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4,21

sur 841 notes
La littérature d'horreur a surtout été popularisée par Stephen King. Par contre, nous retrouvons, un peu partout, des écrivains francophones qui semblent bien manier l'épouvante. L'art de faire peur n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît. Il faut créer la bonne atmosphère, le crescendo et la chute qui doit être l'apothéose du récit.

L'auteur « Patrick Senécal » est un québécois qui fait de plus en plus parler de lui. J'ai lu, « le vide » édité par « Alire » en 2007. Il s'agit ici d'un pavé de 642 pages. J'avais déjà chroniqué une oeuvre de Sénécal : « le passager » que je n'avais pas apprécié. Voyons maintenant ce que j'ai pensé de celui-ci.

Nous sommes devant une panoplie de personnages qui se croiseront au fil du récit. La première chose que l'on constate en ouvrant le livre c'est que les chapitres ont été mélangés, comme si l'auteur avait écrit l'histoire et qu'ensuite, pour créer un mystère et un crescendo, il en a remanié l'ordre. le titre des sections permet de bien comprendre puisqu'il se nomme : « Chapitre 37 » ou « Chapitre 4 ». Il ne s'agit que d'un détail, car le bouquin se lit bien du début jusqu'à la fin. le récit n'est tout simplement pas chronologique, mais c'est désiré.

Les personnages, donc, sont multiples. Une série de meurtres les relieront tous entre eux pour finir avec une chute macabre. C'est l'attente de découvrir le plan machiavélique de Maxime qui nous fait tourner les pages rapidement. Un policier qui a ses propres faiblesses est aussi loin de l'archétype du super héros. J'ai aimé ce point de vue concret de l'homme derrière le métier. Que dire du psychologue qui en manque d'émotion forte dépasse ses limites et ceux des lois existantes pour une dose d'adrénaline? En y pensant bien, il y a beaucoup de multiples facettes aux personnages dans ce bouquin. D'autre part, on y rencontre une satire de la mode des télé-réalités avec une petite touche philosophique bien appréciée.

Nous désirons également en savoir plus sur le passé des protagonistes pour tenter de comprendre leurs maux. C'est bien jouer de la part de l'écrivain. Sa plume et la structure du livre attisent notre curiosité. Facile à lire, c'est d'ailleurs ce qui en fait son succès. Les phrases glissent vers les suivantes sans difficulté et il est rare d'accrocher sur une expression ou un terme. Nous pouvons dire que les auteurs populaires ne font pas de la « grande littérature », pour moi, rien ne vaut un bouquin où l'artiste s'efface pour laisser toute la place au récit.

Là où ça fait mal, c'est dans le niveau d'atrocité décrite. Que ce soit de parents pédophiles et scatophiles jusqu'à des meurtres à la tonne à coup de mitraillette, c'est du sang et du dégoût à la tonne. Personnellement, j'ai lu pire, mais il faut savoir que ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains. Beaucoup ne seront malheureusement pas capables de terminer à cause de ces éléments perturbateurs. de plus, la chute est à mon avis hollywoodienne, ce que je n'aime pas. Nous aurions très bien pu voir ce genre de finale dans un film américain à succès. Il y a aussi des longueurs, beaucoup trop, qui auraient facilement pu être coupées au montage.

Finalement,

Un livre d'horreur qui dégoûtera certains lecteurs et qui fera peur à d'autres. Personnellement, j'ai trouvé bien, mais sans plus. 6 sur 10

On aime : la plume, l'horreur, les personnages

On n'aime pas : l'excès de violence, la fin, quelques longueurs.
Lien : http://www.sergeleonard.net/..
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Ça faisait longtemps que je voulais le lire, c'est chose faite et je n'ai pas été déçue.
C'est un thriller noir, très noir, mais d'une originalité surprenante, je n'avais rien lu de tel! Dès les premières pages, impossible de le lâcher, et pourtant il fait plus de 700 pages !
Il m'a tellement surprise, choquée même, que je suis bien incapable de vous le résumer...
Il est question bien sûr, d'une enquête, de télé réalité, de la bêtise humaine , de son égoïsme et de son incapacité à vouloir changer les choses...
Pour résumer : si vous aimez les thrillers et que vous souhaitez en lire un qui sorte de l'ordinaire, foncez!
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On ne peut pas rester insensible de curiosité face à un tel résumé que celui proposé en 4e de couverture de "Le Vide". Un beau pavé de 730 pages qui en promet beaucoup en quelques phrases. L'aventure est alléchante et débute par une surprise de taille: les chapitres sont dans le désordre !! On commence ainsi ce roman par le chapitre 21 pour continuer avec le numéro 8. Vous aurez compris que Patrick Senécal nous propose une sorte de jeu de piste, une lecture qui fait travailler nos méninges afin de ne pas se perdre dans l'espace temps de son roman. C'est ingénieux et très divertissant et, en plus, cette pratique apporte une autre dimension du suspense. Vraiment une idée excellente.

Tout commence par le crime horrible d'une femme qui souhaite se venger de son ex-mari. Ça débute fort, dès le premier chapitre (enfin le numéro 21, vous me suivez ? ) j'ai été happé dans l'histoire, les questions en suspend arrivent très rapidement (et ne comptez pas avoir des réponses de suite).
Puis la chronologie de l'histoire se bouscule complètement avec des retours dans le passé et des projections dans l'avenir. le but étant, de manière subtilement réfléchie, de donner des brides d'informations qui ne cessent de torturer le lecteur. Très vite les questions s'accumulent, le roman devient prenant, impossible de le poser: il FAUT des réponses.

"Le Vide" devient très rapidement un roman de personnages. Ils sont nombreux à faire leur apparition au fil des chapitres; mais seule une poignée va vraiment retenir l'attention. Ces derniers vont voire leur vie exposée sous les yeux du lecteur. Au fil des chapitres, on découvre leur passé, les événements marquants de leur vie afin de mieux les appréhender et les comprendre. Et au final, on s'attache à eux, qu'importent leurs actions passées.

Et il y a cette télé-réalité, "Vivre au max", qui semble être le pilier de l'intrigue sans que vraiment le lecteur ne comprenne les liens avec les intrigues du roman. Oui car au fil des rencontres avec les différents personnages, on découvre de nouvelles petites intrigues qui (pour l'instant) ne s'accordent pas entres elles. de même pour les personnages: les liens n'apparaissent pas systématiquement. Bref, le lecteur se retrouve pris dans un sac de noeuds dont il lui est impossible de deviner le dénouement (si tant est qu'il y en ait un).

Pris dans le feu de l'action, les chapitres défilent et la fin approche à grand pas....sans nous apporter de réponses pour l'instant. Les événements se précipitent mais toujours rien: c'est insoutenable de ne pas savoir. Les 200 dernières pages sont une torture psychologique pour le lecteur qui sent les révélations arriver. le suspense reste à son summum. IMPOSSIBLE de stopper sa lecture.

Et la fin ...... j'en avais imaginé des scénarios mais la.... INCROYABLE !!!! L'auteur a su me berner jusqu'au dernier moment. du pur génie !! Wahou !!!

Une plume précise et une intrigue maîtrisée à l'extrême, Patrick Senécal effectue un coup de maître avec "Le Vide".
Une claque littéraire pour Franck Thilliez qui n'a visiblement pas exagéré son avis sur ce roman. Un uppercut qui laisse sans voix et qui abandonne le lecteur sur une réflexion particulière à propos de ses désirs personnels.
Bref: lisez-le !
Lien : http://tribulationsdunevie.w..
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Avec "le vide", l'auteur choisi le thème de la télé-réalité,de l'influence et de l'impacte de celle - ci sur des individus dépressifs, sur des individus " vides " .

Malgré un roman facile à lire, intéressant de part son thème,original de part ses chapitres en désordres et portant à une certaine réflexion ,j' ai trouvé ce roman extrêmement long. du coup je me suis lassé.
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Depuis le début des années 2000, la télé-réalité à envahit le petit écran. Des hommes et des femmes, souvent jeunes, mis au défi de rester dans une maison, de réaliser des défis, sous l'oeil des caméras bien entendu. Dans le roman nous sommes en 2006, Max Lavoie ancien PDG d'une énorme entreprise au Canada, décide de créer quelque chose de nouveau: une émission grâce à laquelle il va réaliser les rêves les plus fous des candidats. En parallèle nous suivons Pierre Sauvé sergent détective ainsi que Frédéric Ferland, psychologue.
WOW. Ce roman fut pour moi une grosse claque! Tout d'abord, l'intrigue est intrigante est très originale, les chapitres ne sont pas dans l'ordre, on oscille entre moment présent et flashback; les numéros des chapitres permettent ainsi de s'y retrouver. Aussi, on a toujours envie de connaître la suite, j'ai lu les 924 pages en 4 jours, trop pressée de connaître et comprendre le dénouement.
Car c'est bien là l'intrigue principale selon moi, pas découvrir ce qu'il va se passer mais comprendre pourquoi. L'auteur manie le suspens à merveille et le dénouement est spectaculaire.
J'ai énormément aimé la critique de la société, d'autant plus que ce roman ne date pas d'hier! C'est totalement impressionnant.
Certains passages sont certes très déconcertants, mais le tout est une réelle réussite. Il fait partie des meilleurs thrillers que j'ai pu lire.
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L'histoire ce déroule au Québec, on va suivre Maxime qui est un milliardaire qui va avoir l'idée assez farfelue de créer une émission de télé-réalité, dont les participant de cette émission vont pouvoir réalisé leur rêve les plus fous et quand je dis fous c'est vraiment fous!!!!!

Une histoire qui au départ ne concerne pas maxime mais une personne qui commet un quadruple meurtre et plus l'histoire ce déroule plus on ce rend bien compte que la création de Maxime pour son émission de télé-réalité et ce quadruple meurtre à peut-être bien un lien que l'inspecteur détective Pierre va découvrir.

Ce livre m'a plu de part son originalité (le mélange des chapitres), de part ces personnages plus tourmenté les uns que les autres. Une histoire glaçante et addictif que je vous conseille de lire.

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Drummondville, Québec. "Vivre au Max", une nouvelle émission de téléréalité, défraie la chronique. Son fondateur, le milliardaire Maxie, a tout quitté pour se lancer dans ce projet Il attiré les foudres de la commission et a choqué en proposant de réaliser en direct un programme avec les plus dingues de tous les candidats. Jusqu'où iront-ils ? Bien entendu, plus loin on poussera les limites et plus âpre sera la chute dans le … vide annoncé dans le titre !
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J'ai eu l'immense plaisir de rencontrer l'auteur lors de la sortie française de Hell.com : le Vide était donc tout naturellement dans ma PAL depuis un moment. Après ma lecture, je ressors plutôt mitigée : j'aime le style, l'intrigue mais trop long à mon sens...

Maxime Lavoie a créé sa propre émission de téléréalité dans laquelle il réalise les rêves de personnes sélectionnées.
Une femme tue son ex, sa nouvelle femme ainsi que ses jumeaux alors que rien ne semblait le présager. Pierre Sauve, père veuf, est chargé de l'enquête.
Un psychologue est à la recherche de sensations fortes : partouzes, club échangiste, meurtre...
Ces événements sans rapport à première vue, cachent-ils quelque chose ? La société québécoise serait-elle en train de perdre l'esprit ?

Patrick Senecal est un auteur brillant qui n'a pas peur d'aller dans le cru, le gore ! L'intrigue de le Vide est vraiment intéressante avec un aspect psychologique et différents thèmes abordés comme la téléréalité, la répartition des richesses, les grandes entreprises, la vengeance, la pédophilie, la recherche de sensation, les rêves, l'économie, la justice... le style est correct et les personnages intéressants. Cependant, j'ai trouvé cela un peu long.. on comprend assez rapidement certains tenants et aboutissants et malgré les flash back qui donnent du rythme et du suspens, celui-ci est amoindri par la longueur de ce pavé de plus de 900 pages.

Il n'en reste pas moins que c'est un très bon thriller, qui donne à réfléchir et je lirai d'autres romans de cet auteur avec grand plaisir...
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Monumental, époustouflant, désespérant !

Avertissement, vous qui entrez dans le vide, laissez toute espérance, et préparez-vous à vivre une longue expérience éprouvante. le vide est un thriller spectaculaire, riche en suspense et en rebondissements, mais c'est surtout et avant tout un roman noir terrifiant, un constat accablant, sans concession de la société québécoise, dressé par un auteur qui ne nourrit plus aucune illusion sur l'espèce humaine. Pour l'instant, c'est mon polar canadien préféré, et de très loin. Et pourtant ce pays immense ne manque pas d'écrivains talentueux dans le domaine du noir: Martin Michaud, Chevy Stevens, Linwood Barclay, ou encore Shari Lapena. c'est vous dire le niveau de ce roman puissant, choquant, titanesque. 925 pages dans sa version poche, en petits caractères, mais ne vous laissez surtout pas impressionner par le nombre de pages, car vous ne les verrez de toute façon pas passer !

Le vide est une totale réussite tant sur le fond que sur la forme, c'est le chef d'oeuvre de cet auteur québécois à part qu'est Patrick Senécal, véritable agitateur de conscience. En démontrant la possibilité de mêler téléréalité, psychologie, sociologie et enquête policière dans une oeuvre effrayante de réalisme où les destins s'enchevêtrent, Patrick Senécal offre ici un roman hors norme.

Une histoire stupéfiante, effroyable mettant en scène des personnages forts. J'en retiendrai quatre: Max Lavoie, présentateur de l'émission de téléréalité "Vivre au max", qui bat tous les records d'audience au Québec. Un personnage énigmatique et inquiétant, qui voue une haine de plus en plus destructrice envers ses congénères ; Ensuite, il y a Frédéric Ferland, qui exerce le métier de psychologue, un éternel insatisfait qui n'a plus goût à rien, et dont l'indifférence chronique se transforme petit à petit en inquiétante pathologie ; Puis il y a Pierre Sauvé, le flic, qui se réfugie dans son travail afin d'oublier ses échecs personnels ; Et enfin il y a Chloé Dagenais, sa partenaire, l'éternelle optimiste qui voit toujours le verre à moitié plein, c'est la bouffée d'oxygène de ce roman très dur. La lueur d'espoir dans un océan de noirceur. Max, Frédéric, Pierre, Chloé, les quatre acteurs principaux d'une intrigue étouffante, d'une machination diabolique. L'auteur nous emmène loin, très loin dans les méandres tortueux de la psyché humaine, jusqu'au dénouement spectaculaire, terrible, qui atteint des sommets d'intensité dramatique rarements atteints dans le polar contemporain.

Sur la forme, l'auteur montre une maîtrise impressionnante dans la conduite de son récit. Je trouve que c'est très bien écrit dans un style simple, alerte, essentiellement centré sur la psychologie et les actions des personnages. Il y a très peu peu de descriptions détaillées des lieux. Et bien évidemment, on retrouve avec bonheur quelques expressions québécoises. Enfin, la construction impeccable, parfaitement ficelée, du récit constitue la force principale de ce roman. Tout est expliqué par l'auteur au début du livre: "Le déroulement du roman n'est donc pas chronologique et il faut le lire dans l'ordre des pages. Si vous le lisez dans l'ordre habituel des chapitres, l'effet de thriller ne fonctionnera pas, il n'y aura plus de suspense car vous apprendrez certains éléments du passé et certaines caractéristiques des personnages trop tôt dans votre lecture. J'aurais pu laisser tomber la numérotation des chapitres et les gens auraient compris qu'il s'agissait tout simplement de flash-back, mais cette numérotation, pour le lecteur pointilleux et fan de structure, permet de situer chaque chapitre par rapport à l'autre." On passe donc du chapitre 21 au chapitre 8, puis au chapitre 22 pour revenir au chapitre 1 etc... mais tout est clair, limpide, précis, et surtout captivant. Alors n'attendez plus et allez vite vous procurer ce chef d'oeuvre, grosse claque émotionnelle en perspective !

Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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Quel bouquin ! Magistral !!!

C'est très difficile de raconter l'histoire de ce thriller de Patrick Senécal sans en déflorer l'intrigue. Je ne m'y risquerai donc pas.

Le Vide, c'est donc avant tout un thriller, dont la construction, plutôt originale, donne au suspens une dimension toute particulière. En effet, Patrick Senécal, au lieu d'utiliser la technique du flash-back, a préféré volontairement afficher les chapitres dans le désordre; ou plutôt dans l'ordre adéquat pour faire monter la pression chez le lecteur. C'est original, ça prend bien et ça oblige le cerveau à réfléchir autrement.

Le Vide, c'est aussi une roman qui aborde la question de la dérive des télé-réalités. Quand on sait que la version originale a été écrite en 2007, on se dit que Patrick Senécal a presque été visionnaire sur ce coup-là.

Et enfin, le Vide c'est avant tout une réflexion sur l'éventuelle vacuité de l'existence elle-même. Sur la fatuité de l'être humain en général, qui se berce d'illusions tout au long de sa misérable vie, qui porte des rêves qui n'en sont pas,... Et la réflexion est ici poussée à l'extrême.

Bref, le Vide est un thriller parfaitement orchestré, qui tient le lecteur en haleine pendant plus de 900 pages mais qui n'est pas à mettre entre toutes les mains.
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