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EAN : 9782330143978
96 pages
Actes Sud (03/02/2021)
3.11/5   81 notes
Résumé :
Un scénariste en mal d’inspiration décide de séjourner avec sa femme et sa fille de quatre ans dans une maison isolée parmi les montagnes. Prendre un grand bol d’air pur, aplanir ses difficultés conjugales, avancer sur son nouveau scénario : le narrateur espère bien que cette retraite hivernale portera ses fruits. Mais l’euphorie des vacanciers tourne court dès leur arrivée : atmosphère angoissante, voisinage louche, phénomènes inexplicables construisent peu à peu l... >Voir plus
Que lire après Tu aurais dû t'en allerVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai acheté ce roman en même temps que deux autres, La face cachée du soleil de J.G Ballard et le brillantissime Toute une vie bien ratée de Pierre Autin-Grenier, le trio acquit lors d'une errance littéraire, cette flânerie est de bon cru avec la lecture de Toute une vie bien ratée, dont je viens d'en faire une critique, j'entame avec confiance Tu aurais dû t'en aller de Daniel Kehlmann, le quatrième de couverture est appétissant, je suis un ogre, dévoreur de mots et aussi sous le charme de ma dernière lecture, ce millésime aura –t-il cette saveur voulue ! C'est un auteur Allemand publié aux éditions Acte Sud, son succès Les Arpenteurs du monde le hisse dans la hiérarchie des auteurs les plus appréciés dans son pays et être traduit dans de nombreux pays, j'aime découvrir d'autre univers, je découvre cet étrange roman, assez court, au format de la nouvelle, à l'écriture déstabilisante, étant de base une narration au jour le jour comme un carnet, puis soudain s'invite la base de soin scénario comme si celui-ci était vivant.
La nouvelle vient de se terminer, celle de ma lecture, car j'imagine que mon cerveau reste sur sa faim et fin, car il est si facile d'avoir pris en otage le lecteur et l'emmener dans une atmosphère mystérieuse, proche de la folie, ou celle fantastique, voir au pire de certain autre lecteur, celle d'un conte d'horreur, où est l'horreur ? , où est le conte ?
Tout commence tout simplement, un couple et leur fille font passer leur vacances dans une maison en montagne, loué sur Airbnb, lui est un scénariste, sa femme est une actrice de 40 ans, leur petite fille est âgée de 4 ans. Je ne les nomme pas, ce n'est pas important, quel est l'importance de ce roman, si court si déroutant, laissant une amertume, l'écriture de temps à autre m'a donné des frisons par l'intrigue brumeuse et déstabilisante, j'avais envie de comprendre, de prendre la main de la petite fille et de l'accompagner vers un autre papa plus à son écoute. Car ma lecture fut centrée sur cet enfant et la bêtise de son père perdu dans les méandres de son scénario et ces dédales de questions l'éloignant du monde qui l'entoure, laissant sa fille à ces jeux, les Légos, il laisse son épouse s'occuper de l'enfant, cette petite fille de quatre ans. Daniel Kehlmann lentement glisse la belle histoire de vacances de cette famille en une aventure de couple qui se dispute sans cesse, d'un scénariste en mal d'inspiration, une actrice toujours avec son portable en main, lui souriant plus que de raison, et ce village, cette épicerie Gruntner, cet homme la gérant, lui avertissant de l'étrangeté de cette maison ,de la disparaissons de certaines personnes, et de cette route unique la desservant , escarpée, dangereuse, elle part de cette maison , au passé étrange, une légende, un murmure, des mots qui ricochent de cette femme le mettant en garde en sortant de cette épicerie, de partir , et les mots qui fuient le roman, des phrases qui ne se terminent plus, le récit prend une ampleur dans cette torpeur qui gagne le narrateur de ce journal, ce récit évolue avec la pression qui s'exerce sur l'esprit du scénariste, le récit de son carnet vit, des mots apparaissent, des « Va-t'en »la maison vit à travers le carnet, tout s'écroule petit à petit dans la vie de ce couple, mise à part cette fille qui reste la lumière, le reste n'est pas à la hauteur d'un Shining de Stephen King et de cette folie qui habite Jack Torrance dans cet hôtel doué de conscience, Daniel Kehlmann semble vouloir à travers ce court roman rendre hommage à ce roman culte de Stephen King.
Je n'ai pas senti de frémissement , juste à un moment un léger frisson, rien de prenant, car la maison semble devenir le cauchemar personnel du scénariste, elle respire les échos du passé qui s'infusent dans cet homme pour le faire revivre ceux qui l'ont habité avant, cette terre est la dernière demeure de cet homme qui laisse sa vie s'échapper, détruisant sa famille, comme sa femme qui le trompe, comme dans Shining, c'est la destruction du couple et de la famille, la part de fantastique est comme une illusion, les mots manquants comme une erreur de frappe de l'éditeur, la folie du narrateur comme un songe qui vire au cauchemar, c'est assez difficile de se heurter à une histoire et d'y être hermétique, de lire phrases après phrases et d'y rester en dehors, mais chacun ces émotions et sa nature à absorber ce que l'auteur a voulu nous offrir avec ce roman. J'ai été déçu, ces 90 pages n'ont pas su me donner ce plaisir que j'ai habituellement, car la fin comme le début fut laborieux, c'est à vous d'y plonger et de percer cette lecture. Même lorsque la maison se contorsionne, les couloirs deviennent plus grands, des petites illusions d'optique dérangent le narrateur, les angles ne sont plus mathématiques, les pièces de la maison changent, des portraits apparaissent puis s'évaporent comme un mirage dans un désert, la fuite du papa et de sa fille, la nuit, dans le noir sous la lumière d'une lampe d'un téléphone portable dans le froid d'un mois de décembre, descendant vers le village, ce lieu de vie, cette accroche à la civilisation, des personnes habitent cette maison, même la petite Esther les voit lorsqu'elle part avec son papa, il lui ment pour partir loin de cette bâtisse qui l'aspire à lui, ils descendent tous les deux vers ce village pour revenir à cette maison, comme la journée, ils s'ouvrent la porte pour sortir dehors mais se retrouve dans le salon , partir du salon pour y retourner, ils sont aimantés par cette maison, ce père a ce leitmotiv de l'amusement pour sa fille, la maison va prendre possession du scénariste comme elle a pris celui de son carnet, son scénario avec ces deux femmes Jana et Ella, ces deux héroïnes, vont pimenter la lecture, devenant un appendice du carnet, une excroissance à sa vie, une deuxième vie qui prolonge la sienne dans des disputes, laissant sa femme partir après une énième dispute, sur l'un de ces amants, un certain David.
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Pompeux et ronflant.
Voilà ce qui caractérise la phrase d'accroche de la 4ème de couverture : « Conte fantastique moderne, Tu aurais dû t'en aller invente, avec vigueur et virtuosité, une nouvelle manière de raconter l'horreur. »
Alors autant le dire tout de suite, je ne suis pas d'accord, mais alors pas d'accord du tout, avec l'auteur de cette communication. Ou alors cette personne a cessé de lire des textes ou de voir des films de maisons hantées depuis les années 70…
De quoi est-il question dans ce court récit ?
Un scénariste loue une maison pour trouver l'inspiration et pondre ce qu'il espère devenir son chef d'oeuvre. Sa femme et sa fille l'accompagnent.
Très vite, une tension sourde entre les époux va s'installer tandis que des phrases mystérieuses qu'il ne se souvient pas d'avoir écrites apparaissent sur son manuscrit.
Ca ne vous rappelle rien ? Ben oui moi aussi… C'est Shining mais en moins bien.
Alors le renouvellement du genre hein….
Sinon pour le reste, ça se lit bien mais c'est bourré de clichés. L'avertissement mystérieux de la vieille dame croisée au supermarché (partez de cette maison immédiatement…) et d'autres encore m'ont fait levé les yeux au ciel plus d'une fois.
Certes, difficile de créer un monument en seulement 90 pages mais quand même, l'auteur aurait pu éviter l'accumulation des poncifs du genre.
On peut aisément passer son chemin et ne pas croiser ce livre sans rater grand-chose. Et certainement pas une quelconque virtuosité dans la manière de raconter l'horreur, n'en déplaise à l'éditeur.
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Curieux texte , une centaine de pages , qui oscille entre roman et scénario. Scénariste étant le métier de cet homme qui part en famille dans un chalet perdu en plein hiver...on sent poindre "Shining". C'est vrai pour l'ambiance; on ne sait si c'est l'auteur ou le lecteur qui se trouve sur un fil au dessus d'un précipice. Entre réel, illusion,pourquoi pas folie, on se retrouve à la fin le coeur battant.
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J'avais pris ce roman, il y a un bout de temps dans la librairie @laviedevantsoilibrairie
Rue Maréchal Joffre à Nantes. Je n'avais encore pas sauté le pas quant à sa lecture.

On va suivre un scénariste qui loue pour lui-même et sa famille une maison dans les montagnes. Il a le syndrome de la page blanche, un peu comme Shinning me direz vous. Même beaucoup trop.

Il veut reprendre une vie de famille sans accros et retrouver une bonne inspiration. Mais la maison est spéciale. En même temps, dans son carnet, apparaît des scénarios très bizarres en pleins milieu de ses récits de ses journées. 

Les pièces changent de place et les lois de la physique semblent être modifiées. "Va-t'en", c'est un des derniers messages qu'il aura d'écrit sur son carnet, mais ce n'est pas son écriture.

Le roman est pour moi très brouillon, pas terminé... Et limite incompréhensible. J'étais totalement perdu entre les scénarios, les inscriptions mystérieuses, les pensées et sa vie quotidienne. 

J'ai toutefois bien aimé l'atmosphère où baigne cet homme, mais ce n'est pas assez pour en faire un livre que j'apprécie. Je suis vraiment déçu puisqu'avec le résumé qu'il possède... Je m'attendais à prendre une claque dans la gueule.

Je suis peut-être complètement passé à côté de quelque chose. Je l'espère, car je ne comprends pas que cette nouvelle soit sorti dans cette version. 
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D'une taille d'une (longue) nouvelle, le récit de Daniel Kehlmann ressemble fort à un exercice de style, sous forme de conte horrifique. le héros de Tu aurais dû t'en aller est scénariste, marié et père d'une fillette, qui profite de ses vacances dans une maison isolée à la montagne pour écrire. Sauf que entre deux disputes, avec sa femme, notre homme passe un séjour cauchemardesque marqué par des apparitions et des hallucinations. Une angoisse qui va crescendo alors que le lecteur ne peut que se fier aux écrits du narrateur, dont on demande si l'état mental n'est pas en passe de dévisser. Kehlmann maîtrise parfaitement les codes de l'horreur et laisse toute latitude à notre imagination : maison hantée ? faille spatio-temporelle ou dérèglements des sens d'un scénariste sous pression ? C'est efficace mais le tout est tempéré par une ironie mordante qui a pour effet de limiter notre peur (qui sera plus ou moins intense selon la sensibilité de chacun). Avis mitigé donc, malgré un style impeccable dans un texte où les phrases s'interrompent parfois en plein milieu.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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critiques presse (3)
LeJournaldeQuebec
15 mars 2021
L’écrivain allemand Daniel Kehlmann, dont on a adoré en 2020 Le roman de Tyll Ulespiègle, nous offre cette fois un huis clos à l’atmosphère étouffante. Et là encore, on a beaucoup aimé.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaLibreBelgique
05 mars 2021
Ce petit livre (91 pages) de Daniel Kehlmann est épatant et renouvelle le genre du roman d’horreur. Ici rien de gore, ni sang, ni meurtre, ni monstre. Et pourtant, l’angoisse nous prend peu à peu et on lit le livre d’un souffle.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeFigaro
18 février 2021
Les vacances à la montagne d’un scénariste à court d’idées et de sa femme, avec laquelle il ne cesse de se disputer, tournent au cauchemar. Un Shining allemand très réussi.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
C’est une route escarpée, sans glissières de sécurité, et Susanna a une conduite catastrophique. J’ai eu du mal à ne rien dire. Mais j’ai quand même fini par dire quelque chose, hélas, si bien que nous nous sommes disputés pendant le reste du trajet.
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Mais moi, je ne me vois pas. Dans le reflet du salon, il n'y a personne.
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Vidéo de Daniel Kehlmann
600 000 exemplaires vendus en Allemagne, une adaptation en série prévue par Netflix, une présélection pour l'International Booker Prize au Royaume-Uni... "Tyll" (titre de la version originale publiée en Allemagne en 2017) fait figure de véritable phénomène littéraire en Europe, aujourd'hui traduit dans une vingtaine de langues. Il vient enfin de paraître en février chez Actes Sud, sous le titre "Le Roman de Tyll Ulespiègle", dans une traduction française de Juliette Aubert. Son auteur Daniel Kehlmann n'en est pas à son premier succès. Celui qui confie ne "pas aimer les romans historiques, propulse la figure folklorique médiévale de Tyll l'Espiègle dans une Europe du XVIIe siècle terrassée par la Guerre de Trente ans (1618-1648).
La Grande table Culture d'Olivia Gesbert – émission du 5 mars 2020 À retrouver ici : https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie/saison-26-08-2019-29-06-2020
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