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EAN : 9782355360572
416 pages
Carnets Nord (05/01/2012)
2.91/5   23 notes
Résumé :
Georg Stransky dîne tranquillement avec femme et enfant, quand un étrange projectile perturbe ce moment de paix : une pomme, lancée par la fenêtre. Farce d adolescent ? À première vue, mais au matin, Georg a disparu. Une mise en scène loin de surprendre Lilli Steinbeck, spécialiste des questions d enlèvements, qui découvre que Stransky est le huitième à se volatiliser après avoir croqué la pomme. Cette inspectrice rousse et séduisante, dotée d un nez difforme et d u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Parodique et déjanté, un thriller policier surprenant, ouvert à des résonances quasi-métaphysiques.. .

D'Heinrich Steinfest, auteur allemand célébré de polars bizarroïdes, je connaissais le "Requins d'eau douce" (2004) et son enquêteur indiscipliné et féru du philosophe Ludwig Wittgenstein. Ce "Onzième pion" de 2007 porte plusieurs crans plus loin la fête farceuse et déjantée.

La policière Lili Steinbeck, éclatante de beauté à cause de ou malgré son nez... surprenant (qui donne d'ailleurs son titre à l'original allemand du roman !), est confrontée à une série de disparitions inexplicables d'hommes ordinaires, dont le seul point commun semble être d'avoir croqué dans une pomme jetée par leur fenêtre et d'avoir séjourné à Athènes en 1995...

Nantie de ces minces prémisses, elle va se lancer à corps perdu, en compagnie d'un détective privé grec obèse et néanmoins invulnérable aux balles et aux blessures, dans une poursuite échevelée qui la mènera au Yémen en pleine guerre civile, à l'île Maurice aux récents développements mafieux, ou encore sur l'île française De Saint-Paul, qui abrite... une base secrète dédiée à la conquête de Mars !

Tentant de sauver l'un des "pions" d'un jeu qui semble englober l'humanité, rivalisant de vitesse, avec acharnement, avec un commando privé dirigé par un ex-spécialiste de la DGSE, elle survole le plateau pour mieux en dégager son propre destin, ironique et hilarant.

Il faut sans doute remonter au magnifique Johannes Mario Simmel et à son magique "On n'a pas toujours du caviar" (1963), extraordinaire parodie des grands romans d'espionnage, truffée de recettes culinaires insérées toujours à propos, pour trouver une source comparable d'ironie permanente, d'inventivité forcenée, et de dérive parfois proprement métaphysique sous le rire grinçant inextinguible qui traverse le roman...

"Certaines personnes restent indemnes en toutes circonstances. Non que les soucis, les projectiles et les éclats de bombe ricochent sur eux. On serait dans la bande dessinée ou la parodie. Il semblerait plutôt que les choses elles-mêmes, soucis, projectiles, éclats, les évitent, ne veuillent pas avoir affaire à elles, préfèrent rentrer la tête dans les épaules plutôt que d'atterrir sur elles. Par peur ou dégoût, allez savoir, comment se mettre dans la peau d'un éclat de bombe ? Mais cela existe. Ces gens qui inspirent de l'antipathie aux choses survivent, ils sortent sains et saufs de puits de mine effondrés et d'avions écrasés, dorment pendant les catastrophes, se trouvent toujours hors d'atteinte dans les fusillades - comme si ces dernières se refusaient à les atteindre. Cependant ils ne sont pas, ainsi que voudrait nous le faire croire le film avec Bruce Willis, "incassables", ils sont "intouchables". Il y a une différence. Ce n'est pas leur chair qui les rend invulnérables, c'est l'esprit de leur chair.
Spiridon Kallimachos appartenait à cette catégorie de gens. (...)
Malheureusement, l'homme qui s'appelait Belmonte avait eu moins de chance. Couché sur Steinbeck, il ne bougeait plus. Sa tête gisait de biais sur la poitrine de Lili. du sang gouttait de sa bouche, il avait le regard fixe, ses yeux écarquillés brillaient comme de vieilles pièces de monnaie et son dos fumait. Un projectile brûlé, un fragment d'hélicoptère, l'avait mortellement blessé. Steinbeck dut mobiliser des efforts considérables pour repousser le corps. Elle-même était indemne. Pas pour cause d'invulnérabilité, mais parce qu'elle était une dame et qu'un monsieur s'était sacrifié pour elle. La survie de Kallimachos constituait un miracle de la nature, celle de Steinbeck un miracle de la culture."

"Joonas Vartalo tomba. Et comme il resta tout droit, raide mort dès le premier de ses derniers instants, plus proche de l'arbre que de l'homme, on aurait pu se croire au théâtre. Être au théâtre : l'idée s'impose quand on se trouve dans une contrée martienne fabriquée de toutes pièces vingt ans plus tôt sur ordre du sommet de l'État et abritant des columbidés censés avoir disparu il y a trois siècles.
Cependant on n'était pas au théâtre. Un projectile sorti de l'arme d'Henri Desprez (pas un Verlaine, mais un engin sans nom, de facture plus ancienne et d'usage privé) avait pénétré entre les yeux du Finlandais, le tuant sur le coup. Steinbeck et Stransky, eux, possédaient tous les deux un Verlaine, mais l'Autrichienne fut seule à dégainer en un éclair. Elle braqua son pistolet sur Desprez tout en se plaçant devant Stransky, afin de lui offrir le rempart de son corps aussi complètement qu'il était possible à une femme de moins de soixante kilos de le faire pour un homme pesant vingt-cinq kilos de plus mais de même taille. Coeur, poumons, cerveau... Quoi qu'il en soit, cela parut suffire. D'un geste, Desprez indiqua à Steinbeck de cesser ses enfantillages et de s'écarter. Pour toute réponse, elle se contenta de viser sa tête d'une main précise et calme, tandis que le Français braquait encore son propre pistolet sur l'endroit où s'était naguère trouvée la tête de Vartalo.
Avec un sourire amusé, Henri Desprez baissa son non-Verlaine tout en ordonnant à Palanka et à son équipe de continuer à tenir Steinbeck en joue - mais sans tirer. Cela va de soi.
Jouant la désinvolture, il demanda :
"Que fait ici la police allemande ? On est en territoire français.
- Je suis en vacances", expliqua Steinbeck. "

"On se demandera pourquoi un objet aussi extraordinaire n'avait jamais été produit en série. le fait est que cette association entre un vrai coléoptère et un personnage fictif de bande dessinée n'était pas transposable. Et puis on craignait, sans doute à raison, que beaucoup de gens ne se sentent mal à l'aise à l'idée de transporter un petit insecte dans leur poche de pantalon. Un coléoptère doté d'une mentalité magnétique, qui les suivait partout et qu'on ne pouvait éteindre à l'instar d'un rasoir électrique ou d'une machine à café. Imaginons une machine à café renfermant le corps et l'âme d'un fidèle cocker."
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Loufoque ! Déjanté ! Ovni littéraire ! Les qualificatifs ne manquent pas pour parler du dernier roman d' Heinrich Steinfest « le onzième pion » , auteur qui avait déjà été remarqué par la critique pour son précédent roman « requin d'eau douce ».

Ovni , peut être pas finalement, car les extra terrestres sont sans doute bien la seule chose que l'on ne trouve pas dans ce livre atypique !

Ce roman est comme une excroissance, un appendice dans le paysage du polar. N'entendez pas par là une verrue, un furoncle ou autre forme disgracieuse qui viendrait gâter le genre que nous affectionnons.

Non au contraire, il s'agirait plutôt d'une sorte de grain de beauté, ce petit point de fixation sur lequel s'accroche le regard et qui révèle la beauté et donne plaisir à lire.

Ce roman tend dans des directions que nous n'avons pas l'habitude de côtoyer, ne s'interdit aucune limite, baignant dans le genre policier , caressant la mythologie, tutoyant le fantastique, susurrant la science fiction, il est à lui seul , tout un univers. Et dans celui-ci, point de gravité, tout tourne en tout sens, tantôt palpable, tantôt insaisissable, ce roman esseule son lecteur, l'abandonne en quasi lévitation pour mieux s'en saisir à nouveau et le projeter à l'autre bout du monde.

Et dans celui-ci nous y retrouvons Lilli Steinbeck, flic de son état qui se voit confier une enquête pour la moins originale. Spécialiste des questions d'enlèvement, elle enquête sur celle de Georg Stransky.

Cet homme sans histoire, spécialisé dans les espèces disparues, dinait avec femme et enfants quand une pomme jetée de l'extérieur, a éclaté la vitre de son salon avant de rouler au sol. Une mauvaise farce sans doute, des quelques garnements du quartier. Sauf que le lendemain Stransky s'est volatilisé.

Or il s'avèrera qu'il est la huitième personne dans le monde à disparaitre de cette manière, après avoir croqué cette pomme tentatrice !

Des lors, Lilli va se lancer dans une enquête hors norme, hors du commun des mortels. Car il se pourrait bien que cette fois ci les dieux aient décidé de se distraire aux dépends des hommes, et que ces derniers, pions sur un échiquier imaginaire, n'aient même pas un Batman pour les protéger !

Dans ce patchwork de situations loufoques, pris dans le shaker d'une aventure incroyable, rien ne sera épargné au lecteur. de découverte zoologique majeure en visite de planète en carton patte en passant par des assassins aimant jouer de la poiscaille, il déambulera dans le dédale particulièrement sinueux de l'imagination de cet auteur !

Et pour l'accompagner, des personnages hauts en couleurs.A l'image de Lilli Steinbeck, femme flic efficace, qui aurait pu être belle sans ce nez à la forme si particulière, comme un coup de gomme jamais corrigé, une oeuvre inachevée, rappelant l'imperfection des hommes. A ses côtés dans l'aventure, un homme obèse et handicapé, le détective privé Killimachos, lent et pourtant terriblement redouté, qui a cette faculté extraordinaire d'éviter les balles de s'épargner les conséquences douloureuses des explosions, mais qui a tendance à s'endormir n'importe où.

Vous l'aurez compris ce roman est un genre à lui tout seul. Transgressant les codes pour mieux les réinventer, Heinrich Steinfest nous livre un roman remplis d'aphorismes, et qui porte sa propre cohérence. Tantôt roman policier, tantôt livre d'aventure, touchant parfois à la philosophie , bourré d'humour et de situations cocasses, le lecteur à la sensation d'avoir embarqué dans un manège de montagnes russes qu'il ne peut maîtriser mais dont il ne voudra pas pour autant descendre !

Un roman qui court sur le monde, claquant de balles, se coloriant d'explosions, et dont les volatiles ne seront pas les seuls à laisser des plumes.

Au fil de ses romans Heinrich Steinfest crée un univers qui lui est propre. Parfois déroutante, souvent déstabilisante, il construit une oeuvre à part qui fait de cet auteur allemand, sans doute l'une des plumes les plus originales de ces dernières années.

Et on en redemande !
Lien : http://passion-polar.over-bl..
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Georg Stransky vit une vie d'une sécurisante banalité avec son épouse et sa fille jusqu'au jour où une pomme traverse la fenêtre de leur cuisine. le lendemain, Georg a proprement disparu.
Chargée de l'enquête, Lilli Steinbeck relie ce qui semble être un enlèvement à une série de huit disparitions. La séduisante inspectrice au nez difforme va dès lors commencer une enquête qui la mènera de l'Allemagne à l'Extrême-Orient russe en passant par la Grèce, le Yémen et l'île Maurice, accompagnée par un vieux détective grec obèse immunisé contre la mort, au coeur d'un jeu qui dépasse l'entendement humain et qui semble manipulé par des puissances supérieures.

Einstein avait raison : non Dieu, ou en tout cas les dieux ne jouent pas aux dés. Ils jouent à un autre jeu, aux règles complexes, et qui ne semble pas toujours laisser beaucoup de place au hasard.
On l'aura compris, une fois de plus, Heinrich Steinfest se lance dans une histoire qui prend pour prétexte une enquête policière et utilise un certain nombre de codes du polar pour nous livrer tout autre chose… on ne sait trop quoi d'ailleurs tant s'entremêlent les genres, motifs et réflexions différents. Enquête, donc, nonsense, réflexion (et digression) existentielle, jeux avec les ethnotypes et lieux communs, le tout poussé à l'extrême. Ainsi Steinfest scrute-t-il en détail ses personnages comme un entomologiste doté d'un microscope et leur confère une vie et une réalité telles que l'on finit par dépasser cette réalité, en repousser les frontières pour pénétrer dans un territoire quasi onirique.
Tout cela est rythmé par un humour et une loufoquerie qui eux aussi finissent parfois par être dépassés, de telle manière que l'on ne sait plus si certaines situations sont hilarantes ou inquiétantes.

Steinfest nous promène donc constamment dans une espèce d'entre-deux pas toujours confortable mais à tout le moins d'une originalité rafraichissante. Peut-être (rien n'est moins sûr mais il en a été ainsi pour moi) plus accessible que Requins d'eau douce, le onzième pion semble avoir gagné en dynamisme ce qu'il a peut-être un peu perdu en fond philosophique. N'était une fin qui s'étire un peu en longueur, ce roman d'une loufoquerie de bon aloi qui assume joyeusement son détournement et son dépassement des codes du genre policier serait sans doute proche de la très grande réussite.
Utilisé à tort et à travers, le terme d'ovni littéraire est ici particulièrement adapté. Car Steinfest semble en train de créer, un roman après l'autre, un genre unique dont il est le seul, mais aussi le plus talentueux (que l'on m'excuse de m'essayer piteusement à sa logique toute personnelle) des représentants.

Lien : http://encoredunoir.over-blo..
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Le onzième pion a un « happy beginning ». Georg Stransky, son héros, a toutes les raisons d'être heureux : une femme belle , intelligente, combinant avec grâce une réussite professionnelle éclatante et des talents de cuisinière, une fille charmante et une villa confortable aménagée avec goût.
Tout va donc pour le mieux jusqu'au soir où une pomme traverse la fenêtre de sa maison et où Stransky reçoit par un coup de fil l'injonction de croquer la pomme. le lendemain matin, il a disparu.

Lilli Steinbeck entre alors en scène pour conduire l'enquête et retrouver Stransky. Dans l'excellent « Requins d'eau douce » de Steinfest, l'inspecteur Lukastik se référait à son Tractatus de Wittgenstein lorsqu'il était en panne d'inspiration. Ici, Lilli Steinbeck fait confiance à son pif, et elle a vraiment le nez creux. Il faut dire que celui-ci est à la fois spectaculairement déformé et le point d'ancrage de sa personnalité très frappante.

Au cours de cette enquête policière surréaliste, de cette satire ponctuée de scènes loufoques et de réflexions métaphysiques, Lilli Steinbeck, en compagnie d'un équipier improbable, un détective grec au physique de baleine essoufflée, voyage autour du monde, à Athènes, au Yémen, à l'île Maurice, pour damer le pion à l'autre camp et ramener Stransky sain et sauf chez lui, tout en tentant de construire sa propre vie.

« le onzième pion » est une lecture jubilatoire, et pas seulement pour l'intrigue, qui à un certain stade devient presque accessoire, mais pour la distinction des dialogues, la description au scanner de ces personnages incroyablement bizarres, attachants ou repoussants, pour toutes les réflexions, digressions et miroirs de notre monde que cette intrigue nous adresse.
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Georg Stransky est en train de dîner, lorsqu'une pomme traverse la vitre donnant sur la rue. Pendant la nuit il reçoit un coup de téléphone, une voix féminine très convaincante parvient à lui faire croquer dans la pomme, et il s'écroule inconscient.
A son réveil son épouse constate qu'il a disparu et qu'on a croqué dans la pomme se trouvant hors du conteneur compostable où elle l'avait jeté. Elle l'a fait analyser par un ami, elle contenait un puissant neuroleptiques bloquant toutes les facultés de l'homme.

L'enquête débute très brièvement à la manière d'un roman policier. Mais l'enquêtrice adjointe qui est au courant de sept précédents et que les victimes ont été retrouvés dans des coins improbables du globe bien loin de chez eux.

Le point commun entre toutes les victimes étant un séjour en Grèce en 1995, elle se rend à Athénes où elle rencontre un riche homme d'affaires qui lui explique qu'elle est plongé au milieu d'un jeu morbide où il semblerait que les Dieux ont décidé de se distraire sure le dos des hommes.

Elle va se lancer dans une course poursuite qui va l'emmener dans plusieurs endroits de la planète où elle se retrouve majoritairement au centre de fusillade, coincée entre l'équipe qui doit sauver l'homme et celle qui doit la tuer. le lecteur se retrouve alors plongé dans un roman qui mêle plusieurs genres.

Pour les amateurs de policiers ou de thrillers plus classique ce récit loufoque sur un fond qui mêle fantastique, enquête et scènes d'action ne parvient pas à convaincre le lecteur.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Est ce que Leon est un prénom grec ?
- En fait il s'appelle Pantaleon, explique Stavros, ajoutant avec résignation : Mais vous savez ce que c'est... Dans la vie, tout raccourcit.
- Tout ? réfléchit Lilli. Pourtant, au printemps, les jours rallongent.
- Oui, parce que les nuits raccourcissent.
Le propos pouvait paraître assez banal, mais premièrement, il recelait une grande vérité - à savoir qu'en ce monde, quand une chose venait en plus, il valait mieux se méfier. Et deuxiémement, c'était la phrase qu'il fallait pour mettre fin à une longue journée.
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Il semblait disposer des hélicoptères comme s'il les sortait d'une pochette surprise.
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Autre source d'indignation secrète : Steinbeck refusait catégoriquement de passer des nuits blanches au nom de la police et de l'Etat. Elle tenait à être chez elle au plus tard à vingt heures et au lit à vingt et une heures afin d'avoir au moins dix heures de sommeil, et, dans le meilleur des cas, de repos. Douze, c'était encore mieux. La vie n'était pas assez marrante pour qu'on eût envie de rester éveillé plus de la moitié de la journée.
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