Sur les chemins noirs

Peut on dire du mal de Sylvain Tesson? Auteur adulé des critiques et du public et habitué des medias, il semble vivre la vie rêvée de beaucoup d'entre nous. Passer sa vie à lire, voyager, écrire. Se poser entre deux aventures sur les petits canapés parisiens et televisualisés pour critiquer la vie de derrière les écrans. Se prendre pour Hemingway et se dire qu'on écrit comme Proust. Ce n'est pas donné à tout le monde.

J'ai été convaincu par l'idée de ce voyage le long des chemins noirs. de cette convalescence et des vertues de la marche. Sylvain Tesson m'a donné l'envie de partir sur les mêmes traces que lui (mis à part le passage à l'hôpital et la gueule fracassée, le dos brisé et la colonne cloutée).

J'ai été déçu par la pauvreté du récit, le peu de rencontres où même de révélation. L'absence absolue d'humour, d'humilité ou alors les deux parfois confondus avec l'ironie.

J'ai été agacé par le style si ampoulé. Par ces aphorismes personnels mis à coté des grands auteurs comme si la comparaison tenait la route.

Mais heureusement ça se lit très vite. La marche est à très grande vitesse. Si bien qu'à peine partis du Mercantour, nous voilà déjà arrivés dans le Contentin. Miraculeux.

Avril 2021

Je suis relativement déçue de cette lecture. Après avoir regardé tous les commentaires élogieux, je me demande si je ne suis pas passée à côté de quelque chose.

Si l'écriture de l'auteur est très belle, classe même, il y manque un élément essentiel pour qu'elle me parle: l'humanité. ce récit de voyage, je pensais qu'on allait nous narrer la redécouverte de la vie de l'auteur après son accident, j'y voyais de l'introspection, des remises en questions, un changement de vie et je le découvre dénué de sentiments et d'humanité, quant au changement de vie, (à part le fait que l'auteur ne puisse plus boire d'alcool et on voit bien que ça lui pèse vu toutes les fois où il en parle!), il n'y en a pas ou je ne l'ai pas vu.

Au fil des pages, on s'attend au moins à un véritable récit de voyages, à des rencontres, de l'insolite, et finalement, on assiste à un étalage des connaissances de l'auteur, très diversifiées et intéressantes mais ce n'est pas du tout ce que j'y attendais et ça ne le fait pas du tout non plus. J'y ai juste vu de la suffisance, même pas de l'instruction. Quel dommage!

Je voulais lire la panthère des neiges mais s'il est aussi déshumanisé et empli de supériorité, je ne m'y aventurerai pas.

Quant aux chemins noirs, ils ne sont qu'une toile de fond dans le récit des connaissances de l'auteur sur les régions qu'il traverse.
Lien : https://loeildesauron1900819..

Après être tombé d'un toit, Sylvain Tesson a passé un long moment à l'hôpital. Il s'est promis, qu'une fois sorti, il traverserait la France à pied, en passant par les zones les plus rurales.

Il s'agit du premier roman que je lis de Sylvain Tesson. J'ai beaucoup aimé cette idée de traverser notre beau pays en empruntant les petits chemins campagnards délaissés, en se tenant, autant que possible, à l'écart des hommes et du bitume. Cette marche, que l'on peut qualifier de thérapeutique, se double par ailleurs de différentes réflexions, sur l'aménagement du territoire ou sur notre monde ultra connecté, par exemple. Des sujets en décalage total avec quelque chose d'aussi simple que de marcher au beau milieu de la nature, en observant ce qui nous entoure. Pour autant, je dois aussi confesser avoir quelques réserves sur ce type de roman : j'ai un peu de mal avec les auteurs mettant systématiquement en scène leur propre vie dans leurs ouvrages. Il y a une sorte d'absence de pudeur qui me gêne. Ils sont égocentriques au plus haut point, d'accord, mais sont-ils réellement honnêtes, sincères ? J'en doute parfois...

À la suite d'une grave chute et des mois d'hôpital, Sylvain Tesson décide de traverser la France, du Mercantour au Corentin, sur des anciens chemins de muletiers, "Ses chemins noirs".
Au cours de cette longue et harassante randonnée, il laisse, parfois, , éclater sa colère face à la mondialisation, à la désertification de nos campagnes et la laideur des zones périurbaines.
Heureusement, pour nous, lecteurs, il montre, souvent, son enthousiasme, à la vue de vieux murets, d'un calvaire, des premières couleurs d'automne ou le vol d'un oiseau.
Au fil des pages, malgré son corps douloureux et son visage cabossé, grâce à une volonté phenomènale. et à l'amitié, il découvre, à nouveau, les bienfaits de la marche, le bonheur de la solitude.

Un récit nostalgique, mélancolique et magnifique.

Grosse déception. L'auteur parle beaucoup de lui, de son accident. Il parcourt la France comme un défi, ou même une thérapie.
Ce que je n'ai pas aimé, c'est la manière dont il juge tout ce qu'il croise, les gens, les paysages. Il n'aime que les « chemins noirs », à l'abri de toute trace humaine, soit. Mais il extrapole, se fait le défenseur d'un temps révolu et rêvé, où tout était mieux.
En fait, il adopte le ton d'un vieux aigri, qui résiste contre la marche du temps.
Moi aussi j'aime les « chemins noirs », mais la lecture de cet ouvrage ne m'a pas fait le bien que j'en espérais.

Deux étoiles car je n'ai pas du tout aimé ce roman. Je m'attendais à une découverte des régions que l'auteur allait visitées mais c'est plutôt une visite intérieure de lui-même. Et cette visite est un peu trop nombriliste.

C'est mon opinion, je sais que beaucoup ont aimé, moi je n'ai pas pu le finir.

Le sujet de ce livre est la retour à la vie de l'auteur après une chute grave qui l'a laissé salement blessé. Malheureusement c'est presque l'unique sujet du livre, et les chemins eux mêmes, les paysages et surtout les quelques rencontres du parcours; sont passés par pertes et profits. Ne restent que des considérations sur le monde de la consommation et la civilisation du béton, jetées tout au long du livre, façon "où va le monde" ; même si c'est pertinent ça ne dépasse pas le stade du constat. Heureusement, c'est écrit dans un style vif et direct, et le livre se lit en 2h chrono.

J'avoue, je suis un peu déçue par cette lecture. Je m'attendais à autre chose. Sans doute à un récit initiatique, à une renaissance grâce à la marche. Là, on est plus dans des considérations sociétales sur la ruralité en France, dans des réflexions philosophiques à grand renfort de citations...m'obligeant à sauter quelques paragraphes ennuyeux.
Bref, on est loin du magnifique "dans les forêts de Sibérie"...

Je rêvais de découvrir Sylvain Tesson, aventurier et libre penseur passionnant dans ses interviews et ses reportages de presse. Voyage entrepris à travers la France par des chemins de traverse, après son accident (il a chuté d'un toit et s'en est sorti miraculeusement mais handicapé), il en rédige ses ressentis, ses pensées, ses rencontres. Mettant sa belle plume au service d'un voyage intérieur, il nous embarque dans ses réflexions métaphysiques questionnant l'espace et le temps, la modernité et la ruralité. Parfois sur le mode "c'était mieux avant", je découvre finalement un homme qui se cherche lui-même sans vraiment se trouver, qui se contente de ses désirs d'absolu dont il exclut toute possibilité de transcendance. Ses chemins noirs se sont pas la route de Damas...

Avant d'entamer ma plongée dans le nouveau roman intitulé « Avec les fées », j'ai été intriguée par le parcours de son auteur, que j'avais suivi avec intérêt lors de son passage à l'émission « La grande Librairie ». Pris par une soudaine curiosité, j'ai décidé de découvrir ce précédent ouvrage « Sur les chemins noirs ». À la bibliothèque, j'ai lu la préface, et dès les premières lignes, j'ai été transportée.

Avec son récit, l'auteur promettait une aventure singulière et personnelle : une renaissance découlant d'une marche à travers la nature, entreprise après un accident dramatique. le défi lancé dans ces mots simples mais puissants, « Si je m'en sors, je traverse la France à pied », résonnait en moi.

Cependant, malgré cette promesse alléchante, j'ai été déçue. La description de cette marche salvatrice ne m'a pas transportée comme je l'espérais. Les lieux évoqués dans le récit ne prenaient pas vie dans mon esprit. Peut-être est-ce dû à la manière dont l'auteur accompagne sa marche de réflexions sur la société et des modes de vie actuels (assez stéréotypés) et sur un manque de poésie que j'espérais trouver dans ses pages.

Malheureusement, cette discordance entre mes attentes et la réalité du récit a rendu ma lecture laborieuse. Malgré ma volonté de poursuivre, je n'ai pu aller au-delà de la moitié du livre. C'est un sentiment frustrant que de ne pas parvenir à explorer chaque recoin d'une histoire, mais parfois, il faut savoir accepter ses limites. le point positif est le titre, que j'aime énormément et qui est très éloquent. Mais ça n'a pas suffi…
Pour autant, comme je n'aime pas rester sur un avis négatif, je vais découvrir prochainement « Avec les fées ».