Premier roman d'un psychanaliste Argentin,
La Maison des belles personnes explore cet univers de l'analyse mêlé à une histoire de meurtre.
Traduit de l'espagnol par
Marianne Millon, ce roman très prenant se lit assez facilement à voix haute et nous avons été toutes les deux prises par cette histoire et impatientes d'en connaître le dénouement que nous n'avons pressenti que dans les derniers instants.
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Pablo Rouviot est un psychanalyste réputé dont la notoriété a fait fuir la compagne. Rouviot s'enferme dans la solitude, veillé de loin par sa secrétaire et amie Hélène et son collègue et grand ami José.
Un soir, une très belle jeune femme insiste pour un rendez-vous urgent. Pablo apprendra bien vite qu'elle est la patiente de José mais c'est à lui qu'elle vient demander de l'aider en déclarant son frère Javier irresponsable de ses actes, espérant ainsi le sauver de la prison. En effet, Javier, malade soigné en clinique psychiatrique s'accuse du meurtre de son père Roberto Vanussi.
Avant d'accepter la mission, Pablo décide de mener une petite enquête. Ses recherches le conduisent à rencontrer tous les membres de la famille, y compris Javier drogué et sous haute surveillance dans son asile, mais aussi la plus jeune des trois enfants Vanussi, Camila, jeune prodige de 13 ans pour qui la musique semble le seul moyen de résister à l'angoisse.
Pablo Rouviot découvre rapidement que Roberto Vanussi était un homme violent et déséquilibré exerçant sur sa famille une pression terrible, et un homme d'affaires puissant mêlé à de sombres histoires. Il comprend aussi rapidement que Javier a peu de chance d'être véritablement l'assassin malgré ses propres aveux.
Malgré des menaces sans équivoque, les craintes de son entourage et les doutes qui le submergent, Pablo décide cependant de poursuivre son enquête avec pour seul objectif : la vérité.
"Cette vague, en se brisant, fait peur, et représente pour moi la force du désir de vérité qui vit en chaque personne et qui résiste à tout dès lors qu'elle se manifeste. Et ils partent tous en courant quand ils la voient arriver. Tous, à l'exception de quelques-uns qui osent l'affronter en dépit des conséquences. [...). Tu te souviens de ce que disait Hegel ? Qu'un être humain ne peut être considéré comme tel s'il n'est pas disposé à perdre la vie pour un idéal. La liberté, la Patrie, la connaissance ou la vérité, peu importe quoi, mais quelque chose dont il n'a pas besoin pour vivre et qui fait cependant de lui un homme."
Dans un récit prenant, entre enquête policière et psychanalyse, nous suivons le cheminement des uns et des autres jusqu'à la vérité violente et inattendue.
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