La joueuse de go

Un très beau livre lu en quelques heures.
Grace à une écriture légère et poétique, Shan Sa nous fait voyager dans la Chine de 1930, en pleine guerre.
A travers des chapitres assez courts on suit une jeune adolescente, la joueuse de go, qui s'interroge sur les choses de l'amour et un officier japonais, qui partage son passé. L'un après l'autre, ils prennent la parole pour raconter leur rencontre ainsi que leur quotidien.

C'est beau, c'est doux, mais c'est fort aussi ! Surtout lorsque l'on voit la guerre à travers le regard de la joueuse de go... Adolescente, elle est à fleur de peau et ressent tout très fort, c'est prenant !
C'est d'ailleurs la force du roman, ces personnage vrais.

J'ai été emportée par ce roman même si j'ai trouvé la fin un peu abrupte, rapide.

Cela reste un roman passionnant sur l'amour, la guerre ou encore l'adolescence. Il y a de nombreuses analyse à faire sur ces sujets, j'aurais été ravie de l'étudier à l'école !

Une très belle découverte. J'ai beaucoup aimé le style et la construction du roman. L'écriture est accessible avec des chapitres courts et précis avec une note poétique. J'ai beaucoup aimé l'antagonisme (en apparence) des 2 personnages et leur complicité pendant leur partie de go. A recommander...

D'après le Larousse, astringent se dit d'une substance qui resserre et assèche les tissus, et peut faciliter leur cicatrisation, et se dit aussi d'un vin trop chargé en tanins et qui resserre les papilles gustatives.
C'est un peu le qualificatif que l'on pourrait attribuer à "La joueuse de go", roman paru en 2001 de l'autrice française d'origine chinoise Shan Sa : une prose sans recherche apparente, sans effet superflu, mais disant "à l'économie" ce qu'elle a à dire, d'une façon simple, claire, concise, certains diront tranchante. À certains égards elle fait penser à Knut Hamsun, dans "La faim" par exemple.
Cette lycéenne amatrice du jeu de go, pour lequel elle est extrêmement douée, se rend régulièrement sur une place de la ville où se retrouvent des amateurs de ce jeu qui s'y affrontent. Elle joue régulièrement contre un inconnu. Chacun des protagonistes concentre à l'extrême son attention sur le jeu, mais aussi sur son adversaire dont il apprend à connaître le style de jeu bien sûr, mais aussi les réactions, et dont il essaie de deviner la personnalité. C'est d'une découverte mutuelle qu'il s'agit en fin de compte, évoluant vers ce qui apparaîtra comme un amour fou, même si inavoué.
Amour fou, mais amour impossible en ce bas monde comme si souvent en littérature : nous sommes en Mandchourie en 1931, durant la guerre qui y est menée par l'empire japonais. le final dévoile ce dont il s'agit d'une façon magistrale.
Un très beau roman, une belle langue, une belle histoire.

( 1/06/2013 )

Une histoire qui ce grave en vous au gré des parties qu'une adolescente et un soldat japonais se disputent.

Ils n'auraient jamais du se rencontrer mais la guerre sino - japonaise en a décidé autrement! La passion pour le jeu de go achèvera des les pousser l'un vers l'autre.... Chaque partie jouée sera une occasion de fouiller les tréfonds de l'âme de l'adversaire et avant qu'ils ne s'en rendent compte, ils auront appris à s'aimer!!! Comme leur soldat partis à la conquête d'un territoire, ils ont conquis le coeur de l'autre!!!

Le jeu de go est le plus ancien jeu de stratégie combinatoire abstrait connu, dont le but est de former des territoires, ensembles d'intersections vides, contrôlés par le joueur. Chaque pion y joue le rôle d'un soldat et afin de remporter la victoire, on applique presque une philosophie de vie pour construire sa stratégie....

Une plongee dans la Chine de l'entre deux guerre avec cette histoire de joueuse de go qui va rencontrer un officier japonais comme adversaire ..va en decouler moult péripéties qui font le sel de cette histoire bien ecrite et qui maintient le suspense jusqu'au bout.A devouvrir !

Je l'ai commencé il y a 6 mois. Après 2 chapitres, je l'ai refermé, le trouvant trop compliqué. Il faut dire que je ne suis pas familière avec l'histoire de la Chine et du Japon.

Je l'ai repris il y a deux semaines et je l'ai dévoré. Ce tout petit roman raconte les relations entre la Chine et le Japon à travers deux protagonistes qui s'affrontent au jeu de Go. J'ai adoré et je recommande sa lecture à tout ceux qui veulent un peu mieux comprendre ces deux cultures. Mais attention aux âmes sensibles... Certains passages sont un peu durs.

C'est une lecture à deux voix : un soldat japonais. Une jeune fille chinoise. Dans la Chine des années 1930, la société aristocratique s'est effondrée, la guerre sino-japonaise est une guerre larvée en Mandchourie. Et le jeu de go sert de prétexte à la rencontre des deux personnages principaux de ce roman qui, au fil de leurs parties, vont s'apprécier de plus en plus sans oublier qu'ils ne font pas partie du même monde. Mais leur destin sera de mourir ensemble pour que l'un ou l'autre n'ait pas à souffrir d'une quelconque trahison.

Un roman bien écrit, construit autour de très courts chapitres dans lesquels les deux héros de l'histoire, une jeune chinoise et un jeune militaire japonais, prennent alternativement la parole.
Beaucoup de choses sont dites dans ce roman.
Il est question d'Histoire, celle de la Manchourie des années 30, région rattachée à la Chine impériale, mais dominée par l'occupation japonaise qui est confrontée à la résistance de la population locale. Au delà, il est question d'un monde qui se meurt devant l'arrivée d' idées nouvelles et de façons de vivre différentes.
Il est question d'un jeu, celui du "go", qui devient rapidement pour "la joueuse" et son partenaire un terrain d'affrontement, mais aussi de passion.
Il est question d'adolescence, avec ses rêves, ses révoltes, ses passions et ses angoisses.
Il est question d'un amour dévastateur qui va lentement progresser jusqu'à une rencontre finale bouleversante.

Une écriture très poétique mais non dénuée de violence pour rapporter les vies en alternance d'un jeune soldat japonais dévoué à son pays conquêrant et d'une lycéenne mandchoue joueuse de go qui s'éveille à la vie.
Cette alternance de points de vue à la première personne dans des chapitres très courts (3-4 pages le plus souvent) m'a déstabilisée et gênée au départ parce que j'avais du mal à me plonger dans la peau des personnages mais au final cela a accéléré ma lecture et, les péripéties aidant, j'ai dévoré ce livre !
De fait, même si je regrette de ne pas avoir complètement senti l'ambiance de la Mandchourie des années 1930 parce que les détails descriptifs sont davantage faits par touches et par les sens (assez logique pour une narration à la première personne), je trouve que l'autrice a très bien su construire le parcours personnel de ses deux individualités issues de cultures différentes et aux passés particuliers.
A travers ces portraits-parcours, on navigue dans la pensée japonaise d'un côté et dans la pensée chinoise et plus particulièrement mandchoue de l'autre, et l'autrice ne nous épargne pas la réalité de l'occupation japonaise et de la guerre ; c'est dans cette dimension-là que le roman peut être dit historique, mais il est d'abord sensible - avec une fin à couper le souffle...
Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais, mais c'est une très belle découverte !

4ème de couv': "Depuis 1931, le dernier empereur de Chine règne sans pouvoir sur la Mandchourie occupée par l'armée japonaise.
Alors que l'aristocratie tente d'oublier dans de vaines distractions la guerre et ses cruautés, une lycéenne de seize ans joue au go.
Place des Mille Vents, ses mains infaillibles manipulent les pions.
Mélancolique mais fiévreuse, elle rêve d'un autre destin.
" le bonheur est un combat d'encerclement.
" Sur le damier, elle bat tous ses prétendants.
Mais la joueuse ignore encore son adversaire de demain : un officier japonais dur comme le métal, à peine plus âgé qu'elle, dévoué à l'utopie impérialiste.
Ils s'affrontent, ils s'aiment, sans un geste, jusqu'au bout, tandis que la Chine vacille sous les coups de l'envahisseur qui tue, pille, torture."

MON AVIS: Ce n'est pas facile quand on est occidentale de comprendre la culture orientale. Tout est retenu. Les sentiments se révèlent peu, chacun(e) est enfermé dans ses pensées, ses rêves, ses espoirs, ses peurs. C'est le cas de la joueuse de Go et du soldat japonais. Ils sont ennemis sans le savoir, ni même le vouloir, victimes tous deux d'une guerre qui comme toutes les guerres détruit, mutile et où il n'y a jamais de vainqueur. Car quelle gloire tirer de massacres, viols, totures?
Elle rêve d'une vie douce où l'amour serait vrai et serein. Il rêve d'une famille lointaine, de sang et de mort, et d'une amour impossible, interdit. Ils ne verrons que violence, destruction, inhumanité.
Malgré toutes ces horreurs le récit est beau, simple, lisse et malgré tout profondément humain. Non ce n'est pas simple pour une occidentale de comprendre la culture orientale et honnêtement si je ne la comprends pas je la respecte. C'était une belle lecture, pleine d'espoir, riche de réves, un drame humain sublimé par la folie de la guerre.