Monte-Carlo

Amateurs de bolides, de spectacles et de drames, à vos positions ! Mais plutôt qu'un drame spectaculaire de grosses cylindrées, il s'agit dans cet ouvrage avant tout d'un drame humain.

Nous sommes en 1968 au circuit automobile de Monte-Carlo, à la tribune d'honneur se trouvent le prince Rainier et la princesse Grace de Monaco.
Juste avant le début de la course, le gasoil d'un bolide s'enflamme et le mécanicien de l'équipe Lotus, qui se trouve dans les parages, se jette sur une jeune beauté qui risque d'être très sérieusement brulée, sinon plus. La jeune beauté est une star américaine, Deedee, et son sauveur, Jack Preston, un anglais moyen de 35 ans. Seulement c'est lui, qui par son geste héroïque, est horriblement brûlé et transféré d'urgence à l'hôpital, tandis que miss Deedee s'en sort pratiquement indemne. Une photo a été prise du moment crucial par une dame dans la tribune.

Ceci forme le point de départ d'un récit, où des sentiments humains comme la reconnaissance, le rêve, la gloire, la frustration et la malchance constituent les ingrédients principaux.

Une fois rentré dans son bled à Aldstead, c'est l'énorme frustration pour Jack Preston : pas un mot dans la presse de son acte chevaleresque et casse-cou et, qui plus est, silence total de la part de la diva américaine . Lui qui se croyait déjà dans son pieux et à Hollywood ! Autre rêve fracassé, celui de devenir pilote victorieux à bord d'une splendide Ferrari aux futurs grands prix automobiles.

C'est aussi un peu frustrant de ne pouvoir en dire davantage pour ne pas gâcher la découverte des futurs lecteurs. D'autant plus que cet ouvrage fait partie de la rentrée littéraire.

Juste un mot sur l'auteur. Peter Terrin est né dans les Flandres en 1968, a étudié à l'université de Gand, et en est à son 7e roman,
malheureusement, un seul n'a été traduit en français, en 2013 et paru chez Gallimard "Le Gardien". Il a gagné le prix littéraire AKO du meilleur livre de l'année en Flandre et aux Pays-Bas, en 2012. Comme écrivain il montre certaines ressemblances à Herman Koch, apprécié en France pour son "Le dîner".

Monte-Carlo est un roman court avec de nombreux chapitres très courts et qui garantissent un rythme élevé. N'ayez donc aucune crainte de passer une nuit blanche sur sa lecture. Par ailleurs, l'oeuvre contient de multiples trouvailles et volte-face qui contribuent à rendre cet opus captivant.

Je salue les Éditions Actes Sud pour avoir permis, une fois de plus, à un autre auteur néerlandophone de se faire connaître en France, comme cela a été le cas d'oeuvres d'Hugo Claus, Hella S. Haasse, Lieve Joris, Anna Enquist, Harry Mulisch etc... Un petit tuyau à cet éditeur apprécié : n'oubliez pas de traduire l'exquis roman de Peter Terrin : "Femmes et enfants d'abord - Vrouwen en kinderen eerst", de 2004.

Comme ne l'indique pas sa couverture, ce roman n'est pas réservé aux fans de Formule 1. La Formule 1 n'est ici qu'une sorte de décor, de prétexte, de préambule au récit d'une folie obsessionnelle.
En 1968, à Monte Carlo, juste avant le départ du Grand Prix, Jack Preston, jeune mécanicien passionné, anglais, sauve des flammes une jeune actrice. Il est brûlé et passe plusieurs semaines à l'hôpital. Quand il repart en Angleterre, dans son village, on l'accueille comme un héros, et lui-même se sent un héros. Mais personne ne viendra jamais le remercier pour son acte héroïque. Jack n'est plus obsédé que par cette idée qui tourne au cauchemar : que la jeune actrice lui prouve sa gratitude et que le monde entier ait conscience de son courage altruiste. Sa « petite » vie ordinaire le frustre, il se rêve grand mécanicien reconnu, évoluant au milieu de la Jet Set. Il voudrait quitter les brumes de son Angleterre natale pour vivre sous le soleil de Monaco.
J'ai été déconcertée par la brièveté des chapitres, 3 ou 4 pages chacun ; je n'ai pas trouvé l'écriture facile.
Le personnage de la femme de Jack Preston , devenue presque nymphomane après le retour de son héros de mari, m'a semblé complètement invraisemblable.
La fin du roman est à ellipse et je n'ai même pas eu d'empathie pour le protagoniste. A la limite, j'étais soulagée pour lui que son obsession s'arrête enfin !
Ce n'est pas une lecture désagréable pour autant.

j'ai été très déçu par ce livre dont j'attendais beaucoup ne serait ce que par l'originalité de son sujet moi qui suis passionné de sport automobile et ....de littérature. j'espérais une rencontre, elle n'a pas eu lieu....dommage.

Ce livre est très déroutant. Mais peut être n'ai-je pas su le comprendre ?

le silence , l'absence, et finalement l'inexistence de Lily sont décevants, mais c'était évidemment la volonté de l'auteur....

Reste un livre sur le mal être ( celui de Jack PRESTON ) d'un homme dépassé par ses rêves , de devenir pilote, vivant avec les stars.

Un livre sur le désenchantement d'un homme bien trop à l'étroit dans sa petite vie de mécanicien agricole dans la campagne Anglaise....

Mais c'est tout de même bien peu...

Déçu, oui, déçu

Roman agréable à lire, composé de très courts chapitres.Idéal pour le soir, la plage ou un voyage en train. Ambiancé dan le milieu automobile et de la Formule 1, il recèle un suspens intéressant sur la thème de la vérité: officielle, réelle, rêvée.

C'est rare de ma part concernant un livre ... mais pour moi aucun intérêt et l'impression d'avoir perdu mon temps ;