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EAN : 9782260017424
192 pages
Julliard (23/01/2008)
3.1/5   25 notes
Résumé :
Trois pages suffisent à raconter une histoire. Annie Saumont, la virtuose de la nouvelle, le prouve à chaque nouveau recueil. Les dix-neuf brefs récits qui composent Les Croissants du dimanche décrivent avec une justesse implacable ces infimes moments où toute une vie peut chavirer. D'une concision percutante, maîtrisant parfaitement l'art de l'ellipse et de la chute, Annie Saumont sait mieux que personne rendre hommage à ces personnages anonymes, cœurs solitaires, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Les croissants du dimanche. Un titre gourmand, empli d'une monotonie tranquille, évocateur d'une ambiance apaisée : calme, douceur, odeurs réconfortantes. Et pourtant, il n'en est rien.

Par ces dix-neuf nouvelles, l'auteur nous plonge aux antipodes de la quiétude, en plein coeur du désordre des existences. le tableau de paix est renversé, l'air assombri devient électrique. Sur la surface des vies immobiles, les brèches petit à petit se révèlent. Des scènes de vies tracées d'une écriture aiguisée : adultère, décès, passions refoulées, racontées dans un souffle, les fêlures ressemblent à des murmures. Ici, la peine reste intérieure et résonne comme un écho dans le silence.

De cette première lecture, je ressors enthousiasmée par le style de l'auteur. Des mots qui s'enchaînent, une plume minimaliste. Ces histoires, parfois trop succinctes, m'ont pourtant laissé un bon souvenir. Celles qui m'ont émue et me hanteront rattrapent par leur force le manque de profondeur des autres. J'ai aimé découvrir ces secrets cachés, emportée dans le tourbillon des phrases en rafales.

Un auteur que j'ai hâte de retrouver !


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Autant je m'étais régalée avec "Un soir à la maison", autant j'ai lu ce recueil sans enthousiasme, sans émotions particulières, malgré des thèmes parfois graves (père en prison, père alcoolique...). Les débuts sont souvent confus, énigmatiques, le style parfois hachuré rend la lecture pénible... Une seule nouvelle a retenu mon attention : "Brocolis", où j'ai retrouvé l'humour que j'apprécie chez cette auteur.
Recueil morne, décevant...

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Je ne suis pas "fan" des nouvelles, mais là c'est différent car elles sont très courtes (maximum 4 pages).
J'ai eu l'impression de lire des lettres qui raconte un moment précis de sa vie.
Bonne découverte.

lu en 2009.
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Ces "croissants du dimanche" sont 19 (parfois très) brefs récits où les savoureuses viennoiseries, malgré le titre du recueil, n'ont aucune place. Ces récits traitent tous d'infimes moments d'une vie, de petits riens du tout, par lesquels on devine, entre les lignes, des fêlures : coeurs solitaires, enfants battus, assassins... aucun d'eux ne se présente à visage découvert, et on découvre leur vraie nature entre les lignes, dans ce qui est tu.

Les nouvelles d'Annie Saumont parlent de misère, de désillusion et d'ennui... et nous ennuient. Car trois pages ne suffisent pas toujours à raconter une histoire, mais suffisent parfois à installer l'ennui. le style saccadé, la narration éclatée, la syntaxe malmenée et les personnages sans relief provoquent l'agacement et le bâillement.
Lien : http://descaillouxpleinleven..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
« De quoi ils se mêlent, elle a dit, en rogne. Ceux-là du gouvernement. On pourra plus fesser les gamins y a du progrès. On se crève à les élever et ces messieurs font des lois pour RETENIR LE BRAS TROP PROMPT À FRAPPER. Prompt ? Barny, regarde dans le dictionnaire. Des enfants meurent sous les coups. La belle blague. C’est pas mortel la fessée.

Moi je trouve que. Moi j’aime pas. Même si Mum me commande jamais d’enlever le slip. Sa main est dure. Pourtant sa main est douce dans les caresses. Quand Mum a pas de problèmes. Quand elle en a ça tombe. Paraîtrait que je suis un gras ça veut dire quoi, je pèse pas lourd. Elle dit, Oui, voilà ce que tu es, non c’est pas le contraire d’un maigre. Elle dit, Cherche dans le dictionnaire. Elle assure que le dictionnaire ça rattrapera le temps qu’elle a perdu autrefois à traîner dans les parcs publics avec un gars qui lui a fait louper son exam d’entrée en section A. Pour ça que « prompt » elle sait pas. Promotion prompt promulgation — je me balade dans la colonne. Prompt y’a « pt » à la fin. Cool, le « pt » pour finir.

Mum a dit, Au soutien scolaire on m’appelle Mrs. Dawson. Pas Linda comme dans notre bâtiment qu’est une épave. Mrs. Dawson (dit la fille à lunettes, celle qui parle très bien), voyez-vous, ce petit – ( pas si petit, et il changera il tient de son père, Mum bougonne) – voyez-vous, qu’a insisté la fille, il ne devrait pas être encore avec ceux de la classe 3 qui savent à peine lire. Il a de l’intelligence et de la curiosité. Mum a dit, Va expliquer ça, toi, la mère, à l’instit qui décide, ou bien au Board of Directors. Et puis mon Barny tient à rester dans cette classe, cause qu’il mate par la fenêtre la piscine de l’école en face (collège Sainte-Mère-de-Dieu avec seulement des filles), vu qu’il est asthmatique ça l’aide à respirer, qu’il dit. Le jour où il m’a sorti ce discours – Mum a dit – je lui ai foutu une torgnole, j’avais les nerfs embobinés, T’as rien de plus urgent que zyeuter les gonzesses ? À poil ou presque. Hey, qu’il prétend, c’est pas les filles qui l’intéressent, il jure ne regarder que l’eau qui est comme la liberté, il dit que même à voir de l’eau dans un bassin ou une cuvette ça le soulage — Maintenant avec cette loi nouvelle il m’exposera toutes ses histoires de môme sans que je tape pour qu’il arrête quand j’en ai plein les oreilles de ses raisonnements débiles, plein le dos du gamin.
Mum a continué, plus accommodante, Bon, ces gens du gouvernement ont pas vraiment tort, un gosse est pas cap’ de se protéger tout seul. Y a dans le quartier une femme avec enfants qui exagère. Sa mère, elle est trop xagère, qu’il bafouillait mon Barny . C’était à la maternelle. Son copain à mère trop xagère il avait pris une de ces roustes – Le mien j’oserais jamais le frapper de la sorte, juste une fessée par-ci par-là. Le cul c’est souple ça casse pas. »
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[épigraphe du livre.]

Il me semblait verser dans un pessimisme excessif. J'ai objecté l'amour, les liens familiaux, la chaleur de l'amitié, les joies de la nature, la beauté des saisons, que sais-je encore, les croissants du dimanche matin...

JEAN-NOËL BLANC
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Qui incarne le mieux le mythe de la jeunesse qui refuse de grandir dans un monde hostile ? Un ado en cavale dans les rues de New York, une fugue à travers les bars et les boîtes de nuit et une question : « Où vont les canards de Central Park quand l'eau du lac gèle en hiver ? »…
« L'attrape-coeurs » , c'est un livre que pouvez lire et relire, surtout dans la traduction d'Annie Saumont en poche chez Robert Laffont.
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