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Jean-Daniel Brèque (Traducteur)
EAN : 9782290322826
702 pages
J'ai lu (29/11/2007)
3.68/5   72 notes
Résumé :
« Voici quels sont vos ordres, dit Hoover en se penchant un peu plus vers moi. Devenez un proche de Hemingway, agent spécial Lucas. Dans vos rapports, dites-moi qui est cet homme. Ce qu'il est. Utilisez tous vos talents pour découvrir la vérité sur ce menteur. Je veux savoir ce qui le motive et ce qu'il veut vraiment. »

Fin avril 1942, Joe Lucas, agent du FBI, est envoyé par J. Edgar Hoover à Cuba pour surveiller les activités d'Ernest Hemingwa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Les forbans de Cuba, c'est un peu trop long, mais c'est du solide. Simmons est auteur de SF mais nous livre là un récit d'aventures inspiré de la vie d'Ernest Hemingway à Cuba lors de la Seconde Guerre mondiale. le plus étonnant est que la plupart des faits sont réels. Papa Hem a beau être connu pour sa grande gueule et son intempérance, il a bel et bien joué les espions en 1942 à bord de son bateau. le célèbre écrivain s'est mis en tête de créer un réseau de contre-espionnage, l'Usine à forbans, pour faire obstacle aux activités des nazis dans la mer des Caraïbes. Son cas intéressait d'ailleurs beaucoup le FBI et son célèbre patron J. Edgar Hoover.

C'est qu'il ne se contente pas de pêcher le marlin, d'écluser le whisky et de séduire les filles. Il n'en est alors qu'à sa deuxième épouse, souvent en voyage, ce qui arrange tout le monde. Avec quelques copains de pêche et de beuverie il mène le Pilar un train d'enfer et pas seulement pour se faire photographier avec une belle prise. La plus belle serait pour lui d'arraisonner, voire de détruire un des sous-marins allemands qui pulluleraient dans les Antilles. Dan Simmons, dont je n'ai lu que Terreur, le thriller arctique futuriste, sait raconter une histoire. Et on partage volontiers les aventures hautes en couleurs de ce diable d'homme, un peu compliquées comme tout roman d'espionnage. Ce bon vieux toubib serait-il un agent double? Ou est-ce ce séduisant champion basque de chistera? A moins que la jolie prostituée cubaine?
Alors on vogue dans le sillage d'Ernie. Qu'il est énervant parfois avec sa morgue querelleuse, sa paranoïa légendaire, le côté Who's who?, Ingrid Bergman, Gary Cooper, Marlene Dietrich. Et quelle drôle d'éducation donne-t-il à ses enfants, du moins quand ils sont avec lui, plus que libéral sur la consommation d'alcool des mineurs. Mais il y a du souffle dans cette histoire abracadabrante. On prend un peu la gueule de bois, mais somme toute la croisière, agitée, laisse de bons souvenirs. Ne pas trop chercher à démêler les différents services secret, d'espionnage, de contre-espionnage, de sécurité, etc...Ni du côté allemand, ni du côté américain.
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Je n'aurais jamais imaginé Ernest Hemingway en apprenti espion, pourtant c'est bien ce dont il s'agit dans ce roman ...
Joe Lucas est choisi par Hoover, le big boss du FBI, pour aider et surveiller le grand écrivain résidant à Cuba, lequel a décidé de monter un réseau de contre-espionnage afin de porter atteinte aux ambitions du IIIième Reich ...

Derrière cette démarche loufoque de l'écrivain le roman traite de la guerre intestine entre Hoover qui veut toujours plus de pouvoirs, entre autres à l'international, et d'autres services US qui avec le temps deviendront l'OSS et ensuite la CIA.

Ce n'est certainement pas une lecture que je conseillerais ...
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Livre très agréable à lire, avec un Hemingway haut en couleur. L'aventure mélange la fiction avec la réalité de la 2ème guerre mondiale et il est parfois difficile de déméler le vrai du faux. Bref, beaucoup de bonheur.
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Un de mes livres préférés (avec Hemingway en guest star !)
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isbn:9782290322826
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Quand j’ai décidé de rédiger ce récit, j’ai compris qu’Hemingway avait raison, cette nuit-là à Punta Roma, quand il comparait une bonne histoire à l’aperçu d’un périscope de sous-marin. Par la suite, il devait déclarer qu’un roman était semblable à un iceberg – sept huitièmes de sa masse devaient demeurer invisibles. Je savais que c’était là la meilleure façon d’écrire notre petite histoire, mais je savais aussi que je ne serais jamais assez bon pour y parvenir. Jamais je n’aurais le talent de l’artiste zen, qui n’a besoin pour représenter un faucon que de poser une touche de bleu sur sa toile. La seule façon que j’avais de raconter cette histoire, c’était d’adopter la méthode qu’Hemingway avait critiquée à Punta Roma : rassembler tous les faits, tous les détails, et les faire défiler dans le livre comme un chef de guerre fait défiler ses prisonniers dans la capitale, laissant au lecteur le soin de trier le bon grain de l’ivraie.
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Il y a encore plus de nègres en ville qu’avant la guerre », j’avais refoulé l’envie de lui enserrer la nuque des deux mains et de lui cogner la tête contre le volant. Je n’en avait rien à fiche qu’il insulte les Noirs – je n’en avais connu aucun, ni dans le cadre du travail ni ailleurs, de façon suffisamment poussée pour renoncer aux préjugés que nous inspiraient ces citoyens américains de
quatrième classe – mais quand Tom Dillon prononçait le mot « nègre »,
j’entendais quant à moi « graisseux » ou « espingouin 
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On se sentait bien à la table d’Ernest Hemingway, on sentait l’énergie émaner de lui et de ses convives, même lorsque l’un de ceux-ci était un espion au visage boursouflé et un autre une femme mystérieuse ayant des liens avec les nazis. De toute évidence, Dietrich avait une grande affection pour Gellhorn et Hemingway –pour ce dernier en particulier –, et son énergie était égale à celle de l’écrivain,sans être épuisante pour autant.
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Observer Hemingway en compagnie des femmes était fort intéressant. Cela m’aida à le comprendre un peu. D’un côté, l’écrivain était poli, presque timide avec elles – même avec Maria, la putain. Il leur prêtait attention quand elles prenaient la parole, ne les interrompant que rarement – même lorsque son épouse lui faisait quelque reproche –, et semblait sincèrement intéressé par leurs propos. D’un autre côté, il avait toujours l’air de formuler un jugement en présence du sexe opposé – rien à voir avec les classiques plaisanteries de chambrée, bien qu’il lui arrivât parfois de s’y adonner, comme lorsqu’il m’avait dit qu’il avait « irrigué »son épouse à deux reprises avant le petit déjeuner –, une évaluation muette, comme s’il se demandait en permanence si telle ou telle femme méritait son temps et son attention.
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- J'ai probablement vu plus de guerres que vous n'avez vu de femmes nues. Et vous voulez savoir ce que je pense de la guerre ?
J'attendis
- Je pense que la guerre est un putain de sale tour que les vieux jouent aux jeunes , gronda Hemingway
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Série TV - The Terror (2018) La première saison est l’adaptation du roman "Terreur" de Dan Simmons.
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