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3,65

sur 1415 notes
livre de nouveau conseillé, cette fois-ci plutôt pour la philosophie. Il s'agit de mon premier ouvrage du genre et je suis plutôt fière d'avoir réussi à le lire, même si je n'ai pas compris certains passages.

Je ne vais pas m'étendre sur ce livre car chacun peut avoir une opinion très différente à ce propos et que je ne suis pas encore assez "connaisseuse" pour bien en parler, mais je l'ai trouvé très accessible et bien expliqué, avec une écriture fluide. Dans l'ensemble et de ce que j'ai compris, je suis assez d'accord avec ce que dit Sartre (l'existence précède l'essence...), à part pour certaines exceptions. Je le relirai avec plaisir pour essayer de mieux saisir encore son raisonnement.

le passage le plus flou pour moi est la fin où quelqu'un "l'interroge" à propos de cette théorie, mais dont le but est plutôt de le confondre, ou de lui prouver qu'il a tort. D'une part cet interrogateur a réussi à me perdre avec son raisonnement, mais d'autre part je n'ai pas vraiment aimé cette façon de parler...

Ce fut donc une bonne découverte que j'étudierai avec plaisir l'année prochaine, car je trouve sa théorie intéressante. Néanmoins, je n'ai pas encore de points de comparaison, je ne peux donc pas dire s'il est innovant ou non.

Lien : http://livresdecoeur.blogspo..
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C'est le livre à lire pour comprendre la philosophie existentialiste. Ca se lit assez bien, c'est un discours donc ça se veut vulgarisé, mais il faut parfois reprendre le paragraphe pour bien comprendre le fil de la pensée. Il y a de nombreux exemples et l'ensemble n'est pas trop long. Sartre montre l'intérête de sa théorie pour l'homme et son évolution. Ce livre a été le petit livre rouge des existentialistes (avec L'Etre et le néant, beaucoup plus long), et il a été moqué (gentiment) par Vian dans L'Ecume des jours. Il a été surtout très critiqué par les opposants à Sartre, qui ont fini par avoir sa peau.
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Souvenir de philo, de terminale, une révélation pour qui souhaite prendre sa vie en main. Un texte bref et percutant et qui permet de mesurer toute l'ampleur de notre liberté sans mauvaise foi ou mauvaises excuses. Il redonne ses lettres de noblesse au mot LIBERTE.
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Pour les amateurs de philosophie...
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L'existence précède l'essence.

C'est à travers le texte sténographié de l'une de ses conférences que J.P. Sartre tente de donner au public un aperçu juste et cohérent du mouvement philosophique qui l'anime, notamment afin de défendre celui-ci face aux attaques communistes et religieuses qu'il rencontre à l'époque.

Sartre définit l'existentialisme athée auquel il se range lui-même, comme le fait que tout homme existe avant de pouvoir être défini en une fin, en un avenir. L'Homme se définit lui-même au fil des actions qu'il choisit de suivre. Aucun Dieu, ne pouvant lui insuffler ni lui concevoir préalablement un concept ou mode de vie ; l'Homme n'est rien au début de sa vie ; et il ne fait qu'être qu'en fonction de ce qu'il se choisit d'être.
Partant de rien, Sartre instaure l'idée de projet qui habite chaque homme ; ce projet se construisant à travers chacun et selon sa propre subjectivité.

Tout Homme est pleinement responsable de ses actes, et, partant du principe que chaque acte que commet un Homme ne peut être mal choisi ; Sartre affirme que les actes que décide de réaliser un Homme, sont choisis car il estime que c'est ce qu'il doit être fait par tout autre Homme sur Terre. Ainsi, en agissant pour se façonner lui-même, l'Homme façonne également l'humanité toute entière. L'Homme se construit donc en construisant tous les Hommes avec lui.

Trois thèmes sont alors introduits par Sartre pour décrire les impacts de l'existentialisme sur chaque Homme : l'angoisse, le délaissement et le désespoir.

- L'angoisse :
Face au constat de ce qui est rapporté plus haut, tout Homme se rendant compte de la responsabilité qui l'engage pour lui-même et surtout toute l'humanité ne peut échapper à l'angoisse.
Selon Sartre, réfuter ce sentiment n'est que la représentation simple d'une mauvaise foi, d'un refus de l'irréfutable. Cependant cette angoisse ne s'accompagne en aucun cas d'inaction et de passivité, elle fait partie intégrante de l'action que nous menons, et doit être acceptée par chacun, car elle accompagne la responsabilité qui nous anime tous à travers ces actions et à laquelle nous ne pouvons échapper.

- le délaissement :
Dans la mesure où l'existentialiste affirme que Dieu n'existe pas, l'Homme se sent donc délaissé face à ses propres choix issus de sa propre interprétation des signes qu'il rencontre. Au même titre que l'angoisse à laquelle elle s'accompagne, le délaissement est également une conséquence du fait que l'Homme est entièrement et seul responsable de ses actes.

- le désespoir :
Cette notion réside dans le fait que l'existentialiste ne se borne qu'aux actions que l'Homme lui-même peut interférer en agissant, uniquement de par sa propre volonté ; ce qui définit sa liberté.

L'intersubjectivité est une notion également introduite par Sartre afin de décrire l'importance de l'autre vis à vis des actions de chacun : en agissant, l'autre reflète notre action et demeure ainsi indispensable à notre développement individuel. C'est la réception de nos actions (en bien ou en mal) de l'autre, qui nous fait exister.
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On en a retenu les formules provocantes comme " je suis condamné à être libre ", mais les a-t-on vraiment comprises ? On en a conservé l'allégeance de Sartre à l'humanisme, mais a-t-on bien saisi l'enjeu polémique de ce ralliement inattendu ? C'est à rendre intelligible la constitution de l'existentialisme en doctrine humaniste qu'est consacré cet ouvrage. le but de Sartre y apparaît clairement : se situer dans le champ intellectuel, mais surtout rendre possible une moralité concrète, une morale faite par les hommes et pour les hommes dans un monde sans Dieu.
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Sartre, ça n'est pas pour moi à moins que ça ne soit L'Existentialisme est un humanisme qui ne soit pas pour moi. J'ai été tellement assommé par ce livre que je n'ai rien lu d'autre du philosophe. A ma décharge, c'était au programme philo de Terminale et, dès que c'est obligatoire, j'ai une nette tendance à me fermer.
Peut-être que j'apprécierai davantage cet essai aujourd'hui mais je ne me sens pas (encore) prête à tenter l'expérience...
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Bien que Sartre soit plus tard revenu sur le fait qu'il considérait ce texte comme un texte philosophique, il n'en est pas moins vrai qu'il a été considéré de la sorte par les générations futures.
L'auteur répond ici aux accusations catholiques, marxistes et communistes en disant que, bien qu'il se présente comme un existentialiste athée, il n'en est pas moins un humaniste. Il s'explique en disant sue, bien qu'il ne croie en aucune religion et ne défende aucune cause ou parti politique en particulier, cela ne fait ps de lui pour autant un être dénué de morale dont l'un des buts principaux n'est pas de venir en aide aux opprimés.
Court ouvrage relativement facile d'accès et agréable à lire !
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L'Existentialisme est un humanisme paraît une très bonne introduction à l'existentialisme. Bien que Sartre semble y juger la Terre entière, il en résulte une doctrine inspirante qui peut être prise sous ses aspects positifs de liberté d'être.
En s'opposant au déterminisme, Sartre tend ainsi vers un humanisme. Il ne considère pas pour autant l'Homme comme un centre mais un rouage, comme la partie d'un tout.
Ce constat fit cependant émerger des conséquences plus sombres, dûment reprochées à l'auteur, fruits de la considération globale de l'Homme comme "condamné à être libre".
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Conférence dans laquelle Sartre tente de faire mieux comprendre sa philosophie en la simplifiant. Elle est suivie d'objections.

On retient notamment la célèbre phrase : " l'existence précède l'essence", c'est-à-dire que l'homme n'a pas de contours prédéfinis, il n'est que ce qu'il se fait. Par là, il n'y a pas de "nature humaine", car celle-ci fige, inscrit l'homme dans un cadre.

D'autres notions comme l'angoisse, la responsabilité, le choix, l'intentionnalité, la situation sont définies brièvement.
Pourquoi a-t-on pu croire que cette philosophie est pessimiste ? Car " nous sommes condamnés à être libres". Mais n'est-ce pas là notre plus belle sentence, qui nous offre la possibilité d'assumer nos actions, nos responsabilités, à être seul à pouvoir décider de ce que l'on veut faire de soi ? L'homme ainsi peut s'affirmer, sans être la marionnette de quelqu'un d'autre. C'est une vision positive de l'homme.

Cependant quelle liberté douloureuse ! Ce qui explique aussi la paradoxale servitude volontaire qu'avait exposé La Boétie, dans son ouvrage ( de la servitude volontaire). Il est dur d'être libre, car nous sommes condamnés à être libre - quelle sentence pénible ! - alors le peuple s'en remet sous le joug d'un seul, le tyran. de même qu'un individu refuse son autonomie pour se mettre sous la tutelle d'un autre. (hétéronomie) Celui là aussi refuse sa liberté, en l'occurrence celle de penser. Parmi ces exemples, on voit bien que l'affirmation de Sartre dit vrai.

Par conséquent, le propos sartrien met en avant cette difficulté à être libre, et parfois même la mauvaise foi qui consiste à nier cette liberté, et au delà, à se défaire des responsabilités qu'elle implique.

Et si l'on ne peut ne pas être libre, on est libre de refuser sa liberté ou de l'accepter. Premier cas, on refuse l'authenticité, on refuse sa dignité humaine, on vit dans la caverne ignorant notre moi profond et le monde dans lequel nous vivons, on vit superficiellement.

Deuxième cas, nous éprouverons le sentiment d'être humain pleinement, et face à la lucidité, nous saurions vraiment qui l'on est, une subjectivité singulière à qui il est conféré de se choisir.
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