Allez, un peu de musique dans les oreilles et je me lance dans cette critique numéro 313 ! Mais par quoi vais-je commencer ?!
L'histoire ?
Hum, je vais vous épargner le résumé. Il doit y en avoir au moins 300 de postés parmi toutes ces critiques. Et puis, quelque chose me dit que ceux qui me liront ont déjà une idée de ce que raconte "Divergent".
Les factions ?
L'idée semblait intéressante avant de lire le roman. Mais une fois la lecture achevée, j'ai le sentiment que ce système est vraiment faiblard.
Veronica Roth ne fait qu'effleurer ce qu'elle met en place. C'est dommage. Mais pourquoi est-ce si léger, si superficiel ? L'auteure se réservait-elle pour les deux tomes suivants ? Ne voyait-elle pas d'intérêt à approfondir les choses ? Ou avait-elle compris qu'en allant trop loin, tout se casserait la gueule ?
Honnêtement, j'ai rapidement cessé de me prendre la tête à propos de ce choix d'organiser la ville en fonction d'émotions simplistes. Après tout, si Tris est divergente, c'est bien pour renverser la politique établie. Donc, pourquoi perdre son temps à relever l'improbabilité d'une chose vouée à disparaître ?
La romance ?
De ce côté-là, j'ai bien aimé. Pour une fois, l'héroïne n'a pas un coup de foudre immédiat. Ouf ! L'idylle s'installe tranquillement dans un format des plus classiques mais ce n'est pas gênant.
En revanche, faudrait peut-être arrêter de véhiculer constamment cette image d'ados prudes qui rougissent dès qu'ils pensent au sexe ou qu'ils s'effleurent le bout des doigts. Surtout que pour des "Audacieux"… l'audace n'est pas au rendez-vous à ce niveau-là.
Les personnages ?
Pas vraiment beaucoup de choses à dire là-dessus. On retrouve les archétypes du genre. Rien de neuf à l'horizon.
L'univers ?
Comme je l'ai déjà dit un peu plus haut, l'organisation est simpliste. L'environnement lui est plaisant mais pas très fouillé non plus. Un Chicago mi-ruines, mi-reconstruit, des paysages désolés faisant écho à des évènements dont on ne sait rien, et puis les fameux trains qui circulent constamment. Pour ces derniers, j'aurai bien aimé comprendre la raison pour laquelle ils ne s'arrêtent jamais (en tout cas, c'est pas précisé...). D'autant plus qu'apparemment, il y aurait des conducteurs… Un peu bizarre mais l'utilisation apporte un petit truc spécial.
Par contre, en ce qui me concerne, ma curiosité n'était pas tant tournée que ça vers l'intérieur de la ville mais plutôt vers le monde extérieur, au-delà de la clôture. J'aurais bien aimé en avoir un aperçu. Un peu trop autarcique ce Chicago post-apocalyptique.
Le style ?
Il ne casse pas trois pattes à un canard. Simple et parfois même répétitif, j'ai trouvé que le texte manqué d'émotion. C'est plat. Après, je reconnais que ça se lit vite. La preuve, sur les 30 jours que j'avais pour lire ce livre, il m'en a fallut, en gros, un. Mais ce n'est pas de la grande littérature. A quand un roman Young Adult d'un auteur qui sache écrire ? (Aouch, je suis un peu dur là ! :))
Une conclusion ?
Ben pourquoi pas. Je crois avoir fais le tour de tout ce que je voulais dire. Ma lecture n'a pas été transcendante mais j'ai bien aimé. Je crois qu'il ne faut pas trop réfléchir avec ce roman et juste se laisser guider par Tris. Sinon, tout commence à s'effriter et là les défauts nous aveuglent.
Je remercie Babelio pour ce nouveau Masse Critique. Et puis aussi les éditions "Nathan" non seulement pour m'avoir permis de lire ce premier tome mais également pour me l'avoir envoyé si rapidement, à la veille de la sortie cinéma de l'adaptation. Maintenant, je vais pouvoir regarder tout ça sur grand écran avec mes amis et comparer les deux versions !