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EAN : 9782714452467
396 pages
Belfond (10/01/2013)
3.73/5   31 notes
Résumé :
Dans un Buenos Aires rongé par la corruption des puissants, une enquête menée tambour battant par Pablo Rouviot, un psychanalyste aux méthodes peu orthodoxes. Meurtre, passions, secrets, drames familiaux et politique se mêlent dans ce thriller sulfureux d’un nouveau genre.
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Premier roman d'un psychanalyste argentin, policier autant que psychologique, voilà un livre prenant.

Pablo Rouviot , psychanalyste comme l'auteur, voit venir le trouver pour aider son frère Javier, accusé du meurtre de son père, la très belle et troublante Paula... Et c'est l'engrenage dans une enquête dangereuse et angoissante, qu'il mènera parce qu'il veut absolument connaître la vérité, quelle qu'elle soit.

Un père abject et dominateur, des enfants terrifiés, une mère trop amoureuse, cette belle maison de Buenos Aires recèle bien des secrets horribles...

J 'ai trouvé original le fait que l'assassin du père soit cherché par un homme qui n'est en rien lié à la police. J'ai aimé aussi la personnalité complexe de Pablo. Cependant, si les remarques psychanalytiques sont intéressantes, elle alourdissent parfois le déroulement de l'histoire et on a alors, déformation professionnelle sans doute, l'impression d'assister à un cours.

D'autre part, même si c 'est malheureusement vraisemblable, la psychose familiale de la famille Vanussi est difficile à accepter, tant de souffrances pour Javier, Paula et Camila, tant de haine ...

Il reste un sentiment de compassion , d'indignation, de malaise intense chez le lecteur, qui a , comme Pablo, envie de pleurer, quand tout est fini...
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Pablo Rouviot, célèbre psychanalyste argentin, reçoit un jour une femme mystérieuse dans son cabinet. Paula Vanussi lui demande de rédiger un rapport pour prouver que son frère parricide n'est pas responsable de ses actes. Troublé, Pablo décide d'enquêter sur le meurtre avant d'accepter ce travail.

La Maison des belles personnes est un roman noir se déroulant dans une Argentine décadente et corrompue. le héros est un homme seul, malgré sa réussite professionnelle, sans pour autant être cynique ni à la dérive. Il se passionne tout à coup pour une enquête qui lui fait rencontrer les trois frère et soeurs Vanussi, enfants d'un riche entrepreneur récemment assassiné, et le fait sombrer dans des eaux troubles inhabituelles pour lui. le cocktail enquête/psychanalyse fonctionne très bien dans une intrigue crédible et efficace, dressant en filigrane le portrait implacable d'un homme cruel (qui n'est pas celui que l'on pourrait croire).

Seul regret : l'histoire est un peu trop prévisible, d'autant que l'auteur a recours aux mêmes ficelles à plusieurs reprises pour la raconter.

Cela n'empêche pas La Maison des belles personnes d'être un bon roman policier, bien écrit et traduit, dont le personnage principal a les qualités pour devenir un héros récurrent (ce qui ne semble malheureusement pas être le cas).
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La lecture des oeuvres de Gabriel Rolon m'a été conseillée par des argentins. Je voulais connaître la littérature argentine contemporaine. La maison des belles personnes est son premier roman, le seul traduit à ce jour en France. Sa lecture est suffisamment convaincante pour donner envie de lire cet auteur en espagnol.

L'ouvrage est remarquablement bien construit. Divisé en quatre parties, qui épousent la chronologie de la quête du narrateur, chaque chapitre est relativement court. le fil transitionnel qui relie chacun d'eux est inhabituel mais utile à la compréhension et toujours de lecture agréable.

La trame narrative est éculée, usée jusqu'à la corde par la littérature. La psychanalyse est pédagogique, les techniques de l'analyse et de l'analyste toujours expliquées par narrateur psychanalyste devenu, pour les besoins de la narration, enquêteur. Tous les ressorts convergent pour faire de la maison des belles personnes une lecture rébarbative. Pourtant, il n'en est rien et le roman se lit en un trait.

Reste que c'est un roman déroutant pour ceux qui auraient enfermé trop vite la littérature argentine dans les oeuvres de Borges, d'Ocampo ou Bioy Casares. Ce polar offre un tout autre aspect, éloigné de ces merveilleuses fictions.

Deux suppliques à l'éditeur (Belfond) :
1- négocier rapidement le droit de traduction en France de "Historias de divan " ;
2- changer de papier ! Sa qualité est tellement mauvaise qu'il est froissé par les rotatives, ce qui altère l'impression!
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« Les choses ne sont pas toujours ce dont elles ont l'air. Vu de l'extérieur, c'était "La grand maison" ou "La maison des belles personnes" comme l'appelaient les voisins. Mais derrière les portes tout était différent. »

Pablo Rouviot, psychanalyste reconnu, mais en proie à quelques soucis d'ordre privés, se retrouve à l'insu de son plein gré au coeur d'une sombre affaire de meurtre non résolu.
Derrière les grilles des demeures familiales se cachent parfois de lourds secrets qu'un divan ne suffit parfois pas à dévoiler.
Pablo que la recherche de la vérité obsède est résolu à percer le mystère de cette belle et grande demeure hantée par une jeune violoniste virtuose.

Dans ce thriller habilement construit, Gabriel Rolón utilise tout son savoir- faire de psychanalyste pour décortiquer et comprendre ses personnages, tout en ayant l'intelligence de rester accessible aux non-initiés. Pas à pas, il entraine son lecteur au coeur de cette famille dont aucun des membres n'est épargnés, et entretient jusqu'au bout un certain flou quant à l'issue, et la vérité finale.

Si chacun des personnages est attachant, et fouillé, c'est Camila qui m'a le plus interpelée Sans doute parce qu'elle apparait au lecteur en jouant le très beau concerto pour violon de Mendelssohn, mais surtout parce qu'elle est la clé de ce roman, que derrière l'ange virtuose se cache une âme écorchée qui surprend à plus d'un titre.

Gabriel Rolón nous livre ici un premier roman prometteur.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Premier roman d'un psychanaliste Argentin, La Maison des belles personnes explore cet univers de l'analyse mêlé à une histoire de meurtre.

Traduit de l'espagnol par Marianne Millon, ce roman très prenant se lit assez facilement à voix haute et nous avons été toutes les deux prises par cette histoire et impatientes d'en connaître le dénouement que nous n'avons pressenti que dans les derniers instants.

********

Pablo Rouviot est un psychanalyste réputé dont la notoriété a fait fuir la compagne. Rouviot s'enferme dans la solitude, veillé de loin par sa secrétaire et amie Hélène et son collègue et grand ami José.

Un soir, une très belle jeune femme insiste pour un rendez-vous urgent. Pablo apprendra bien vite qu'elle est la patiente de José mais c'est à lui qu'elle vient demander de l'aider en déclarant son frère Javier irresponsable de ses actes, espérant ainsi le sauver de la prison. En effet, Javier, malade soigné en clinique psychiatrique s'accuse du meurtre de son père Roberto Vanussi.

Avant d'accepter la mission, Pablo décide de mener une petite enquête. Ses recherches le conduisent à rencontrer tous les membres de la famille, y compris Javier drogué et sous haute surveillance dans son asile, mais aussi la plus jeune des trois enfants Vanussi, Camila, jeune prodige de 13 ans pour qui la musique semble le seul moyen de résister à l'angoisse.

Pablo Rouviot découvre rapidement que Roberto Vanussi était un homme violent et déséquilibré exerçant sur sa famille une pression terrible, et un homme d'affaires puissant mêlé à de sombres histoires. Il comprend aussi rapidement que Javier a peu de chance d'être véritablement l'assassin malgré ses propres aveux.

Malgré des menaces sans équivoque, les craintes de son entourage et les doutes qui le submergent, Pablo décide cependant de poursuivre son enquête avec pour seul objectif : la vérité.

"Cette vague, en se brisant, fait peur, et représente pour moi la force du désir de vérité qui vit en chaque personne et qui résiste à tout dès lors qu'elle se manifeste. Et ils partent tous en courant quand ils la voient arriver. Tous, à l'exception de quelques-uns qui osent l'affronter en dépit des conséquences. [...). Tu te souviens de ce que disait Hegel ? Qu'un être humain ne peut être considéré comme tel s'il n'est pas disposé à perdre la vie pour un idéal. La liberté, la Patrie, la connaissance ou la vérité, peu importe quoi, mais quelque chose dont il n'a pas besoin pour vivre et qui fait cependant de lui un homme."

Dans un récit prenant, entre enquête policière et psychanalyse, nous suivons le cheminement des uns et des autres jusqu'à la vérité violente et inattendue.
Lien : http://parisiannemusarde.ove..
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critiques presse (1)
Liberation
21 janvier 2013
Un roman à tomber du divan. D’autant que lorsqu’un psychanalyste joue les privés, ça déménage sec dans les neurones.Pour son premier polar, l’Argentin Gabriel Rolón renvoie le commun des profileurs criminels dans la préhistoire de l’inconscient, tout en passant un sérieux coup de torchon sur la littérature noire.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
La vérité palpite, subjuguée et silencieuse. (...) La vérité. Cette chose si désirée et en même temps si redoutée. Parfois par méchanceté, d'autres fois par douleur,ou simplement parce que le temps a étendu dessus son voile fatal pour la dissimuler, elle gît, opprimée, d'autant plus forte qu'elle est cachée.
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— Rubio…
Il s’arrêta, surpris, et se retourna. Alors il la vit. Au début, il eut du mal à la reconnaître. Malgré sa jeunesse, elle avait l’air fatiguée et usée. Mais, dans ces yeux qui semblaient toujours souriants, il identifia sa vieille amie.
— Ne me dis pas que je n’ai pas changé, parce que je ne te croirai pas, le prévint Helena à voix basse.
Il ne le lui dit pas. Ils se regardèrent en silence pendant quelques secondes avant qu’elle ne reprenne la parole.
— Rubio, ça me gêne de refaire surface comme ça d’un coup, après toutes ces années. Mais je dois te dire que je ne suis pas venue pour assister à ta conférence.
— Ah bon ?
— Je ne comprends rien à la psychanalyse.
Pablo sourit.
— Alors pourquoi ?
Elle se mordit la lèvre inférieure en baissant la tête. Les mots avaient du mal à venir.
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Le silence est très proche de la mort et il le sait. Là où les mots n’ont pas leur place apparaît l’inaccessible, l’absurde. Ce qu’on ne peut formuler et qui se perd dans une obscurité sans nom. Seule une douleur muette et déchirante s’élève comme une ultime barrière face à la folie. C’est en cela que son travail le passionne, le séduit. Chaque patient représente un nouveau labyrinthe et chaque histoire révèle une angoisse qui réclame qu’on la fasse taire. Étrange paradoxe, seuls les mots y parviennent. (p. 13)
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— Tu te rappelles l’époque où on suivait le cours de logique ?
— Oui.
— Il y avait un thème qui me passionnait.
— Je m’en souviens : « Les logiques de la supercherie ».
— Exact. Ces raisonnements conçus de telle façon qu’ils semblent justes, alors qu’en réalité ils sont erronés.
José le questionne du regard.
— Pourquoi est-ce que tu en parles maintenant ?
— L’un d’eux était « la supercherie de la question supposée ». Tu t’en souviens ? – José fait un signe de dénégation. – C’est quand on formule une question sous-entendant qu’on a déjà répondu à une autre qui n’a en fait jamais été formulée.
L’expression de José traduit l’effort qu’il fait pour comprendre où il veut en venir.
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Ils s’étaient rencontrés à la fac, au début de leurs études de psychanalyse. Ils avaient sympathisé tout de suite, ils faisaient la fête et ils aimaient travailler ensemble. Ils avaient pratiquement suivi le même cursus, mais Pablo avait été reçu un peu avant. Il était plus méthodique et responsable que José. Malgré son air amusant et aimable, celui-ci est un homme introverti et sombre qui traverse parfois des périodes où il éprouve le besoin de s’isoler dans son monde. Pablo devine qu’un secret le tourmente, quelque chose qu’il ne lui a jamais raconté et qu’il ne lui racontera peut-être jamais.
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Videos de Gabriel Rolon (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gabriel Rolon
En "El LadOculto" Gerardo Sotelo entrevista a Gabriel Rolón, uno de los psicoanalistas argentinos más mediáticos. Rolón egresó de la Facultad de Psicología de la Universidad de Buenos Aires y se abocó a la Psicología Clínica, especialmente en el tratamiento de las neurosis, psicosis y perversiones (@Canal20tv, 2012/06).
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