Le parfum fait partie des livres que j'ai croisé plusieurs fois sans y toucher, comme si je gardais le meilleur pour la fin. c'est donc avec beaucoup d'attentes que je me suis lancé dans cette lecture.
C'est donc l'histoire de JB Grenouille qui nous est contée.
Cet individu, entre l'être humain et le gnome crasseux est doté d'un sens olfactif hors du commun dont il va se servir pour conduire sa vie. Pas la peine de résumer plus l'intrigue , d'autres l'ont fait mieux que moi je ne le saurais.
J'ai beaucoup de mal à donner un avis tellement tout cela est un peu confus pour moi. Pas un coup de coeur, c'est un fait mais je suis admiratif devant la richesse de l'ouvrage , et encore , nombreuses sont les métaphores qui ont dû m'échapper.
C'est un livre extrêmement bien renseigné sur la France du milieu du XVIII eme et bien sur aussi sur toutes les techniques utilisées pour extraire une odeur , une essence . Cela est d'autant plus remarquable que le texte n'en ressort que rarement rébarbatif dans ses passages là.
L'odorat est sans surprise omniprésent , mais ici , il est plus qu'un sens . C'est un art de vire , une raison d'être, on est devant des peintures , mais olfactives .
Il y a le style ou plutôt la façon de narrer l'histoire . Bien souvent , je me suis retrouvé chez Paasilinna : Un héro en cavale , des situations déjantées, des lubies du personnage principal extravagantes et ce style qui nous amène une phrase venue de nulle part qui nous emporte.
Je suis fan du Finlandais , donc pourquoi des réserves ici ?
Il n'y a d'abord pas un once d'humour ici , ce qui fait une grande différence et surtout, j'ai trouvé des longueurs . Les sept années dans le Cantal m'ont semblé poussives , de même que toutes les transitions entre les différentes occupations de Grenouille.
Certaines énumérations m'ont paru aussi assez redondantes et évitables .
Voilà, un sentiment étrange , comme toute cette lecture dont certaines subtilités m'ont peut être échappées.
Il reste la singularité de ce roman , cet hommage au moins noble des cinq sens , le coté érudit et le coté Paasilinna qui m'a ravi.