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sur 808 notes
Maigret se retrouve à Concarneau, flanqué d'un jeune collègue, novice dans la profession. Dans le village, on a tiré sur un homme.
J'aime bien de temps en temps lire un Maigret. Ce ne sont pas des pavés, en quelques heures, une histoire est lue. On prend son temps, on sait qu'on ne pourra pas résoudre l'énigme car Maigret est un taiseux qui dévoile ses indices au compte goutte ou pas du tout. Les descriptions sont tellement réelles qu'il me semblait sentir l'odeur du varech, des embruns et le tabac de sa pipe. A découvrir pour ceux qui ne connaissent pas.
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Ecouté en livre audio
Un très bon cru que ce Maigret, dont tout le monde ou presque connait l'histoire et son dénouement; mais les redécouvrir par l'audio apporte une certaine fraicheur, porté en avant par un lecteur plutôt doué dans le fait d'interpréter plusieurs personnages différents.
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Concarneau. Des meurtres dans la ville close. Sur chaque scène de crime, un chien jaune, des traces de pas démesurées. Hystérie collective. Maigret doit mener l'enquête depuis l'hôtel l'Amiral, entre un maire méprisant, la meute des journalistes, la vindicte populaire.

Atmosphère bien campée et des scènes très visuelles : Maigret se perche sur un toit pour observer deux suspects par une fenêtre d'un immeuble abandonné. Les silhouettes se meuvent dans le halo d'une bougie. Une scène de pantomime étonnante, presque poétique.

Un roman court, efficace qui aurait dû faire l'objet d'une adaptation dans la série avec Bruno Cremer, avant que l'acteur ne soit rattrapé par la maladie.

On se demandera toujours pourquoi on est autant pris par le suspens, pourquoi on est moins séduit par l'écriture et surtout qui aurait pu interpréter le chien jaune !
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Concarneau, novembre. de l'Hôtel de l'Amiral sort un homme ivre. Il fait quelques pas puis tombe à terre, fauché par une balle. le lendemain, à l'Amiral, un médecin de la ville déjoue une tentative d'empoisonnement, alors que le commissaire Maigret vient d'arriver. Puis un journaliste du coin disparaît mystérieusement. On remarque en ville, traînant autour du café un étrange chien jaune. Concarneau commence à avoir peur…

Avec « le chien jaune », je découvrais le commissaire Maigret et avec lui la plume de Simenon. Ce fut une lecture plaisante et agréable.

Si la première publication de ce polar date de 1931, je trouve qu'il n'a pas du tout vieilli tant sa force réside dans le fait de camper une atmosphère. Simenon a véritablement écrit un roman d'atmosphère à travers les descriptions sobres et précises qu'il livre au lecteur. le début notamment est saisissant : la tempête fait rage alors que la marée est haute. Ce temps agité inaugure un drame, le premier qui saisit Concarneau. A d'autres moments, le soleil est éclatant, lavant le ciel d'un bleu azur. Puis le vilain temps revient. Flux et reflux météorologiques, à l'image du cycle des marées. La présence du chien jaune apporte une touche un peu fantastique au récit : qui est cet étrange animal ? Quel est son rôle dans les meurtres ? Qui est son maître ?

L'enquête est classique mais magistrale, un peu comme dans les polars d'Agatha Christie. Maigret est un commissaire qui ne s'en laisse pas compter, surtout par de jeunes inspecteurs, qui aime à répéter qu'il ne faut jamais déduire, qui se forge secrètement sa propre opinion, puis la livre dans un final éblouissant qui fait éclater une vérité insoupçonnée. Tous les éléments disparates du polar s'emboîtent alors permettant au lecteur d'accéder au sens de l'oeuvre.

Une enquête passionnante, une écriture qui n'a pas vieilli, de belles descriptions qui concourent à camper une atmosphère oppressante d'où surgit au final la vérité.
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Ma première expérience en audiobook, joliment lue par Bruno Solo.
Ça l'a fait, mais il y a quand même intérêt à être sacrément attentif, surtout quand ce sont des dialogues alors qu'ils ne sont lus que par une seule personne. Et il y en a quand même pas mal dans ce livre.
C'était aussi mon premier Maigret. J'ai bien retrouvé le vieux bourru taiseux à la pipe comme le Jean Richard de mon enfance (ou Bruno Crémer, un peu plus tard).
Un bon vieux polar à la Cluedo, avec la petite réunion finale qui fleure bon les romans d'Agatha Christie ou la série Colombo... Pas forcément très crédible, mais on va dire que ça fait partie du folklore.
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Mostaguen, un notable de Concarneau est grièvement blessé d'un coup de révolver, alors qu'il rentrait paisiblement chez lui, de retour du bar-restaurant-hôtel « L'Amiral » qu'il fréquentait. Seul témoin du meurtre, un chien d'un jaune sale, de la couleur des chiens de personne.

Appelé sur les lieux, Maigret commence son enquête par ce fameux bar. Les clients en sont aussi des notables, des types semble-t-il à l'aise, des gens du type de ceux qu'on écoute.

J'ai lu de mauvaises critiques sur ce grand classique de Simenon : l'un trouvait que le livre datait, l'autre regrettait de ne pas retrouver l'ambiance Agatha Christie. Eh oui, ma bonne dame, Simenon n'a (heureusement, de mon point de vue) rien à voir avec l'auteur d'énigmes à la chaine bien connue. Simenon, c'est l'intérieur, l'interne humain, pas le cheveu oublié sur l'oreiller, cheveu qui prouve que, décidemment non, la victime n'était pas chauve !

J'ai lu aussi parlant de Simenon (elle s'appelle Lune, joli, non ?) « Vous nous ouvrez la porte de l'Hôtel de l'Amiral, nos narines reçoivent les odeurs de tabac, d'alcool, de bière, de repas tristes et gras. Nous épions, tapis sans être vus, une frange misérable de la population, les regards sournois de quelques notables dont nous devinons la laideur sous leur dehors de bien-pensants de petite ville de province où chacun se sourit, se déteste, magouille lâchement. Nous suivons Maigret, nous approuvons sa placidité et sa non-méthode qui, en fin de compte, en est une, la sienne ». En voilà au moins une qui a tout compris.

Simenon, ça se mâche, surtout à Concarneau, par la pluie qui remplit ce pot de chambre. Les hommes, leurs défauts, leur lâcheté, leur petitesse, ça se déguste en connaisseur. Ils sont vrais, ni héroïques ni dignes d'admiration, ils existent, tout simplement.

Autre aspect remarquable du roman, l'opposition entre l'intelligence sensitive de Maigret et la méthode plus « jugulaire-jugulaire » de son adjoint, apprise à l'école de police et répétée sans génie, la méthode à la mode de nos jours, faite d'indices, de preuves matérielles, de matériel tout simplement, qui ne permet pas de comprendre les ressorts d'une affaire mais de remplir les tôles françaises, si accueillantes comme chacun sait…

Lorsqu'Arletty s'indignait de paraître avoir une gueule d'atmosphère, c'est peut-être (peut-être seulement, hein ?) au « Chien jaune » qu'elle pensait, car ce bouquin, c'est de l'atmosphère mer saline, pluie sale, réflexes petits, trouillards-combinards, c'est de l'atmosphère d'exception, un des très grands écrits du Maître Georges.
Lien : http://noirdepolars.e-monsit..
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"Le chien jaune" est le premier des Maigret de la mer, même si le monde de l'eau, de la rivière, a déjà été mis en scène dans "Le charretier la providence".
Le style est très Simenon, sobre avec une formidable puissance évocatrice de vent dans les dunes et de brumes montant du port. La pluie vous fouette le soir et le troquet sent la fine et la chaleur des hommes
Le scénario est également très Simenon: des ratés, trouvant encore plus raté et influençable qu'eux, la lâcheté, la trouille, la petitesse. Un bijou.
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Maigret en Bretagne pour un des titres qui fit la renommée de Simenon… Et pourtant.

Un polar dans lequel les meurtres et les tentatives se succèdent chaque jour avec pour témoin… un chien jaune. Et un commissaire qui ne pense pas, ne devine pas et ne semble rien faire alors que tout Concarneau panique et s'affole.

Puis, tout s'éclaire. Miracle ou omniscience ? Maigret génie ou Simenon prestidigitateur ?
Lien : https://www.noid.ch/le-chien..
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Lire un Simenon est toujours agréable, on entre dans un rythme lent, on observe ses personnages, tranquillement, en buvant un café et fumant une pipe !
J'avais lu celui ci il y a très longtemps, il m'avait marquée, d'abord à cause du chien jaune (j'ai maintenant aussi un très grand chien) et bien sur de Concarneau (je vis en Bretagne)
Un très grand Simenon (mais y en a -t-il des petits ?)
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J'ai lu ce Maigret pour les besoins de mes examens;
C'est mon premier sans doute pas mon dernier.

Une petite pépite. J'adore le caractère du Commissaire, je suis également séduite pas l'écriture, les dialogues, ....

Whaouw j'aime Simenon!

J'ai hâte d'en lire un autre.
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