AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Iawa Tate Giuliani (Autre)
EAN : 9782277119562
250 pages
J'ai lu (04/01/1999)
3.45/5   48 notes
Résumé :
Un professeur d'histoire, spécialisé dans l'archéologie, et plus spécialement les dinosaures, retourne dans le village de son enfance. Il y a laissé un souvenir, une recherche qu'il n'a pu mener à son terme, à l'époque. Cependant, même s'il coure après son passé, et le passé en général, celui-ci va aussi le rattraper avec l'arrivée de son ancien amour, une jeune femme qu'il avait rencontré et perdu vingt ans plus tôt. C'est avec elle, et son chien, un chasseur de ma... >Voir plus
Que lire après MastodoniaVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Critique 1 :
Ce livre splendide a été lu et relu durant mon enfance et adolescence. J'ai une tendresse particulière pour Simak, auteur de l'âge d'or de la science-fiction et ce roman, un de ses derniers fait parfaitement ressortir la maîtrise narrative cet écrivain mais aussi ses thèmes de prédilection.
Comme souvent l'histoire se passe dans le Wisconsin et offre l'occasion à Simak de proposer une série de personnages forts en couleurs, de montrer son attachement à ses racines, à un certain bon sens rural et communautaire aussi. Il confronte quelques hommes (et une femme) à l'extraordinaire à savoir le voyage dans le temps, la rencontre avec une intelligence venue d'ailleurs. Ce sujet est traité avec humanisme, tendresse et optimisme.

Le héros a aussi quelque chose d'attachant, qui peut susciter l'adhésion voire une certaine identification pour un lectorat jeune. Sa quête du bonheur, sa rencontre de l'amour, sa façon de faire de son mieux au sein d'un petit univers confronté au grand peut alors toucher un jeune adolescent un peu rêveur. Je me voyais réellement transporté dans le monde des dinosaures, dans cette quête d'un échange avec un extraterrestre, le jeune idéaliste en moi était sans doute touché par le fait que l'histoire se « termine bien », avec succès, amour, une forme de transcendance, de belles histoires d'amitiés aussi dont une avec un chien et une autre avec le « simplet du village » qu'il traitait avec bonté.

Quelle belle lecture !

Critique 2 :

Il y a des livres qu'il est cruel de relire. J'avais vraiment conservé un souvenir ému de ce court roman et là, quelle tristesse !
- L'intrigue est tragiquement conventionnelle, sans créativité.
- Les dinosaures sont là avant tout pour être chassés et pour tuer les chasseurs. C'est pauvre.
- le personnage féminin n'est pas crédible mais les autres non plus. Chacun a une « personnalité en 2 dimensions », destinée à créer un ensemble cohérent dans le récit mais qui sonne à la fois faux et creux. 3 traits rapides destinés à ébaucher un environnement pour le personnage central, rien de plus.
- La relation avec le simplet est très condescendante en réalité sous des dehors humanistes. Cela m'a dérangé et le malheureux est avant tout exploité. S'il lui arrivait quelque chose toute l'affaire s'écroulerait !
- Dans les personnages cherchant à utiliser le voyage temporel il y en a un qui voudrait se débarrasser des « laissés pour compte » mais « nombre de ces malheureux n'auraient pas la trempe nécessaire pour faire de bons pionniers. La pauvreté, la dépendance, leur amertume envers la société, leur compassion vis-à-vis d'eux même… » mais au moins cela réduirait la « charge sociale », cela dit restons humains et équipons-les pour leur donner une chance théorique de succès.

Sur ces deux derniers points l'humanisme que j'attribuais à Simak en prend un solide coup… mais, au-delà, comment prendre une seconde au sérieux cette bande de pieds nickelés ruraux qui méprisent la capitale, héritent du voyage temporel et… ne se soucient que d'en retirer de l'argent… en vendant des chasses aux dinosaures et en construisant un motel… le tout sans aucune réaction efficace des gouvernements face à ce qui changerait l'histoire de l'humanité en profondeur ?

L'ouvrage est donc naïf, simpliste (n'attendez pas non plus des réflexions subtiles sur les paradoxes du voyage dans le temps, ce dernier servant juste à vendre des chasses extraordinaires), les personnages sans densité mais, au-delà, ressort, de façon plus dérangeante à mes yeux, une vision excessivement mercantile et empreinte de préjugés du monde, une vacuité intellectuelle aussi, qui va dans le sens de certain propos européens cassants sur le pire de l' « Amérique profonde ».

***

Quelle critique retenir ? À mon avis aucune. Cet ouvrage peut sans conteste emporter un jeune lecteur passionné de voyages, d'exotisme, de l'âge des dinosaures, rêvant d'amitiés et d'amour… dans un univers assez féérique dont il ne percevra pas les défauts/faiblesses. En ce sens je remercie très sincèrement Simak pour avoir pris le temps d'écrire ce livre qui m'avait tant touché initialement. Je crois qu'il peut toujours séduire aujourd'hui une partie d'un lectorat jeune et que ses défauts n'en font pas un ouvrage à déconseiller. Pour autant je ne proposerais pas ce roman à un adulte ayant un esprit critique minimal ni à un passionné de science-fiction un tant soit peu cérébrale. Si je devais écrire une troisième critique je conseillerais sans réserve cette lecture à un esprit curieux d'une « certaine mentalité américaine » (dont l'Europe n'est pas exempte) comme à un passionné de l'âge d'or de la SF américaine car c'est intéressant dans les deux cas.
*
Certains livres sont objectivement meilleurs que d'autres mais, comme pour une histoire d'amour, il y a surtout une rencontre, celle entre un écrivain et chacun de ses lecteurs pris individuellement. De certaines rencontres naît une magie, « parce que c'était lui, parce que c'était moi, parce que c'était l'instant ». Durable ou moins, est-ce l'important au fond ?

Ici j'ai aimé, profondément, puis cessé d'aimer. Dans les deux cas ces échanges m'ont enrichi. Merci Mr Simak. Et si c'était là que réside en fait votre humanisme, en nous racontant des histoires qui nous poussent à grandir ?
Commenter  J’apprécie          246
Bof, bof…
Un roman pour jeunes ados peut-être… Jeunes ados passionnés de géologie et de dinosaures en sachant qu'on est très loin ici de Jurassic Park de Michael Chrichton.
Une histoire de voyages temporels sans machines extraordinaires et sans buts réels si ce n'est l'appât du gain. Pas de discussions sensées sur les paradoxes temporels, pas de pensées philosophiques sur les rencontres du troisième type, pas d'avancées scientifiques sur l'évolution possible de la téléportation dans l'espace-temps ! On est à des années lumières de la plume inspirée d'un Pierre Bordage ou d'un David Brin par exemple. Je m'en suis tenue au début de l'alphabet pour ne pas surcharger ma critique ;-)
Un roman pour ados, j'y reviens, pour son approche pleine de tendresse de l'amitié. Amitié du personnage principal pour son chien, pour le simplet du village, pour la présence extra-terrestre ; amitié particulière du chien pour le gars un peu limité et amitié de ce dernier avec les êtres qui l'entourent : le chien, l'oiseau, le mastodonte et l'entité venue d'ailleurs ;-) C'est le côté finalement le plus attachant du livre.
Pour les autres personnages, passons directement au personnage féminin qui est juste abominable ! Une femme avide, cupide, qui arrive sans crier gare au début de l'histoire, fait basculer en un clic l'enchantement des retrouvailles et du voyage temporel en une affaire de gros sous et qui à la dernière page, découvre finalement que l'argent n'est pas la seule source du bonheur… Un peu simple tout cela.

Un roman issu de l'imaginaire que l'on classe en SF mais qui n'est pas de la SF, juste une historiette sur base d'un petit délire, je m'attendais à mieux quand même. Pas vraiment envie de continuer à découvrir l'univers selon Simak !
Commenter  J’apprécie          85
De Clifford Simak, je ne connaissais que son oeuvre phare : Demain les chiens (oeuvre que je n'ai pas encore lue). C'est donc avec curiosité que je me suis lancée dans la lecture de Mastodonia, qui, contrairement à Demain les chiens, n'est pas passée à la postérité. Après lecture, je comprends pourquoi.
Le résumé laissait entendre une sacrée aventure : un chien qui voyage dans le temps et rapporte des os de dinosaures tous frais, un extraterrestre qui se balade dans la même région... voilà qui promettait !
Hélas ! Quelle déception ! Il y a bien du dinos, il y a bien du voyage dans le temps, des personnages attachants (mention spéciale à Hiram et son don pour parler aux animaux.). Passer l'acceptation qu'un extraterrestre ressemblant au chat du Cheshire en phase de disparition ouvre des routes temporelles parce qu'il s'ennuie, on se dit que l'aventure va venir !
Eh bien non. de ce côté-là, je préfère de loin Jurassic Park. Là, on voit nos personnages monter toute une entreprise - détails juridiques et fiscaux à la clé - sur les voyages dans le temps. L'auteur passe très vite sur les risques lié aux voyages dans le passé (influencer sur le présent). Et sinon on reste dans un récit très terre à terre. Déjà qu'avaler cette histoire d'extraterrestre qui s'ennuie et fait voyager un chien dans le temps pour passer le temps était gros, mais alors en plus si c'est pour nous proposer la création d'une entreprise et ses aléas, et les réactions somme toute très terre à terre (et plutôt irréalistes) de nombre de personnages, ça demande beaucoup au lecteur.
J'ai terminé l'ouvrage déçue de constater qu'en fait de voyage dans le temps, on voyage surtout dans la société moderne obsédée par les affaires. Pour le dépaysement (et les dinos, présents plutôt en figurants), on repassera.
Commenter  J’apprécie          40
Diantre, que ce fut fastidieux…

Enfin, pas pour la lecture en soi, puisque le texte est simple, pas de phrases complexes, de mots alambiqués… Pas de machination tortueuse ou de concept pointu où il faut relire les phrases plusieurs fois pour comprendre…

Non, le vocabulaire est aussi simple que les tournures.

Et que le reste…

En fait, le problème de ce livre, c'est qu'il est creux.

Il n'y a rien dedans.

Alors je veux bien, Simak a écrit le livre à 74 ans, ça peut jouer, mais ça fait très « papy raconte de jolies histoires »…

Parce qu'il lance un paquet de potentielles aventures (« oh là là, tu imagines s'il y avait un paradoxe temporel ? », « oh là là, et si un dinosaure venait à notre époque ? » et autres…) mais elle ne débouche sur rien.

Tous ses « et si » se terminent par « et puis non ».

Dans la famille « tout est beau et gentil », on a également le fait que rien n'étonne vraiment personne. « Eh ! Tu sais que mon chien peut voyager dans le temps ? » voit comme réponse, « Ouah, trop cool ! ». Si le héros parle d'un vaisseau extraterrestre dans son jardin, personne n'est prêt à appeler l'hôpital psychiatrique, s'asseoir deux secondes pour parler avec lui… Non, tout le monde trouve ça cohérent et parfaitement logique…

Nous avons donc les théories les plus farfelues qui sont aussitôt acceptées sans qu'aucun problème ne survienne. Ce qui donne déjà un récit bien fade.

On peut ajouter à cela que le héros est une marionnette girouette. Lui qui, au départ, voulait faire profiter les sciences et les historiens de ce voyage temporel, se trouve embringué dans une idée mercantile destinée à plumer les plus offrant sans que cela ne le dérange. Pire : qu'il trouve que c'est en effet la meilleure idée…

Enfin, ce bouquin propose la chasse comme la chose la plus naturelle du monde. Alors je veux bien que les gens soient encore bêtement chasseur (pardon, qu'ils soient chasseurs tout court…). Mais de là à trouver super normal d'aller buter des éléphants pour s'amuser, ça fait bizarre à lire. Donc, quand le premier réflexe qu'ont les gens, après avoir trouvé des dinosaures, c'est : « Eh ! Si on allait les chasser pour les tuer, ça serait marrant… », ben j'ai eu du mal…

Pour résumer, on a un livre où ne se trouve quasi aucun rebondissement, une trame fadasse où personne ne s'étonne de rien, avec une gloriole de la chasse aux grosses bêtes en voie d'extinction…

Si j'avais su, j'aurais passé mon chemin.
Commenter  J’apprécie          00
Remonter le temps non pas grâce à une machine, trop facile ! mais avec la collaboration d'un extraterrestre à tête de chat. Un livre à découvrir dans la grande lignée des Wells, Conan Doyle (non il n'a pas écrit que Sherlock) et autre Jurrassik park.
Commenter  J’apprécie          90

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Rares étaient les endroits où l'homme pouvait s'offrir le luxe de se soustraire à la tyrannie de l'heure.
Commenter  J’apprécie          110
Au début, c'était un citadin rassis, tout ce qu'il y avait de solennel et de guindé. Parfois, à l'occasion d'une promenade, il se laissait aller à pourchasser un oiseau. Notre arrivée ici l'a transformé. Il est devenu un vrai trimardeur, obsédé par les marmottes. Il n'a qu'une idée : les faire sortir de leurs trous.
Commenter  J’apprécie          10
Il existe des gens, appelés historiens, dont le travail consiste à étudier l'histoire. Or il y a une foule de choses dont ils ne sont pas sûrs parce que ceux qui en ont rendu compte l'ont mal fait. Mais s'ils pouvaient remonter dans le temps pour voir ce qui s'est réellement passé et parler avec ceux qui ont vécu les événements, alors ils les comprendraient mieux et l'histoire serait mieux écrite.
Commenter  J’apprécie          00

Video de Clifford D. Simak (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Clifford D. Simak
À l'occasion de la parution de la nouvelle série Simak, découvrez comment le dessinateur Jean-Michel Ponzio dirige ses acteurs dans les séances photos.
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (136) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4895 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..