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Nathalie Bibas (Autre)Claude de Grève (Autre)
EAN : 9782491528140
164 pages
Éditions de la Reine Blanche (10/08/2021)
3.75/5   6 notes
Résumé :
Composé de 11 nouvelles, ce recueil est placé sous l’égide de Baudelaire. Ces nouvelles, toutes inspirées par des œuvres plastiques et musicales, mettent en valeur les « correspondances » que nous faisons avec les œuvres d’art qui nous marquent. Entrent ainsi en scène une écrivaine hantée par une histoire qu’on lui a racontée, une jeune femme qui rêve de devenir professeur de latin, Velázquez et son ambition dévorante, une grand-mère espagnole racontant son exil en ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
le premier recueil de nouvelles d'Isabelle Taillandier s'appelle "Soupirs", celui-ci "Les couleurs et les sons".
Dans Escaliers, ma nouvelle préférée, on est à Grenade dans le palais de l'Alhambra mais aussi dans la ville, ses escaliers ses fontaines.
Le problème des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale y est abordé.
L'Allemagne apparaît avec une amie espagnole qui a marié un Allemand après la guerre
De ce fait beaucoup de souffrances sont exprimées . Dans d'autres nouvelles le deuil de proches sera exprimé, les ruptures amoureuses aussi. L'auteure exprime chaque nouvelle avec énormément de spontanéïté et de délicatesse.
La musique, la peinture, les descriptions colorées, le souvenir de sons, de différentes langues comme le français, l'espagnol, l'anglais.
J'ai beaucoup apprécié la variété des mots qui désignent des sons de toutes sortes.
Les illustrations tirées de peintures de Nathalie Bibas contribuent à transformer ce petit livre en bijou.
La préface de Claude de Grève qui a enseigné la littérature comparée situe bien l'ouvrage.
L'auteure a beaucoup étudié dans le domaine des langues modernes et de l'Espagnol.
Nous sommes devant une oeuvre d'une érudite.
Je garde ce petit bijou paru aux éditions de la Reine Blanche afin de relire une nouvelle de temps à autre quand une envie de beaux mots à lire me prend.

Je remercie Masse Critique et la maison d'éditions pour l'envoi du livre.
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Pensant choisir une exploration dans ma zone de confort au son du titre j'étais, ce fut l'inverse qui s'est produit à la lecture de « Les couleurs et les sons ». Il a fallut la 5ème nouvelle « La Dame d'Elche » pour m'émerveiller, néanmoins je me suis émerveillée, que demander de plus à la lecture d'un recueil de nouvelles. Toutes les nouvelles où la concentration de la dose de réflexion sur l'amour dans tout un tas de directions était un peu trop forte, je suis passée à côté même s'il y avait de très belles lignes par-ci par là. A cause du titre, j'aspirai à un monde lié au pictural, au soulignement de l'essence de création, je sais pas pourquoi c'était ce qui m'était passé par la tête. Les nouvelles suivantes m'ont travaillé en mon fort intérieur pour leur teinte de ce que j'appellerai une clairvoyance sociale du monde intime ou alors pour leur lien à la peinture : La Dame d'Elche, Ob eliminatos foeliciter mauros, Pour toujours et toi et L'heure de l'anéantissement.

Un tout grand merci à Mme Isabelle Taillandier pour son talent ainsi qu'aux éditions de la Reine Blanche et à Babelio pour son opération masse critique.
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Tout au long de ma lecture, je me suis posé la question de comment aborder cette critique à rendre pour la Masse critique. Puis l'évidence s'est imposée : ces nouvelles sont à aborder par le biais de la musique et de la peinture, comme l'évoque le titre.

Certaines nouvelles sont autant de toiles impressionnistes, peignant en quelques pages les mille et uns détails qui font la nature humaine, les émotions, ces sensations qu'on ne peut décrire qu'avec de la poésie.
"Escaliers" brode des instants de vie fugaces et poignants autour de ce thème central de l'escalier, comme lieu de paix, comme symbole de l'effort ou comme décor absurde.
"La Dame d'Elche" raconte une vie entière de luttes et de combats avec des phrases décousues et simples, véritable voyage au coeur du quotidien et de l'intimité des personnages. Quant à "L'heure de l'anéantissement", c'est une mosaïque brisée, une multitude d'éclats de vie dans un monde à reconstruire, porteurs d'espoir et de renouveau.

D'autres nouvelles, comme "Valse" ou "Bal(l)ade" sont des pièces pour piano de Chopin, peut-être une valse justement. Avec une simplicité apparente, ces deux histoires viennent nous prendre aux tripes, laissant le souffle court et le coeur broyé devant tant de beauté. "Valse" parle d'amour, de ce sentiment amoureux si fort qui prend le rythme d'une valse quand toutes les autres relations ont un rythme différent.
"Bal(l)ade" est une ode à l'amour de jeunesse, ce sentiment de toute puissance et d'éternel qui unit des amoureux, rendant leur histoire si belle et précieuse.

Et certaines de ces nouvelles, sont de véritables tragédies à la façon antique, s'inspirant des maledictions les plus terribles ou des drames de la vie, ceux qu'on ne peut décrire tant la douleur est vive.

Enfin, Les couleurs et les sons est une ode aux sentiments humains, à l'espoir. Avec poésie et délicatesse, Isabelle Taillandier peint, chante, tisse, la vie et cette force merveilleuse qui nous pousse à vivre quoi qu'il arrive.
Cette lecture m'a remué profondément, me tirant des larmes ou des éclats de rire mais en me touchant à chaque fois droit au coeur.

Merci encore à Babelio et aux éditions de la Reine Blanche de m'avoir permis de découvrir ce petit bijou de littérature.

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J'ai reçu cet ouvrage après ma participation à Masse critique de janvier. le titre et le résumé m'avaient donné envie de connaître cette auteure. Mais je dois avouer que mon avis est mitigé. Certains textes m'ont plu et d'autres, pas du tout. Plusieurs m'ont même rendue perplexe. Par exemple, je n'ai pas réussi à ressentir la douleur et la tristesse dans "le cri déchirant de la réalité" qui pourtant étaient décrites comme "déchirantes". Par contre, j'ai apprécié "la Dame d'Elche", la forme choisie pour ce texte est originale : une conversation où on n'a connaissance que des paroles de l'une des deux protagonistes, tout le reste étant sous entendu.
Enfin, dans cette édition, la taille de caractère choisie me paraît un peu petite. Une partie du texte "l'heure de l'anéantissement" est carrément minuscule...
La préface de l'auteure Claude de Grève m'a un peu gênée, avant d'entamer la lecture on nous dit ce qu'il faut y trouver et où le trouver... J'avais le sentiment de me préparer pour le BAC de français...
Bref, avec un titre pareil je m'attendais à une explosion de couleurs, à une musicalité des textes, je voulais de l' ÉMOTION ! Je ne regrette pas cette expérience mais je suis déçue de ne pas avoir fait le voyage coloré auquel je m'attendais et qui aurait un peu éclairé ce mois de janvier tout gris...
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Le lecteur traverse des ambiances sonores et visuelles puissantes au fur et à mesure des nouvelles où chaque mot à été pesé et mesuré pour apporter exactement ce qu'il faut afin de se représenter les diverses scènes.
L'auteure aborde des sujets variés (dont le deuil, la famille, la tristesse, la nostalgie, la pauvreté, l'amour et bien d'autres) transportant le lecteur dans des histoires à des époques et lieux différents. Malgré le fait que je ne sois pas une grande amatrice du format de nouvelles, ce recueil m'a conquise. J'ai particulièrement appréciée l'emploi de styles d'écritures très différents suivant les histoires, ce qui accentuait l'impression de lire une multitude de récits distincts en un seul livre.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
(...) J'avais compris que mon père ne deviendrait pas vieux. Je m'étais faite à l'idée de le perdre (...)
Bien sûr, mais il a fallu soutenir ma mère (...) Elle a changé. Elle est devenue craintive, un peu geignarde aussi (...) Non, elle continuait de travailler. Mais c'était différent. Elle portait sa vie comme une croix. (...) Cela me pesait, oui. J'étais jeune, je voulais me battre.
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La ville de Grenade est une déclinaison de l'élément aqueux : à la fois doux ( les fontaines ) et violent ( les filets d'eau de la Sierra Nevada qui se convertissent parfois en torrents dévastateurs). Alors , quand on naît Andalou, l'eau est un patrimoine naturel.
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Cette belle femme lui rappelait un adagio de Schubert qui déchire le coeur pour ensuite le panser.
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