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Commissaire Maigret - Romans et ... tome 65 sur 103
EAN : 9782253142263
154 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
3.92/5   66 notes
Résumé :

Qui a tiré sur l'inspecteur Janvier, tandis qu'il surveillait l'immeuble de la rue Lhomond où habitait le nommé Paulus, recherché pour vol ? Afin de le savoir, Maigret recourt une fois de plus à sa bonne vieille méthode : s'immerger dans la vie quotidienne, observer, deviner, prendre son temps. Le voici installé au coeur d'un vieux Paris tranquille et quasi provincial, dans l'immeuble où règne Mlle Clément... >Voir plus
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C'est un peu "Fenêtre sur cour" d'Hitchcock et un petit peu "La vie mode d'emploi" de Pérec.
D'un meublé, proche de la scène de crime, Maigret observe, ou espionne, les locataires de l'immeuble d'en face. Il fait des listes, suppute, modifie les emplois du temps de chaque résident pour trouver la photo de l'instant T, la vérité.
Qui a tiré sur l'inspecteur Janvier qui était en planque en bas de l'immeuble?

Car parmi tous ces gens il y aurait un témoin capital qui s'ignore voire un suspect qui se cache.
Le gros calibre qui a servi à blesser gravement Janvier a disparu dans la nuit avec son propriétaire.

Hitchcock pour le suspense. Pérec pour la cartographie de l'immeuble. La patte de Simenon c'est surtout une enquête de Maigret qui a les éléments habituels.

D'abord le bistrot n'est jamais loin. Et le breuvage varie selon les enquêtes. Cette fois, nous sommes sur une dominante vin blanc qui sert de marqueur temporel à chaque échouage sur la banquette.
Autre caractéristique: l'analyse quasi sociologique d'un milieu modeste, voire même le bas de l'échelle.
Des protagonistes que le défaut d'argent menace, ce qui mène parfois à l'illicite, la prison, une vie dans la rue...

L'enquête traverse la vie de ces gens où pointent la solitude, la monotonie, la détresse sociale, le destin gâché par amour.

Les gens heureux n'intéressent pas Simenon. Et il pleut toujours.

Cependant je ne m'ennuie jamais avec un tel conteur. Précis, sans les descriptions interminables. Sensible, sans mièvrerie. Critique social sans être revendicatif.

Simenon distille ce fin dosage pour une immersion sans se noyer.
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Quoi ? "Maigret en Meublé" ? Mais comment cela se fait-il ? Et où est donc Mme Maigret ? Serait-elle à nouveau sous le coup d'une opération qui lui fait garder le lit pendant un mois, comme dans "Les Vacances de Maigret" ? A moins que, lasse de ne recevoir aucun coup de fil de son mari pour la prévenir pratiquement tous les jours que, non, il ne pourra pas rentrer déjeuner et que, de toutes façons, il ne sait pas non plus à quelle heure il va rentrer le soir, elle n'ait fait ses valises et ne soit repartie chez sa soeur, en Alsace ? Un divorce entre Maigret et sa femme ? Simenon l'a-t-il jamais envisagé, lui qui passa sa vie à aller d'épouse en épouse ? ;o)

Pourtant, c'est vrai, Mme Maigret, dans cette aventure, se trouve, depuis une quinzaine de jours, chez sa soeur, en Alsace, pour la soigner. Et, comme de juste, alors que, d'ordinaire, tous les jours que Dieu fait ou presque, lorsqu'elle se trouve à Paris à soigner son ménage, le commissaire ne manque pas de crouler sous les affaires les plus compliquées et les plus exigeantes, aujourd'hui, c'est une vraie traversée du désert : rien, aucune affaire digne de ce nom à la P. J. Il y a bien cette affaire dite "de la Cigogne", du nom d'un bar qui s'est fait braquer par deux apprentis-malfrats mais d'abord, il n'y a pas eu de mort (on comprend pourquoi quand on découvre que l'"arme" utilisée était un jouet), ensuite, on connaît au moins le nom de l'un des responsables. On s'est même rendu à son adresse, dans la pension meublée de Melle Clément, rue Lhomond mais l'oiseau n'y était plus. Ou alors, il n'y était pas revenu. Comme toujours en pareil cas, on a laissé un policier en planque, c'est l'inspecteur Janvier qui s'y est collé et qui fait les cent pas les plus discrets du monde aux alentours de la maison.

... Et c'est là que le drame se produit : Janvier, atteint d'un coup de feu qui lui perfore le poumon, est transporté aux Urgences. Maigret, qui apprend la nouvelle dans la nuit, est aux quatre-cents coups et, avec ça, la pauvre Mme Janvier est enceinte de son troisième enfant.

Bien entendu, toute la P. J. est sur les dents. Tout d'abord, on pense à Emile Paulus - l'apprenti-malfrat de "La Cigogne" - mais enfin, il serait fort curieux qu'un homme qui braque un bar avec un jouet d'enfant se mît tout à coup à tirer de vraies balles sur un policier en faction. Non. Ca ne tient pas debout. On vérifie donc tous les dossiers que Janvier a traités ces derniers mois : peut-être a-t-il envoyé derrière les barreaux un lascar qui a décidé de le lui faire payer ? Mais enfin, là non plus, ce n'est pas jouable. A moins de tomber sur un psychopathe implacable - cas rarissime chez Maigret, pour l'instant, je ne me rappelle que "La Tête d'un Homme" - l'hypothèse s'écroule avant même qu'on ait essayé de l'étayer sérieusement.

N'empêche que, même si son pronostic vital n'est plus engagé, Janvier est à l'hôpital, à se remettre d'une blessure qui a failli, à quelques centimètres près, se révéler mortelle. En outre, en ces temps bénis, on ne tire pas encore sur un flic uniquement pour le plaisir de faire un carton.

Ergo : quid ?

Persuadé que l'énigme comme sa solution se situent dans le meublé lui-même ou, à tout le moins, pas bien loin, Maigret met à profit l'absence de sa femme pour prendre une chambre chez Melle Clément et flairer tout cela d'un peu plus près. Il se mêle aux résidents habituels, goûte la chartreuse verte de la propriétaire, fait le tour du bloc de maisons, observe les voisins, surtout ceux d'en face, ajoute deux à deux et quatre à quatre ... Et le miracle que nous attendions tous se produit : le dénouement se dévoile, cohérent, teinté d'une sorte de romantisme, mais gris, immuablement gris et terne, à l'image de deux de ses protagonistes, l'assassin effectif et celle que l'on hésite, non sans un certain agacement, à nommer sa complice.

C'est un récit lent, avec d'amusants sommets qu'égaie à merveille une Melle Clément rayonnante et, au final, tissée jusqu'au dernier petit point bien gris, bien morne, l'une de ces histoires à la fois simples - presque banales - dont un homme se retrouve un jour bêtement prisonnier et à laquelle il cherche à échapper d'une façon, si possible, encore plus bête. On aimerait avoir de la sympathie pour les coupables mais ils sont si ternes et, malgré la fermeté de leur raisonnement, si ... oui, si mous ... Difficile d'avoir même la moindre empathie pour eux et encore plus périlleux de se mettre à leur place quand tous deux étaient jeunes. Ils ont comme quelque chose d'inachevé, de flou, presque d'invertébré, quelque chose d'accablé et d'accablant pour quiconque prête l'oreille à leur récit. Et ce n'est pas inattention ou manque de talent de la part de l'auteur : cet état de choses est voulu, délibéré, minable à dessein. Eh ! oui, les minables tuent aussi. Ce sont peut-être les plus dangereux parce qu'ils donnent l'impression de ne se rendre pas compte des conséquences éventuelles. Tout ce qu'ils trouvent à dire, c'est qu'"ils ne voulaient pas mais ..." Une déresponsabilisation absolue. On s'en sent tout sali, tout répugné - tout méprisant.

Un bon "Maigret" cependant. Et la scène dans laquelle le commissaire contraint - sans le savoir - Melle Clément à consommer de nuit un énorme sandwich aux jambon qui, à l'origine, ne lui était pas destiné, vous n'êtes pas prêt, croyez-moi, de l'oublier. ;o)
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Alors que Maigret se retrouve seul car sa femme est partie au chevet de sa soeur malade, son adjoint Janvier est gravement blessé par balle pendant une planque devant un meublé où un jeune cambrioleur est présumé se cacher. Maigret s'installe pendant quelques jours dans le meublé tenu par une vieille fille, Melle Clément, personne affable et espiègle. Il y fait la connaissance des différents pensionnaires. le commissaire ne tarde pas à découvrir que Melle Clément cache le cambrioleur dans sa chambre, d'où le jeune homme n'a matériellement pas pu tirer sur l'inspecteur Janvier.
S'immisçant progressivement dans la vie du quartier, il fait des infidélités à la Brasserie Dauphine et choisit un petit bistro un peu plus loin dans la rue pour en faire son quartier général dans lequel il écluse force bières et petits verres de vin blanc, parfois même tôt le matin. Fidèle à sa méthode d'investigation consistant à écouter les gens et à observer, l'homme du 36 Quai des Orfèvres, toujours la pipe à la bouche, va bientôt découvrir une piste dans la maison en face du meublé en la personne de Madame Boursicault, une femme malade dont le mari, commissaire dans la marine marchande, est souvent absent et qui cache une relation avec un homme qui pourrait finalement être l'auteur du coup de feu. Reste à Maigret à découvrir le mobile de cet homme qui a pris l'énorme risque de tirer sur un inspecteur de police.

Publié en 1951 aux Presses de la Cité, Maigret en meublé a été écrit par Simenon en février de la même année durant son long séjour aux Etats-Unis. C'est le 37ème roman d'une série qui en comporte 75. On y retrouve le commissaire Maigret tel qu'on le connait, même si les descriptions du personnage sont moins nombreuses et moins détaillées que dans les premiers opus dans lesquels l'auteur installe son héros, large d'épaules, costaud, bougon parfois, qui ne refuse pas un verre de bière ou de blanc, fumeur invétéré et terriblement humain, capable de compassion dans un métier qui n'apprend pas forcément à développer ce genre de sentiment, sans doute car dans ce roman les protagonistes sont tous finalement assez sympathiques dans un quartier à l'ambiance villageoise au coeur de µParis et malgré le côté dramatique de la blessure de Janvier.
Ce roman a fait l'objet de deux adaptations pour la télé, la première avec Jean Richard au début des années 70, la seconde, vingt ans plus tard, avec Bruno Crémer dans le rôle de Maigret.
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Ecrit en 1951
Un holdup a été commis dans une boîte de nuit de Montparnasse. Le responsable est rapidement identifié : il s'agit du jeune Emile Paulus, que la police ne parvient pas à retrouver. L'immeuble de la rue Lhomond, où Paulus louait une chambre, est strictement surveillé. Un soir, alors qu'il s'occupe de la surveillance, l'inspecteur Janvier est grièvement blessé par un coup de revolver. Maigret décide de gérer l'enquête lui-même il s'installe dans l'immeuble de la rue Lhomond pénètre dans l’intimité de la petite communauté formée par un quartier presque provincial, au cœur de Paris, où tous les personnages sont sympathiques, même les coupables où règne M elle Clément, la propriétaire affable, optimiste et espiègle. Le commissaire ne tarde pas à découvrir que cette brave demoiselle cache Paulus dans sa chambre à coucher: le jeune homme avait tellement besoin de réconfort ! Or, de sa cachette, Paulus n'a pas pu tirer sur Janvier. Maigret, obstiné, reste dans l'immeuble, il , interroge ses habitants et aperçoit enfin une piste : Françoise Boursicault, l'infirme qui occupe le deuxième étage de la maison d'en face, reçoit secrètement des visites en l'absence de son mari, commissaire à bord d'un navire qui assure la liaison entre Bordeaux et l'Afrique équatoriale. Maigret commence à fouiller le passé de Françoise, lorsque le mystérieux visiteur lui téléphone : il est prêt à se constituer prisonnier si le commissaire lui promet de ne pas inquiéter Françoise. Maigret accepte ; l'homme se livre donc et raconte son étonnante histoire : il s'appelle Julien Foucrier. Vingt-cinq ans auparavant, il a rencontré Françoise, jeune fille séduisante dont il est tombé amoureux ; pour lui offrir une vie aisée, il a commis un meurtre et un vol ; poursuivi par la police, il est parti à l'étranger et a vécu dix-huit ans à Panama. Rentré en France depuis sept ans, il a par hasard retrouvé Françoise mariée ; son amour pour elle, loin de s'éteindre, s'est même affermi avec la maladie qui l'a paralysée ; il venait régulièrement la voir quand son mari était absent. Le soir du crime, Boursicault allait rentrer d'un de ses voyages et Foucrier, qui avait vu la rue surveillée par la police, croyait qu'on avait retrouvé sa trace. Abattre l'inspecteur de service était sa seule issue. Françoise Boursicault ne sera pas mêlée à l'affaire. À contrecœur,
Un roman a’ la hauteur de la renommée de George Simenon .Attrayant a’ lire et nous tient en haleine jusqu’au dernier chapitre .
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Maigret en meublé, c'est un quartier, celui de la rue Lhomond, pas très loin du Panthéon et de la rue Mouffetard. C'est surtout un immeuble où Mlle Clément, propriétaire aussi généreuse que curieuse, loue des chambres et des petits appartements en meublé. L'occasion pour Maigret de s'intéresser à la vie et à l'intimité de la petite communauté formée par les locataires – des gens très bien, ne cesse-t-on de lui répéter - dans ce quartier alors encore familial, presque provincial au coeur de Paris.

Le point de départ est à la fois banal (un vol à main armée dans une boîte de nuit de Montparnasse dont l'un des coupables, rapidement identifié mais en fuite, occupait une chambre chez Mlle Clément) et dramatique (l'inspecteur Janvier a été blessé d'un coup de revolver alors qu'il surveillait les lieux). C'est ce dernier événement qui pousse Maigret à prendre l'enquête en main et, comme Mme Maigret est absente de Paris, à s'installer quelques jours dans le meublé de la rue Lhomond.

S'ensuit une impressionnante enquête de proximité dans ce meublé digne de la pension Vauquer de Balzac où les locataires sont très variés - étrangers fraichement arrivés, petits fonctionnaires en attente d'un appartement, fille plus ou moins entretenue, étudiant pauvre, employés de bureau… - et constituent un monde en miniature, une sorte de Paris condensé que l'on le retrouvera dans La patience de Maigret : « Il y avait là un bout de rue banale… (…) Il y avait là une grosse fille au regard enfantin qui jouait à tenir une pension meublée… (…) Il y avait les voisins… » Tous sont des braves gens, « Des gens comme il y en en partout, qui devaient trouver chaque jour assez d'argent pour manger et chaque mois assez d'argent pour payer leur loyer. » Bref, un monde d'une « banalité désespérante ».

Mais, dans cette banalité, parmi ces braves gens, qui a blessé grièvement Janvier ? Maigret étend donc son enquête au quartier (on le sait, il adore interroger les concierges !) et met son équipe à contribution. Car il ya a toujours un squelette dans le placard, n'est-ce pas ? Et il faut bien trouver un coupable !

Dans sa note d'introduction (Tout Maigret, tome V chez Omnibus), Michel Carly rappelle l'attachement de Simenon pour Maigret en meublé « Personnellement, je l'aime beaucoup. C'est très sourd, très feutré, un peu comme une étude en mineur. » (Lettre à Sven Nielsen, 13 février 1951.) Il est vrai que c'est un très bon Maigret, une excellente étude de moeurs parmi des gens biens, même s'ils ont coupables. On sait que le commissaire sait être humain et aime à raccommoder les destinées. Ce qu'il fera, en partie seulement toutefois.
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
[...] ... Il descendit plus vite, trouva à tâtons le bouton de la porte de la cuisine.

Une tasse tomba sur le sol et se brisa.

Il tourna le commutateur.

Devant lui, Melle Clément se tenait debout, en chemise, les cheveux maintenus par une sorte de filet. Pendant un instant, on ne put rien lire sur son visage que des impressions confuses et enfin, au moment où il s'y attendait le moins, elle éclata de ce rire de gorge qui faisait sauter ses gros seins.

- "Vous m'avez fait peur, " s'écria-t-elle. "Mon Dieu, que j'ai eu peur !"

Le gaz brûlait dans le réchaud. La cuisine sentait le café frais préparé. Sur la toile cirée de la table, il y avait un énorme sandwich au jambon.

- "J'ai été tellement effrayée, quant j'ai entendu des pas, que j'ai éteint la lumière. Lorsque les pas se sont approchés, j'en ai laissé tomber ma tasse ..."

Elle avait beau être grosse, son corps, sous la chemise, était encore jeune et appétissant.

- "Vous avez eu faim aussi ?"

Il questionna, sans savoir où regarder :

- "Vous vous êtes relevée pour manger ?"

Elle eut un nouveau rire, plus bref, rougit un peu.

- "Cela m'arrive presque chaque nuit. Je sais que je ne devrais pas tant manger mais c'est plus fort que moi. Je suis comme ce roi de France qui avait toujours un poulet froid sur sa table de nuit."

Elle prenait une autre tasse dans l'armoire.

- "Vous voulez du café ?"

Il n'osa pas lui demander si elle avait, par hasard, de la bière. D'autorité, elle le servit. ... [...]
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[...] ... Torrence, bouleversé, paraissait ne pas savoir par quel bout commencer.

- "C'est à propose de Janvier ..."

Réaction ? Maigret, inconsciemment, prit sa voix bourrue pour questionner :

- "Qu'est-ce qu'il veut, Janvier ?

- On vient de le transporter à Cochin. Il a reçu une balle en pleine poitrine.

- Qu'est-ce que tu dis ?

- A l'heure qu'il est, il doit être sur le billard.

- Où es-tu ?

- Au Quai. Il faut bien que quelqu'un reste ici. J'ai fait le nécessaire rue Lhomond. Lucas a sauté dans un taxi pour se rendre à Cochin. J'ai également prévenu Mme Janvier, qui doit être arrivée là-bas.

- J'y cours."

Il allait raccrocher, remettant déjà ses bretelles d'une main, quand il s'avisa de demander :

- "C'est Paulus ?

- On ne sait pas. Janvier était seul dans la rue. Il avait pris sa planque à sept heures. Le petit Lapointe devait le relever à sept heures du matin.

- Tu as envoyé des hommes dans la maison ?

- Ils y sont encore. Ils me tiennent au courant par téléphone. Ils n'ont rien trouvé." ... [...]
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il se rendait compte que c’était une femme presque fanée. Il y avait dix ans à peine, neuf ans exactement, que Janvier lui avait présenté une fiancée aux joues pleines, où le rire mettait des fossettes, et maintenant elle avait déjà cet air neutre, ce regard trop grave de celles qu’on voit dans les faubourgs, les reins fatigués, s’affairer à leur ménage.
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Un seul couvert, monsieur Maigret ?
Le garçon le regardait avec un rien d’étonnement, un rien de reproche. Seul, il ne pouvait pas avoir une bonne table et on l’installa dans une sorte de couloir contre une colonne.
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Un large faisceau de lumière traversait la chambre, tout vibrant d’une fine poussière, comme si soudain on découvrait la vie intime de l’air.
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"L'Homme de Londres", Georges Simenon, aux éditions le libre de poche
Mila Boursier, libraire à La Grande Ourse à Dieppe, nous parle du roman "L'homme de Londres" de Georges Simenon. Dans ce polar, l'auteur ne nous parle pas de Maigret, mais d'un homme qui prend une mauvaise décision un soir à Dieppe. de fil en aiguille, le lecteur parcourt les rues de la ville dans une haletante chasse à l'homme.
Un entretien mené à Dieppe, à la librairie La Grande Ourse.
Vidéo réalisée par Paris Normandie.
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