AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,2

sur 28241 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le parfum fait partie des livres que j'ai croisé plusieurs fois sans y toucher, comme si je gardais le meilleur pour la fin. c'est donc avec beaucoup d'attentes que je me suis lancé dans cette lecture.
C'est donc l'histoire de JB Grenouille qui nous est contée.
Cet individu, entre l'être humain et le gnome crasseux est doté d'un sens olfactif hors du commun dont il va se servir pour conduire sa vie. Pas la peine de résumer plus l'intrigue , d'autres l'ont fait mieux que moi je ne le saurais.

J'ai beaucoup de mal à donner un avis tellement tout cela est un peu confus pour moi. Pas un coup de coeur, c'est un fait mais je suis admiratif devant la richesse de l'ouvrage , et encore , nombreuses sont les métaphores qui ont dû m'échapper.
C'est un livre extrêmement bien renseigné sur la France du milieu du XVIII eme et bien sur aussi sur toutes les techniques utilisées pour extraire une odeur , une essence . Cela est d'autant plus remarquable que le texte n'en ressort que rarement rébarbatif dans ses passages là.
L'odorat est sans surprise omniprésent , mais ici , il est plus qu'un sens . C'est un art de vire , une raison d'être, on est devant des peintures , mais olfactives .
Il y a le style ou plutôt la façon de narrer l'histoire . Bien souvent , je me suis retrouvé chez Paasilinna : Un héro en cavale , des situations déjantées, des lubies du personnage principal extravagantes et ce style qui nous amène une phrase venue de nulle part qui nous emporte.
Je suis fan du Finlandais , donc pourquoi des réserves ici ?
Il n'y a d'abord pas un once d'humour ici , ce qui fait une grande différence et surtout, j'ai trouvé des longueurs . Les sept années dans le Cantal m'ont semblé poussives , de même que toutes les transitions entre les différentes occupations de Grenouille.
Certaines énumérations m'ont paru aussi assez redondantes et évitables .
Voilà, un sentiment étrange , comme toute cette lecture dont certaines subtilités m'ont peut être échappées.
Il reste la singularité de ce roman , cet hommage au moins noble des cinq sens , le coté érudit et le coté Paasilinna qui m'a ravi.
Commenter  J’apprécie          417
Un monde d'innombrables senteurs, décrivant notre environnement plus surement que les longueurs d'onde du visible, pour celui qui a le don de les percevoir toutes. Mais celui là est un monstre isolé dans son rêve. Il reste de ce livre, persistant bien après l'avoir fermé, la sensation envoutante d'un sens négligé.
Commenter  J’apprécie          410
Jean-Baptiste Grenouille est un être qu'on peut difficilement qualifier d'humain. Dès sa naissance, il se distinguait déjà du reste de l'humanité. La nature et la vie ne l'ont pas vraiment gâté, mais un don exceptionnel lui fut accordé : un odorat tout à fait surnaturel. Grenouille ne vit que pour et par les odeurs ! Souhaitant de tout son coeur créer le parfum ultime (celui qui ferait de lui un Dieu), il est prêt à commettre les actes les plus amoraux.

Je comprends que ce livre soit devenu un classique. Patrick Süskind réussit le prodige de nous tenir en haleine malgré un roman quasiment dépourvu de dialogues. Les très nombreuses descriptions sont si bien écrites et si vivantes qu'on les lit sans s'ennuyer une seule seconde. Une attention particulière est portée aux odeurs. Certaines sont très agréables et d'autres nous donnent plutôt la nausée. La naissance de Grenouille est assez gore, j'ai également trouvé l'épisode de sa maladie assez dégueulasse à lire. L'auteur a bien fait son boulot ! le personnage principal, ce cher Jean-Baptiste, est difficile à cerner et très dérangeant. Il n'a pas vraiment de pensées élaborées et ne ressent généralement aucune émotion. Pourtant, il parvient à manipuler sans problème de nombreuses personnes, s'arrangeant toujours pour qu'elles le sous-estiment. C'est donc un personnage particulièrement dangereux. Comme nous le démontre la fin, absurde et pourtant grandiose !

Ce livre fut une expérience olfactive dont je me souviendrai longtemps !
Commenter  J’apprécie          400
Un très bon livre qui aborde un sujet original et riche !

C'est d'abord un thriller qui est ici traité. On nous raconte le parcours pour le moins singulier de J.B Grenouille qui, devenu meurtrier par accident, va poursuivre sur sa lancée. Ici, les crimes servent à la fois de bas instincts et de nobles aspirations, produisant un paradoxe qui verse à la fois dans le sordide et le sublime. Mais de toute évidence, notre héros est quelqu'un hors du commun grâce à un don particulier et un sens, dirons-nous, de l'excellence. Seulement il semble bien être le seul à s'en rendre compte tant ses origines obscures, le laissent dans l'exploitation et l'anonymat. D'où cette quête de revanche sociale, de gloire et d'amour qui l'entraîne vers un versant sombre de lui-même. Orphelin, Grenouille connaît la maltraitance des foyers et les conditions de vie d'un enfant mal né. Malgré tout, il développe par ses propres soins, une aptitude particulière, celle de sentir : pas une flagrance n'échappe à son odorat si fin et c'est avec audace qu'il saura montrer ce savoir-faire à un vrai parfumeur. Devenu son apprenti, il apprend vite et concocte des senteurs enivrantes. Mais faute d'être reconnu, il quitte l'atelier et part vers un autre chantier pour acquérir de nouvelles compétences. En chemin, il connaît alors une crise profonde avant de poursuivre pour se transformer en tueur en série.

Une très bonne histoire qui se déroule sur une toile de fond historique où l'on découvre le Paris du XVIII, ses ruelles pleines de monde et d'acres odeurs, le métier de parfumeur et l'art de la capture des essences : les techniques propres à ce métier sont ici traitées telles qu'elles étaient à cette époque. Quant à la peinture sociale, on peut voir à travers ce roman les inégalités frappantes, l'écart des conditions entre les pauvres et les riches alors qu' il n'y a pas tant d'oeuvres qui les traitent : la plupart évoquant les drames ou tragédies qui se déroulent dans le microcosme de l'aristocratie.

Enfin, le but que poursuit Grenouille peut alors prendre une autre dimension que la seule quête personnelle si on le rapporte à son contexte. Teinté de revanche sociale, il devient existentiel, quasi-métaphysique : Grenouille cherche à confectionner des parfums, autrement dit des odeurs agréables, quand précisément il vit dans un milieu où la puanteur est la règle, une norme toujours banalisée. Lui, avec la finesse de son odorat, est plus que jamais apte à saisir toutes les nuances de cette puanteur qui règne à Paris face à laquelle il propose la confection de parfums... Autre point. Ne s'étonne-t-il pas lui-même de ce paradoxe surprenant qui le perturbe tant : alors qu'il sent si bien l'odeur des autres, il ne parvient pas à sentir la sienne propre ? Ce n'est qu'en devenant meurtrier que son existence apparaît aux autres. Ceci dit, Grenouille n'est pas pour autant devenu célèbre étant donné que l'auteur lui-même reconnaît l'anonymat de son héros et qu'il a dû fouiller longtemps dans les archives pour raconter son histoire. le propre d'un parfum est d'être une invention éphémère : d'où le fait que les mauvaises odeurs qui st implantées dans le décor bien avant sa venue semblent se maintenir à la fin en dépit de son retour sur les lieux nauséabonds de sa naissance dans lesquels il verse son parfum.

Reste que je m'interroge sur l'intervention du fantastique, son rôle implicite ? Baldini meurt après le départ de Grenouille, sa maison incendiée je crois, et Grenouille disparaît une fois le parfum déversé sur le marché au poisson. Un semblant de justice je suppose.
Commenter  J’apprécie          404
Jean-Baptiste Grenouille ! Il fallait oser créer ce personnage et cette intrigue. Souvenirs de passages : sa naissance au milieu des étals de poissons, la création du parfum d'une poignée de porte… l'ambiance générale du livre m'est restée. Curieusement, pas les odeurs, mais la vision d'un XVIIIe siècle très réaliste.
Je le relirai peut-être un jour… histoire d'en humer à nouveau toute la subtilité.
Commenter  J’apprécie          390
Grenouille, l'histoire d'un nez meurtrier 🐸
Extraire la substantifique moelle, une expression littéraire du désir humain de trouver le meilleur, le plus précieux devient chez Jean-Baptiste Grenouille un besoin littéralement viscéral et meurtrier.
Une écriture 'à l'ancienne/classique' qui colle parfaitement au style du récit. Les nombreuses descriptions donnent un juste aperçu du quotidien et des moeurs de l'époque, chez les petites gens et chez les grands, de la profession de parfumeur et des différentes techniques des métiers du nez.

Grenouille est finalement le seul et unique héros de l'histoire avec l'odeur bien sûr qui est ici aussi un personnage à part entière. Sa pensée puante en devient touchante car finalement tellement profondément logique pour lui que je ne suis pas arrivée à le détester. L'auteur a réussi à rendre belle cette laideur, attachante cette monstruosité. Un roman qui m'avait 'rebutée' à sa sortie et qui aujourd'hui était prêt à être humé à petites inspirations et c'est ce qui m'a permis de l'apprécier à sa juste valeur. Une vraie découverte.

"Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n'avait besoin de rien.
Or ce monstre de Grenouille, car il s'agissait bel et bien d'un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout-puissant de l'univers, car « qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le coeur des hommes" 🐸
Commenter  J’apprécie          370
Ce roman, publié en 1985, a été plébiscité à juste titre par les lecteurs. Après les 647 critiques déjà publiées sur Babelio, je n'écrirai pas un commentaire détaillé. Je me contenterai de souligner que le personnage de Jean-Baptiste Grenouille – un homme à la fois monstrueux et incroyablement doué sur le plan de l'odorat – me semble fascinant. Son parcours, complètement axé sur les parfums, le conduit à une vie hors du commun et à des crimes en série. Dans le livre, des éléments presque fantastiques se combinent avec un grand réalisme; la mise en perspective dans le contexte du XVIIIème siècle est très soignée. "Le parfum" est, tout à la fois, le portrait d'un individu exceptionnel, une aventure inscrite dans l'Histoire, un conte philosophique, un thriller au long cours… C'est un roman puissant et très original
Commenter  J’apprécie          350
Pour ne rien vous cacher, ce livre trainait dans ma bibliothèque depuis un sacré moment. Je l'avais presque oublié, jusqu'au jour où je suis tombée dessus en rangeant mes romans de poche. le film m'avait laissé des sentiments mitigés, entre le génie de l'auteur et l'horreur de l'histoire.
Après la lecture, je me rends compte que je serais passée à côté d'un livre important et bien mené, rempli d'odeur bonne ou désagréable. L'histoire se passe donc au Moyen-âge, où la misère côtoie la richesse et où les odeurs de l'époque sont nauséabondes car « se laver » était exclu du vocabulaire des gens de l'époque.
Le parfum est un parcours itinérant à travers les odeurs de fleurs, de rue, de pavés. Bref toutes les odeurs qu'on sent quotidiennement, agréable ou pas, qui nous rappellent quelquefois les odeurs de l'enfance, les bons ou mauvais souvenirs comme une madeleine de Proust..

Sûrement que Grenouille est un sociopathe, tueur en série dépourvu de sentiments humains mais je l'ai plains malgré tout de ne pas avoir connu l'amour de sa mère ou de ses nourrices . Aurait-il changé pour autant??!!! Pas sûr !!
Sa recherche DU PARFUM qui lui permettrait de se faire accepter dans un monde où sa personnalité passe complètement inaperçue en devient complètement obsessionnelle. Mais Grenouille est transparent aux yeux du monde. Il ne cherche pas les honneurs ni la reconnaissance, bien au contraire.
Comme je le disais plus haut, l'histoire est bien menée, l' écriture est fine, dotée de nombreux détails sur l'époque permettant au lecteur de se transporter dans ce monde, arpentant les rues nauséabondes de ce Paris du Moyen-Âge.

Ce roman mérite amplement toutes les appréciations dithyrambiques des babéliotes.
On aime ce roman ou on le l'aime pas du tout. Je l'ai pour ma part adoré..
Commenter  J’apprécie          341
P.Süskind construit un roman à partir de l'importance des odeurs dans les relations sociales, dans un autre société que la nôtre, celle du 18ème siècle. Il réussit l'exploit de nous faire vivre dans le monde parallèle des senteurs, exquises et nauséabondes. le personnage principal, nommé Grenouille, est à la fois dénué d'odeur personnelle, d'existence aux yeux de la société et d'affects, ces trois facteurs s'entretenant les uns les autres. Il est par contre surdoué en détection des odeurs, comme un animal. Il sait en plus analyser les odeurs en composantes élémentaires puis apprendra à les reconstituer. Il cherche dans le roman à s'approprier le monde, son monde. Pour cela, après avoir vécu 7 ans comme un animal, isolé dans une grotte du Plomb du Cantal, il arrive à manipuler son entourage par les odeurs pour arriver à son but ultime, que je ne dévoile pas ici pour ceux qui n'ont pas encore lu ce roman. le roman est très bien écrit, car on ne s'ennuie pas, y compris dans les passages qui pourraient être fastidieux, tels la description des techniques de parfumerie, ou le passage pendant lequel Grenouille vit comme un ermite et habite son monde intérieur des parfums. Très bien écrit donc, mais il ne faut pas non plus oublier de mentionner l'excellente traduction de Bernard Lortholary.
Commenter  J’apprécie          330
"Je sens, donc je suis" voila ce qui resume la vie de Jean-Baptiste Grenouille.
Sa seul qualite, son odorat. C est par lui qu il eprouve le monde exterieur, la vie. C est par lui qu il s exprime. le virtuose du parfum.
Il ne vivra que par et pour les odeurs, reclus de la civilisation, jusqu au jour ou il s apercevra qu il ne degage aucune odeur. Lui qui ne ressent les choses et les personnes que par l odeur qu elles degagent, n a donc pas d existence: intolerable.
Souffrant d une enfance malheureuse, du rejet de la societe, il decidera d exister enfin.
Commenter  J’apprécie          332




Lecteurs (112797) Voir plus



Quiz Voir plus

Le Parfum

Quel est le sous-titre du roman ?

Histoire d'un parfumeur
Histoire d'une femme
Histoire d'un meurtrier
Histoire d'un phéromone

10 questions
4827 lecteurs ont répondu
Thème : Le Parfum de Patrick SüskindCréer un quiz sur ce livre

{* *}