Philippe Baudorre vous présente l'ouvrage "L'esprit et le feu : correspondance (1917-1935)" aux éditions Classiques Garnier. Correspondances d'Henri Barbusse et Romain Rolland.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2848013/henri-barbusse-l-esprit-et-le-feu-correspondance-1917-1935
Note de musique : © mollat
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Romain Rolland
EAN : 9782234026254
Stock (24/11/1993)
/5
4 notes
Stock (24/11/1993)
Résumé :
Biographie de Gandhi. Gandhi domina la scène politique et sociale durant toute la première moitié du XXe siècle. Dès 1893, après des études de Droit à Londres, il part pour l'Afrique du Sud où le double idéal qui guidera toute sa vie commence à se manifester: un amour fervent pour l'Inde tout entière et un besoin inné de remplir un devoir difficile dans un esprit d'amour et de charité envers l'humanité. Imprégné par la tradition religieuse de l'Inde ancienne et l'es... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Le livre de Romain Rolland n'est pas une biographie complète, il ne couvre en fait qu'une partie de la vie du Mahatma. Il est surtout focalisé sur la période 1920 – 1926, et le combat de Gandhi pour l'indépendance de l'Inde.
Ne cherchons donc pas là une oeuvre d'historien, mais je pense plutôt un hommage de Romain Rolland, pacifiste et idéaliste, à la personnalité hors du commun de Gandhi.
Et vraiment il est fou, ce Gandhi ! Comment imaginer, de nos jours, que sa stratégie, basée sur la non-violence et l'amour de l'autre, quel qu'il soit, ait pu fonctionner ? Pourtant le monde des années 1920 était largement aussi violent que le nôtre, et les manifestations populaires étaient souvent matées dans le sang. Quelle force d'âme a-t-il fallu montrer pour que tout un peuple accepte de ne pas se livrer à la violence, voire de se laisser emprisonner pour mettre totalement en oeuvre une stratégie de « non-participation » qui a fini par ébranler l'Empire Britannique ?
Je suis comme Romain Rolland, qui ne cherche pas vraiment à analyser le processus politique qui a permis à Gandhi d'atteindre son objectif, mais qui exprime son admiration devant la grandeur du personnage. J'ai appris en lisant ce livre que Gandhi n'était pas seulement un leader politique, mais aussi et même surtout une autorité religieuse. Sa vision religieuse est extrêmement large, pour ainsi dire oecuménique ; il avait réalisé une sorte de synthèse des principales religions du monde. Quand on lui demandait s'il était hindouiste, il répondait : « Oui, je le suis. Je suis aussi un chrétien, un musulman, un bouddhiste et un juif. »
Cela dit, aucun prosélytisme dans sa démarche. Elle est avant tout un combat pour la justice, notamment en réclamant, en plus de l'indépendance de l'Inde, l'abolition de la caste des intouchables, et la promotion des droits des femmes.
Romain Rolland n'a pas terminé le récit de la vie de Gandhi, en particulier parce qu'il est décédé avant l'assassinat du Mahatma.
Je serai maintenant intéressé à compléter cette lecture, par exemple par l'autobiographie de Gandhi, ou un autre des nombreux livres qu'il a publiés.
Ne cherchons donc pas là une oeuvre d'historien, mais je pense plutôt un hommage de Romain Rolland, pacifiste et idéaliste, à la personnalité hors du commun de Gandhi.
Et vraiment il est fou, ce Gandhi ! Comment imaginer, de nos jours, que sa stratégie, basée sur la non-violence et l'amour de l'autre, quel qu'il soit, ait pu fonctionner ? Pourtant le monde des années 1920 était largement aussi violent que le nôtre, et les manifestations populaires étaient souvent matées dans le sang. Quelle force d'âme a-t-il fallu montrer pour que tout un peuple accepte de ne pas se livrer à la violence, voire de se laisser emprisonner pour mettre totalement en oeuvre une stratégie de « non-participation » qui a fini par ébranler l'Empire Britannique ?
Je suis comme Romain Rolland, qui ne cherche pas vraiment à analyser le processus politique qui a permis à Gandhi d'atteindre son objectif, mais qui exprime son admiration devant la grandeur du personnage. J'ai appris en lisant ce livre que Gandhi n'était pas seulement un leader politique, mais aussi et même surtout une autorité religieuse. Sa vision religieuse est extrêmement large, pour ainsi dire oecuménique ; il avait réalisé une sorte de synthèse des principales religions du monde. Quand on lui demandait s'il était hindouiste, il répondait : « Oui, je le suis. Je suis aussi un chrétien, un musulman, un bouddhiste et un juif. »
Cela dit, aucun prosélytisme dans sa démarche. Elle est avant tout un combat pour la justice, notamment en réclamant, en plus de l'indépendance de l'Inde, l'abolition de la caste des intouchables, et la promotion des droits des femmes.
Romain Rolland n'a pas terminé le récit de la vie de Gandhi, en particulier parce qu'il est décédé avant l'assassinat du Mahatma.
Je serai maintenant intéressé à compléter cette lecture, par exemple par l'autobiographie de Gandhi, ou un autre des nombreux livres qu'il a publiés.
Citations et extraits (11)
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Car la foi est un combat. Et notre NON-VIOLENCE est le plus rude combat. Le chemin de la PAIX n'est pas celui de la faiblesse. Nous sommes moins ennemi de la violence que de la faiblesse. Rien ne vaut sans la force : ni le mal ni le bien. Et mieux vaut lemal entier que le bien émasculé. Le PACIFISME geignant est mortel à la PAIX : il est une lacheté et un manque de foi. Que ce qui ne croient pas, ou qui craignent, se retirent ! Le chemin de la PAIX est le sacrifice de soi.
C'est la leçon de GANDHI ( l'indépendance de l'Inde par la non-violence ).
C'est la leçon de GANDHI ( l'indépendance de l'Inde par la non-violence ).
La Civilisation, dit Gandhi, l’est seulement de nom. Elle est, selon une expression de l’Hindouisme, « l’âge noir, l’âge des ténèbres ».Elle fait du bien matériel le but unique de ta vie. Elle ne s’occupe point des biens de l’âme. Elle affole les Européens, elle les asservit à l’argent, elle les rend incapables de paix et même de vie intérieure ; elle est un enfer pour les faibles et pour les classes travailleuses ; elle mine la vitalité des races. Cette civilisation satanique se détruira elle-même. Le vrai ennemi de l’Inde, c’est elle, bien plus que les Anglais qui, individuellement, ne sont pas méchants, mais malades de leur civilisation.
Et, s’adressant aux hommes de l’Inde, Gandhi les rappelle au respect de la femme :
« Cette façon de jouer au vice n’a pas sa place dans notre Révolution. Le Swarâj veut dire que nous considérons tous les habitants de l’Inde comme nos frères et nos sœurs … Respect à tous ! … Le sexe féminin n’est pas le sexe faible, il est le plus noble des deux, par son pouvoir de sacrifice, de souffrance silencieuse, d’humilité, de foi et de connaissance. L’intuition de la femme a souvent surpassé l’arrogante prétention de l’homme à un savoir supérieur… »
« Cette façon de jouer au vice n’a pas sa place dans notre Révolution. Le Swarâj veut dire que nous considérons tous les habitants de l’Inde comme nos frères et nos sœurs … Respect à tous ! … Le sexe féminin n’est pas le sexe faible, il est le plus noble des deux, par son pouvoir de sacrifice, de souffrance silencieuse, d’humilité, de foi et de connaissance. L’intuition de la femme a souvent surpassé l’arrogante prétention de l’homme à un savoir supérieur… »
Pour créer l’Inde nouvelle, il faut créer des âmes nouvelles, des âmes fortes et pures, qui soient vraiment indiennes. Et il faut, pour les créer, former une légion sacrée d’apôtres qui, tels ceux du Christ, soient le sel de la terre. Gandhi n’est pas, comme nos révolutionnaires d’Europe, un fabricant de lois et de décrets. Il est le pétrisseur d’une nouvelle humanité.
… Je ne puis pas plus décrire mon sentiment pour l’Hindouisme que celui que j’ai pour ma propre femme. Elle m’émeut comme nulle autre femme au monde ne le peut. Non point qu’elle soit sans fautes : j’ose dire qu’elle en a beaucoup plus que je n’en vois ; mais le sentiment d’un lien indissoluble est là. De même pour l’Hindouisme, avec tous ses défauts et toutes ses limitations. Rien ne me transporte autant que la musique de la Gitâ et du Râmâyana, les deux seuls livres de l’Hindouisme que je puisse prétendre connaître… Je sais les vices actuels qui souillent les grands sanctuaires hindous ; mais j’aime ceux-ci malgré tout… Réformateur jusqu'au bout, je ne rejette pourtant aucune des croyances essentielles de l’Hindouisme.
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