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EAN : 9782707300201
216 pages
Editions de Minuit (01/10/1958)
4.15/5   17 notes
Résumé :
Ce roman fait exploser la réalité quotidienne. En mêlant ce qui existe péniblement au jour le jour et ce qui est impossible, il met à mal tous les principes. En allongeant, puis en rétrécissant le temps, en élargissant puis en compressant l'espace, il provoque un vertige qui trouble même les chiffres et les mots; en perturbant les repères et les normes, il impose une (in)certitude nouvelle et provisoire : « je change donc je suis. »
Mais qui est-il donc, cet ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ses "contes glacés" ont été une lecture marquante de jeunesse. En choisissant ce roman, je voulais savoir de quoi Jacques Sternberg était capable sur un format long. Cet auteur constitue une catégorie littéraire à lui tout seul, à la croisée du surréalisme, de l'absurde, de l'humour noir, de la science-fiction et du fantastique. de bout en bout, il excelle dans l'envers du monde, sa négation, sa déconstruction. Naviguant dans l'univers du quotidien ; le bureau, le foyer, les commerces, il parvient à tout dynamiter, nous entrainant dans un délire sans fin. Rien ne tient debout. Tout se dérobe sous vos pieds à chaque phrase. le plus étonnant est que Sternberg n'égare jamais tout-à-fait son lecteur. Il le tient fermement par la main, même quand les appartement sont traversés par des fleuves et des voies ferrées, même quand la jungle se transforme en grand magasin, ou encore, quand les bureaux omniprésents résistent à la fin du monde. L'humour mord à chaque page. Quel est donc le moteur derrière cette impressionnante machine à mots décousus ? A n'en point douter, une profonde angoisse existentielle ...
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Je suis très partagé. Parce que j'aime l'absurde (le procès de kafka par exemple) mais déteste le loufoque (le guide du voyageur galactique par exemple). Et ici, on nage entre les deux...
Beaucoup de jeux de mots, de situations indescriptibles ou on passe du coq à l'âne en moins de deux, impossible de savoir qui est qui, ou, quand, comment. TOUT se détraque en permanence! Je défie quiconque de me faire un résumé portable de cette histoire. Ceci dit, c'est la variété et la qualité de toutes ces explosions d'esprit qui m'ont donné envie d'attribuer un peu plus que la moyenne à ce livre. J'espère faire un heureux en lui faisant continuer son chemin via la boite aux livres du quartier :)
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Paru en 1958, le roman L'employé, quelque peu oublié aujourd'hui, se démarque encore de cette oeuvre déjà tellement riche. Autour d'un narrateur (l'auteur lui-même) Jacques Sternberg nous décrit un quotidien tout à fait surnaturel en faisant totalement exploser toute la réalité autour.
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Le rythme effréné est prenant et crée à la fin une vive émotion.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Dans la salle de bain, le plafond était bas, plombé, menaçant. L'océan arrivait jusqu'au grand mur (...). J'entrai dans l'eau après avoir consulté une carte des environs, qui m'indiqua que je devais me trouver un peu à gauche des Philippines. Je me laissai descendre au fond de cet abîme. Lorsque je m'arrêtai, après cinq heures de plongée, j'étais dans un pré. (...) Avais-je rejoint, par le fond des mers, l'Europe ? On peut le supposer, car une borne Michelin m'indiquait que je me trouvais à deux kilomètres d'Auxerre. ne connaissant pas du tout la région, je me perdis en trente secondes. Une première fois, j'eus la chance de me retrouver par hasard au coin d'une rue.
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D'invisibles vitres se brisent, des tentacules striés de nerfs humains tentent d'échapper à des dangers imaginaires, des contours se distendent comme des élastiques. Partout des formes montrent les griffes, des fuites s'offrent des sols blêmes qui basculent, puis disparaissent, pendant que des hasards s'opposent aux sons, entamant des procédures subtiles avant de se dévorer à belles dents. Des théorèmes sans chiffres et sans preuves s'effondrent dans leur gratuité, des incidents perdus creusent la nuit comme des taupes et, tandis qu'une échéance se redresse du fond de sa déchéance, une coïncidence manque son coup, puis vacille pour aller s'enliser dans un vacarme privé de cause.
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C'était vrai. Je n'avais pas hésité un seul instant. En la voyant passer, je m'étais dit que la mort devait lui aller très bien. Elle avait de grands yeux vitreux, comme deux flaques de marécage. Et puis, elle souriait tout le temps. Mais comment avait-on pu retrouver son cadavre alors que je l'avais entièrement cousu dans un autre?
-Vous vous demandez comment nous avons retrouvé le corps, non ? dit l'inspecteur. Justement, nous ne l'avons pas retrouvé. C'est bien ce qui vous accuse. Soyons logiques : si vous ne l'aviez pas tuée, vous n'auriez eu aucune raison de cacher le cadavre et nous l'aurions retrouvé. Par conséquent, comme nous ne l'avons pas retrouvé, c'est que vous l'avez tuée. C'est clair, non ?
Page 94
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Je m'y fis ouvrir un compte fictif de 4.000.453 Frs. Je me signe un chèque couvrant cette somme. Mais on ne me remet que 53 Frs : entraîné au fond de quelque cataclysme abstrait, le chiffre 4 vient en effet de disparaître de la civilisation. Comme on pouvait le prévoir, cet incident en entraîne d'autres. Les mathématiques, privées du 4, se sont écroulées dans l'orthographe. L'univers n'est plus qu'une infernale explosion d’événements sournois et de réactions d'une incompréhensible violence.
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- Votre nom, me dit-il, ne ressemble pas à votre photo.
- Ils n'ont pas été pris le même jour.
- En effet, le nom est beaucoup moins net. Il prête à équivoque, j'estime.
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Cinéma
- Robert BENAYOUN, Jean Louis BORY, Georges CHARENSOL, Pierre MARCABRU, débatent des films suivants : - "Le Point de non retour", de John BOORMAN - "Le Cameraman", de Buster KEATON - "Je t'aime, je t'aime", d'Alain RESNAIS (le co-scénariste du film Jacques STERNBERG prend la parole et répond aux critiques) - "Le Rapace", de José GIOVANNI - "Phantasmes", de Stanley...
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