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sur 808 notes
Il y a longtemps que je n'avais plus "lu un Maigret" et, d'ailleurs, je ne comprends pas comment j'ai pu passer à côté de celui-ci qui semble pourtant être un des plus connu et lu... sans doute parce que je n'ai pas eu la chance d'avoir un professeur, à l'école, pour nous le donner en lecture... ou encore parce qu'il ne se trouvait pas dans la bibliothèque de ma tante où, adolescente, je piochais des livres à dévorer pendant les vacances... Bref...

Quel plaisir de replonger dans l'univers de Simenon avec "Le chien jaune" ! J'ai vraiment apprecié l'enquête : elle est vraiment bien ficelée, avec juste ce qu'il faut de rebondissements et de coups de théâtre. le commissaire Maigret, bourru à souhait, toujours aussi énigmatique, est vraiment un personnage qui donne du corps à l'histoire, tout en ajoutant encore un peu plus de mystère à l'intrigue, tant ses pensées sont insondables pour les personnages comme pour le lecteur.

Et je suis étonnée de voir à quel point ce roman, publié en 1931, se lit facilement. le décalage de génération, dans l'emploi du vocabulaire de la syntaxe, que l'on peut parfois éprouver en lisant "un classique", ne se fait pas du tout sentir ici. le texte ne semble pas avoir vieilli, le style est fluide avec quelques belles descriptions qui permettent de créer une atmosphère parfaite pour l'intrigue.

Un tout bon Simenon donc que je ne regrette pas d'avoir lu.
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J'ai une tendresse particulière pour ce Simenon, dans lequel on retrouve les ingrédients habituels de l'auteur, dosés avec beaucoup d'art et de talent : une atmosphère incroyable, celle de Concarneau à la fin de l'automne, la description d'un microcosme hypocrite et mesquin qui vise juste, une intrigue pleine d'action et de surprises, qui nous prend jusqu'au bout.
Ici peut être plus qu'ailleurs, la personnalité de Maigret prend du relief et se dévoile un peu. Pas étonnant que ce livre ait retenu l'attention du cinéma...
Le Chien Jaune est un excellent roman.
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Un Maigret, c'est une écriture légère, un style précis, concis, à la manière d'une Annie Ernaux. C'est un roman policier qui a fait son temps, je veux dire, vous ne trouverez pas là une histoire de Pierre Lemaitre ou d'une Camilla Läckberg où la lecture vous prend chaque boyau de votre corps. Un Maigret, c'est un commissaire qui fume sa pipe à chaque page. Vous en trouvez encore beaucoup des gens qui utilisent une pipe ? Et bien le temps passe, les moeurs, les tendances, les lois, le style, la croyance, la mode... et pourtant, me plonger dans un Simenon est comme un moment de ravissement. C'est calme, l'intrigue est habile, c'est un Hercule Poirot, on aime, c'est indémodable. Et ce Simenon, il a le don de vous envoyer en plein coeur de Concarneau, la ville du récit. On sent l'atmosphère, les marins, les ruelles sombres. Simenon, c'est encore et encore...
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"Vendredi 7 novembre.Concarneau est désert.L'horloge lumineuse de la vieille ville, qu'on aperçoit au dessus des remparts, marque onze heure moins cinq.
C'est le plein de la marée et une tempête de sud-ouest fait s'entrechoquer les barques dans le port. le vent s'engouffre dans les rues, où l'on voit parfois des bouts de papier filer à toute allure au ras du sol.
Quai de l'Aiguillon, il n'y a pas une lumière. Tout est fermé. Tout le monde dort. Seules, les trois fenêtres de l'Hôtel de l'Amiral, à l'angle d e la place et du quai, sont encore éclairées."

Une petite musique vient rôder dans ma tête. Les images s'impriment en noir et blanc . L'obscurité, le vent, j'attends l'apparition de l'imposante silhouette au long manteau, chapeau sur la tête, pipe aux lèvres. Maigret pour moi c'est Bruno Cremer. Je n'ai jamais lu Simenon.

Le chien jaune du titre est le seul témoin de l'agression d'un notable de Concarneau grièvement blessé par balle alors qu'il sortait de l'Amiral après une soirée passée à jouer aux cartes avec ses amis. Maigret appelé sur les lieux va voir s'enchaîner des faits troublants, disparition, empoisonnements. Epaulé par un jeune assistant très "scientifique" Maigret fait fi de la méthode.
" ...ma méthode a justement été de ne pas en avoir..." "... autrement dit, j'ai pris l'enquête à l'envers, ce qui ne m'empêchera pas peut-être de prendre la prochaine à l'endroit...Question d'atmosphère..."
Et cette atmosphère Simenon excelle à la créer. Avec un style dépouillé il nous plonge dans un microcosme mais nous maintient à l'extérieur et nous donne à observer.

Observer les personnages tout d'abord. Des hommes et des femmes ordinaires dont on connaît la vie mais peu les sentiments, les pensées. Des hommes et des femmes enfermés dans un contexte très local. Des individus avec leurs qualités, leurs défauts, leurs secrets, leurs hésitations, leur bassesse.

Observer aussi les situations, si sobrement décrites. Ces situations qui s'imposent à tous dans leur banalité et leur trivialité. Rien d'extraordinaire, la banalité, les rencontres, la malchance, l'engrenage, l'amour, l'argent. Des vies de fait divers.

Et puis, biensûr, observer Maigret. Homme plutôt taiseux, toujours attentif. Il hume, il scrute, il écoute. Il prend des chemins de traverse, semble s'égarer et revient avec des certitudes et accuse.

Ici, un peu comme Hercule Poirot, il réunit les protagonistes, rembobine l'histoire, articule les faits, explique les motivations, et agit en fonction d'une éthique personnelle.

Je n'avais jamais lu Simenon et pourtant ce n'est pas une découverte. Son écriture très cinématographique a été bien utilisée dans les versions filmées. J'ai apprécié de pouvoir mettre le récit à mon propre rythme, de sortir de l'intrigue pour observer ce travail d'écriture épurée et efficace.



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Concarneau dans les années trente, un petit groupe de notables se retrouve au café du coin pour boire un verre, discuter et porter des avis sur tout et tous. Un soir, l'un d'eux, en sortant ,s'écroule sous un porche atteint par une balle de pistolet. C'est le début d'une série d'évènements qui effraie la population de la ville . le maire très irritable s'acharne sur Maigret qui prend le temps nécessaire pour trouver le coupable.

C'est un beau tableau de la bourgeoisie de province de cette époque et déjà on trouve la présence de journalistes insistants et envahissants ( ceux d'aujourd'hui n'ont donc rien inventé ) . le rythme de l'enquête n'est pas haletant ...c'est Maigret, un Maigret débutant pas encore bien ficelé mais j'ai plaisir à retrouver ces ambiances de petites villes et les ambiances toujours un peu lourde de Simenon.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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La peur règne à Concarneau, des crimes et des tentatives de meurtres sont perpétrés et ce même après l'arrivée du Commissaire Maigret dépêché sur place pour enquêter et mettre criminel hors d'état de nuire.
Les habitants sont également inquiet par la présence d'un mystérieux chien jaune que nul ne connaît et que l'on rencontre à chaque malheur.

Georges Simenon a un talent inimitable pour nous plonger dans l'atmosphère de ces récits et ce, sans utiliser de nombreuses descriptions. Il déroule le fil de son histoire et emmène son lecteur là où il veut, vers le vrai coupable.

# Challenge MULTI-DEFIS 2021
# Challenge RIQUIQUI 2021
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Cet épisode, l'un des premiers Maigret, se passe à Concarneau. Maigret y intervient car il est détaché non loin de là. Comme tous les opus un peu anciens, celui-ci est assez dépaysant, on sent encore le monde de l'entre-deux-guerres, les charrettes à bras, les petits pêcheurs, les bougies qui éclairent à peine, le téléphone qui marche mal...
Assez sombre, avec ce mystérieux chien jaune qui erre et qui attendrit en même temps qu'il inquiète, cet épisode est plein de rebondissements et la fin est assez inattendue. On y découvre aussi un Maigret qui suit sa ligne directrice et ne se laisse pas intimider.
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Je suis un passionné de littérature populaire policière de la première moitié du XXe siècle.

Je dévore à longueur d'année des textes policiers anciens avec un plaisir sans cesse renouvelé.

Si je me délecte de la plume de nombreux auteurs qui sont tombés depuis dans l'anonymat et dont je tente de les extirper avec mes maigres moyens, il m'arrive aussi de me pencher de temps en temps sur la production d'auteurs de la littérature populaire policière qui sont non seulement encore connus à l'heure actuelle, mais qui sont désormais cultes.

Frédéric Dard, Léo Malet... apparaissent régulièrement dans ma pile de lecture, souvent quand j'ai besoin d'une valeur sûre...

Paradoxalement, alors que Georges Simenon a énormément oeuvré pour la littérature populaire policière en développant un des personnages récurrents les plus connus, reconnus et adaptés (le commissaire Maigret pour ceux qui ne sauraient pas de qui je parle), je ne m'étais jusqu'alors que très peu penché sur le résultat de sa plume.

Je passerai sur la série des « 13 » développée par l'auteur pour le magazine « Détective » (« Les 13 mystères », « Les 13 coupables », « Les 13 énigmes ») dont je garde un mauvais souvenir pour des raisons extralittéraires, je ne m'étais intéressé aux enquêtes du commissaire Maigret (sur papier) qu'à une seule reprise en démarrant ma lecture par le premier épisode : « Pietr-le-Letton ».

Mais cette lecture m'avait été si peu agréable qu'elle ne m'avait pas motivée à réitérer l'expérience immédiatement.

Cependant, devant le succès et la pérennité de l'oeuvre de Simenon, je m'étais promis d'y revenir, ce que je fis avec « le chien jaune ».

« le chien jaune » est la sixième enquête du Commissaire Maigret dans l'ordre d'écriture.

Pourquoi, après avoir lu la première, ne pas avoir poursuivi ma lecture par la seconde ? Tout simplement parce que, comme je n'avais pas tellement apprécié ce premier roman, je préférais retenter l'aventure avec un des romans plébiscités de la série tout en restant dans les premiers écrits.

Je me retrouve donc dans une commune de Bretagne balayée par les embruns et par la pluie, une nuit... Un homme sort du bistrot, s'approche de la porte d'une maison inhabitée afin de se trouver une protection pour allumer sa cigarette et pan ! un coup de feu claque et le bonhomme se roule à terre, son sang se mélangeant à la boue de la rue...

Le commissaire Maigret est appelé sur place et il débarque avec un jeune inspecteur.

Pas le temps de lancer son enquête dans le troquet qu'un consommateur, ami de la victime, et médecin de profession, soupçonne que sa boisson est empoisonnée. Ce qui se révélera exact...

Et, lors de ces deux premiers attentats, un étrange chien jaune se trouve sur les lieux. Premiers attentats, car d'autres suivront...

Quelle bien étrange lecture serai-je tenté de dire si je ne le disais pas si souvent.

En fait de curieuse lecture, je puis au moins assurer que ce fût une lecture parasitée par ma mauvaise première expérience avec l'auteur et par ma comparaison incessante du style et de l'histoire, avec les textes et les auteurs de la littérature populaire dont j'ai l'habitude de me délecter.

Car, il faut bien l'avouer, même sans le vouloir, il m'est difficile, désormais, d'aborder Jules Maigret sans penser à Odilon Quentin, un commissaire né de la plume de l'énigmatique Charles Richebourg et qui fût probablement inspiré du personnage créé par Georges Simenon.

Mais j'ai plus partagé de bons moments de lecture avec Odilon qu'avec Jules et les enquêtes d'Odilon, s'étalant sur 32 pages (10 000 mots), au mieux 64 pages pour quelques épisodes (20 000 mots) ne peuvent pas vraiment entrer en comparaison avec une enquête de pas tout à fait 36 000 mots.

Pourtant, les personnages, les ambiances et même le style sont assez semblables du moins, suffisamment proches pour créer un certain attachement.

Il faut bien l'avouer, cette lecture fut plus agréable que celle de « Pietr-le-Letton », mais je ne peux m'empêcher de penser, peut-être à tort, que l'auteur est un peu surévalué.

Simenon nous propose un personnage, le commissaire Maigret, encore assez flou dans son physique et sa mentalité, mentalité que l'on devine plus par ses actes que par les éléments fournis par lui ou par la narration.

Effectivement, Maigret est un taiseux et il faut s'intéresser à ses réponses ou à ses actes pour parvenir quelque peu à le cerner.

Mais, malgré sa concision, ce roman de Simenon foisonne d'éléments intéressants.

Le quasi-huis clos avec ces crimes perpétrés dans ce village oppressant et étouffant de par ces habitants qui s'observent les uns et les autres, impression malsaine renforcée par le climat glauque, collant, suant, froid.

D'ailleurs le temps fait office de personnage à part entière dans l'histoire, fluctuant en fonction des évènements pour en renforcer le côté sombre ou, au contraire, afin de souligner une éclaircie proche.

Et ce chien jaune, à la fois personnage central et pourtant, tellement secondaire.

Et le temps qui passe, signifié à longueur de texte en heures, en jours. L'empressement du maire de résoudre les meurtres, d'arrêter le coupable. Les jours contés par les villageois, par les journalistes.

La critique sociétale est également présente avec la description des moeurs discutables des notables de la ville.

On sent déjà que Maigret (Simenon) prend parti pour le prolétaire face aux nantis.

Mais les confrontations sont nombreuses dans cet ouvrage. Les nantis face aux prolétaires, donc, mais également une confrontation hiérarchique, et, surtout, un conflit générationnel entre le flic déjà à l'ancienne que se révèle être Maigret face au jeune flic moderne que représente son coéquipier.

Maigret observe, prend son temps, quand son jeune collègue, empressé, ne pense qu'à relever des indices et les faire analyser de façon scientifique.

Bref, mine de rien, en se posant et en réfléchissant sur ce court roman, on peut constater qu'il foisonne d'éléments malgré son apparente simplicité.

Et c'est alors que je me mets moi-même en doute : Simenon était-il surestimé ?

Cette courte analyse semble démontrer que mon a priori a joué pour beaucoup dans cette impression.

Et mes lectures suivantes, car oui, j'ai entamé non pas un, mais deux Maigret d'affilée après celui-ci, corroborent effectivement que derrière d'apparentes simplicités de style, d'intrigues, de personnage, Simenon dispersait des éléments à foison.

Et, du coup, on découvre chez Maigret cette faculté à se concentrer sur un détail, détail pour le lecteur, parfois, détail pour l'intrigue, mais détail qui le guide, si ce n'est dans son enquête, du moins dans sa conscience.

Mais n'anticipons pas sur les chroniques futures pour revenir au fameux chien jaune, du moins à l'intrigue finalement assez classique du roman, mais qui est traitée sans précipitation par Georges Simenon et résolue, tout aussi nonchalamment par son personnage principal.

Personnage principal en apparence vieux briscard et qui n'en est pourtant qu'au début de sa carrière littéraire.

Le lecteur apprend alors à connaître ce drôle de commissaire, ses goûts, ses habitudes, ses défauts, ses tics. Il est surpris, parfois, par la jeunesse d'esprit du personnage qui explose d'un coup dans la scène de la prison, pour céder à nouveau la place au policier placide.

On peut ainsi être assuré que Simenon, dans ce roman, maîtrise à la fois son personnage, son intrigue, son ambiance, contrairement à moi, ma chronique, qui part dans tous les sens.

Au final, « le chien jaune » est comme un bon plat qui cache derrière une apparente simplicité, une multitude des parfums et de saveurs à côté desquelles ont peut passer pour peu que l'on ne prenne pas le temps de les apprécier.
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Un soir à Concarneau, le respecté monsieur Mortaguen se fait tirer dessus en sortant de l'Hotel de l'Amiral après avoir joué aux cartes avec ses amis. Quelques jours plus tard, c'est le journaliste Jean Servières, un autre habitué de l'endroit, qui disparaît en laissant pour seul indice sa voiture dont le siège est taché de sang tandis que son camarade le Pommeret, lui, meurt empoisonné. La présence inquiétante d'un chien aux poils jaunes constitue-t-elle un indice? le commissaire Maigret assisté de l'inspecteur Leroy vont lentement découvrir que ces evènements cachent une histoire tragique.
Bien qu'ayant déjà lu du Simenon il y a de nombreuses années , je n'avais pas encore ouvert un volume des enquêtes du commissaire qui l'a rendu célèbre. le style simple mais soigné nous fait plonger tout de suite dans l'intrigue et il est difficile de lâcher le livre avant la résolution de l'énigme mais si le roman fonctionne si bien ( à confirmer si je lis une autre enquête de Maigret à l'avenir) c'est que les personnages , qu'ils soient victimes ou criminels, sont décrits avant tout (et ce, avec une économie de moyens admirable) comme des êtres humains complexes avec leurs forces et leurs faiblesses ce qui nous les rend assez proches. le commissaire Maigret , par ailleurs assez peu bavard, ne se pose jamais en juge mais pousse habilement les personnages dans leurs derniers retranchements pour recueillir leur histoire , on a même parfois l'impression que ceux-ci se confient à leur psy! Mais "Le chien jaune" est avant tout une histoire policière aux rebondissements ingénieux qui fonctionne toujours à merveille pour le lecteur d'aujourd'hui et l'image peut être un peu poussiéreuse que l'on peut avoir des enquêtes de Maigret ( surtout due, à mon humble avis, à des adaptations télévisées pas toujours très heureuses) est tout à fait injuste. A redécouvrir, donc.
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C'est un vieux Maigret: le roman date de 1932. Celui-ci se passe en province. Quatre petits notables de Concarneau ont l'habitude de se retrouver à l'Hôtel de l'Amiral. Un soir, l'un d'eux est blessé par balles. Ensuite, c'est une tentative d'empoisonnement, déjouée au dernier moment. Puis c'est la disparition très inquiétante d'un journaliste. Un autre homme meurt empoisonné… Un article anonyme dans le journal local sème la panique dans la petite ville, au grand dam du maire. On évoque aussi l'existence d'un vagabond, un colosse inconnu, et on l'associe à un chien jaune. L'un des notables, le Dr Michoux, semble terrorisé et Maigret le fait incarcérer - peut-être seulement pour le mettre à l'abri du tueur. A la fin c'est la serveuse du café, Emma, qui détient la clé de l'énigme.
Ici Maigret apparait impénétrable, indifférent à l'affolement général. Si on l'interroge sur son enquête, il refuse de « déduire » quelque chose de ses observations et a fortiori de « conclure ». Mais, à la fin, il assène sans détours la vérité. A noter que, a contrario, il se montre indulgent envers l'humble Emma.
Je noterai aussi que, contrairement à Agatha Christie et d'autres auteurs plus récents, Georges Simenon n'accumule pas les indices et les fausses pistes. L'intrigue ne sollicite pas particulièrement la sagacité du lecteur. Ce qui compte plutôt, c'est la personnalité de Maigret et le contexte social dans lequel se plonge l'enquêteur.
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