Encore un livre partagé avec un adolescent, un lycéen en première, cette fois-ci
Durant la Révolution culturelle en Chine, deux jeunes adolescents Léo et le narrateur (beaucoup de
Dai Sijie) sont envoyés en rééducation dans un petit village situé dans la province du Sichuan. Ils vont découvrir et dérober une malle, (celle du binoclard) un vrai trésor car elle contient des livres – bien sûr interdits - et grâce à ces livres (des romans
De Balzac beaucoup, d'où le titre, mais aussi
Flaubert,
Romain Rolland, Dumas…), ils vont pouvoir échapper à leur enfermement intellectuel. Pour eux, la littérature sera source de liberté :
- Liberté par l'évasion virtuelle en découvrant d'autres horizons, en s'ouvrant à d'autres mondes, d'autres pays, d'autres civilisations, d'autres cultures, notamment celle de la France, connue justement comme terre de Liberté « L'histoire d'Ursule me parut aussi vraie que celle de mes voisins ».
- La liberté d'échapper au quotidien, dans lequel ils vivent : un environnement pauvre, sale, hostile, très matérialiste. La lecture leur offre le rêve, et le rêve permet de se projeter ailleurs par la pensée, par la grâce évocatrice des mots, qui leur permettent de se sentir en pays connu.
- Liberté de ressentir par soi-même, de découvrir des sentiments nouveaux . Grâce à la lecture
De Balzac, le narrateur découvre l'amour, la sensualité, des sensations
nouvelles , la sexualité.
- Liberté de transgresser les consignes : lire un livre d'un auteur occidental interdit, en recopier de larges extraits, découvrir que l'écriture lui apporte aussi une liberté, celle
Ils mettront dans la confidence la petite tailleuse chinoise, et elle aussi grâce aux livres découvrira sa liberté , celle d'être une jeune fille moderne, épanouie, voulant vivre une autre vie, celle de la ville.
Un livre émouvant, plein d'enseignements