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Bernard Comment (Préfacier, etc.)Lise Chapuis (Traducteur)Martine Dejardin (Traducteur)
EAN : 9782267013115
495 pages
Christian Bourgois Editeur (30/11/1995)
4.67/5   3 notes
Résumé :
« Je n'ai jamais plus relu mes recueils de nouvelles. Parce que je n'aime pas relire mes livres. Et parce qu'ils me donnent la mélancolie Alors, je me pose la question ces personnages, ces créatures qui m'ont visite, ou se trouvent-ils a présent ? Je l'ignore Peut-être dans une vieille mansarde de la périphérie du monde, ou dans un trou de serrure rouillée, ou dans une quelconque portion du ciel, ou peut-être sur un nuage blanc et léger qui traverse le ciel par une ... >Voir plus
Que lire après Récits complets : Le Jeu de l'envers - Petits malentendus sans importance - L'Ange noirVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ai entrepris la lecture des recueils de nouvelles (parlons plutôt de récits, de "racconti") d'Antonio Tabucchi. Longtemps, ces récits m'ont posé problème - je crois que je ne savais pas les aborder parce qu'ils ne correspondaient pas adéquatement à l'idée que je me faisais de la nouvelle à une certaine époque. Erreur grossière : je n'avais tout simplement pas compris. Mais quel plaisir de découvrir après plusieurs décennies tous les délices dont elles sont imprégnées. Particulièrement ce dernier récit que je viens tout juste de lire et qui me baigne encore de son charme insaisissable (Chambres, tiré des "Petits malentendus sans importance"; Bourgois; Récits complets, 1995). J'imagine sans effort la poésie de la langue d'origine; un doux bercement de l'âme qui s'accorde au paisible de ces scènes, qui malgré la souffrance en sourdine glissent avec une certaine aisance heureuse sur les souvenirs de la soeur du malade. Et moi de me délecter...

"(...); quand Guido était encore capable de se lever, c'est là qu'il écrivait, regardant dans l'encadrement de la fenêtre la cime des arbres et le flanc de la colline. Dans le tiroir de droite, caché dans un petit échiquier pliable, il rangeait son journal qu'elle a lu ponctuellement chaque matin, des années durant, comparant son impression de la journée écoulée à la description faite par son frère. Elle pense à quel point l'écriture est mensongère, son arrogance implacable, faite de mots définis, de verbes, d'adjectifs qui emprisonnent les choses, qui les matérialisent dans une fixité vitreuse, telle une libellule prise dans la pierre depuis des siècles, qui garde encore l'apparence d'une libellule, mais qui n'est plus une libellule. C'est ça l'écriture, avec sa capacité d'éloigner de plusieurs siècles le passé et le présent récent : tout en les fixant. Mais les choses sont diffuses, pense Amélia, et c'est pour cela qu'elles sont vivantes, parce qu'elles sont diffuses et sans contours et ne se laissent pas emprisonner par les mots." (Chambres, 273, sv.)

Entreprendre une lecture de ces récits, s'est s'affubler d'un désir sans fin pour une prose extatique qui nous ravit à chaque instant, à chaque mot, à chaque phrase et qui inlassablement nous porte jusqu'au ravissement qui est toujours au rendez-vous. Fortement conseillé.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La vie est un rendez-vous, c’est une banalité, j’en ai conscience, Monsieur, à ceci près que nous ne connaissons jamais le lieu, la date, les circonstances, et ignorons qui nous devons rencontrer. Alors nous nous disons: si j’avais dit ceci au lieu de cela, ou cela au lieu de ceci, si je m’était levé plus tard, ou plus tôt, je serais imperceptiblement différent, et le monde entier serait sans doute imperceptiblement différent.
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Il n’y avait plus que dix minutes avant d’arriver à Grossetto. Il sentit de nouveau son cœur se soulever, et éprouva une espèce de panique, comme quand on s’aperçoit qu’on est en retard. Mais le train était exactement à l’heure, lui il était dedans, donc lui aussi était à l’heure. Sauf qu’il ne s’attendait pas à être si près d’arriver, il était en retard avec lui-même.
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... la vie est bien trop petite et trop vaste est l’âme.
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