AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,85

sur 425 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce road trip est aussi un huis clos. Dans un style descriptif et visuel ponctué de dialogues réalistes, Steinbeck sait choisir les mots et les images pour faire surgir une dimension humaine de chacun des personnages qui apparaissent plus vrai que nature, comme si l'on était au cinéma ou même au théâtre, tant les scènes sont circonscrites.

Juan Chicoy possède un business de restoroute et de transport en autocar. Il vient d'avoir une panne, et son petit groupe de voyageurs a passé la nuit dans son restaurant, certains même dans son propre lit.

C'est une journée qui a mal commencé, et peut-être même se terminera-t-elle encore plus mal. Ce matin, « le Boutonneux », a demandé à Juan de ne plus lui donner ce surnom qu'il trouve indigne, et de l'appeler « Kit » dès aujourd'hui. Ensuite, Alice son épouse, a fait une crise de nerf des plus fameuses, après avoir surpris la jolie Norma dans sa chambre en présence d'un homme. Laquelle Norma a ensuite fait sa valise et donné son congé de serveuse pour tenter sa chance à Hollywood.

Au déjeuner, les voyageurs se parlent peu. Ils sont contrariés pour des raisons diverses et ils se réfugient dans des rêves ou des projets presque fous : changer de vie, de métier, de nom, de femme, …

Le voyage en autocar qu'il faut faire dans les montagnes perturbe Juan, car l'orage s'annonce et stresse tout le monde à commencer par lui, car il est risqué.

Ce suspense psychologique est vraiment captivant.

Commenter  J’apprécie          392
Une poignée de voyageurs se trouve embarquée dans un périple en autocar qui va connaitre quelques aléas. Les classes sociales, l'âge et les situations des personnages sont très variés, mais chacun est proche d'un point de rupture... Un roman agréable, mais pas des meilleurs de l'auteur à mon goût.
Commenter  J’apprécie          30
Un très beau roman dans lequel les imprévus d'une panne amènent une rencontre entre des personnes d'univers différents.
On n'a jamais autant apprécié un problème de bus
Commenter  J’apprécie          72
La beauté intérieure d'un homme ou d'une femme n'est pas celle que l'on remarque aux premiers abords, reconnaissons-le....

Selon "Philippe Geluck", c'est surtout pour l'homme invisible qu'elle compte en premier...

Mais parfois, les aléas de la vie, font en sorte que nous nous dévoilons plus que nous le voudrions....

Et ce n'est pas toujours à notre avantage, mais parfois nous pouvons en sortir grandi..

Une pluie diluvienne tombe sur coin de la Californie, et les quelques voyageurs doivent emprunter un autocar pour se rendre en ville, mais doivent passer la nuit dans une station-service que seuls les Etats-Unis des années 50 savent faire...
Après une nuit de réparation, un breakfast où déjà les sentiments et les ressentiments se dévoilent, ils reprennent la route...

Chacun dans l'autocar semble n'avoir rien à faire que ce faire des idées et des opinions toutes faites sur tel ou telle personne assise devant derrière, a côte etc...
Et puis l'autocar tombe de nouveau en panne....

Et là, c'est l'apothéose...

Il est vrai, et je rejoins la critique de andman, que "Les naufragés de l'autocar" baigne dans cette atmosphère d'un tableau de "Edward Hopper"...

La beauté de la mélancolie...
Une nostalgie inspiratrice, créatrice, mais toujours esseulée...
Commenter  J’apprécie          40
Des personnages très différents les uns des autres se retrouvent dans un autocar conduit par Juan sur la grande route de Californie. le véhicule tombe en panne, les passagers sont obligés de passer la nuit dans le restaurant station-service du chauffeur. le voyage reprend et un nouvel incident les immobilise sur une route secondaire dans la montagne.
John Steinbeck nous livre des portraits saisissants tragi-comiques d'hommes et de femmes dans une situation inhabituelle les poussant avec la fatigue, la mauvaise humeur, la promiscuité à se révéler à eux mêmes et aux autres.
Mini-fresque, l'auteur n'a pas son pareil pour fouiller dans le parcours de vie de ses personnages avec un sens fantastique de l'analyse psychologique et sociale. Situation de crise et retour au quotidien. Si vous avez aimé "Les raisins de la colère" n'hésitez pas à vous plonger dans celui-ci. J'ai beaucoup aimé et vous le recommande.
Commenter  J’apprécie          81
Une panne d'autocar oblige, les passagers à se confronter à leurs problèmes personnels , et aussi vis à vis des autres devant une situation inattendue .Une nuit passée dans une station-service d'un petit village de Californie sert de décor à cette comédie drôle, cynique mais réjouissante. Un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          80
En apparence une histoire un peu plus légère que les autres du même auteur. On dirait un roman choral. Les points de vue de chacun sont souvent peu avouables mais la variété de styles est réjouissante. Cela pourrait ressembler à "Les Bronzés prennent l'autocar"... si le film existait. C'est donc un livre qui contient des scènes drôles mais avec un auteur pareil il faut aussi s'attendre à quelques traits plus sombres.

La dispute du couple gérant une station service créé un enchaînement d'événements cocasses. Si on ajoute une panne d'autocar, on se trouve dans une situation qui où tous les protagonistes sont poussés à bout, si bien qu'ils finissent par enlever le masque et révéler leur vraie personnalité.

Certains s'en arrangent très bien et osent franchir le pas. Comme le pot de colle de service, un jeune mécanicien surnommé Boutonneux, qui veut absolument conclure avec la splendide Camille, une streapteaseuse expérimentée. Il y aussi la jeune fille à papa-maman aux principes très rigides, qui a des vues sur un homme mûr.

De toutes ces personnalités ressort un portrait atypique des Etats-Unis après la seconde guerre mondiale. On est loin de l'Amérique des winners. Seulement, Steinbeck s'attarde sur les plus modestes pour lesquels on lui devine une grande estime.

Cette Amérique des sans-grades a habituellement peu de marche de manoeuvre mais se révèle opportuniste quand la situation se présente.
Commenter  J’apprécie          480
J'aime beaucoup Steinbeck. J'avais en fait dans l'idée de lire toute son oeuvre pour préparer mon projet de fin de BTS (je travaillais principalement sur la grande dépression). Môman m'avait donc gentiment acheté tout ce qu'elle avait pu trouver de lui, et j'en avais quand même lu une bonne partie, dont les fameux "raisins de la colère", mais pas tout. Les ouvrages restant attendent depuis dans ma PÀL que je me décide à m'en occuper, et comme ça à bientôt 10 ans cette histoire (j'ai eu mon BTS en 2006, ça ne nous rajeuni pas), il est quand même largement temps que je m'y mettre.
Bien qu'aucune date précise n'y soit donnée, le roman semble présenter une histoire contemporaine à sa rédaction (soit à la fin des années 1940), celle d'un groupe d'inconnus, réunis par un trajet en autocar et surtout par ses aléas. Si l'histoire ne comporte pas de réels enjeux et qu'elle laisse nos personnages partir quasiment dans le même état qu'elle les a vu arriver, elle en reste tout de même passionnante. L'étude des caractères que l'auteur nous offre n'a en effet rien de superficiel et offre un côté fascinant et réaliste que l'on ne retrouve que chez peu d'auteurs. Certe, Steinbeck n'est pas tendre avec ses personnages, il ne nous cache rien de leurs défauts et de leurs manques, mais comme il nous dévoile de la même manières leurs désirs et leurs motivations, il nous amène à les considérer avec une compassion dont nous serions bien en peine de nous défendre. Bref, l'humanité de l'auteur transparait à travers ses mots, et c'est son regard, sans concession mais irrémédiablement tendre qui fait toute la saveur de l'ouvrage. Décidément, j'aime beaucoup Steinbeck.
Lien : http://ioionette.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          60
Sous la lunette extra sensible d'un microscope Steinbeck déshabille délicatement ses personnages. Naufragés fatigués d'un autobus mais aussi de leurs propres histoires, ils vont révéler sans avoir l'air d'y toucher leurs personnalités bien plus complexes que prévus.

Un petit avant goût du magasine Strip-tease, ce roman éditer en 1949 décortique et analyse en suggérant et en laissant voir.
Commenter  J’apprécie          140
D'abord il y a la couverture de ce folio : un détail de « Essence », tableau d'Edward Hopper, qui met de suite le lecteur dans l'ambiance de ce roman et à l'époque du récit. Une panne d'autocar, des voyageurs en galère pour un soir dans un restaurant station-service, et une parenthèse spatio-temporelle pour chacun des protagonistes, qui vont tour à tour se dévoiler, se libérer, tenter d'assouvir leurs pulsions… John Steinbeck décrit chacun d'eux, avec une ironie féroce et sans concessions. Quand les intempéries s'en mêlent, le redémarrage de l'autocar s'annoncera plus compliqué que prévu. En filigrane, il y a aussi l'histoire émouvante du couple tenant la station-service, Juan et Alice, amants vieillissants dont la raison semble un instant vaciller à l'arrivée des voyageurs en détresse, pour finalement mieux se retrouver.
Excellent roman, des péripéties qui tiennent en haleine, une bonne dose d'humour et une peinture acerbe et fine de la société américaine (côte Ouest) de l'après-guerre. On passe un excellent moment à la lecture de ce roman. A conseiller !
Commenter  J’apprécie          250




Lecteurs (969) Voir plus



Quiz Voir plus

Des souris et des hommes

En quelle année est paru ce roman de John Steinbeck ?

1935
1936
1937

10 questions
911 lecteurs ont répondu
Thème : Des souris et des hommes de John SteinbeckCréer un quiz sur ce livre

{* *}