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3,68

sur 808 notes
Publié en 1931, le chien jaune est le 6è tome de la série des Maigret.
Une fois encore Simenon fait mouche . Cette fois-ci nous sommes à Concarneau, Maigret en mission à Rennes , est chargé de mener l'enquête. Un notable, sortant du café où avec ses amis il passe son temps, s'abrite du vent pour allumer son cigare et est abattu à bout portant ..fort heureusement Pommeret n'est que blessé... La peur s'installe surtout pour les familiers du café, l'empoisonnement du Pernod, la disparition de l'un d'eux, et les allées et venues du chien jaune font que la ville est en émoi... Maigret, encore tout jeune commissaire, mène l'enquête ... à sa manière. Il lui faut s'imprégner de l'atmosphère de cette ville de province. Sur le point de devenir un lieu prisé par des gens fortunés , cette série de drames ne plait guère au Maire ...
L'écheveau finit par être démêlé et tel est pris qui croyait prendre.
Un excellent roman à découvrir bien sur.
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Je ne lis pas souvent des Simenon et préfère généralement ses romans psychologiques où son commissaire fétiche n'intervient pas. J'ai dérogé ici à ces deux règles. Avec bonheur.

L'atmosphère est remarquablement bien campée. L'on devine certes où il va en venir, quoique j'avais imaginé un autre motif, mais ses portraits de caractères sont véritablement talentueux.

Une bonne lecture.
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En pays breton, on dit de quelqu'un qui n'attend pas que le ciel lui tombe tout rôti dans le bec, de quelqu'un qui travaille donc, se montre courageux et ne laisse sa tâche à personne, de quelqu'un aussi qui est débrouillard, vif et prompt à prendre une décision, qu' "il n'a pas les deux pieds dans le même sabot." C'est la définition qui correspond à mon sens au mieux à ce "Chien Jaune" de Simenon, un roman où, même si Maigret pense et cogite toujours autant, l'action domine l'essentiel du récit.

En effet, à l'Hôtel de l'Amiral de Concarneau, où le commissaire Maigret, alors en détachement à Rennes, est dépêché suite à une tentative de meurtre sur la personne d'un honnête notable de la petite ville - a-t-on jamais rencontré d'ailleurs de notable qui ne fût point honnête ? - les actes criminels s'enchaînent avec une précision implacable. Des bouteilles de Pernod et de calvados empoisonnées à la strychnine dès le jour même de l'arrivée de Maigret jusqu'à la mort - toujours par absorption de poison - d'un second notable compagnon de bouteille et de bamboche du premier, en passant par la "disparition" du journaliste local, qui connaît tout le monde et peut-être tout sur tout, et dont on ne retrouve que la voiture avec de nombreuses taches de sang à l'intérieur, tout va à une vitesse singulière et tout à fait inhabituelle pour l'amateur de Maigret : c'est un véritable tourbillon, qu'accompagnent en mesure la pluie et le vent bretons, particulièrement en grande forme dans "Le Chien Jaune". (Et je ne vous dis rien de la boue dans les rues et sur la lande : un vrai régal ! )

L'astuce de Simenon dans ce roman consiste d'une part à ralentir les réflexions du commissaire et, d'autre part, à ne pas donner au lecteur le temps de raisonner. Maigret n'a pas terminé un interrogatoire que, paf ou boum ! il se passe à nouveau autre chose et il doit agir en urgence, entraînant à sa suite un lecteur qui, bien sûr, veut comprendre mais dont les montées d'adrénaline successives handicapent lourdement les facultés de compréhension. le coupable est-il celui-là ? Ou alors cet autre ? A moins que ce ne soit Emma, la fille de salle tellement résignée qu'on peut la soupçonner de toutes les révoltes ? Et qui est ce vagabond énorme, éternellement accompagné d'un chien jaune, qui va et vient tout autour ? Pour le maire, qui est apparenté au ministre de l'Intéreur , pas de doute : ce vagabond est l'assassin, il faut l'arrêter. Maigret, lui, est loin d'en être aussi certain ... Et cet hypocondre de Dr Michoux - qui, d'ailleurs, n'a jamais exercé ? Que cache-t-il de si terrible pour se retrouver tout heureux enfermé dans une cellule parce que, de son propre raisonnement, l'Assassin ne pourra ainsi s'en prendre à lui ? Il y a bien cette histoire comme quoi, bien des années auparavant, une diseuse de bonne aventure lui aurait prédit que la Mort s'avancerait vers lui aux côtés d'un chien jaune mais Maigret a beau être compréhensif - et nous aussi - on n'y croit guère ...

De tous temps, "Le Chien Jaune" a bénéficié d'une excellente presse parmi les amis de Simenon et de Maigret. C'est un roman chaleureux, plein de vie et de notations attachantes, avec un Assassin remarquable tant par son cynisme que par la brutalité avec laquelle il se révèle à tous lorsque le commissaire démêle enfin l'écheveau du mystère. Les victimes, d'abord pâlotes et presque indistinctes dans ce furieux remue-ménage, deviennent de plus en plus attachantes - je parle des vraies victimes, si vous lisez le roman, vous comprendrez la nuance. Seul regret à exprimer : l'assassinat du fameux chien jaune qui a si fidèlement tenu compagnie à son maître - et inquiété tant de mauvaises consciences parmi les notables du coin.

... Pourtant, dans un sens, cette mort était nécessaire : elle achève de conférer au roman sa tonalité intimement tragique. "Le Chien Jaune" ? Un incontournable de Georges Simenon et un livre qui, fidèle à la région où se situe son action (le Finistère) n'a certainement pas les deux pieds dans le même sabot. ;o)
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Suspens sur les lieux de crimes qui se succèdent à Concarneau, on y retrouve à chaque crime des traces de pas d'un colosse et le mystérieux chien jaune et pire ce sont des familiers de l'hôtel l'Amiral qui sont menacés de mort, alors le commissaire Maigret est affecté dans cette ville pour élucider cette affaire du chien jaune....A côté de la présence d'un colosse et du chien jaune, Maigret constate que la plupart des victimes ont connu des succès dans des différents domaines mais qui par la suite se sont effondrés. Parvenant aussi lentement et surement dans ses analyses, Maigret arrive à prendre le dessus de la situation, et mettre en place certains plans pour pouvoir coincer le meurtrier...

Un livre qui se lit en toute simplicité!

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Concarneau. Une nuit d'hiver des années vingt ou trente. L'obscurité. le port désert. le froid. La pluie. Les barques s'entrechoquant dans la tempête qui s'annonce. Les faibles lumières d'un café dont la porte s'ouvre ; des cris, des rires s'en échappent ; une silhouette ébrieuse s'en va le long du quai, elle titube. Un coup de feu, l'homme s'affale. C'est un notable. Maigret, détaché de Paris, enquête. Une disparition, une tentative d'empoisonnement dans la foulée: deux autres notables sont concernés. Dans le café de l'Hôtel de l'Amiral où Maigret porte toute son attention, un gros chien jaune, pouilleux et sale, que personne ne connait, se couche dans la sciure sur le parquet et attend au pied de la caisse enregistreuse. Il va devenir le noeud par lequel tout se dénouera d'une sombre affaire locale. Il apparaitra vite comme le témoin probable mais silencieux d'un passé revenu demander des comptes, expliquer un présent où se mêlent crimes et silences des uns et peur palpable des autres.

Ce n'est qu'un début, la suite appartient au récit…

« le chien jaune », écrit en 1931, est un des premiers Maigret, le sixième seulement dans la bousculade des 75. Je ne suis, jusqu'à présent, jamais descendu aussi bas dans l'ordre chronologique de la série. Mon choix initial fut d'y picorer au hasard, sur le fil des acquisitions successives. Mon ressenti, concernant cet opus, bien que positif, est curieux, bizarre, fuyant, malaisé à définir. Je n'écris pas mitigé : ce Maigret là est excellent, comme tous les autres déjà lus, jamais un en dessous de la moyenne ; là n'est pas le problème, si même d'ailleurs problème il y a.

Alors, quoi, que se passe t'il ?

Du déjà lu et oublié ? Sûr que non : l'épilogue, singulier et glauque à souhait, me serait resté en mémoire. Simenon, comme à son habitude, s'y montre peu enclin à concéder le moindre crédit au genre humain ; même si Maigret au bout du bout libère une bouffée d'espoir.

Du déjà vu ? Pas plus : une seule adaptation ciné en 1932 dont j'ignorais l'existence, deux téléfilms par la suite avec Jean Richard (le premier en N&B, le second en couleurs) que je n'ai jamais vu.
On y trouve, en ébauche déjà bien dégrossie, le Maigret à venir. Celui qui, dans sa singularité, attirera l'attention, l'empathie du lecteur et le succès de la série. Ce qu'il est, à gros traits, ira en s'affinant sur le fil des épisodes:

_sa silhouette pachydermique éternelle, pipe, chapeau melon et pardessus inclus, sa fausse nonchalance, ses yeux bovins, son intuition à défaut d'intelligence ;

_son caractère grognon, bourru, un rien taiseux, quelquefois paternaliste ;

_sa faculté à se faire oublier, à se faufiler sans heurts entre les choses et les êtres, celle de se rendre invisible, de se noyer dans la masse (les journalistes qui envahissent bruyamment le café lui servent de paravent derrière lequel il observe, sourit, s'interroge, compatit ou s'énerve) ;

_sa patience à l'écoute des autres, de ce qu'ils disent et taisent, de leurs failles, forces et faiblesses. On le sent aux aguets des sons creux ou pleins qu'ils renvoient sous les assauts de la moindre haine, passion, ambition ou peur qui les agitent. le maitre mot du « Chien jaune » est la peur, celle par exemple qui verrouille, on ne sait pourquoi, le Dr. Michaux ; celle d'Emma, la servante, qui par instants laisse échapper des notes d'espoir sur le masque figé qu'elle s'impose ; celle des habitants de Concarneau qui peu à peu s'inquiètent au-delà de leur curiosité malsaine première (un étrange vagabond rôde, un colosse, des mains en battoirs, du 46 aux pieds). L'atmosphère générale en devient suffocante, fiévreuse et instable ;

_ ses rapports distants avec les avancées de la police scientifique. On ne change pas ce qui marche. Un adjoint à peine sorti d'école reste ébahi devant sa fausse apathie, ses yeux dans le vide face à des empreintes de pied dans la boue, le fait qu'il fasse fi des indices matériels le laisse pantois ;

_sa prédisposition marquée pour le bon vin, la bière, la nourriture de choix (pas de Mme Maigret dans cet épisode) et les repos compensateurs ;

_ses rapports difficiles, souvent houleux, avec sa hiérarchie et les hommes de pouvoir, la prudence et la distance qu'il leur impose l'air de rien ou de manière définitive (ici le maire de Concarneau s'entend dire : « J'entends qu'on me f … la paix ») ;

_ ses enquêtes ponctuelles en province, souvent à la rencontre du noeud vérolé d'une notabilité locale, dédaigneuse et méprisante, détestable et hautaine, prisonnière d'un entre-soi silencieux qui ne demande qu'à se dénouer aux yeux de tous, face à de petites gens taiseux et hypocrites ou tout simplement honnêtes et vindicatifs.

Tout Maigret est donc déjà là dans ce « Chien jaune », on y trouve l'essentiel de son personnage singulier et atypique. Mais il m'est apparu incomplet, m'a-t-il semblé, amputé de ce qu'il n'était pas encore, comme en construction, en devenir, en promesse de plus grande ampleur. Ce Maigret là m'a semblé dans l'attente des menus détails qui suivront, qui s'accumulant au fil des épisodes, rendront peu à peu un personnage plein et totalement cohérent, méritant une vraie vie. Curieuse sensation anachronique qui donnera peut-être raison à celles et ceux qui mettent en avant la nécessité de lire le cycle dans l'ordre de parution ?

« le chien jaune » devient donc un classique de la série, il reste accroché à Maigret comme deux parties de Velcro l'une à l'autre. Souvent pour les addicts ce fut le premier Maigret lu, celui décisif qui attira tous les autres. Il est devenu un axe, un point d'ancrage dans la sarabande des titres qui précèdent et suivent. On le cite dans les collèges au rang des lectures souhaitables, pour pousser vers d'autres Simenon, mais surtout pour appâter vers la littérature tout court. Sacré retour pour un petit polar qui l'air de rien…

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Concarneau en automne est désert et les habitués aiment à se retrouver à l'Hôtel de l'Amiral. Parmi eux, un petit groupe constitué des notables de la ville se rejoignent sous l'oeil morne d'Emma, la fille de salle. Un premier « incident » surgit lorsque l'un d'eux, rentrant chez lui, reçoit une balle en plein ventre. C'est le début d'une suite d'évènements fâcheux autour de ces personnages, pas très appréciés de la population. Maigret se rend sur place, appelé d'urgence par le maire de Concarneau, prêt à tout pour que l'enquête aboutisse vite. Mais, Maigret, taciturne et silencieux, observe. La peur avance comme le brouillard sur la ville et ses habitants. Et chose peu commune, un chien jaune que personne ne connaît se trouve présent à chaque incident.
Un très bon Maigret !
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Retour de lecture sur “Le chien jaune”, un très bon roman policier du belge Georges Simenon écrit et publié en 1931. Ce livre est ma première expérience de lecture avec cet auteur qui est pourtant le quatrième auteur en langue francophone, le plus traduit, et l'auteur de pas moins de 192 romans dont 75 Maigret, un monument de la littérature. Il raconte une enquête du fameux commissaire Maigret, que j'ai d'abord connu enfant à la fin des années 70, dans une série télé très soporifique, sous les traits du boute-en-train Jean Richard. le personnage a ensuite été repris de manière beaucoup plus convaincante dans les années 90 par le non moins boute-en-train Bruno Cremer, mais accompagné souvent de guest stars et dirigé par des réalisateurs de haut niveau comme Denys de la Patellière ou Pierre Granier-Deferre. Pour revenir à ce roman, l'enquête se passe à Concarneau, Mostaguen, un notable de la ville est grièvement blessé d'un coup de révolver dans la nuit alors qu'il rentrait chez lui, après avoir quitté un groupe d'amis à l'hôtel-bar-restaurant “L'Hôtel de l'Amiral”. le seul témoin du crime semble être un affreux chien jaune sorti de nulle part. Maigret est dépêché sur les lieux et commence son enquête dans cet hôtel où il aura affaire à une partie des principaux protagonistes de cette affaire, les amis de la victime, des notables comme lui, et la serveuse, la jeune Emma. Pour le côté roman policier, on a là une enquête plutôt de qualité, une intrigue complexe, crédible, avec un suspense efficace. On regrettera juste que tout n'est pas expliqué, et qu'il reste des zones d'ombre dans le cheminement de la pensée du commissaire. Mais le grand mérite de Simenon réside avant tout dans l'ambiance et dans la manière dont est décrite la vie quotidienne des gens dans cette ville de Bretagne, dans les années 30, sous une pluie sale et poisseuse. C'est une des grandes forces de l'écriture de Simenon, qui arrive à faire cela avec une grande économie de mots. Il réussit à faire de cette ville de Concarneau, un personnage à part entière de son roman. Dans cette atmosphère particulière se greffent ensuite des personnages très réalistes, que ce soient des petites gens souvent manipulés et exploités, ou ces notables de petite ville de province pour lesquels nous devinons vite la laideur qui se cache derrière leur façade bien-pensante. On notera dans ce roman un côté critique sociale qui, au même titre que cette petite ville de province, donne une coloration très Chabrolienne au roman, même si l'influence, s'il y en a une, s'est forcément faite dans l'autre sens. le taiseux commissaire Maigret, avec sa personnalité atypique, nonchalante, s'intègre à merveille dans tout ça et ne fait surtout rien pour détendre cette ambiance lugubre et un brin oppressante. Comme l'inspecteur Lavardin chez Chabol, il ne cache pas son antipathie pour ces notables qu'il est obligé de côtoyer. Pour conclure, ce n'est pas le roman du siècle, mais la très belle démonstration du talent d'un écrivain, dans un livre très court, l'occasion de passer quelques jours dans le Concarneau des années 30…sous la pluie.

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"Il pleuvait. Les rues étaient pleines d'une boue noire. le vent agitait des persiennes au premier étage. Maigret avait dîné dans la salle à manger, non loin de la table où le docteur s'était installé, funèbre.
A travers les petits carreaux verts, on devinait dehors des têtes curieuses, qui parfois se collaient aux vitres. La fille de salle fut une demi-heure absente, le temps de dîner à son tour. Mais elle reprit sa place habituelle à droite de la caisse, un coude sur celle-ci, une serviette à la main.
- Vous me donnerez une bouteille de bière dit Maigret."
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Le Chien jaune est le sixième roman écrit par Simenon. le commissaire Maigret est appelé à Concarneau, charmant petit port de pêche du Finistère, afin d'enquêter sur la tentative d'assassinat rocambolesque du respectable citoyen Mostaguen : Une balle tirée à travers la boîte aux lettres d'une maison de ville inoccupée devant laquelle la victime ne s'est arrêtée que pour rallumer son cigare, à cause du vent. Tout en finesse et psychologie, cette enquête de Maigret dénouera l'écheveau emmêlé des secrets des bonnes gens de cette petite ville de province. Ici, point de déduction, mettons-nous à la place du meurtrier et observons. Simenon peaufine la méthode Maigret pour notre plus grand plaisir.
Au coeur de ce court roman en forme de huis-clos (11 chapitres et 183 pages), il y a aussi le temps. Maussade à l'arrivée du policier, il se déchaînera au plus fort de l'enquête pour se calmer et même irradier de chaleur une fois le mystère résolu.
D'une bonne intrigue, parfaitement maîtrisée, et d'une écriture quasi scénaristique, le chien jaune est un excellent roman de la saga.
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Solide et respectable, résistant face aux tempêtes, l'hôtel Amiral sur le port de Concarneau est le lieu de rendez-vous de quelques notables qui viennent y boire, manger, jouer aux cartes et parfois même dormir…n'hésitant pas à profiter du charme un peu triste de la jeune serveuse qui n'ose pas dire non. Mais un soir de grand vent, alors que l'un d'entre eux un peu ivre s'abrite en sortant sous le porche d'une maison voisine, il est victime d'une attaque à l'arme à feu. le commissaire Maigret est chargé de l'enquête.

Arrivé sur place, il remarque la présence d'un chien jaune qui semble n'appartenir à personne. Un jeune inspecteur, pressé d'appliquer les méthodes apprises à l'école de police, le seconde. Mais Maigret préfère allumer sa pipe et s'imprégner de l'atmosphère du lieu, des mentalités et des habitudes du pays. D'autant qu'une deuxième tentative de meurtre vient secouer les habitants, les boissons préférées de nos habitués ont été empoisonnées…Et le chien jaune rode encore semblant chercher du réconfort auprès de la serveuse.

Quand le rêve des uns est emporté au loin par la cupidité des autres, quand un marin rentre au port et réveille le passé, le vrai visage des uns et des autres va se révéler. Maigret observe, interroge, comprend le désespoir de la serveuse, le malheur du vagabond, le chien fidèle, la lâcheté du médecin, le notable corrompu, le mari volage, la femme jalouse, le journaliste disparu et retrace pas à pas le drame tandis que son collègue analyse les poisons et mesure les empreintes…pas question d'arrêter le suspect idéal sous prétexte de calmer les angoisses de la population et d'apaiser le sommeil du maire. Un très bon Maigret sous le ciel breton, empreint d'humanité, sachant être indulgent avec les cabossées de la vie.
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A Concarneau une tentative de meurtre est commise en pleine rue. Un homme est abattu. Puis une tentative d'empoisonnement. Puis une disparition ...
La ville est inquiète et le commissaire Maigret doit enquêter!
Un chien jaune est apparu : un signe de malheur?
Pas d'hémoglobine et de scènes horribles, Maigret observe tranquillement les caractères et les relations entre habitants.
Un roman plaisant quoique bien lent ... Je découvre Simenon et la série des Maigret, j'aurais dû m'attendre à ce rythme!
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