AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791030401462
43 pages
Allia (14/02/2016)
1.83/5   3 notes
Résumé :
"Depuis hier soir, aujourd'hui n'est toujours pas là." Profitant de cette situation pleine de sous-entendus, Lola man?uvre comme une locomotive. Et s'en sort plutôt bien. Il s'agit avant tout d'assouvir ses désirs, quitte à tromper autrui. Walter Serner sait planter le décor d'un monde inquiétant où évoluent librement ses person­nages interlopes. Escrocs internationaux, arnaqueurs sans scrupules, cocottes, souteneurs et gigolos se bousculent, se dupent, passant des ... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Lola Manoeuvre et autres histoires criminellesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
DADA EST TATOU...

... tout est Dada ! exultait le plus connu des cofondateurs et promoteurs du mouvement Dada, le roumain francophone Tristan Tzara.

Né directement de l'horreur de ces années d'une guerre improprement surnommée "Grande" - sauf s'il s'agit de qualifier les massacres innombrables et inutiles d'êtres vivants dont elle fut si absurdement prodigue -, ce mouvement, né à Berlin d'un manifeste littéraire, puis éclatant de tous ses feux dans le tumultueux Cabaret Voltaire de Zürich, DADA, plus tard récupéré par André Breton et "son" surréalisme, fut un pur moment de délivrance intellectuelle, artistique et poétique au sein duquel se côtoyèrent poètes, littérateurs, compositeurs, peintres, penseurs dans un grand moment de rejet des conventions, des normes, des vieilleries de l'époque par le biais d'une liberté anarchique affirmée, d'un grand sens de la dérision, de tentatives artistiques novatrices, d'expérimentations stylistiques, graphiques et de langage innovantes.

Walter Serner, bien que le plus méconnus de ces artistes pionnier, par ailleurs écrivain d'expression allemande, n'en est pas moins l'un des premiers cofondateurs du mouvement créé presque comme une énorme farce par cette bande de joyeux foutraques.
Parfois surnommé le Maupassant du crime, ses textes les plus connus (La Tigresse - son roman -, Au singe bleu, le Onzième doigt, ouvrages tous publiés chez Allia) sont de brèves nouvelles portraiturant des monte-en-l'air de bas étage, des arnaqueurs à la petite semaine, des bas-bleus, des cocottes et autres demi-mondaines, toute une théorie, donc, d'une humanité à la marge, peu soucieuse du qu'en-dira-t-on, tout autant qu'elle se trouve, par ce biais décalé, témoin de sa contemporanéité. Une sorte de peinture littéraire cubiste (c'est d'époque) de la société des années folles que nous propose Olivier Mannoni dans cette traduction de huit nouvelles choisies parmi les deux recueils cités plus haut.

Ainsi suit-on, dans celle intitulée "Le chef d'oeuvre", une riche veuve, entre deux âges, se laissant séduire par un homme beaucoup jeune qu'elle, qui s'avérera être un ruffian doublé d'un monte en l'air, profitant de la proximité de la chambre de la dame pour s'emparer de bijoux d'importance dans une chambre du grand hôtel, où se déroule l'histoire, située en face de celle de la veuve pas trop éplorée. Et cette dernière, échaudée mais conciliante, de reconnaître dans un murmure que le malandrin audacieux a réalisé un véritable chef d'oeuvre dans l'art de la cambriole.

Plus loin, c'est un escroc d'un autre genre dont il nous est fait le portrait : un homme d'aspect absolument banal, en dehors d'un étrange tic de la tête, et fort sympathique au demeurant, parvient, semble-t-il , à alléger son semblable des sommes coquettes dont il est porteur. L'une de ses victimes, plus curieuse et vexée que réellement scandalisée du forfait cherche à découvrir la méthode de ce gentleman pickpocket. Il la découvrira bel et bien, mais pour mieux se laisser de nouveau avoir !

D'une écriture pas toujours évidente - car DADA est Tatou, n'est-ce pas ? -, ces courts textes ne laissent toutefois pas insensibles dans leur peinture d'un monde aujourd'hui parfaitement disparu, et même si leur brièveté ne permet guère de s'attacher durablement à la galerie des visages (d)étonnants peints par Walter Serner. Une oeuvre d'un abord pas si évident, certes, malgré les apparences, mais dont il était bon qu'elle ne disparaisse pas dans les méandres industriels de l'hyper-production éditoriale actuelle. Remercions en les remarquables éditions Allia, d'autant plus que l'ouvrage est offert pour tout acquéreur de deux autres de leurs petits livres au format et à la mise en page si élégante.

Pour mémoire, et parce qu'il nous semble toujours opportun de rappeler ce genre de drame inexcusable, Walter Serner, de son vrai nom Walter Eduard Seligmann, fut déporté en août 1942 par les Nazis et est mort à l'âge de cinquante-deux ans au camp de Theresienstadt.
Commenter  J’apprécie          170
Non...
Avec tout le respect et l'intérêt que j'ai pour les dadas, ces textes sont restés potentiels. A aucun moment je n'ai réussi à me convaincre qu'ils étaient écrits au delà de décrire des idées d'intrigues. Plutôt bonnes, d'ailleurs, quoiqu'elles paraissent assez classiques aujourd'hui... Il leur manque tout. Tout ce qui fait le plaisir de lecture, ou simplement l'intérêt si l'intention n'est pas de plaire mais de déstabiliser, ou d'innover.
La seule remarque que m'inspirent ces textes est qu'ils ne présentent pas l'intérêt qu'ils auraient sans doute pu avoir, car ils n'ont pas encore été écrits.
Bref... Non.
Commenter  J’apprécie          10
Cela ne donne guère envie de lire d'autres livres du même auteur.
C'est même parfois des phrases quasi incompréhensibles
Commenter  J’apprécie          01

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il la tira sur la chaise à côté de lui avec un naturel stupéfiant, lui commanda un apéritif, et au bout d'une demi-heure elle était couchée dans le lit de l'homme, situé à proximité, lit qu'elle quitta une autre demi-heure plus tard avec un déplaisir tellement dépourvu d'équivoque que Sasso ne lui donna pas un centime, mais un rendez-vous.­
Commenter  J’apprécie          90
On n'ignore peut-être pas totalement que l'un des meilleurs moyens pour obtenir une femme est d'en avoir déjà une. Mais cette maxime est aussi vraie dans l'autre sens : des messieurs qui n'éprouvent pas la moindre envie à l'égard d'une femme déterminée sont sont totalement possédés par elle quand ils remarquent qu'un autre éprouve à un haut degré un désir de cette espèce.
Commenter  J’apprécie          10

Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (10) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3192 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}