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Natalia Sylvester (Autre)Benoîte Dauvergne (Traducteur)
EAN : 9782815936798
400 pages
L'Aube (21/01/2021)
4.17/5   3 notes
Résumé :
1981. Omar et Elda fuient le Mexique pour les Etats-Unis. Mais il n'y a pas que la traversée de la frontière qui s'avère dangereuse... et ils ne sortiront pas indemnes de ce périple clandestin.
2012. Isabel épouse Martin, le jour de la Fête des morts. Lui apparaît alors le fantôme d'un homme qu'elle n'a jamais rencontré. Il lui dit être le père de son mari. Il souhaite qu'elle l'aide à renouer le contact avec les siens, qui l'ont tellement rejeté qu'il n'arr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Par où commencer ? Peut-être par chaleureusement remercier les éditions de l'Aube ainsi que Babelio et son célèbre Masse Critique qui n'est plus à présenter, sans qui je n'aurais probablement jamais eu l'occasion de lire ce petit bijou d'émotions brutes. Oui, je crois que c'est un bon début, vous ne trouvez pas ? Vous n'êtes pas obligés de répondre c'était une simple question rhétorique pour le style, histoire de donner du peps au billet quoi.

C'était le Jour des Morts c'est un peu comme ce petit bonbon acidulé que vous adoriez déguster étant môme. Vous savez, ces fameuses « têtes brûlées », ce mélange d'aigreur qui vous extirpe une grimace mais vous enveloppe l'instant d'après d'une gourmande douceur. Un peu à l'image de la vie finalement. Car ce sont bien nos existences que Natalia Sylvester prend le temps de délicatement décortiquer, dévoilant tantôt de suaves reflets de souvenances, tantôt de déchirants halos d'affliction ou de mélancolie, avec toujours ce fil rouge engagé auprès de la cause de l'immigration soigneusement enroulé autour.

L'auteure évite habilement le sillon de la diatribe stérile, faux pas fréquent avec ce genre de propos militants, pour ne centrer le récit que sur L Homme avec un grand H à travers ses personnages divinement écrits. Et même si ce sacré pavé de presque 500 pages pianote avec une remarquable dextérité sur le clavier de nos émotions, l'envie que cette croisée des chemins ne s'arrête jamais subsiste une fois l'ultime page tournée. le désir d'en apprendre encore plus à propos de cette famille d'immigrés mexicains ballottée par le tumulte de la vie ? le plaisir d'admirer ces réverbérations du destin qui résonnent parfois comme un écho à notre vécu ? Allez savoir.

Natalia Sylvester signe une magnétique ode à l'amour et un poignant appel au pardon qui fardent en leur sein un hommage à ses racines péruviennes, qui toujours vivoteront en elle tel un brasier sempiternel, et un miroir de nos existences éphémères ébranlant de sincérité. « Chaque jour de ta vie est un feuillet de ton histoire que tu écris. ». Ce célèbre proverbe arabe résume parfaitement ce livre.
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C'était le jour des morts , premier roman de l'auteur a été couronné de succès outre Atlantique ; 2 prix pour 3 nominations : Lauréat du Internationnal Latino Book Award et du Jesse H.Jones Award for Best word of Fiction.
Tout débute par un mariage le jour des morts : el dia de los muertos. le ton est donné.
Isabel et Martin s'unissent quand un revenant vient frapper à leur porte : le père de Martin : Omar.
L'intrigue est lancée et difficile de quitter ce livre tant la plume de l'auteur vous enveloppe dans une certaine douceur et amertume à la fois.
L'ouverture du livre se faisant par une union est très symbolique , ce roman parle avant tout de séparation au sens large du terme puisque le coeur du récit s'articule autour de l'immigration.
Il y Isabel : une femme douce et forte, belle et tendre ; il y a Martin, son mari : réservé, froid et plus distant. Il y a aussi Eduardo, Elda et tant d'autres. Des personnages marqués par le tourbillon de la vie .
C'est l'histoire d'une famille, de choix de vie, de retrouvailles et de séparations . C'est l'histoire d'une frontière ,vecteur de différences ,qui partage deux pays, deux peuples.
J'ai aimé me glisser dans cette histoire, à l'encontre de ces destins fragiles, de ces vies ciselées. Natalia Sylvester distille avec une certaine poésie, une certaine mélancolie la vie de cette famille mexicaine rendue si attachante . L'auteur manie la plume avec une certaine aisance et l'émotion qui en découle est assez saisissante.
C'est qu'il s'en passe des choses dans ce pavé de 500 pages où la force de ce roman ne faiblit pas et gagne en intensité jusqu'à la dernière page.
J'ai aimé cette famille , j'ai énormément pris de plaisir à la suivre et j'ai eu du mal à la quitter.
Je vous recommande ce roman vivement.
Je remercie Babelio et les éditions de l'aube pour la découverte de ce très joli roman que j'ai hâte de partager autour de moi.
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J'ai directement adhéré à l'histoire, je l'ai trouvé à la fois originale et folle. le contexte de l'histoire, son genre, c'est juste incroyable les idées qu'à pu avoir l'auteure en écrivant ce livre ! L'histoire commence fort dès les premiers chapitres, on va alterner entre le passé de quelques uns de nos personnages, et le présent de nos personnages principaux.

L'histoire est très bien écrite, c'est construit, c'est complet, et l'écriture de l'auteure rend notre lecture plus facile. Ce livre se lit d'une fluidité, c'est inimaginable et ça fait du bien ! Pourtant, ce livre est très détaillé parfois, mais le livre ne traîne pas en longueur. Une histoire lourde en rapport avec nos personnages, intense, mais qui se lit facilement, que demandait de plus?

On apprend à connaître les personnages, et plus l'histoire avance, plus on voit des traits de leurs caractères qui font qu'on s'attache et qu'on a envie de les suivre dans leurs péripéties, dans leur vie et d'en découvrir toujours et encore plus. Martin est un homme qui parait assez froid, mystérieux, mais en connaissant son histoire, on comprend totalement les choses qui le poussent à agir de cette manière. Quant à Isabel, c'est une femme que j'ai trouvé très forte et c'est une femme très réfléchie. Et nous avons d'autres personnages, tout aussi intéressant et qu'on aime suivre dans ce livre, comme : Omar et Elda, et un autre personnage qui arrivera par la suite.

Ma lecture s'est très bien déroulée, je l'ai trouvé très attrayante, addictive et dynamique, car on ne s'ennuie pas, c'est très fort en rebondissement, en action et en aventure. Je recommanderais cette lecture à des personnes qui aiment ce genre, et qui pourraient donc aimer ce livre. Pour ma part, j'apprécie ce genre, et j'ai adoré passer quelques heures de mes journées à lire ce livre.
Lien : https://lecoinlecturedemma.w..
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Se marier le jour des morts n'est jamais sans conséquence pour une famille mexicaine, même si Isabel et Martin vivent depuis des années dans la bonne ville de McAllen; Texas.
C' est le soir du mariage que le fantôme d'Omar apparait pour la première fois à sa bru.
Pourquoi à Isabel, pourquoi à elle qu il ne connaît pas ?
Peut-être que le père de Martin a besoin d' une messagère pour communiquer avec ses vivants.
Noces de papier, noces de coton, noces de cuir, noces de fruits et de fleurs, d'une année à l' autre un tendre et surprenant rituel s'installe. le vrai tombeau des morts c'est le coeur des vivants" disait Cocteau, et Omar a beaucoup à dire et à faire pour être pardonné par les vivants.
Une saga familiale à l' américaine, mais aussi à la mexicaine.
Le Mexique, ce pays frontière qui rêve de son voisin comme on rêve d'un pays de cocagne.
C'est l'histoire d'une immigration, c'est l'histoire d' une intégration, c'est l' histoire d'un accueil.
" C'était le jour des morts" est un tendre et beau roman de déchirements et de retrouvailles.
Un vrai bon gros roman qui raconte l'Amérique d' aujourd'hui.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Omar et Elda avaient vu les passeurs balancer le corps de Miguel à l' arrière de la camionnette, où celui-ci avait atterrit comme un sac de sable. Omar s' était attendu à l'entendre rouler ou ballotter au moment où les hommes avaient claqué la portière et grimpé dans la cabine, mais le cadavre était résolument immobile.
Il posa un drap sur les épaules d' Elda. L' air était chaud et statique, mais elle frissonnait et Omar avait besoin de s' occuper. Les passeurs étaient partis depuis un quart d' heure, mais Elda et lui restaient plantés dans le couloir, le regard rivé à la porte verrouillée.
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Le chagrin ne disparaît jamais totalement ; c'est une obscurité à laquelle on finit par s'habituer.

p. 463
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Quand on est mort, on perçoit tout ce qui nous échappait de notre vivant. L' humeur d' une personne, son état d' esprit, les moments opportuns. Mais on ne lit pas dans les pensées des gens, s' empressa-t-il de préciser. D' une certaine façon, on est plus vivant qu' on ne l' a jamais été.
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Video de Natalia Sylvester (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Natalia Sylvester
La rentrée littéraire d'hiver vue par @Jacques Lindecker 493 romans ont été publiés en janvier/février. Des premiers romans aux têtes d'affiche, suivez le guide pour vous y retrouver. En avant-première la liste des livres présentés :
« Les indésirables », Kiku Hughes, éditions Rue de Sèvres « le smartphone et le balayeur », Emmanuel Guibert, éditions Les Arènes BD
Littérature française « Serge », Yasmina Reza, éd. Flammarion « On était des poissons », Nathalie Kuperman, éditions Flammarion « Les jours voyous », Philippe Mezescaze, éd. du Mercure de France « le dernier enfant », Philippe Besson, éd. Julliard « L'odeur d'un père », Catherine Weinzaepflen, éd. des femmes « Aller aux fraises », Eric Plamondon, éd. Quidam « La brûlure », Christophe Bataille, éd. Grasset « Avant le jour », Madeline Roth, éd. de la fosse aux ours « Les orages », Sylvain Prudhomme, éd. L'arbalète Gallimard « le démon de la colline aux loups », Dimitri Rouchon-Borie, éd. du Tripode « Danse avec la foudre », Jérémy Bracone, éd. de L'Iconoclaste « Des diables et des saints », Jean-Baptiste Andrea, éd. de L'Iconoclaste « Presqu'îles », Yann Lespoux, éd. Agullo « Certains coeurs lâchent pour trois fois rien », Gilles Paris, éd. Flammarion « Un dimanche à Ville-d'Avray » Dominique Barvéris, éd. folio (en poche)
Littérature étrangère (« Ce genre de petites choses », Claire Keegan, éd. Sabine Wespieser) « Jane, un meurtre », Maggie Nelson, éd. du Sous-sol (parution le 4 mars) « Dans la ville provisoire », Bruno Pellegrino, éd. Zoé « Tu auras dû t'en aller », Daniel Kehlmann, éd. Actes sud « C'était le jour des morts », Natalia Sylvester, éd. de L'Aube « Jolies filles », Robert Bryndza, éd. Belfond Noir
Sur les mers « Mauvaise étoile », Christophe Migeon, éd. Paulsen « Tout l'or des braves », Clifford Jackman », éd. Paulsen
Diffusion lundi 22 février 18h30 (durée 40 mn) #colmar #colmarandyou #festivaldulivredecolmar
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