qu'émerge la fameuse Tour de Monsieur Eiffel, clou de cette future exposition universelle de 1889. Que Georges Méliès, Jean-Martin Charcot, Gilles de la Tourette, Alfred Binet, Allan Pinkerton (ressuscité pour "la cause") et bien d'autres, plus ou moins célèbres encore aujourd'hui, ont été convoqués dans ces pages foisonnantes de rebondissements, de surprises (parfois cousues de fil blanc), de magie (celle de Méliès, alors directeur de théâtre ainsi que celle, plus contemporaine d'une ambiance "steam-punk" qui demeure toutefois assez ténue et élégante, n'apparaissant d'ailleurs que dans une seconde moitié du roman).

Les amateurs de romans policiers comme ceux de romans fantastiques - plus précisément mettant en scène des esprits n'attendant qu'une impressionnante transformation pour devenirs de véritables mort-vivants - ou de Steam-Punk délicat seront certainement comblés par ce roman relativement haletant proposé en édition semi-poche par les excellentissimes éditions Libretto à l'occasion de leurs premières vingt années. Nous en profitions pour les remercier de cet envoi, réalisé à l'occasion de la Masse Critique spéciale littérature de l'imaginaire proposée par notre cite de critique en ligne préféré : Babelio !
Cependant, soyons honnête, malgré tout son intérêt, ce premier volet d'un dyptique (dont l'édition poche n'est pas encore parue) ne nous a que partiellement convaincu. Certes, tout cela est fort bien documenté. Oserons-nous dire : trop ? car toutes les recherches que Feldrik Rivat a d'évidence faites ressortent ici de manière tout juste mâchée, mal digérées, et si l'hommage au Paris de cette fin XIXème semble évident, toutes ces références, ces noms, ces lieux, ces petits faits historiques qui émaillent le texte ne font que l'alourdir, le rendre opaque, au détriment d'un vrai suspense et d'une fluidité qu'un peu moins de ces détails - dont n'importe quel lecteur d'ouvrage d'histoire sera frugal - n'aurait certainement pas nuit à la trame. Mais il y a pire : Ce style, qui se veut sans doute aussi proche que possible d'un certain français de l'époque est vite lourd, pesant, ampoulé. En un ou deux mots : presque inutile ! et n'apporte que fort peu - dans la mesure où il se répète indéfiniment - à l'ambiance que l'auteur cherche à camper, si ce n'est un certain ennui et, pour qui aime la littérature de cette époque - j'en suis - ne peux que passer pour pâle imitation. de toute manière, en dehors du pur pastiche - c'est un tout autre exercice - qui pourrait aujourd'hui se targuer d'écrire "comme à l'époque" ? Certes, c'est un peu une mode - dans la lignée d'un Alain Damasio ou d'un Jean-Philippe Jaworski - que de montrer que l'on peut savoir bien, et même très bien, écrire dans le monde des littératures de l'imaginaire de langue française mais... point trop n'en faut !
Plus gênant que cela, si c'est possible : bien qu'amusante, la trame policière est vite brouillonne - ces excès de détails finit par perdre l'auteur lui-même dans les méandres de tout ce qu'il tient absolument à coucher sur le papier - et on découvre une seconde partie de roman à la fois bâclée et peu convaincante. Mais ce sont surtout ces personnages qui laissent de marbre. On veut bien s'intéresser à cet homme froid, distant, insupportable d'orgueil dans les sommets de son intelligence farouche (d'ailleurs, on peine à voir en quoi il l'est tant, intelligent, car il lui faudra être "déniaisé" par le fameux enquêteur américain Pinkerton pour qu'il approche enfin de la vérité... Bien après le dernier tiers du roman), etc, etc, etc. Bref : un Aigle (accompagné d'un moineau...) au milieu des oies blanches, des pigeons ou des vils vautours. On veut bien, ou, plus exactement, on aimerait bien. Mais à force de superlatifs, d'hyperboles et d'emphases, de répétition et de lourdeurs régulières concernant les grandes qualités et les immenses défauts du "Khan", on finit réellement par ne plus y croire, à cette caricature d'enquêteur génial... Dont on constate très vite qu'il est sans doute une manière de Sherlock Holmes à la française. Et ce d'autant plus qu'il est accompagné (suivit comme un toutou affolé et admiratif serait plus exact) d'un jeune homme qui est presque son exact contraire (volubile là où le maître est un "taiseux", grassouillet tandis que l'autre n'est que muscle, originaire du grand monde tandis que le Khan vient d'un univers plus modeste et plus décalé, et l'on pourrait multiplier ce genre de comparaison presque à l'infini) ou l'on finit par voir une correspondance assez précise avec le fameux Docteur Watson des romans et nouvelles du maître britannique du roman criminel, j'ai nommé Sir Arthur Conan Doyle. Un peu moins d'imitation et un peu plus d'originalité n'eut certainement pas nuit. Quant aux autres personnages, ils semblent tout droit tirés des romans-feuilleton de l'époque (les références à ce genre littéraire y sont d'ailleurs récurrents et, pour cette fois, assez bien maîtrisés), jouant comme il se doit à la fois les seconds voire les troisièmes couteaux et ne s'embarrassant guère, pour la plupart, d'une psychologie très fouillée, chacun d'entre eux (le chef de la Sûreté, le "ripoux" de la municipale, le préfet, les représentants du gouvernement, les différents "méchants", etc) étant en quelque sorte des stéréotypes assumés de chacun des genres qu'ils sont supposés illustrer. Dans un tel roman, on en attend pas beaucoup plus de ceux-là et c'est même avec plaisir qu'on les croise.

C'est donc à un Sherlock Holmes français qui se serait retrouvé dans une ambiance à la Adèle Blanc-sec, l'excellente série BD de Jacques Tardi, auquel Feldrik Rivat nous convie dans La 25e heure, dont il est bon de rappeler que c'est la "première enquête" d'une histoire en deux temps et qu'il est toujours délicat d'avoir des jugements définitifs - ainsi que nous l'avons tout de même fait à certains propos - sans en avoir découvert la conclusion. Ce fut, n'hésitons cependant pas à l'affirmer malgré certains points critiques acerbes, une lecture globalement agréable par-delà cette conviction que près d'un tiers du roman aurait pu être avantageusement élagué afin, non seulement, de le densifier mais aussi d'éviter à son auteur de tomber dans tous les péchés mignons que nous avons essayé de détailler. Nul regret, affirmons-le, à avoir découvert cette jeune plume. Sauf, peut-être, ce soupçon de déception qu'il est lui-même passé à côté d'un roman d'une autre force, et c'est là bien dommage.
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1888 n'est pas que l'année où Jack l'Éventreur sema chaos et cadavres atrocement mutilés dans les bas-fonds londoniens. Il s'en passe aussi de drôles à Paris. Enfin, drôle n'est certainement pas le qualificatif adéquat car Feldrik Rivat nous entraîne ici dans une complexe enquête de violations de sépultures et de vols de corps.

Le chef de la Sûreté met sur le coup son plus fin limier, Eudes Anatole-Faust Lacassagne, dit le Moineau (entre autres sobriquets), un homme pour qui le terme taiseux va comme un gant (d'ailleurs les craquements des siens sont généralement plus éloquents que ses cordes vocales). Il lui adjoint un jeune homme frais émoulu de l'école de police, Louis Bertillon, cultivé, intelligent mais aussi naïf et poupin. L'efficacité du tandem ne semble pas gagné d'avance...

Feldrik Rivat crée là deux personnages fort intéressants. Si Eudes fasciné d'emblée par les bizarreries qui l'entourent et son rythme intenable, assister à l'évolution de Bertillon suscite beaucoup d'intérêt au fil des jours passés dans la police avec son mentor si singulier.
Les autres protagonistes, nombreux, réservent également de bonnes surprises. Comme le côté paternaliste bourru du chef de la Sûreté. Et l'on rencontre d'éminents hommes qui restent aujourd'hui encore dans la mémoire collective pour les avancées qu'ils permirent dans leurs domaines respectifs : Alphonse Bertillon pour son fichage anthropométrique qui révolutionne la criminologie de l'époque, Charcot et son recours à l'hypnose pour traiter névroses et autres troubles mentaux, Georges Méliès futur grand nom du cinématographe, etc.

De surcroît, l'auteur place son intrigue à une période palpitante. La tour de Gustave Eiffel est en construction pour la grande Exposition universelle à venir, Boulanger a raté son coup d'État mais continue d'inquiéter les politiques de la IIIème République, les sciences progressent en cette ère industriel et de foi positiviste, ... Un contexte en or pour une sombre histoire mêlant sciences, spiritisme et enquête policière. Beaucoup d'actions dans un hiver 1888-1889 terriblement precoce et rigoureux, dans les rues de Paris comme en ses dessous pas forcément chics. Par la qualité de la reconstitution, on s'y croirait et les scènes prennent vie sous nos yeux.

Ce premier tome m'a accrochée très très vite et, une fois la quatrième refermée sur le volume, je me suis plongée derechef dans le chrysanthème noir, second tome de la 25ème heure.
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J'ai bien aimé.
Jusqu'à la page 432, pour être exacte.
Je n'ai strictement rien compris à ces 4 dernières pages.
Je les ai relues 3 fois et je n'ai toujours pas compris. Comme je semble être la seule, je dois être particulièrement bête...

Cela m'a gâchée tout le plaisir que j'avais eu à lire les 432 pages précédentes, même s'il y avait beaucoup de redondances dans les attitudes des personnages, quelques phrases aux tournures étranges (et pas vraiment "françaises" de mon point de vue, mais bon), des répétitions. J'avais bien apprécié la traversée de Paris steampunk et fantasmagorique, mais la fin, bah franchement. Ces 4 pages, on aurait pu les enlever, ça m'aurait pas dérangé.

J'ai cru que le tome 2 serait une suite tellement ça tombe comme un cheveu sur la soupe, (ce dont je me doutais, vu que l'histoire ne se résolvait pas, et au peu de pages restant, je me doutais que la fin serait rapide mais là...), je suis allée lire le début de ce tome 2, et rien qui rappelle le tome 1... C'est tout à fait différent, et à dire vrai beaucoup moins attirant pour moi.
Donc on se retrouve avec une fin de tome 1 qui ne résout rien, qui n'apporte rien, qui ne démêle rien, qui tombe à plat et sans le moindre intérêt, qui ne répond même pas à l'entrée en matière du livre, l'histoire du "Biographe", puisque du coup, comment L. Bertillon s'est-il sorti de la situation dans laquelle il est à la fin du livre, on n'en saura jamais rien. J'ai cru avoir affaire à un livre fantastique plutôt sympa pendant 432 pages, je me retrouve avec rien à la fin... mais rien de rien...

Bref, une grosse déception liée à 4 pages. Dommage...
A moins que le début du second tome n'ait pour but de paumer un peu plus le lecteur dans une intrigue déjà pas simple, en ajoutant époques et personnages différents, auquel cas ça ne me donne même pas envie de poursuivre. Ecrire en deux tomes et 900 pages un livre qu'on aurait pu écrire en un de 500 en le rendant un peu plus intéressant et moins dilué, c'était pas la peine...
Et la prochaine fois que vous éditez un bouquin qui fait partie d'une duologie, mettez "tome 1" sur la couverture, messieurs-dames des éditions de l'Homme sans nom, ça évitera ce genre de note et de déconvenue, vu que je ne l'aurais sans doute pas acheté.
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Oh, que c'est frustrant un livre qui s'achève sans qu'on sache ce qui arrive aux personnages et là, en plus, il s'agissait d'une enquête policière haletante et elle n'est absolument pas résolue.
Je n'ai rien contre les livres en plusieurs tomes mais généralement une partie de l'intrigue s'achève dans le premier volume, et on est libre de continuer à lire la suite si on a envie de prolonger l'aventure avec les personnages.
Ici, non seulement l'enquête ne connaît pas de résolution, mais on ne sait pas trop ce qu'il advient des personnages principaux, s'en sortiront-ils ou pas, mystère….on devine que oui, puisque le prologue se passait des années plus tard et mettait en scène l'un d'entre eux….
Bref, autant j'avais adoré à la fois l'ambiance steampunk d'un Paris dans lesquels j'avais pris grand plaisir à me promener avec les deux policiers chargés d'une enquête intrigante, mais aussi le style et les trouvailles au niveau du vocabulaire, autant j'ai été très déçue et frustrée par la fin, et devant le nombre de pages conséquent du suivant, je ne suis pas certaine d'avoir envie de prolonger l'aventure, j'ai un peu peur que ça finisse là encore en eau de boudin.
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Un récit étrange à l'atmosphère bien tissée!

Nous suivons un duo d'enquêteurs : Lacassagne et Bertillon. le premier est un enquêteur chevronné, taiseux au possible et empli de mystères. le second est un jeune talent tout fraîchement sorti de l'Académie, un brin naïf mais résolu à mettre ses talents à disposition. Leur enquête démarre avec une intrigue très particulière : un mort qui disparaît.

L'enquête en elle-même peut être difficile à suivre et peut ne pas séduire. On n'est pas du tout dans l'idée de donner des pistes aux lecteurs. Au contraire celui-ci se contente de suivre la pelote de laine de l'intrigue, comme Bertillon. le récit se voulant une duologie, je préfère prévenir un éventuel lectorat futur : vous aurez peu de réponses à la fin de ce titre mais au contraire beaucoup plus d'interrogations et un mystère qui s'épaissit. C'est un parti-pris qui pour le coup ne m'a pas dérangée. Déroutée peut-être un peu. Mais au final je trouve la fin très marquante et appropriée.

Les protagonistes principaux sont déroutants également. On a de prime abord l'impression que Bertillon est le protagoniste principal. Mais ce dernier s'efface volontiers face au mystère que représente son mentor : le fameux Lacassagne. Autant on peut s'attacher au premier, autant on reste dubitatif face au second. Froid, distant, taiseux, aux habitudes de vie très déroutantes, on découvre peu à peu ce personnage et son passif qui, sans le rendre attachant, nous le rend cependant diablement intrigant!

L'atmosphère est ce qui est de plus réussie dans ce titre. On a un Paris fin XIXe s. L'auteur est parvenu à recréer cette ambiance si particulière, mêlant les dernières découvertes, les habitudes, la politique, les personnalités de l'époque et jusqu'à un certain vocabulaire. On est ici complètement immergé dans ce Paris et complètement happé par cette aura de mystère que nous présente l'auteur, faite de sociétés secrètes, de spiritisme, de morts qui reviennent à la vie, ...

Ayant beaucoup d'interrogations face à ce récit très dense qui promet de laisser petit à petit L Histoire au profit de l'uchronie, je me mets aussitôt à la lecture du second tome!
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critiques presse (1)
Elbakin.net
22 février 2016
La 25e Heure est la chronique d’une idée captivante mais mal exploitée.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
- Je ne vois pas un chat, aujourd'hui, lance Bertillon pour briser le silence.
- C'est que depuis quelques temps, des gavroches distribuent des tracts pour dissuader les visiteurs de se rendre dans nos cimetières, dit Moiroux. [...]
- C'est quoi cette histoire de tracts ? grogne le Khan.
- Tenez...
Moiroux sort de sa poche des dizaines de papillons imprimés à bas coût, signés d'un logotype de chrysanthème noir :
"Mort tu entre, vivant tu sortiras." ; "La voix des morts tu entendras." ; "Dans nos caveaux sommeillent des flammes. Dans nos tombeaux, s'éveillent les âmes !" ; "Bientôt, très cher, le mort vivra !".
Un dernier papier tombe dans la neige. Bertillon se penche pour le ramasser et lit à voix haute :
- "L'heure de la résurrection approche..."
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Eudes Lacassagne n'aime pas l'animal humain. Il ne le comprend pas. Ses congénères, du reste, le lui rendent bien. Être craint par les petites et les grandes pègres de Paris et détesté par ses collègues suffit à le satisfaire. Le reste n'est qu'affaire de jalousie mal placée. C'est le prix de l'excellence et, sans doute un peu aussi, d'une maladresse chronique pour ce qui est d'entretenir des rapports humains.
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Je soussigné Valentin Magnan, médecin psychiatre à la clinique des aliénés de Sainte-Anne, certifie que M. Lucien Gaulard, né le 16 juillet 1850 rue Vieille-du-Temple à Paris, ingénieur et inventeur de profession, est décédé ce jour à 12h30 d'un arrêt du cœur. Son état est jugé stable et définitif.
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- Le plaisir n'est que peu de chose ici, devant la puissance de l'argent, n'est-il pas, monsieur Méliès ? cingle le Khan.
- L'argent ? inutile et indispensable à la fois... il n'est qu'une monnaie d'échange, un étalon sans lequel il est impossible de gagner la course, répond le prestidigitateur en levant les yeux vers le ciel et en faisant sortir des pluies de pièces de son mouchoir.
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Bertillon, de peur de perdre une fois de plus son taiseux de mentor (ndr : Lacassagne), s'empresse de mettre lui aussi fin à l'entrevue :
- Merci pour tout, monsieur Goron, je tâcherai de me montrer à la hauteur.
- Tâchez surtout de tenir la longueur, jeune homme, rétorque Goron. Le secret de toute chose est là.
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