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4,3

sur 1399 notes
Il s'agit d'un roman épistolaire dans lequel une une femme écrit à son époux pour parler de leur fils Kévin qui a fait quelque chose de terrible.
Le livre est dur dans son thème et parfois dans la lecture car certains décryptages psychologiques peuvent être difficiles à comprendre.
C'est une oeuvre ambitieuse sur la maternité, le féminisme, la société américaine, le sens de la vie. le pendant de la difficulté de lecture est que certains passages sont éblouissants d'intelligence avec une analyse psychologique ou sociologique qui peut être virtuose.
Si vous avez le courage d'aller au bout, c'est une claque. Ça fait donc mal mais on en sort plus éveillé.
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Ce livre est particulièrement sombre, on s'en doute dès la quatrième de couverture. Malgré cela j'y suis restée scotchée grâce au talent de Lionel Shriver pour nous narrer cette histoire. C'est comme regarder en vidéo un accident de voiture au ralenti, après les faits: on peut relever les indices du drame à venir, mettre en lumière les torts de chacun, mais le dénouement est inéluctable. On peut seulement essayer de comprendre ce qui y a conduit.

Nait-on sociopathe comme semble le penser Eva ou le devient-on ? L'ancien profiler du FBI Jim Clemente dit à ce sujet: la génétique charge l'arme, la personnalité et la psychologie vise, l'expérience (les événements vécus) appuie sur la détente.
Le point de vue d'Eva sur son fils est forcément subjectif, pourtant je ne l'ai jamais remis en question. Son récit du développement de Kevin est ponctué de nombreux événements dérangeants, voir glaçants. On dirait presque un roman d'horreur au sujet d'un enfant possédé.

Au début, j'ai eu un peu de mal avec le choix de proposer cette histoire sous forme de lettres à sens unique. Cette impression s'est vite atténuée car Eva semble être la seule à avoir deviné la nature de son fils et il est donc pertinent d'axer sur son point de vue. de plus dans ses lettres elle détaille aussi la manière dont son mari percevait Kevin, ce qui nous permet d'avoir un autre point de vue. La différence de point de vue entre les parents semble avoir été abyssale, au moins jusqu'à ce que l'adolescent passe à l'action de manière dramatique.
Ce procédé narratif prend tout son sens à la fin du récit. Cette dernière est à la hauteur du reste: choquante, glaçante et malgré tout très réussie.
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Un livre à couper le souffle sur un type de tragédie bien connu des Américains, même si Kevin Khatchadourian, le lycéen meurtrier, est un personnage fictif.
Ce roman est une suite de lettres adressées par la mère de Kevin, Eva, à son mari, Franklin. Alertée dès la naissance de son fils par un "problème" dans la personnalité du bébé, Eva prend la peine d'analyser rationnellement ce qui a pu se passer. Elle part chronologiquement de sa rencontre avec Franklin, évoque ses questionnements sur une éventuelle maternité, ... puis arrive Kevin, et le trouble s'installe au quotidien entre une mère inquiète et un père abusivement confiant.
Le suspense du livre est remarquablement maîtrisé, les lettres effectuant un aller-retour entre présent et passé... présent où Eva se rend en prison pour visiter son fils, et passé avec l'enfance de Kevin.
La fin... eh bien... réserve des surprises, même si on sait depuis le début ce qui s'est passé. Et ces surprises éclairent encore plus sur le projet d'Eva.
Bref... une lecture prenante, qui permet de s'interroger sur l'éducation, les valeurs américaines, et une remise en question de ce qui compose notre monde occidental.
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Livre extraordinaire d'une autrice extraordinaire. Cette histoire d'un adolescent américain "mass murderer" est absolument édifiante, pleine de rebondissements et psychologiquement extrêmement bien construite. La narration est excellente, soutenue par un haut niveau de langue (lu en anglais). Livre difficile mais envoutant, qui analyse et dénonce tous les travers de l'Amérique moderne. Une magnifique découverte.
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Je l'ai "fini", un bien grand mot : après la 200 ième page j'ai lu en pointillé. J'ai eu très vite l'impression de lire sans avancer! de gadouiller...
Kevin a tué neuf personnes dans son lycée, il a été jugé et condamné.
Après ce massacre, Ava la mère, va écrire une multitude de lettres à Franklin, le père, pour expliquer à sa façon la monstruosité de son fils.
Un soir Ava et Franklin font l'amour sans préservatif, Ava le regrette très vite, trop tard Kevin est "en route". Franklin désirait un enfant, Ava pas vraiment.
Elle parcourt le monde pour le guide touristique qu'elle a créé, lui fait un travail beaucoup moins passionnant. Elle est démocrate, lui républicain, ils n'ont pas la même vision du monde.
En attendant Kevin, puis à sa naissance, elle ne ressent strictement rien. Elle n'aime pas son fils, il le lui rend bien. Il se détourne du sein, puis de la totalité de sa mère. Franklin, lui est heureux !
Commence alors l'histoire de Kévin : de la naissance jusqu'au drame et même après, Kevin va mener une vie infernale à sa mère, alors qu'avec son père tout va bien.
du début à la fin du livre Ava énumère toutes les "actions, réactions " de leur relation : elle le nourrit, il vomit, elle le prend dans ses bras, il hurle...et ainsi de suite. Ça devient très vite lassant.
Elle raconte surtout l'histoire de son couple, ses distorsions. Kevin est au milieu de deux êtres que tout sépare. La démonstration de la monstruosité de Kevin est très tirée par les cheveux : la mauvaise mère a engendré un mauvais fils ! Très simpliste tout ça ! . Je m'attendais à tout autre chose!
1175 notes, une moyenne de 4,30 . C'est bien !
Je n'ai pas ressenti ce livre comme une révélation. J'ai trouvé sans aucune nuance.

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Plus je lis Lionel Schriver, et plus j'apprécie son écriture si particulière. J'ai vraiment eu du mal avec ce style un peu alambiqué et assez froid au début, mais finalement je trouve qu'ici il sied parfaitement au propos : une mère qui échange par lettres avec son mari avec lequel elle ne vit plus, au sujet de leur fils Kevin. Un charmant ado de 18 ans qui a massacré deux ans auparavant neuf de ses petits camarades de classe et un employé de cafétéria passant malencontreusement dans le coin au mauvais moment. Pourquoi a-t-il commis cet acte monstrueux ? Parce que c'est un monstre justement ? Ou parce que c'est la mode à cette époque-là, en 1998 ? Effectivement au cours du roman on se souvient avec effarement de toutes ces tueries perpétrées par des adolescents, dont celle de Colombine...
Ou est-ce que sa mère est fautive, n'ayant jamais eu le fameux déclic censé se produire à la naissance de son enfant, provoquant l'amour maternel ? Tout au long du roman, elle s'interroge, se remémorant le long cheminement qui a abouti à ce fameux JEUDI 8 avril, le jour où la vie de la famille a basculé. Et pour commencer, l'avait-elle réellement désiré, cet enfant, ou n'a-t-il été qu'une concession au désir de son mari de fonder une famille ? Et ensuite, comment aurait-elle pu mieux aimer ce bébé braillard, aux apprentissages plus que laborieux (du moins en apparence), semblant se complaire dans la médiocrité mais d'une sournoiserie sans pareille ? Et osons le dire, profondément méchant et manipulateur, car oui, cela existe des gosses méchants de nature, même s'ils ne manquent de rien (à part peut-être d'un peu d'amour maternel, et encore, pas toujours) et n'ont aucune déficience visible.

Difficile d'éprouver de l'empathie envers un personnage, Eva, la mère et narratrice est extrêmement lucide sur son propre manque d'affect envers son fils, les seuls moments où elle se montre aimante c'est quand elle parle de sa relation avec Franklin, le mari auquel elle écrit. Même si elle elle semble avoir été bien plus maternelle avec sa fille Celia, j'ai été dérangée par le peu de protection qu'elle met en place après avoir vu ce dont Kevin était capable. Et ne parlons pas de Kevin, dont l'attitude est tellement abjecte, que ce soit avant ou après son crime, qu'elle en presque caricaturale. Il me semble quand même difficile à croire, après tous les signes avant-coureurs, qu'aucun proche ou médecin n'ait décelé le potentiel de nuisance de ce gosse. Mais aujourd'hui même, allumant ma radio, j'ai entendu une histoire tout aussi atroce, concernant aussi un jeune ayant déjà commis des actes criminels et soi-disant très surveillé (!)...donc plus grand-chose ne m'étonne, hélas.

J'ai été complètement fascinée par ce récit, plein de digressions (ce qui m'agace en général, mais pour le coup ça ne m'a pas gênée). Je n'avais pas du tout anticipé la fin, n'ayant pas vu le film ni lu beaucoup de critiques, j'ai abordé ce roman vierge de tout à-priori. Même si je n'ai pas du tout compati avec Eva, je n'ai pu m'empêcher de me demander comment j'aurais réagi à sa place, si par malheur j'avais eu un enfant comme Kevin. Qui sait, j'aurais peut-être eu un geste maladroit ? Ou je l'aurais vendu sur internet, entier ou en pièces détachées ? Mais non, je ne suis pas une psychopathe, moi ! Et mes enfants non plus, dieu merci !



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Nous avons vu la bande-annonce du film en cours, qui traitait de la folie. Sur le moment, je m'étais juste dit qu'il avait l'air pas mal, sans plus.
Puis je l'ai trouvé en médiathèque.

J'ai tellement aimé... Et le film était tellement choquant psychologiquement. Mais j'ai tellement adoré que je l'ai commandé à Noël, je l'ai eu... Avec le livre.

J'ai voulu attendre le bon moment pour le lire, et être plongée dedans, le "moment parfait". Finalement, j'ai oublié cette idée idiote pour le lire.

Est-ce que j'aurai aimé le livre sans voir le film ? Pas sûr.
La narratrice, la mère, est très froide, voire antipathique plus d'une fois. Pourtant, j'ai réussi à m'attacher et à m'identifier à cette femme qui n'arrive pas à ressentir de la joie à la naissance de son fils, qui essaie de prouver à son mari que leur fils n'est pas si bon qu'il le pense, à voir le vrai visage de Kevin.
Kevin, il est impossible de s'attacher à ce personnage mystérieux, apathique, qui fait tout pour prouver sa haine envers sa mère, à se moquer à tout instant.
Quant au père, combien de fois j'ai eu envie d'entrer dans le roman, et de le secouer encore et encore pour lui dire "Mais bon sang, regarde ! Regarde en face ce qui se passe, arrête de défendre sans arrêt ton fils !".

Je n'ai pas l'habitude des romans épistolaires, mais on s'y fait assez vite. J'ai tout de même sauté quelques passages, car les réflexions de Eva sur l'Amérique, son obsessions envers les tueries ou autre m'ennuyaient un peu, créant quelques longueurs, mais permettent de montrer sa nature pessimiste et sa personnalité, mais surtout à quel point elle est brisée, malgré cette force qu'elle a.

Et la fin, j'ai failli lâcher des larmes. Pas de tristesse, ni de désespoir... Mais plutôt pour relâcher cette pression que nous avons, inconsciemment, dés le début du roman.

Une véritable pépite que je recommande, même si la lecture est difficile, à cause des sujets abordés.
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Je ne serai pas à la hauteur de ce que j'ai éprouvé en lisant ce livre mais je vais tout de même essayer de pondre trois lignes dont je pourrai dire dans quelques années , c'est vrai , c'est un putain de bon livre.
Eva correspond avec son mari Franklin et remonte le cours de son existence de l'époque où elle parcourait le monde pour écrire des guides de voyage pour fauchés jusqu'au JEUDI, ce jour où leur fils va massacrer une partie de la communauté de son collège.
La conception du roman est remarquable, avec ce qu'il faut de changement dans une chronologie trop linéaire et une part de suspens non négligeable . C'est remarquablement écrit, les phrases font mouche, la vision des travers de la société américaine est d'une acuité exceptionnelle. Mais cela, Lionel Shriver le fait dans tous ses romans .
J'ai même cru qu'ici elle usait de son artifice préféré, exagérer pour mieux convaincre.
Possible , mais pas sur. Ce roman , d'une noirceur abominable, laisse planer l'ambiguïté sur le fautif : L'amour que la mère refuse à son fils , ou le cas désespéré de ce dernier. Tout y contribue, les pages s'enchainent , le malaise installé depuis longtemps s'émancipe et le lecteur s'interroge , aimerait ne pas prendre parti et laisser l'auteure l'amener à son bon gré. Remarquable , je vous dis.

Bien entendu, l'Amérique et sa société à bout de souffle se font dézinguer dans leurs travers et choisir les massacres d'ados par des ados dans les écoles est sans doute un des biais les plus convaincants.
Une société qui fait de l'extraordinaire son lait nourricier et qui ne se rend pas compte du dégout qu'elle engendre hors de ses frontières.

Voilà, en plus des qualités innombrables de tous ses romans que l'on retrouvent ici , avec certes un peu moins d'humour ou d'ironie, Lionel Shriver nous offre la thérapie d'une mère lors d'un face à face époustouflant avec son fils .
Absolument inoubliable.
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Comme d'habitude, j'ai acheté ce livre car sa couverture m'intriguait, sans chercher à en découvrir le thème pour ne pas être spoilée.

Je suis rentrée dans l'histoire dès le début. Eva, femme d'une cinquantaine d'année, écris des lettres à son ex mari Franklin, un peu comme s'il s'agissait d'un journal intime.

Très rapidement, on comprend que la vie de ce couple américain a été bouleversé par l'arrivée d'un enfant durant leur trentaine. Rapidement on comprend que le couple est séparé et pour cause... leur enfant, Kevin, a commis l'irréparable. ll est l'un de ces garçons ayant fait la une des journaux aux Etats-Unis en tuant ses camarades de classe un fameux JEUDI en se rendant au lycée.

Bien que certains passages soient un peu long, Lionel Shriver nous a ici décrypté les états de conscience d'une mère qui retrace ses années de couple puis de mère pour essayer de comprendre comment elle en est arrivée là. Est-ce dû au fait qu'elle ne souhaitait pas cet enfant ? Ou qu'il ait été difficile de l'approcher dès sa naissance ?

Bien que fictive, cette histoire laisse l'impression qu'elle s'est réellement déroulée, ainsi qu'une fin qu'on aurait pu supposer mais qui reste tout de même inattendue.
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Aucun doute sur le sujet de ce livre : il s'agit de Kevin, qui, la veille de ses seize ans, a perpétré un massacre dans son établissement scolaire, comme il en existe malheureusement tant d'autres aux États-Unis. le récit qui nous est donné à lire et la dissection de ce qui a mené jusqu'au drame. Si le titre annonce la nécessité d'une discussion, en vérité, Eva, la mère de Kevin, et la seule à s'exprimer. le roman prend une forme épistolaire à sens unique, puisqu'il est constitué des lettres qu'Eva adresse à Franklin, le père de Kevin. Elle revient sur leur vie de couple et sur son expérience de la maternité tout en cherchant sa part de responsabilité.

Ce format donne une impression de voyeurisme, d'être plongé dans cette famille sans l'avoir vraiment cherché. Dans le même temps, il nous est difficile de lâcher le livre, car nous voyons l'histoire se tisser sous nos yeux. La connaissance du dénouement donne de la force au récit, elle amorce un mouvement inexorable et nous rend, nous, lecteurs, tout à fait impuissants. La construction du récit amène aussi des surprises, car Eva passe sous silence des éléments importants que l'on découvre au fur et à mesure de la chronologie du roman. Il est agréable de découvrir une histoire sans sentir que l'autrice nous donne toutes les informations dès le début d'une manière qui pourrait être artificielle.

Il faut qu'on parle de Kevin est profondément déstabilisant dans ce qu'il donne à voir. Lionel Shriver brise le tabou de l'instinct maternel en mettant en scène une héroïne qui regrette la naissance de son fils et n'éprouve aucun amour pour lui. Eva en vient à être jalouse et même haineuse vis-à-vis de Kevin. Une dynamique de rivalité se crée entre eux et va avoir des répercussions sur la relation de couple d'Eva et de Franklin. Car Kevin se comporte très différemment avec sa mère et avec son père. Quand il est cynique et méprisant avec la première, il est enthousiaste avec le second. Dès lors, Franklin, qui couvre son fils d'amour et projette sur lui son idéal de famille américaine, remet en doute la parole d'Eva même lorsque des accidents se produisent et que tout désigne Kévin comme coupable.

Ce dernier point est intéressant, car nous n'avons que le point de vue d'Eva qui revient sur des éléments passés. Nous pouvons raisonnablement penser que sa mémoire peut être défaillante et qu'elle peut mal interpréter des événements qu'elle lit inéluctablement sous le prisme du drame qui s'est produit. Cela amène un drôle de sentiment chez le lecteur vis-à-vis d'Eva, qui apparait au demeurant comme une narratrice peu sympathique, que ce soit par son caractère ou par ce qu'elle met sans concession sous nos yeux. Cela, ajouté à ce qu'implique la forme épistolaire que j'évoquais, m'a donné l'impression d'être partie prenante de l'histoire, comme si, petit à petit, je nouais moi-même une relation avec l'Eva narratrice. Car finalement, le propos n'est pas de savoir s'il faut ou non la croire et avoir une confiance aveugle dans son récit, il est avant tout question de son expérience personnelle. À ce titre, il ne fait aucun doute que le discours que pourrait faire Franklin serait bien différent, sans être pour autant ni plus vrai ni plus faux que celui d'Eva.

Lionel Shriver montre une certaine partie des États-Unis, notamment à travers le personnage de Franklin, américain intimement convaincu de la grandeur de son pays. Son aveuglement quant à la situation de son foyer — à moins que ce soit plutôt qu'il ne souhaite pas ouvrir les yeux — ne peut être vu que comme une critique d'une société bien en peine de prendre le problème des tueries scolaires au corps.

Le style de l'autrice est clinique. Les faits sont analysés et présentés un par un, ce qui fait écho à plusieurs passages dans lesquels Eva présente ce qui s'est passé ce JEUDI (pour reprendre sa tournure) comme étant le résultat d'une succession d'actions et d'événements distincts.

C'est de cette façon également que fonctionne Kevin, comme pour montrer que pour Eva, faire le chemin en arrière afin comprendre ce qu'il s'est passé nécessitait d'enter dans la tête de son fils. Il est présenté comme une personne froide et calculatrice dès sa naissance. C'est un garçon très intelligent qui met ses capacités au service de sa perversité et de sa malfaisance. Les dialogues entre sa mère et lui sont particulièrement percutants car on perçoit tout le contrôle qu'il peut avoir. À travers ce personnage, Lionel Shriver nous amène à nous questionner sur la part d'acquis et d'inné dans ce qui constitue un individu. Aurait-il agi différemment s'il avait reçu plus d'amour maternel ?

Il faut qu'on parle de Kevin est un grand roman. Il me restait en tête entre chaque session de lecture, et c'est encore le cas aujourd'hui, alors que je l'ai fini il y a quelques jours. L'autrice met indubitablement à mal son lecteur avec ce récit introspectif glaçant. Il a été adapté à l'écran par Lynne Ramsay en 2011 avec Tilda Swinton et Ezra Miller dans les rôles principaux.
Lien : https://monrockingchair.word..
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