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EAN : 9782352942887
429 pages
Bragelonne (29/04/2009)
3.38/5   12 notes
Résumé :

Un jour, les mouches sont devenues intelligentes, et elles ont déclaré la guerre à l'humanité. Et si, par hasard, elles gagnaient? Un savant misanthrope découvre le moyen de dilater et de comprimer les atomes, ce qui lui permet de varier la taille humaine. Mais la guerre a éclaté en Europe, et la Défense nationale utilise cette invention comme une arme. Le début d'une révolution... Quelques années seu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le saviez-vous ?
L'entre-deux guerres avait pris pour nom celui de "whisky ou vodka" !
Non, pas cette entre-deux guerres là, une autre qu'en son temps l'inclassable et quelque peu surréaliste Jacques Spitz a imaginé et chroniqué pour le petit lecteur européen tétanisé par cette guerre froide dont il était le juste point central de frappe.
Mais, bien heureusement, "la guerre mondiale n°3" est une uchronie, un récit imaginaire sorti tout droit d'un noeud de l'Histoire ayant dévié de son cours naturel.
Bien heureusement !
D'un côté les États-Unis et de l'autre l'URSS, deux blocs chargés d'électricité idéologique contraire.
D'un côté du ring, le président US Caffery, de l'autre, aux commandes du Kremlin, le maréchal Oustachine.
Capitalisme ou mystique sociale, faites votre choix !
Mais, me direz-vous, les Nations-Unis sont chargées de veiller sur la paix du monde, et c'est tant mieux.
Pourtant, un matin, le rideau de fer s'est levé sur 192 divisions blindées soviétiques en ordre de bataille ...
C'était là, le moment de ressortir de sa bibliothèque le savoureux petit guide de collaboration, "bienvenue à l'armée rouge" écrit en 1984 par Philippe Tretiack et Pierre Antilogus.
Ceci étant dit, en deux temps trois mouvements les russes sont arrivés à la pointe du Raz.
Le drapeau rouge à faucille flottait, non pas sur la marmite, mais au sommet du sémaphore.
Le croirez-vous, ça a été le bordel en France !
Les 200 députés communistes s'agitaient à l'Assemblée ...
N'ayant pas compris que mobilisation n'est pas départ de vacances, la SNCF a lancé une grève quelque peu inopinée ...
Jacques Spitz se fait ici l'historien d'une Histoire qui ne s'est jamais déroulée.
Il s'amuse à réchauffer la guerre froide !
Et, pour que ce récit soit vraiment "spitzien", son auteur y a introduit une arme secrète tout droit sortie de la plus imaginative science-fiction.
Le ciel y est survolé par une pluie d'étranges météores.
Le ton est trempé d'humour, d'ironie même.
La lecture de ce roman d'un peu plus d'une centaine de pages est plaisante, agréable.
Elle fourmille de clins d'oeil, de références et de retour en arrière.
C'est parfois inattendu, comme cette image de Sartre et de Claudel entravés à la même chaîne, attendant leur départ pour la Sibérie et devisant benoîtement.
Mais cette chronique d'une guerre qui, comme celle de Troie, n'aura pas lieu, cette chronique s'étire, finit par s'étioler de son manque de personnages principaux dont la lectrice, le lecteur auraient aimé faire connaissance, auraient souhaité partager le destin semi-tragique en ces temps troublés imaginaires.
Ce récit est un inédit de Jacques Spitz dont je ne retrouve nulle part trace de la parution initiale.
Il est disponible dans le recueil paru en 2009 aux éditions "Bragelonne" : "Joyeuses Apocalypses".
Il y est accompagné de deux autres romans, "la guerre des mouches", "l'homme élastique" et de six nouvelles parues initialement dans "V Magazine".
"La guerre mondiale n°3" est un petit roman, bien dans l'esprit de Jacques Spitz, de celui que Francis Lacassin avait coutume d'appeler "le père égaré de la science-fiction".
Un petit roman donc qu'il serait dommage de négliger ...



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[CS] Les éditions Bragelonne ont eu la bonne idée de rééditer plusieurs auteurs devenus « introuvables » et écrivant du « merveilleux scientifique" (ancêtre de la science-fiction pour faire simple). La collection s'intitule "Trésors de la science-fiction". Jacques Spitz est de ceux-là. Cet auteur français (1896-1963), ingénieur polytechnicien, a écrit 8 romans dans ce genre et diverses nouvelles et il est aujourd'hui quasiment totalement oublié.
*
Ce livre reprend 3 de ses principaux récits, dont « La guerre des mouches » et 6 nouvelles. Il inclut aussi une postface de Joseph Altairac établissant une comparaison entre l'oeuvre de cet auteur et celles de H-G Wells.
Pour faire très concis Spitz est agréable à lire mais il s'inspire selon moi très/trop fortement de Wells pour les idées développées et d'un auteur comme Karel Čapek (« La guerre des salamandres » entre autre) pour le regard pessimiste porté sur le monde comme pour un humour grinçant largement absent chez Wells.
Spitz écrit « La guerre des mouches »près de 40 ans après « La guerre des mondes » et deux ans après « La guerre des salamandres ». Pour autant ce roman me semble assez sensiblement inférieur aux deux autres, plus proche d'un plagiat honorable que d'une réécriture inspirée. Les nouvelles sont assez originales mais j'ai peiné à leur trouver un intérêt.
Il reste quelques images surprenantes (les mouches envahissant Paris avec leur tricot de corps pour se protéger du froid m'a fait sourire par exemple et ce n'est pas la seule fois) et j'ai passé un moment détendant mais, sauf à être un passionné des débuts de la science-fiction, c'est une oeuvre dispensable.
*
Bragelonne a eu une très belle idée avec cette collection incluant aussi l'intégrale de Wul. Je regrette toutefois que, pour le prix et par rapport à des auteurs rares et choisis, la couverture soit de si médiocre qualité. Cela laisse augurer une dégradation rapide de ces livres. C'est regrettable sachant que l'acheteur désire en général conserver durablement ces écrits.
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Jacques Spitz est un auteur de SF française des années 30 injustement oublié. La qualité de sa plume et ses idées originales sont des plus réjouissantes. Plusieurs romans de fin du monde sont rassemblés dans cet omnibus.

L'écriture de "l'homme élastique" inspirera sûrement Richard Matheson pour son "homme qui rétrécit". Dans ce livre un savant fou profite de la guerre pour mener des expériences et réussit à modifier la taille des hommes à volonté. Rapetisser ou grandir devient un moyen de trouver du travail ou de lancer une nouvelle mode. Son invention va vite lui échapper et entrainer la catastrophe.

L'auteur imagine ensuite la troisième guerre mondiale entre les américains et les russes. Là aussi cela finit mal. Jacques Spitz ne se caractérise pas par son optimisme mais il a l'art de prendre une idée et d'en tirer toutes les conséquences possibles.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
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