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3,67

sur 1213 notes
L'unique intérêt de ce livre tient à ce que le lecteur se dise : "non ce n'est pas vrai ! il ne va tout de même pas oser !". Donc c'est très répétitif et ennuyeux.
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Mon mari m'encourageait depuis longtemps à lire ce livre, que j'avais donc dans ma liste de lecture.
La mort de Philip Roth l'en a fait sortir et se glisser dans ma valise de vacances .
J'ai beaucoup aimé l'écriture, acerbe, drôle, crue, et la critique de cette « juifitude » qui m'a souvent fait penser à Woody Allen.
Mais j'ai trouvé le roman inégal. Des pages sublimes et d'autres longues et avec très peu d'intérêt, ne servant ni la description des personnages, ni l'histoire .
Je crois volontiers , moi la féministe, que ce livre trouve plus son public dans la gente masculine, car je pense qu'il faut être un mec, équipé de tous ses attributs et d'un cerveau de mec, pour entrer dans les arcanes cérébrales d'un obsédé sexuel .
Je ne suis pas passé à côté, je vous rassure, et je n'ai pas non plus découvert grand chose, mais la plume ( si j'ose dire ....) sent fortement la testostérone.
Un livre très sympa à lire, alanguie au soleil, à l'heure de la sieste post prandiale et juste avant de ....
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J'ai lu ce livre il y a bien longtemps (40 ans?) et voila que je le retrouve en rangeant mes rayonnages.Je me souviens vaguement qu'il est surtout (je crois) question de sexe.Ben je le relirais bien.Bon, il est chez son psychiatre ce n'est pas vraiment l'endroit ou on rigole.Le sexe...j'aime, mais alors la ça déborde de partout,ou plutôt non, son zob déborde tout le temps.Assez ,j'arrête,c'est fatigant je n'ai pas été jusqu'au bout.......du livre!
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Superbe Alexandre Portnoy, on rit de cet attrape-coeur remplit de vocabulaire juif marrant. Ca restera gravé dans ma mémoire. Hommage à Philip Roth.
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Lu en anglais, du coup j'ai eu un peu de mal au début vu ma méconnaissance du vocabulaire sexuel et juif, mais une fois familiarisé et passés les interminables séances masturbatoires, j'ai fini par apprécier l'humour auto-destructeur et auto-centré de l'auteur qui passe totalement à côté du monde au point qu'il ne voit que des juifs en Israël alors que pour avoir fait à peu près le même voyage que lui, c'est beaucoup plus cosmopolite.
Mais ce n'est pas un recit, mais une longe séance de psychanalyse, ou plutôt son introduction puisque le psy conclut le livre à la fin en disant « on peut peut-être commencer maintenant »
Et le paradoxe et le génie de cette écriture c'est que sans aucune proximité culturelle avec l'auteur si ce n'est d'être de sexe masculin, on finit par devoir admettre qu'on n'est pas totalement étranger à ses obsessions, ce qui prouve que les crises existentielles sont le bien commun de l'humanité, même si j'aimerais avoir un point de vue féminin sur la question.
À lire et à discuter donc.
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Comment devenir un grand avec une mère juive, un père constipé et les culottes de sa soeur dans le linge sale ? Je n'ai pas pu m'empêcher tout au long du livre de voir Roth en Portnoy et ainsi de pouvoir répondre à ma question : c'est le miracle de la vie car cela fait un grand écrivain, un que l'on ne lit pas pour ses récits mais simplement pour lire ce qui est écrit. Et puis la dernière phrase est elle-même un chef d'oeuvre mais je ne vais pas la citer car il faut la lire après avoir lu Portnoy et son complexe en entier.
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Ce livre est un régal : drôle, incisif, faisant fi de tous les tabous, bottant le cul de tous les dogmes... un livre pour les libres penseurs rebelles et hédonistes !! un livre à offrir à tout les fistons "chouchou chéri de leur maman possessive et castratrice", une belle revanche pour toutes les femmes goy que la diaspora a rêvé de voir disparaître de la vie de leurs rejetons. Ceci est un avis émis par une shikse ;-)))) qui adore les gens à l'esprit ouvert quel que soit leur dieu (y compris quand il n'y en a pas !), la musique klesmer, la carpe farcie et même son mari ... quoi qu'en pense la famille de celui-ci !
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« Libérez ma pine ! »

Tout est là. Mais la libérer de qui ? de quoi ?
Alex Portnoy est hanté par ses fantasmes et obsessions pour « le con ».
Brillant, QI de 158, cadre dirigeant, plein d'idéaux humanitaires…
Il cherche en Freud la phrase qui le libèrera de ses fixations sexuelles.
C'est donc à son psy que Portnoy se confie.

Au coeur de son complexe : un Oedipe.
Des parents qui vivent dans l'angoisse de tout.
Une éducation où tout ce qui n'est pas juif est impur.
Portnoy pose alors les questions de l'intolérance, du sectarisme et d'une morale qui se moque d'elle-même.

Une mère invasive.

« « Alors, comment va mon amoureux ? » son amoureux, elle l'appelle, pendant que son mari écoute sur l'autre extension ! Et jamais elle ne se demande, si je suis son amoureux, qui il est, lui, le schmegeggy avec qui elle vit ? »

Tyrannique autoproclamée qui verse dans l'autosacrifice.
Aucune erreur, aucun microbe n'a sa place, pas même un hamburger.

« « Des hamburgers », répète-t-elle avec amertume, exactement du même ton qu'elle dirait Hitler (…) »

Une famille psychodrame. Un père faible.
Des trafiquants de culpabilité.

« Mais ce qu'il avait à m'offrir, je n'en voulais pas — et ce que je voulais, il ne me l'offrait pas. »

La constipation & les migraines de son père,
Fruits secs et suppositoires fleurissent leurs conversations.

Puis l'adolescence. La découverte du corps, de son sexe, de son goût.
La terreur que « l'ignominie » puisse être découverte.
L'interdit.
La pulsion de la masturbation plus forte que tout.
Partout. Dans un bus, une chaussette, une pomme, un morceau de foie, une bouteille de lait.

Le sexe comme seule liberté.

« Docteur, comprenez-vous à quoi je me heurtais ! Ma bite était tout ce que je pouvais considérer comme vraiment à moi. Vous auriez dû la voir s'activer ma mère pendant la saison de la polio ! »

Décharger son sexe comme on décharge toute sa culpabilité, ses angoisses, sa terreur.

« Docteur Spielvogel, voici mon existence, mon unique existence, et je la vis au milieu d'une farce juive ! Je suis le seul fils dans cette farce juive. »

« Une burette » qui s'est fait la malle.
La peur sous-jacente de la castration.
Le sentiment de honte qui jailli de toute part.
Son sexe, la taille de son jet d'urine…
Tout ceci nourri de religion juive qu'il rejette puis fantasme.

Portnoy passe en revue avec cynisme la bêtise et l'ignorance. Les préjugés.

« La première distinction que vois m'ayez appris à faire, j'en suis certain, n'était pas entre le jour et la nuit ou le chaud et le froid, mais entre les goyische et les Juifs ! »

Il grandit avec une « trique permanente », à 33 ans il rôde et fantasme chaque femme qu'il croise.

La Citrouille, le Singe, la Pèlerine.
Autant de coeurs brisés, de conquêtes qu'il aime à raconter.
Une putain, une nymphomane, une shikse (femme non juive).
Le sexe est cru, tout est frontal.
Portnoy est écrasé par le poids de son sexe et des ségrégations.
Tiraillé par la question identitaire.

Et si la sentence était bien plus terrible ?

Mon avis :
Mon premier Philip Roth. Tout simplement brillant.
Ce roman ne ressemble à rien de ce que j'ai pu lire jusqu'ici. Une liberté totale à une époque et dans un pays plutôt puritain. 1969 et certains passages s'apparentent clairement à des scènes pornographiques.

Mais l'humour est présent sans discontinuer. Parfois cynique, violent, parfois tendre.
Philip Roth dresse ici le portrait d'un personnage complexe en proie à des démons profonds.

Ceux d'une famille et de sa religion qui sont ses fondements identitaires, puis de cette société qui ségrége aussi bien les noirs, que les goys, que les juifs.

Mais également ce qui nous caractérise dans notre intime. Nos fantasmes, nos abandons, nos hontes.

On y comprend aussi toute l'importance des mots d'une mère dans la construction d'un fils.
Ces frontières à ne jamais franchir.
Ce que l'on peut détruire en tant que parent. Ce qui est irrémédiable.
Ce sentiment de honte et de culpabilité qu'un homme peut « traîner » toute sa vie parce qu'il aura été élevé dans l'empêchement permanent.
Un livre remarquable qui me donne envie de découvrir l'ensemble de l'oeuvre de l'auteur.
Lien : https://loupbouquin.com/2018..
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Au secours ma mère est juive ! ...et elle a fait de moi un obsédé sexuel !!

En lisant aujourd'hui "Portnoy et son complexe", on se demande si ce ne sont pas les confessions intimes de Dominique Strauss-Kahn !

Complexe mais de quel ou plutôt de quels complexes souffre Portnoy ?
L'omniprésence traumatisante et castratrice de ses mères et grand-mères méditerranéennes dans l'éducation des jeunes mâles conduit-elle à l'hyper-sexualité ?
En tout cas, nous semblons bien loin du seul complexe d'Oedipe tant le père est effacé et la mère affirmée. Ajouter le complexe de Jocaste chez les Portnoy ne doit pas être du luxe !
Elevé entre affection et peur de mal faire, le jeune Portnoy n'a plus d'espace de liberté et d'expression que sa seule sexualité exacerbée. Besoin d'évasion hors de sa communauté, rejet des valeurs ancestrales, besoin d'intégration dans une société radicalement différente, culpabilité constante conduisent l'homme mûr sur le divan du psychanalyste. Apparaissent alors complexe d'infériorité et paradoxalement complexe de supériorité !
Aussi, l'humour trivial, les mots crus et les situations salaces ne cachent en fait qu'une profonde détresse, qu'un écartèlement constant entre cellule familiale et milieu professionnel et social, relations amoureuses interdites et besoin de ruptures communautaires impossibles.
Sur un thème qui depuis a fait les belles heures de tant d'écrivains et de cinéastes juifs ou pas, le livre de Philip Roth interpelle par sa modernité et toutes les questions qu'il implique sur l'intégration et la recherche de son autonomie psychologique.
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“Oh, mes secrets, ma honte, mes palpitations, mes fièvres, mes transpirations ! La façon dont je réagis aux simples vicissitudes de la vie ! Docteur, je ne peux plus supporter de m'affoler comme ça pour rien ! Accordez-moi la force virile ! Rendez-moi courageux ! Rendez-moi fort ! Rendez-moi complet ! J'en ai assez d'être un gentil garçon juif qui s'efforce en public de contenter ses parents tandis qu'en privé il se bricole le paf ! Assez !”

Alexander Portnoy se confie dans un long monologue à son analyste en enchainant souvenirs d'enfance, de jeunesse, ainsi que réflexions sur son rapport aux femmes, à la sexualité, à ses parents, à la judaïté et à la société américaine. Nous suivons donc ces associations d'idées qui dressent au final le portrait d'un personnage complexe, écartelé entre des obsessions sexuelles primaires et un immense besoin de plaire à ses parents, et qui, malgré sa réussite intellectuelle et sociale nourrit sans cesse une grande culpabilité, un mal-être palpable.

Ça faisait longtemps que j'avais envie de lire du Philip Roth et que j'avais mis ce livre de côté. J'ai d'abord été un peu déçue, m'attendant peut-être à quelque chose de plus puissant. Je décrochais par moments lors de ma lecture, pas toujours passionnée par les aventures de ce pauvre Portnoy dont la logorrhée me fatiguait parfois. Mais au final, je trouve que c'est vraiment un portrait intéressant qui est dressé ici, servi par une écriture vivante, expressive, souvent très drôle et incisive.
Un livre dont je ne regrette pas la lecture et qui me donne envie de découvrir d'autres oeuvres de Philip Roth.
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