AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Frank Straschitz (Traducteur)
EAN : 9782265079380
636 pages
Fleuve Editions (01/10/2005)
3.75/5   261 notes
Résumé :
Dans la sinistre petite ville de Milburn, quatre vieux amis passent leurs soirées à se raconter de terrifiantes histoires de fantômes. Mais, depuis la disparition de l'un des membres du club dans de fort étranges circonstances, aucun d'eux n'échappe aux terribles visions qui hantent leurs nuits. Entre créatures mythiques et esprits vengeurs tout droit sortis de leurs récits d'horreur, envoûtés par la même femme aux mille visages, ils découvrent bientôt que la pire d... >Voir plus
Que lire après Ghost storyVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
3,75

sur 261 notes

“-Quelle est la pire chose que tu aies jamais faite?
-Cela, je ne te le dirai pas, mais je te dirai la pire chose qui me soit jamais arrivée…”

~~~

Frissons et sueurs froides garantis en plongeant dans ce classique de la littérature d'épouvante publié en 1979. 

Ghost story marque ma première rencontre avec Peter Straub, l'un des maîtres du genre aujourd'hui disparu, et j'en ressors enchantée. À tel point que le rendez-vous est déjà pris avec Koko, autre titre phare de sa riche bibliographie. Je n'ai pas fini de vous en parler, c'est certain. 

~

Direction Milburn, une petite ville de l'Etat de New-York où depuis des années, de vieux amis observent un rituel immuable : se réunir chaque semaine et se raconter à tour de rôle des histoires de fantômes. Mais est-ce de simples histoires? 

Lorsque survient de façon très étrange la mort de l'un d'entre eux, l'angoisse s'empare du quotidien.

~

Happée dès le prologue qui met tout de suite dans l'ambiance, je n'ai (presque) pas vu les six cent pages défiler. La plume est fluide et immersive, diablement efficace. Si pour certaines lectures, il semble judicieux de savoir à quoi s'attendre, le mieux est ici de se lancer à l'aveugle afin de garder intact l'effet de surprise. le quatrième de couverture dévoile selon moi le juste nécessaire.

Le roman est construit à la manière d'un puzzle dont les pièces viennent savamment s'imbriquer au fil des chapitres. Dense et complexe, l'intrigue progresse doucement mais sûrement. Il faut se montrer patient et surtout très attentif, ne pas hésiter à revenir en arrière.L'auteur multiplie les personnages,  casse la chronologie (plusieurs histoires dans l'histoire) et brouille les repères entre rêve, fiction et réalité. Derrière les détails jugés de moindre importance se cachent possiblement des informations clés. Que le lecteur tenté de décrocher se ravise, les efforts consentis seront récompensés. Quand tout finit par se mettre en place et prendre sens, la virtuosité de l'auteur éclate, balayant tous les doutes.

Tout aussi ambitieux et maîtrisé qu'il est, l'ouvrage perdrait de sa force d'attraction s'il n'y avait cette atmosphère sombre, étrange, inquiétante, lourde de menaces, qui vous saisit et vous enserre dès le début. La tension monte crescendo, le récit bascule insidieusement dans l'horreur (sans excès) et la fin laisse pantelant. J'ai renoué avec des sensations éprouvées lors de mes plus jeunes années de lectrice, j'ai adoré ça et j'en redemande! 

Pensées chaleureuses pour ma complice Pareyla qui était cette fois encore de la partie. Même si son enthousiasme est plus modéré que le mien, nous avons partagé un très bon moment. 

~~~

“Quelle est la pire chose? Ce n'est pas l'acte, mais les idées que l'on se fait au sujet de l'acte : le film aux couleurs criardes qui se déroule dans ton esprit.”
Commenter  J’apprécie          6111
Excellente histoire pour un livre au moins aussi excellent. Ma deuxième lecture de Peter Sraub après l'encore plus excellent Koko.
Bon j'arrête avec le mot "excellent".

Mais plus sérieusement, j'ai vraiment adoré Ghost Story, l'intrigue se met doucement en place, tel un puzzle, morceau par morceau on parvient à établir un lien, un dénominateur commun entre tous les événements et les protagonistes. Rien n'arrive par hasard.
J'ai lu dans certaines critiques que c'était trop long. Alors oui, je le confirme, c'est long en effet, mais ce n'est jamais ennuyant car l'auteur a justement ce talent pour nous emmener avec lui, un véritable don de conteur.

Il y a un côté Stephen King dans l'histoire de cette petite bourgade, mais sans le côté un peu glauque, sans la vulgarité des personnages. Ce n'est jamais très effrayant non plus, il s'agit davantage de fantastique, d'extraordinaire, une sorte de légende urbaine.

Comme dans Koko, Straub jongle entre les héros, change de narration et agrémente le tout de flashbacks entre pensée personnelle et récit de souvenirs. Progressivement il dégage une incroyable trame de fond qui fait froid dans le dos, et nous amène à remettre en question le monde qui nous entoure.

Pour conclure, je dirais que pour une fois la citation d'un autre auteur sur la couverture d'un livre n'est pas mensongère. Le King a vu juste en encensant cet excellent roman... ah mince j'ai encore utilisé ce mot....
Commenter  J’apprécie          564
Je suis sans voix, je viens de finir cette lecture en 2 jours. Ce livre contient 637 pages. C'est un gros volume pour moi. Je suis étonnée. Je suis abasourdie, «Ghost Story» est mon premier livre de Peter Straub. Je me suis faites happée sans m'y attendre…

Je ne sais pas trop comment décrire ce que je ressens… Je suis comme sur le choc… Je peux dire que j'aime beaucoup la page couverture, les couleurs sont éclatantes, elle frappe l'oeil. On devine en la regardant que c'est mystique et fantastique.

En effet, dès les premières pages, Peter Straub capte tout de suite ton attention par cette thématique : «Quelle est la pire chose que tu aies jamais faite ? Cela, je ne te le dirai pas, mais je te dirai la pire chose qui me soit jamais arrivée... la chose la plus... épouvantable...» Et c'est sur cette base, que l'auteur t'amène. Ensuite, ils se réunissent 4 vieux messieurs qui se racontent des histoires de fantômes. On apprend ainsi qu'un des membres est disparu dans des événements étranges. C'est dans cette atmosphère d'angoisse, d'inquiétude qu'on les retrouve.

Pour apprécier ma lecture, je me suis juste concentrée sur ce livre. Au début, c'est une lecture assez lente et très complexe. Tu dois te familiariser à plusieurs personnages, et à différentes histoires. J'avoue qu'à un moment donné, j'ai failli l'abandonné. Je me suis fait convaincre de le continuer et je suis contente de lui avoir donné une chance.

Je me suis donc apprivoisée à son contenu et au fil des pages, tu remarques des citations ici et là. Je suis totalement charmée par celle-ci : «Peut-on vaincre un nuage, un rêve, un poème ? – Alma Mobley». Je crois que c'est à partir de là que mon regard a changé.

Au fur et à mesure que tu avances dans l'histoire, tu sens une fraternité et une amitié entre les personnages. Je crois que c'est la force de ce roman et je me suis laissée transportée. Il y a aussi une tension et une électricité dans l'air. Tu ressens une ambiance surnaturelle où chacun est perplexe. J'aime beaucoup cette notion qui revient : «Les choses ne sont pas ce qu'elles paraissent être. Ces êtres sont capables de vous persuader que vous devenez fou. C'est arrivés à chacun de nous; nous avons vu et senti des choses que nous avons rationalisées par la suite. Nous nous disons que ça ne peut pas être vrai, des choses pareilles n'existent pas. Mais elles existent et nous les avons vues».

Je crois que pour lire ce livre, il faut être très attentif aux détails car lorsque tu avances dans l'histoire, tu as des liens à faire. Je ne me suis pas attachée aux personnages mais je peux dire que j'ai aimé lire les histoires. Je me suis laissée harponnée par ses récits enchanteurs.

Stephen King a dit de ce livre : «Du grand fantastique, de la grande aventure : un roman éblouissant»

Je crois que je suis d'accord car lorsque que tu embarques dans «Ghost Story», tu ne peux plus t'en passer. C'est comme si tu remarques de Peter Staub son talent de conteur, sa plume fluide et son côté mystérieux. Personne ne peut rester indifférent et voici la preuve : moi !

Je suis persuadée que je vais relire ce livre car à la première lecture, il a trop à assumer tout d'un coup. Je suis fière d'avoir laissée une chance à Peter Staub car il fait partie de mes auteurs à découvrir.

Pour terminer, il y a une phrase de Peter Staub qui m'a marquée : «Quelle est la pire chose ? Ce n'est pas l'acte, mais les idées que l'on se fait au sujet de l'acte : le film aux couleurs criardes qui se déroule dans ton esprit»

Est-ce que c'est vrai ou faux ? Je pense qu'on peut y réfléchir…
Commenter  J’apprécie          274
Deuxième tentative de lecture pour ce livre que j'avais déjà commencé il y a quelques mois et que j'avais abandonné rapidement. Je me suis décidé à le recommencer dernièrement et ce n'est guère concluant.
Les avis étant généralement positifs, je ne sais pas pourquoi ce roman m'a autant ennuyé.
L'histoire de départ me plaisait bien : quatre vieux messieurs qui forment un club particulier et se racontent des histoires à faire froid dans le dos, mais j'ai trouvé que l'intrigue ne décollait pas.
Les personnages sont sympathiques mais il ne se passe pas grand chose pendant près de 250 pages et quand enfin ça démarre, c'est presque trop tard...l'ennui a été le plus fort.
Il faut dire que les phénomènes étranges auquels les protagonistes sont confrontés sont loin d'être originaux et l'écriture est lente, mais lente....l'auteur tente de nous appâter avec des intrigues secondaires mais elles ne m'ont pas davantage intéressées. Il n'y a pas vraiment de psychologie, les personnages sont nombreux mais assez inconsistants, ce qui leur arrive est dit et redit et répété pendant des pages et des pages sans que rien de nouveau ne soit expliqué.
Bref, une grosse déception donc en ce qui me concerne.
Commenter  J’apprécie          317
Excellent roman fantastique/épouvante !
Le roman est dense, travaillé, et diablement immersif. Il faut être attentif au début car on nous balance personnages et événements passés/présents à la pelle, mais l'auteur sème ses éléments d'intrigues de façon à nous ferrer solidement, et tout cela se bonifie en avançant. J'ai adoré les flashbacks qui relient petit à petit tous les éléments tragiques de la vie des personnages à une seule et même cause et ce thème de vamp qui fait le malheur de ses admirateurs. Lorsque tous les morceaux sont à peu près en place, nous avons droit au siège intégral de la petite ville de Milburn par des créatures maléfiques. Quelques éléments de folklore sont très habilement intégrés. Virtuellement tous les personnages inspirent de l'intérêt. Aussi satisfaisant que les très bons King. La glace est brisée avec Peter Straub !
Commenter  J’apprécie          295

Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Le groupe, appelé sans doute un peu humoristiquement, Chowder Society, du nom de cette variété américaine de bouillabaisse, n’avait que peu de règles: ils portaient la tenue de soirée (parce que, il y avait trente ans, l’idée avait plu à Sears), ils ne buvaient jamais trop (de toute façon, ce n’était plus de leur âge), ils ne demandaient jamais si les histoires étaient vraies (car même les mensonges les plus énormes avaient un fond de vérité), et, bien que chacun dût raconter une histoire à tour de rôle, ils ne pressaient jamais celui qui se trouvait à court d’inspiration. 
Commenter  J’apprécie          280
Venant d'en bas, un fracas ébralant soudain toute la maison, le bruit d'une porte ouverte avec violence, d'une lourde porte de cave heurtant un mur. Prêtant l'oreille, Ricky entendit une forme complexe et non identifiable se traîner hors de la cave : une forme lourde, animale, qui avait du mal à franchir la porte. Le montant en bois craqua, et la créature fut projetée contre un mur avec un bruit sourd. La créature, quelle que pût être sa nature, se mit à explorer le rez-de-chaussée ; ses mouvements étaient lents et lourds. Ricky s'imaginait parfaitement ce qu'elle voyait : une suite de pièces vides, exactement semblables à celle où il se trouvait, sinon qu'au rez-de-chaussée des mauvaises herbes devaient pousser entre les lattes du plancher. Des rayons de soleil devait jouer sur le dos et les flancs de la bête, qui se déplaçait lentement et méthodiquement à travers les pièces vides. La chose fit entendre un bruit de succion, suivi d'un glapissement aigu. Elle le cherchait. Elle reniflait partout dans la maison, sachant qu'il était quelque part.
Commenter  J’apprécie          60
Titre : Prologue vers le sud
Il remonta les vitres et ferma les portières, puis sous le regard attentif de l'enfant, il se pencha pour fouiller sous son siège et sortit une corde.
- Tends tes mains, dit-il.
Elle eut presque un sourire en lui tendant ses petits poings serrés. Il les rapprocha, passa deux fois la corde autour des poignets, la noua et fit de même avec ses chevilles. Voyant qu'il restait encore beaucoup de cordes, il attira rudement l'enfant contre lui et enroula le surplus autour de leurs deux corps ; après s'être adossé au siège, il fit un dernier noeud.
Elle était allongé sur lui, les mains sur son ventre et la tête sur sa poitrine. Sa respiration calme et régulière, comme si elle s'était attendue à ce qu'il agisse de la sorte.
Commenter  J’apprécie          80
Soudain, toutes les lampes se rallumèrent, aveuglantes après ces heures de pénombre. Les quatre hommes réunis dans la bibliothèque de Sears, privés du naturel et de la distinction que leur prêtait la douce lumière des bougies, avaient des expressions apeurées. "Nous avons déjà l'air à moitié morts", pensa Ricky. Alors qu'ils formaient un cercle chaleureux rassemblé autour des bougies et d'une histoire, ils étaient maintenant éparpillés sans pitié sur une plaine hivernale.
Commenter  J’apprécie          80
II - Alma
Extraits du journal de Don Wanderley :
Le matin même, je relus le chapitre que D.H. Lawrence avait consacré à Nathaniel Hawthorne, et y remarquai ces vers :
Et la première chose qu'elle fait, c'est de le séduire,
Et la première chose qu'il fait, c'est d'être séduit
Et la seconde chose qu'ils font, c'est d'étreindre leur péché en secret, de le couver du regard et d'essayer de comprendre.
Tel est le mythe de la Nouvelle-Angleterre.
Commenter  J’apprécie          50

Videos de Peter Straub (22) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Peter Straub
Excerpt: Artist Talk | "In That Case: Anthony Discenza and Peter Straub"
autres livres classés : horreurVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (904) Voir plus



Quiz Voir plus

Ce film d'horreur et d'épouvante est (aussi) un roman

Jack Torrance, gardien d'un hôtel fermé l'hiver, sa femme et son fils Danny s'apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Ce film réalisé en 1980 par Stanley Kubrick avec Jack NIcholson et Shelley Duvall est adapté d'un roman de Stephen King publié en 1977

Le silence des agneaux
Psychose
Shinning
La nuit du chasseur
Les diaboliques
Rosemary's Baby
Frankenstein
The thing
La mouche
Les Yeux sans visage

10 questions
966 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , horreur , epouvanteCréer un quiz sur ce livre

{* *}